Bonjour,
On se retrouve avec un nouvel OS. Je me suis demandé ce qui aurait pu se passer si Hélène avait eu une réaction différente quand Balthazar lui a dit qu'il ne savait pas si il allait revenir. Et voilà un OS.
Bonne Lecture
Il ne savait pas si il allait revenir… Il pensait que après le mariage, elle n'allait plus jamais le voir… Non, non c'était pas possible ça… Il ne pouvait pas lui dire ça… Comment ça, il n'allait sans doute pas revenir ? Comment ça il allait tout recommencer ailleurs ? Non c'était pas possible ça, ce n'était pas envisageable…
La vérité, c'était qu'elle n'imaginait pas une seule seconde, se lever et ne pas le voir, ne pas travailler avec lui. Il avait pris une telle importance dans sa vie que non, c'était impossible qu'il lui fasse ça… Elle avait déjà vécu, contrainte et forcée pendant six mois sans lui, six longs, trop longs mois sans lui. Elle avait déjà donné et elle ne voulait pas recommencer, jamais… Six mois, c'était déjà horrible, alors toute une vie, ça allait être l'enfer…
Et puis, il lui avait promis non ? Ouais il lui avait promis sur le bâteau que leur collaboration c'était pour toujours, que plus jamais ils seraient séparés et il lui faisait ça ? Non il n'avait pas le droit, on ne brise pas une promesse, pas comme ça, ni maintenant, ni jamais en fait… On ne peut pas briser une promesse que l'on fait à Hélène Bach… Tout simplement parce qu'elle ne le supporte pas…
Il fallait que ça sorte, elle était en train de bouillir intérieurement et elle allait lui cracher au visage sa colère. Ca lui ferait du bien, parce qu'elle retenait tout depuis bien trop longtemps, et qu'il lui avait fait bien trop de mal et qu'elle ne pouvait plus laisser passer cela sans rien dire… C'était trop, elle avait encaissé et encaissé encore, mais là, elle ne pouvait plus…
"T'AVAIS PROMIS !" hurla Hélène en se levant "PLUS JAMAIS TU M'AS DIS" ajouta la blonde toujours dans une colère noire "REGARDE CE QUE T'EN FAIS DE TON PLUS JAMAIS ! ON BRISE PAS UNE PROMESSE, T'AS PAS LE DROIT DE ME FAIRE CA !" continua-t-elle sans s'arrêter "J'VAIS DEVENIR QUOI MOI HEIN ? J'VAIS DEVENIR QUOI SANS TOI ? T'AS PAS LE DROIT DE FAIRE UNE PROMESSE PAREILLE ET DE LA BRISER COMME CA" elle s'arrêta, les larmes commençant à prendre le pas sur sa colère.
Jamais Balthazar ne l'avait vu dans cet état, dans un tel état de colère et de rage même. Jamais Hélène ne lui avait hurlé dessus ainsi… Ses yeux lui lançaient des éclairs et ils étaient devenus complètement noirs, ils n'avaient plus rien de lumineux. Mais dans le fond de ses pupilles il voyait une certaine tristesse danser…
"Capitaine…" commença Balthazar "Ecoutez…" essaya le légiste mais c'était vint, Hélène était dans un tel état qu'elle ne voulait plus l'écouter.
"NON ! Non j'écoute pas ce que vous avez à me dire !" coupa la blonde "Ca va encore être des paroles en l'air, c'est toujours ça avec vous…" continua-t-elle "Elle était belle cette putain de promesse dans laquelle vous m'avez aussi impliquez HEIN ?" elle criait de nouveau, mais beaucoup moins fort "Limite vous me sortiez votre petit doigt…" soupira-t-elle "Mais de toute façon, ça aurait été dans le vent non ? C'est toujours dans le vent avec vous…"
Balthazar souffla, il n'allait pas pouvoir lui parler… Elle lui en voulait énormément, plus qu'elle ne lui en avait jamais voulu, et dans le fond, il pouvait comprendre… C'était vrai, il lui avait fait cette promesse que plus jamais ils ne seraient séparés, plus jamais il ne la laisserait et que eux, leur collaboration, c'était pour toujours…
C'était sur le bâteau, en Bretagne… Une toute autre époque à présent… Pourtant si il repensait à ce moment, Hélène était tellement heureuse ce qui contrastait énormément avec ce qui se passait maintenant… Elle avait raison, il lui avait fait promettre aussi, et lui, il brisait cette promesse… Cependant, il ne pouvait pas faire autrement, il fallait qu'il prenne un nouveau départ dans la vie, et continuer à travailler avec la belle blonde, ce n'était plus possible…
"Capitaine, j'suis désolé" murmura Balthazar "J'suis désolé de vous faire ça… Mais j'pouvais pas savoir, à ce moment là, ce que la vie allait me réserver…" ajouta-t-il
"Non, alors là non. C'est trop facile ça" répondit Hélène "T'as pas le droit de faire ça ! T'AVAIS PROMIS PUTAIN" cria-t-elle "TU LA JETTE A LA POUBELLE TA PROMESSE. ET MOI J'ME RETROUVE COMME UNE CONNE… SEULE, COMME TOUJOURS…" le son de sa voix remontait, mais elle était tellement fâchée contre lui à ce moment précis qu'elle n'arrivait pas à parler calmement… "Tu sais quoi ?" demanda-t-elle un peu plus calmement et Balthazar secoua la tête "J'ai cru que t'étais différent, que toi, Raphaël Balthazar, t'étais pas comme les autres…" continua Hélène "J'ai cru que toi, tu la tiendrais la promesse que tu m'avais faite… Celle du toujours…" elle détourna brièvement le regard avant de planter ses yeux dans ceux du légiste "Mais non, t'es comme les autres… T'ES UN PUTAIN DE CONNARD QUI BRISE LES PROMESSES QU'IL ME FAIT" cria-t-elle.
"Hélène…" essaya Balthazar, il voulait la calmer et lui parler, mais rien à faire, elle ne l'écoutait pas, ou du moins, elle refusait de l'écouter…
"Non, non pas "Hélène" ça marche pas comme ça" coupa-t-elle "Tu m'as fait une promesse et comme tous les autres, tu la brises…" recommença la flic "J'y ai cru moi… J'y crois toujours aux promesses… J'y crois comme une conne… J'y crois tellement que j'me fait rouler à chaque putain de fois… Parce que tout le monde brise toujours les promesses qu'il me fait…" ajouta-t-elle "T'es pas différent, toi aussi tu la brises… Et c'est pire que tout, parce que quand on dit plus jamais, c'est plus jamais, Balthazar… C'est pas plus jamais et ensuite on décide de changer ça…"
Elle finit par baisser la tête et ferma les yeux, de toute façon, cela ne servait à rien… Il avait promis et puis il brisait… Elle ne pouvait rien y faire… Maintenant, elle allait juste essayer de se reconstruire tout en le laissant partir… De toute façon, elle n'avait plus que ça à faire, elle avait fini par comprendre que jamais il allait honorer la promesse de toujours qu'il lui avait fait.
"Hélène, s'il te plait, laisse moi au moins m'expliquer" demanda le légiste en s'approchant de la blonde, mais trop tard, plus il approchait, plus elle reculait, comme brulée par ses yeux, par sa présence…
"Non, j'écoute plus rien venant de toi" répondit Hélène "C'est trop tard, t'as brisé la promesse, tu peux plus rien faire" continua-t-elle en s'approchant de la sortie "J'fais comme toi, je jette notre promesse à la poubelle…"
Elle fit demi tour et finit par sortir de l'appartement du légiste qui se retrouva planté comme un con en plein milieu de son appartement. Il pouvait comprendre que ça faisait mal à Hélène, mais c'était la vie, c'était comme ça… Il ne pouvait plus honorer la promesse qu'il lui avait faite… Seulement, pour la flic, cela avait semblé bien plus qu'une promesse et il avait désormais le sentiment de l'avoir profondément trahie…
Avant que Maya ne revienne, il aurait tout fait pour honorer cette promesse qu'il lui avait faite sur ce bâteau. Elle était si belle à ce moment précis, le moment était si innocent et loin de toutes les horreurs qu'ils voyaient quotidiennement. Mais en plusieurs mois, tout avait été bouleversé et il venait de briser la promesse alors qu'au moment où il l'avait faite, il s'était presque juré de ne plus faire ça à Hélène, de ne plus l'abandonner comme ça…
Hélène, elle, marchait dans les rues de la capitale, la tête basse et les épaules voûtées, en larmes… Pourquoi avait-elle cru qu'il était différent ? Que jamais il ne briserait cette promesse ? Parce qu'elle était juste idiote et stupide quand il s'aggissait de lui… Elle ne pensait plus normalement, et elle avait voulu croire, à juste titre, qu'il ne lui ferait pas la même chose que tous les autres, que lui, il n'allait pas briser la promesse…
De toute façon, elle ne savait même pas pourquoi elle était surprise, quand on lui faisait des promesses, elles finissaient toujours brisées, Balthazar n'était pas différent… Pourtant elle avait osé y croire, parce que, dans le fond, elle l'aimait plus que tous les autres qui avait pu lui faire des promesses au cours de sa vie…
La seule personne en qui elle pouvait avoir confiance, c'était elle-même. Plus de promesses inutiles, elle ne les croiraient plus jamais de toute façon… Elle avait voulu y croire parce que, c'était Balthazar, mais plus personne ne pourrait lui promettre des choses, parce qu'elle ne pourrait plus jamais y croire…
Finalement, elle finit par héler un taxi, elle avait plus qu'une seule chose à faire, rentrer à la DPJ et oublier… Ce concentrer sur son travail jusqu'à pas d'heure et puis c'était tout… Elle n'avait même plus envie de se rendre à ce foutu mariage… Si jamais elle en avait eu l'envie à un moment…
Elle ne disait plus un mot, et quand elle arriva à la DPJ, elle paya le taxi, le remerciant brièvement avant de retourner dans le bâtiment, puis dans son bureau sans adresser ni un mot, ni un regard à personne avant de s'y enfermer…
Une fois assise à son bureau, son regard tomba sur des photos qui y étaient disposées, notamment de l'équipe, mais une attira plus particulièrement son regard, une où elle et Balthazar étaient très proches. Elle attrapa le cadre partagé entre l'envie de l'exploser contre le sol et celle de la serrer contre son cœur… Plus jamais cela n'allait exister, et c'était sans doute ça, le plus douloureux.
Finalement, elle sortit la photo du cadre avant de la regarder longuement. Elle l'aimait bien cette photo, mais là, elle lui renvoyait à la figure tout ce qu'elle ne pouvait plus être, tout ce qu'elle ne serait jamais et surtout cette promesse brisée…
Fâchée, contre lui pour ce qu'il lui avait fait, pour la promesse qu'il avait brisé, mais aussi contre elle même pour être toujours aussi attachée, toujours aussi amoureuse malgré tout, elle ouvrit son tiroir et le fouilla avant dans sortir un briquet et de quitter son bureau pour aller devant le bâtiment.
Une fois dehors, elle regarda une dernière fois la photo avant d'allumer son briquet de de commencer à la brûler, directement sur le visage de Balthazar effaçant le souvenir de ce moment qu'ils avaient passé ensemble.
Elle regarda quelques secondes la photo brûler avant de la lâcher sur le sol et de retourner dans son bureau, elle avait d'autres choses à faire et plus le temps de s'apitoyer sur son sort… De toute façon, c'était désormais fini, il fallait l'accepter et avancer, et le plus tôt possible serait le mieux.
Elle s'enferma dans son bureau, et préféra se concentrer sur autre chose, ignorant le monde extérieur se concentrant sur ses dossiers, voulant rentrer le plus tard possible chez elle, repoussant le moment qu'elle redoutait plus que tout et qu'elle ne voulait pas affronter mais qui finirait forcément par arriver…
Elle ne pouvait pas arrêter le temps ni le ralentir… Pourtant, elle le ferait bien, comme ça, pas de mariage, rien, et Balthazar resterait avec elle… Car dans le fond, une minuscule partie d'elle voulait encore croire à la promesse qu'il lui avait faite… Mais le mieux serait d'avoir une machine à remonter le temps, soit pour l'empêcher de faire cette foutue promesse qui allait finir par être brisée, soit pour arriver la première, ce fameux soir…
Et voilà qu'elle se torturait encore avec cette pensée… Elle lui faisait plus de mal que de bien et elle se devait d'effacer ça, pour avancer, pour oublier… Sinon, elle n'allait jamais y arriver… Enfin bon, malgré tout, elle doutait quand même de pouvoir un jour l'effacer et ne plus avoir de regrets…
Après avoir vu Hélène partir, Balthazar avait longuement réfléchi… Cette promesse, elle y tenait beaucoup, et lui aussi, mais il n'avait pas le choix, il ne pouvait pas lui promettre toujours quand Maya était là… C'était trop compliqué… Mais, ce qui l'avait le plus marqué, c'était à quel point elle avait pu être brisée après cela… Comme si ce n'était pas la première fois…
Il avait eu la douloureuse impression que la flic était une habituée des promesses brisées, qu'on lui avait déjà fait beaucoup de mal à cause de ça… Peut être même, que chaque promesse reçue avait fini par être brisée, et c'était cela qui lui faisait très mal… Il souffla avant de quitter son appartement, il devait essayer de lui parler, comprendre d'où venait cette profonde tristesse, et peut-être essayer de réparer…
En arrivant à la DPJ, et alors qu'il marchait vers le bâtiment, il tomba sur quelque chose qui l'intrigua. Il se pencha pour ramasser ce qui était par terre avant de remarquer qu'il s'agissait d'une photo partiellement brûlée…
Cette photo, il la connaissait, il avait la même dans son bureau. C'était l'équipe au complet… Et il voyait bien que son visage avait été brûlé, comme celui d'Hélène qui était à côté… Il ne comprenait pas comment cette photo avait pu survivre mais la voir comme cela, le frappa en plein cœur.
Il réalisa qu'il avait réellement et profondément blessé Hélène pour qu'elle en arrive là. Son amitié lui était très précieuse et il avait tout gâché… Comment allait-il, cette fois, pouvoir réparer les dégâts ? Il ne savait pas, mais il devait au moins essayer, au nom de leur amitié, au nom de cette foutue promesse qu'il aurait tant aimé pouvoir tenir, qu'il pouvait encore tenir.
En voyant la photo en partie brûlée, Balthazar réalisa qu'il tenait tellement à Hélène, tellement fort, tellement plus fort qu'à Maya, et que, si on lui demandait d'en sacrifier une pour sauver l'autre, c'était la blonde qu'il sauverait, parce que, il ne pouvait pas vivre sans elle.
Si il la choisissait elle, il tenait sa promesse, mais il allait sans doute perdre Maya, et dans le fond, cela n'avait pas vraiment d'importance, dans le fond, il préférait perdre tout ce qu'il avait construit auprès de Maya en quelques mois, que tout ce qu'il avait mit des années à construire avec Hélène… Il ne pouvait pas renoncer à Hélène, il avait voulu et ça lui avait serré le cœur, mais il réalisait qu'il ne pouvait tout simplement pas…
Il avança vers le bâtiment, la photo toujours dans sa main, il devait s'excuser auprès d'Hélène, lui dire que c'était à elle qu'il promettait toujours et qu'il n'allait pas partir avec Maya. Peut-être qu'elle n'allait pas vouloir l'écouter, peut-être qu'elle ne voulait plus de lui et de cette promesse, mais il devait essayer, car il pouvait encore tout réparer avant qu'il ne soit vraiment trop tard…
Hélène était enfermée dans son bureau, elle n'en n'avait pas bougé depuis qu'elle était revenue de l'extérieur après avoir brûlé la photo, et elle ne voulait pas vraiment en bouger avant qu'il soit absolument nécessaire de le faire et qu'elle se retrouve obligé de rentrer chez elle pour dormir, en espérant que demain n'arrive pas trop vite, ou bien qu'il n'arrive jamais.
Cependant, elle n'avait pas remarqué que celui qui occupait grand nombre de ses pensées était actuellement en train de l'observer et qu'il se sentait profondément con de l'avoir blessée ainsi… Hélène n'avait rien fait d'autre que d'agir en amie, en véritable amie, et lui, bah il avait été le roi des cons…
Quand il avait dit toujours, il l'avait réellement pensé, et il le pensait toujours, il le voulait toujours, il n'avait plus qu'à essayer de convaincre Hélène qu'il était partant, et qu'il voulait encore tenir sa promesse, parce que, pour le moment il était encore là, et il n'allait pas partir. Si Maya le voulait, c'était la condition non négociable, il restait à Paris, qu'elle le veuille ou non.
Il finit par frapper à la porte du bureau et Hélène releva la tête, elle s'attendait à tout sauf à avoir Balthazar et son visage afficha la surprise avant qu'elle ne fronce les sourcils… Elle était toujours en colère, toujours déçue qu'il est osé briser ce en quoi elle croyait réellement, ce à quoi, elle s'était raccroché un peu plus chaque jour qui passait pour ne pas sombrer complètement.
"Qu'est-ce-que vous faites là ?" demanda-t-elle sèchement "Vous êtes venu profiter du spectacle ? Vous êtes venu m'achever ?" continua la blonde, de toute façon, elle n'était plus à ça prêt…
"Je suis venu pour m'excuser" commença Balthazar "Et pour dire que…" il prit une profonde inspiration "Je vais la tenir, ma promesse, je choisi de la tenir, et pour ça, je vais rester à Paris, peu importe les conséquences avec Maya" termina-t-il.
"Vous pouvez vous la gardez, votre promesse" balança Hélène "J'm'en fiche, j'en ai plus rien à faire de cette promesse, où même de vous… C'est trop tard, j'y crois plus, j'y croirais plus jamais" ajouta-t-elle.
"Peut être que vous y croyez plus, mais moi je vais la tenir, cette promesse" reprit Balthazar "Je vous jure que je vais la tenir, même si je dois me battre pour vous le prouver, je vais me battre, je suis plus à ça près" ajouta-t-il.
"Grand bien vous fasse. Vous pouvez essayer de la tenir, j'y crois plus de toute façon, je ne crois plus les promesses que vous me faites, ni celles des autres, c'est fini, vous avez tout cassé" répondit Hélène "Maintenant, laissez-moi, j'ai encore du travail avant de rentrer chez moi, et vous vous mariez demain, vous devriez profiter de votre soirée"
Balthazar soupira, retenant une larme qui ne demandait qu'à couler… Il l'avait brisé comme jamais, et il ne pouvait pas revenir en arrière. Il fit alors demi-tour, lâchant l'affaire pour le moment… De toute façon, il n'allait rien pouvoir faire de plus pour le moment, mais il ne renonçait pas, il allait la tenir, cette putain de promesse.
Il sortit de la DPJ, la photo brûlée toujours dans sa main… Il n'avait aucune idée de comment se racheter, mais il fallait absolument trouver quelque chose. La promesse qu'il avait faite à Hélène était importante… Elle ne voulait peut-être plus y croire, mais cela ne l'empêchait pas d'essayer de la tenir.
Il rentra chez lui et retrouva Maya, lui posant ses conditions. Si elle le voulait, ils restaient à Paris, sinon, c'était fini. Maya essaya longuement de s'y opposer de le convaincre de partir avec elle, pour toujours. Mais c'était vain… Elle savait que si elle le voulait rien que pour elle, ils devaient partir, mais Balthazar ne voulait plus, elle avait perdu et elle savait qu'elle n'allait jamais supporter la concurrence d'Hélène, elle qui prenait tant de place dans la vie du légiste.
Maya quitta alors l'appartement et la vie de Balthazar en claquant la porte de l'appartement, lançant qu'elle reviendrait pour ses affaires et qu'il pouvait aller se faire voir. Le légiste haussa les épaules, il avait réalisé aujourd'hui qu'il ne pouvait pas avoir et Maya et Hélène dans sa vie et que la plus importante des deux n'était pas celle qu'il croyait, mais bien la belle blonde et que, le plus important, c'était d'avoir la flic dans sa vie.
Finalement, il allait la tenir, sa promesse… Bon, il fallait qu'il annule tout pour demain rapidement et que, ensuite, il trouve un moyen de se faire pardonner auprès d'Hélène et de lui promettre réellement le toujours de leur collaboration et de leur amitié… Possiblement de plus, mais, il le savait, malgré leurs sentiments l'un pour l'autre qui pouvaient sembler être évident, il allait falloir un peu de temps.
Après avoir tout réglé pour le lendemain, il quitta son appartement, ce qu'il voulait faire était peut être stupide, mais c'était très symbolique pour lui. Il allait de nouveau, imprimer la photo qu'Hélène avait brûlé et mettre derrière l'inscription "toujours ?" avant d'attendre son retour. Il allait aussi joindre un petit mot dans lequel il expliquait que lui et Maya c'était fini et qu'il choisissait d'honorer le toujours qu'il lui avait promis à elle, bien avant de promettre l'autre à Maya.
Une fois la photo imprimée et son petit message écrit, il retourna à la DPJ qui était beaucoup plus vide qu'un peu plus tôt quand il était venu et s'approcha du bureau d'Hélène. Les persiennes étaient baissées et la porte fermée, il s'approcha alors de la porte et s'y adossa avant de s'asseoir contre le sol. Il ne voulait la forcer à rien, alors il glissa doucement l'enveloppe sur le sol et la fit passer de l'autre côté. Maintenant, il n'avait plus qu'a attendre.
De son côté, après la visite de Balthazar, et après lui avoir bien fait comprendre qu'elle n'allait plus croire en ses promesses, Hélène s'était un peu plus enfermée dans son bureau, baissant les persiennes et verrouillant la porte à clé, attendant que le temps finisse par passer… Elle avait tout perdu aujourd'hui… Non seulement tous ses espoirs, mais aussi son ami et cette promesse à laquelle, il ne le savait pas, elle s'était tant raccrochée quand plus rien n'allait.
Quand, après un long moment, elle entendit un papier glisser sur le sol de son bureau, elle releva le regard pour le voir avant de regarder vers l'extérieur de son bureau où elle ne vit rien, ni personne. Intriguée, elle leva un sourcil avant de se lever et d'aller ramasser l'enveloppe sur le sol.
Il n'y avait rien d'écrit sur l'enveloppe, mais elle était tout de même intriguée, alors elle l'ouvrit avant d'en sortir un papier, plié en deux puis la fameuse photo qu'elle avait brûlée… Elle fronça encore plus les sourcils, personne ne savait ce qu'elle avait fait, en tout cas en théorie, mais en voyant la photo, un sourire nostalgique apparut sur son visage.
Elle l'aimait tant cette photo, mais aujourd'hui, le groupe qu'ils formaient à cette époque n'avait plus lieu d'être puisqu'il allait brusquement et violemment être amputer d'un de ses membre capital, d'un de ses piliers et elle se demandait comment ils allaient pouvoir tenir sans lui, sans celui qui les avait tous réuni.
Elle finit par ouvrir le papier et reconnut l'écriture de son légiste. C'était donc lui, évidemment, qui d'autre au final ? Et quand elle lu les mots inscrits, elle crut ne pas tout comprendre… Comment ça, Maya n'était plus dans sa vie ? Comment ça c'était fini ? Comment ça, il n'y avait plus de mariage demain ? Elle ne savait pas ce que tout cela signifiait, mais peut-être qu'elle pourrait obtenir des explications en l'appelant, car, à l'évidence, il avait dû glisser l'enveloppe avant de partir.
Ce qu'elle ne savait pas, c'était que Balthazar était toujours collé contre la porte, attendant sa réponse. Elle remarqua alors le petit PS en bas du papier et sourit, il était un éternel gamin qui refusait de grandir, mais ça faisait partie intégrante de son charme et de pourquoi elle était amoureuse de lui.
"PS : Retourne la photo. Et envoie ta réponse sous la porte, je suis là, je ne bouge pas"
Hélène retourna la photo pour y voir l'inscription faite par le légiste. Il avait écrit un seul et unique mot, le mot qui avait quelque part symbolisé leur journée, et surtout leur dernière dispute. Elle ne voulait plus y croire, pourtant, il arrivait à percer le mur et à la faire espérer encore… De plus, il avait accompagné son "toujours ?" d'un petit cœur, et le sien vacillait et se gonflait d'amour.
Elle alla chercher un crayon avant de s'appuyer à son tour, sur le sol, contre sa porte et griffonna elle aussi, un mot sur la photo avant de la glisser sous la porte en direction de Balthazar.
Quand le légiste vit la photo réapparaître il la prit et le retourna immédiatement. Sous son "toujours ?" il y avait un autre "toujours !" écrit de la main d'Hélène. Un immense sourire prit place sur son visage. Il était tellement heureux. Visiblement, elle croyait encore en sa promesse, mais il savait qu'il ne devait plus merder.
"Tu m'ouvre la porte ?" demanda Balthazar en se releva, la photo toujours dans sa main, son autre main posé contre la porte, sachant parfaitement que la blonde était de l'autre côté
"Ok" répondit Hélène en se levant à son tour avant de déverrouiller sa porte. Elle hésita quelques secondes à lui ouvrir puis, elle le fit, avant de lui sourire et qu'il lui sourit en retour.
Le légiste ouvrit les bras comme pour l'accueillir et sceller définitivement leur promesse de cette collaboration, professionnelle pour toujours. Hélène y trouva refuge et le serra contre elle.
"Si jamais tu merdes, t'aura pas d'autre chance, qu'on soit claire" commenta la blonde alors qu'il la serrait un peu plus fort contre lui.
"Promis, je compte plus jamais merder, et je compte bien la tenir, ma promesse" il s'était reculé pour la regarder dans les yeux.
Par cette longue étreinte ils scellaient encore plus fort leur promesse que la première fois, et cette fois, aucun des deux ne comptait la briser. Et qui sait, peut-être que cette promesse, en plus d'être professionnelle finirai, un jour, par glisser sur le terrain personnel.
Et voilà
On se retrouve Mercredi prochain. Je ne sais pas à quelle heure je vais poster, j'ai un RDV très important dans l'après midi alors soit je poste entre 14h et 15h, soit après 18h. Vous préféré quoi ?
Kiss
