Bonjour,

Voici un nouvel OS. En raison de sa longueur, j'ai préféré le diviser le deux partie. Une qui sort cette semaine et l'autre qui arrivera mercredi prochain.

Cette OS et basé sur l'histoire entre Hélène et Raphaël, et toutes les traces qu'elle a pu laisser

En attendant j'en dis pas plus et je vous souhaite une bonne lecture


Elle était partie, elle avait fini par abandonner, par lâcher la rampe, par tout lâcher… Elle aurait tout donné pour lui, elle avait tant donné, et en retour, elle n'avait rien reçu… Rien du tout, et ça lui avait fait beaucoup de mal, ça l'avait même détruite.

Elle avait donc choisi de partir à l'autre bout du monde, pour être le plus loin possible de lui, pour que plus jamais il ne l'atteigne, plus jamais il ne lui fasse du mal. Pour que l'oublier soit plus facile, pour oublier l'intégralité de ce qu'ils avaient vécu ensemble pendant ces années à travailler ensemble, pour effacer les souvenirs, les bonheurs et la douleur, pour effacer les sentiments qu'elle avait pour lui.

Ressentir tout cela lui faisait mal, très mal, trop mal, et elle ne voulait plus penser à lui, ni à ce qui leur avait échappé et encore moins à l'accident et à toute la suite… Elle l'avait perdu, ce putain de jour, sur cette putain de route alors qu'elle c'était battue corps et âme pour lui… Mais lui, il l'avait abandonné sur le chemin, car même si il revenait, il ne serait plus jamais le même… Et surtout, il ne voudrait plus d'elle…

Hélène avait essayé tant bien que mal de se relever seule, d'arrêter de penser à lui tout le temps, surtout la nuit, quand elle retrouvait la froideur de sa maison, la froideur de son lit alors que tout ce qu'elle aurait voulu c'était sentir ses bras autour d'elle qui la rassurent en lui disant que tout vas bien et qu'ils sont plus fort que tout le reste…

Malgré tous les efforts qu'elle faisait et toute la bonne volonté qu'elle y mettait, Raphaël Balthazar ne quittait pas ses pensées… Elle pensait à lui chaque jour, et surtout chaque nuit, dans ses rêves… Elle clamait vouloir passer à autre chose, seule, mais elle n'y arrivait pas le moins du monde, elle allait avoir besoin d'aide sinon elle allait finir par mourir de chagrin…

Elle détestait les psy, c'était un fait, elle détestait parler de ses problèmes à quelqu'un d'autre, mais là, elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle en parle, qu'elle extériorise ses sentiments, ses regrets et tout le reste… Elle ne pouvait pas garder cela pour elle plus longtemps…

Pourtant, leur histoire n'appartenait qu'à eux, elle n'avait jamais voulu la partager avec personne, mais là, elle n'allait pas pouvoir faire autrement… Si elle voulait s'en sortir, elle n'avait, cette fois, pas d'autre choix que de passer par un professionnel…

Si elle avait longtemps reculer le moment, elle était désormais dans la salle d'attente d'une psychologue qu'elle avait choisie parce qu'elle lui inspirait confiance, et qu'elle avait trouvé sa voix douce et apaisante au téléphone. Mais elle pouvait encore fuir loin et renoncer, elle avait encore une échappatoire…

Elle regardait son téléphone, le parcourant sans vraiment le regarder. Elle cherchait à se déconnecter de l'endroit où elle était, de se mettre dans une bulle, et possiblement de se détendre, mais rien à faire, elle était tellement tendue qu'elle ne pouvait pas se calmer… Elle détestait ça, elle n'allait rien pouvoir contrôler et ça la faisait carrément flipper…

Quand la psy l'appela elle se leva doucement et avança avec réticence vers la salle, ses mains serrées sur son sac comme pour s'accrocher à quelque chose de réel qui ne pouvait pas la trahir, mais ce qu'elle faisait trahissait quand même son angoisse et son malaise…

Elle s'installa sur la chaise, sac et manteau à proximité au cas où, elle devrait fuir, au cas où, cela deviendrait trop oppressant et qu'elle n'allait plus le supporter. Elle adopta également un position fermée et repliée sur elle-même. Dans le fond, elle n'avait aucune envie d'être là, mais elle s'était auto-convaincue qu'elle n'avait pas le choix, qu'elle n'avait plus le choix.

La psy commença à lui poser des questions, auxquelles Hélène donnait des réponses courtes et banales qu'elle ne développait pas… C'était son jardin secret, son espace, ce qu'elle n'avait jamais voulu partager avec personne mais qui la blessait tant… La douleur était toujours vive et c'était irresponsable de la garder uniquement pour elle.

"Il va falloir m'aider là" commença la psy, si vous n'y mettez pas un peu du vôtre, je ne vais pas pouvoir vous aider" ajouta-t-elle

"Je sais pas quoi vous dire" murmura Hélène "Je… J'arrive pas à parler de ça… C'est trop dure" ajouta la blonde "Ca fait encore trop mal, je peux pas…"

"Pour avancer, il faut absolument mettre des mots sur vos maux, sinon vous allez rester bloquée dans cette spirale et elle va vous détruire" commença la psy "Commencez par le début, déroulez le fil jusqu'au bout, et ensuite, on va essayer de vous réparer" ajouta-t-elle sur un ton très doux

"Me réparer ?" demanda Hélène "Comment ça ? Je comprends pas du tout où vous voulez en venir" ajouta la flic, se fermant de plus en plus.

"Vous êtes abîmée, peut-être même brisée" commença la psy, et face à la réaction d'Hélène, qui se repliait encore plus sur elle même si c'était possible, elle eut la confirmation de toucher un point sensible "La première étape, serait de l'admettre, sinon vous n'avancez jamais, et c'est pour ça que vous avez voulu un rendez-vous, parce que, seule, vous n'arrivez pas à le faire."

Hélène se mura dans un silence qui offrit la meilleure des réponses à la psychologue. Elle voulait y aller doucement avec la blonde, car elle avait peur de la voir se braquer si elle rentrait un peu trop dans le tas. Malheureusement, elle allait devoir appuyer sur ce qu'il faisait mal, parce qu'il fallait libérer la femme en face d'elle de ce mal qui semblait complètement la ronger…

"Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça…" murmura Hélène "C'était pas supposé arriver… C'était pas prévu, je pouvais pas, j'avais pas le droit, et pourtant…" elle n'arrivait pas à trouver ses mots, pourtant elle commençait un petit peu à sortir ce qui lui faisait tant de mal…

"Et pourtant, c'est arrivé… Et vous ne pouviez pas l'empêcher parce que c'était naturel. Ca c'est fait simplement, mais l'issue n'était pas celle que vous auriez souhaité…" la psy l'encourageait à parler un peu plus, elle pensait commencer à comprendre, de part les mots d'Hélène et son expérience, mais elle avait besoin d'une confirmation vocal, c'était important, parce que cela permettait à la blonde, d'accepter que ça c'était produit.

"Ouais…" lâcha Hélène "Comment il a pu foutre autant le bordel dans ma vie ?" lâcha naturellement la capitaine "Comment tout à pu partir en cacahuète à ce point ?" continua-t-elle

"J'ai pas de réponse pour le moment" commença la psy "Il faut me parler pour que je comprenne. Et je sais que c'est difficile, mais il faut passer par là" ajouta-t-elle

"Je sais" lâcha Hélène "Mais c'est dur… J'ai jamais parlé de nous à personne, de lui à personne… Les gens qui étaient autour de nous ne connaissent même pas l'histoire complète, ou alors ils ne l'ont jamais réellement comprise…" expliqua-t-elle. Elle avait conscience de tourner un peu autour du pot, mais il y a des choses qu'elle n'arrivait pas à dire à haute voix pour le moment.

"Qui est ce "il" ?" demanda la psy "Vous dites "il" ou "lui" mais vous ne l'identifiez pas clairement" ajouta-t-elle "C'est ce fameux "lui" qui vous à rendue comme cela ?" demanda-t-elle "Vous pouvez prendre votre temps pour répondre, j'ai conscience qu'il s'agit là d'une question difficile et d'un grand pas…"

"Il s'appelle Raphaël" murmura Hélène si faiblement que la psy failli ne pas l'entendre "Il est… Était mon collègue, mon ami, mon…" continua-t-elle, le était avait eu tellement de mal à passer ses lèvres "Et… Oui" murmura une nouvelle fois la blonde "Il est la cause de tout ce qui me pousse à venir vous voir" ajouta-t-elle

"On a déjà fait un pas, c'est bien. Je sais que c'est compliqué pour vous" commença la psy "Alors, pour le prochain rendez-vous, dans trois jours, je vais vous demander de me raconter un moment qui vous à rendue heureuse avec lui, d'accord ?" demanda-t-elle et malgré ses réticence, Hélène fit oui de la tête "Ce que vous voulez, au choix"

Hélène sourit, mais il était faux, elle allait devoir trouver un moment heureux de sa vie avec Raphaël, la vérité, c'était qu'il y en avait plein, mais qu'il y avait aussi plein de moments tristes… Mais elle ne voulait pas penser à ça pour le moment.

Elle paya la psy et quitta son bureau et le bâtiment. Une fois dehors, des larmes coulèrent naturellement sur ses joues. C'était tellement douloureux, mais elle savait qu'elle ne pouvait plus faire marche arrière, parce que, même si elle avait du mal à s'ouvrir, elle avait besoin de ça pour aller mieux. Alors elle allait faire des efforts, même si cela allait lui demander d'en faire beaucoup, et d'être forte.

Quand Hélène retourna chez la psy trois jours après le premier rendez-vous, elle était un peu moins tendue que la première fois, mais elle n'était pas plus à l'aise que cela. Elle allait devoir parler de sa relation avec Balthazar et elle ne savait pas si elle était prête pour ça… Et puis, remuer tout ça n'allait pas forcément lui faire du bien.

Elle ne voulait pas forcément le faire, mais elle se répétait en boucle que c'était pour son bien et qu'elle n'avait plus le choix si elle voulait enfin avancer et se débarrasser de ses démons. Sans ça, elle ne pourrait pas le faire.

Quand elle entra dans le bureau de la psy, elle adopta le même comportement que la première fois, très renfermée sur elle-même et prête à fuir en cas de problème ou bien même de trop plein d'émotions.

"La dernière fois, je vous est demandé de choisir un moment heureux avec lui, et de me le raconter" sourit doucement la psy "Alors, qu'avez vous choisi, je vous écoute"

Hélène soupira longuement, elle avait mit du temps à choisir son moment, elle ne voulait pas qu'il lui fasse du mal, elle voulait qu'il soit vraiment heureux et qu'il lui rappelle combien ce qu'elle avait vécu avec lui avait été réel…

"Je…" commença Hélène "J'ai eu un peu de mal à choisir… Je savais pas quoi prendre parce que j'avais peur que ça me fasse plus de mal que de bien…" ajouta-t-elle "Ca fait mal d'y penser parfois, parce que, à ce moment précis, c'était un bonheur pur et sincère… Tellement vrai… Mais il n'a pas duré… Et c'est ça qui est douloureux" expliqua-t-elle, repoussant le moment de raconter le souvenir qu'elle avait choisi.

"Ce moment vous à rendue heureuse quand il avait lieu. Je sais que ce n'est pas simple, mais c'est important pour la suite" la psy était vraiment douce, elle ne voulait pas la forcer, mais elle savait que cela était important pour la femme en face d'elle, et pour qu'elle puisse avancer.

"J'ai choisi un moment hors du temps. On était en Bretagne, sur un bateau, il me faisait rire, il avait choisi de rentrer à Paris, avec moi…" commença Hélène "On était bien loin de nos problèmes… C'était tellement simple, et j'étais vraiment heureuse" expliqua Hélène

"C'est un beau moment" sourit la psy avant de reprendre plus sérieusement "Quand on va toucher au négatif, je veux que vous pensiez à ce moment précis, que vous vous y rattacher, parce que, ça va faire mal, mais je veux que vous vous rappeliez que ce moment heureux existe et qu'il vous fait du bien"

"Ok" répondit Hélène, elle n'était pas prête pour le négatif, pas du tout, mais elle allait devoir passer par là, elle le savait, et il allait sans doute lui falloir beaucoup de courage et aussi beaucoup de mouchoirs…

"Bon, on va commencer simplement par le moment de votre rencontre. Comment ça c'est passé ? C'était le début de tout et j'aimerai qu'on commence par là avant de creuser un peu plus"

"Euh… Bah c'était il y a plus de trois ans maintenant… Sur une scène de crime… J'étais à Paris depuis pas très longtemps, et je ne le connaissais pas encore…" commença Hélène "Et puis il est arrivé et bon, il avait entendu parler de moi, alors il a ressorti ce qu'il pensait savoir…" Hélène eut un petit sourire en repensant à ce moment. "Sauf que j'ai tout entendu, et il ne devait pas s'attendre à ça… Pris sur le fait…" ajouta la blonde

"Il avait dit quoi ?" demanda la psy "Et vous ?" continua-t-elle. Elle voulait creuser, parce que elle l'avait bien vu, le petit sourire, ce qui voulait dire, qu'en y repensant, Hélène Bach était plutôt heureuse, ou du moins, cela la faisait sourire

"Il a dit, et je le cite "Celle qui vient de Montélimar là ? Il parait qu'elle à le cancer du sourire" il est vrai que à cette époque, je souriais pas beaucoup, que j'étais une flic plutôt enfermée et dure…" commença Hélène "Quand je me suis retournée je lui est simplement dit "Valence, j'viens d'Valence" j'ai pas relever la pique sur le sourire, après tout, c'était un peu vrai et je savais déjà qu'on disait ça de moi"

"Et bien, sympathique cette rencontre" sourit la psy "Et après, vous avez collaboré sur l'enquête ?" demanda-t-elle "Racontez-moi un petit peu" continua-t-elle encourageante.

"Oui, on a collaboré" commença Hélène "Il passait son temps à me chercher à me taquiner, comme si il voulait me séduire. Sauf que j'étais mariée et quand il a sût que j'avais des enfants, il a fait une drôle de tête" continua la blonde "Il avait cet air très sûr de lui et très énervant je l'avoue, mais j'ai appris au fil du temps, qu'il avait souvent raison" ajouta-t-elle

"Vous étiez mariée au moment de votre rencontre ?" demanda la psy "Cela n'a pas créé de jalousie de la part de votre mari ? Enfin ex-mari" continua-t-elle

"Oula, vous imaginez même pas…" soupira la blonde "Il n'a jamais aimé mon métier, le fait que je sois une femme dans un monde d'homme et pas la bonne petite épouse qui rentre à 18h et fait le repas…" précisa Hélène "Il m'a fait une scène une fois parce que, apparemment, il avait un certain physique avantageux. Il avait pas tord, je peux pas nier qu'il n'est pas bel homme, ni charmant d'ailleurs"

"Je vois" souligna la psy "Et vous, cette jalousie, ça ne vous a pas dérangé ?" demanda-t-elle "Vous ne vous êtes pas sentie attirée par lui à ce moment-là ?" continua la professionnelle de santé dans le but de creuser un peu

"La jalousie, j'avais l'habitude, mais je n'ai jamais trompé mon mari, contrairement à lui" soupira Hélène "Mais c'est une histoire pour une autre fois je pense" ajouta la flic "Et pour l'attirance, honnêtement, je ne sais pas… Je ne sais pas quand j'ai commencé à me sentir irrésistiblement attirée par lui…" continua-t-elle "Et puis, le temps que je l'accepte et le reconnaisse… Encore pire… Sans doute m'a-t-il plu rapidement… Mais ça, je ne pourrais pas le dire…"

"Peut être pas lors de cette première enquête, je pense qu'il vous tapait plus sur le système qu'autre chose au départ, mais après, vous avez appris à le connaître et c'est là, que vous êtes tombée" commença la psy "Peut être que vous ne savez pas le moment exact, mais il y a des indices tout le long du chemin de votre collaboration"

"Sans doute" répondit Hélène qui était de plus en plus détendue "Il me faisait rire et sourire assez facilement, alors que je suis d'une nature assez fermée on va dire" la psychologue la regarda avec un sourire en coin, c'était le moins que l'on pouvait dire, son corps parlait pour elle.

"Vous commencez doucement à faire sauter vos barrières. On va continuer, la prochaine fois, à parler du positif de votre relation, de ce qui se passait entre vous au fur et à mesure des collaborations" commença-t-elle "On attaque pas tout de suite le négatif, parce que je sens que ça va être très difficile pour vous et je n'ai pas envie de vous braquer en creusant le mauvais" elle lui sourit "On se voit Lundi prochain ?" demanda-t-elle

Hélène approuva, paya une nouvelle fois et ensuite, quitta le bâtiment. Elle sentait qu'un petit poids se levait de ses épaules, le chemin était sans doute encore très long, mais elle avait le sentiment d'être sur la bonne voie.

Au moment du prochain rendez-vous, Hélène y alla un peu plus détendue, pas complètement, mais elle était plus sereine que lors des deux premiers rendez-vous. Elle savait qu'elle n'allait pas attaquer le négatif, elle n'était pas encore prête de toute façon, peut-être qu'elle ne le serait jamais, mais elle savait, qu'à un moment, elle devrait passer par là.

Une fois installée devant la psy, elle était un peu moins fermée, et prête à parler de la suite de leur collaboration, du positif, parce qu'il y en avait encore, du positif. Quand la psy lui proposa de parler de la suite de leur collaboration, après cette première enquête, Hélène parla des enquêtes de la confiance qui s'installait petit à petit entre eux et que des fois, il l'emmerdait prodigieusement, surtout quand il prennait ses airs de "Monsieur je sais tout"

"Mais, ce côté, "je sais tout" ça fait aussi partie de son charme non ?" demanda la psy

"Tout à fait" répondit Hélène "Mais c'est très énervant aussi. Il est épuisant" ajouta la blonde "Cependant, il sait ce qu'il fait et il sait que ça plait"

"Mais, vous, vous restiez un peu hermétique à son charme non ?" continua la psy "C'est ça, qui devait encore plus le pousser à essayer de vous séduire" ajouta-t-elle

"Peut-être" répondit Hélène en haussa les épaules "En vrai, j'en sais rien…" souffla la blonde "En tout cas, j'ai failli craquer une fois… Mais je crois qu'il me respectait trop pour le faire…" ajouta-t-elle

"On peut éventuellement parler de ce moment non ?" demanda la psy "Je vous laisse le choix, si c'est trop douloureux, je ne veux pas vous forcer la main"

"C'était au début de notre collaboration… Quand j'ai eu la confirmation que mon ex-mari me trompait…" commença Hélène "J'ai pas vraiment envie de parler de tout ça parce que c'est compliqué et ça a fortement entaché la confiance que j'ai en moi… Mais en gros, pour faire simple, il m'a trompé, j'avais des soupcons et quand je l'ai confronté il m'a mentit avant d'utiliser le sexe pour détourner mon attention…" commença Hélène "Son téléphone à sonner et j'ai regardé dans son téléphone… Après ça, il continuait de me mentir et j'suis partie…"

"Ah oui tout de même" commenta la psy "Je vois que ça vous touche encore, donc, je ne vais pas remuer tout cela, et puis, aujourd'hui, vous n'êtes plus avec votre ex mari et ce n'est pas lui qui vous a poussé à venir me voir" Hélène secoua la tête.

"Mon seul refuge à été de me rendre chez lui, il savait, je lui avais dit… Après une enquête difficile ou il avait voulu jouer les super héros et il avait failli y passer… Il avait été gentil avec moi, il voulait me faire sourire, c'est sorti tout seul…" expliqua-t-elle.

"Et en allant chez lui, vous pensiez rendre la monnaie de sa pièce à votre ex-mari ?" Hélène fit oui de la tête "Mais vous ne l'avez pas fait"

"Non, parce que je suis loyale moi… Je ne manipule pas, je n'utilise pas tout ce que j'ai en mon pouvoir pour obtenir ce que je veux… J'ai été profondément marqué par cette histoire… Il a utilisé nos enfants pour me récupérer, et au final, tout a volé en éclat… Parce que, bien sûr, il a recommencé…"

"Je vois…" souligna la psy "Vous avez parlé d'une enquête un peu difficile, vous voulez développer ?" demanda-t-elle

"Euhh, c'est juste qu'il s'est retrouvé en danger et que j'ai bien flippé…" commença Hélène "Il avait une piste, qu'il a suivi seul et je l'ai retrouvé accroché à un arbre, à moitié conscient… J'ai vraiment eu peur pour lui…" expliqua la blonde

"Vous commenciez à vous attacher à lui non ?" demanda la femme en face d'elle "Et puis, il avait été gentil, il avait voulu vous faire sourire, ça raproche un peu non ?" demanda-t-elle

"Ouais…" souffla Hélène "Et puis, j'ai dérapé à ce moment-là…" commença la blonde "On se disait toujours vous, on c'est toujours dit vous, et là, j'ai dit "tu"... C'était la première fois… Je suis même pas sûre qu'il m'ait entendu…" ajouta la blonde

"On était dans un contexte différent à ce moment là" expliqua la psy "Vous aviez eu peur pour lui, c'est une réaction normale et spontanée" ajouta-t-elle

"J'ai pas réfléchi, c'est vrai…" répondit la flic "Après, je lui ai dit que j'avais envie de le tuer pour m'avoir fait une peur pareille. C'était faux bien sûr. Et on à enchaîner sur un moment confidence… C'est là que je lui est dit pour mon mari, et que je savais pour sa femme…" ajouta la blonde "Elle avait été assassinée douze ans auparavant… Il ne m'avait rien dit, mais j'avais appris et je pouvais plus faire semblant de ne pas savoir…"

"Ah oui, gros passé tout de même" soupira la psy "Et il savait ce qui c'était passé ? Qui était responsable de tout cela ?" demanda-t-elle

"Il croyait… Et moi aussi… Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça" répondit Hélène "Si je vous en parle maintenant, c'est pour ne pas en parler plus tard, c'est un fait, mais c'est une partie de notre histoire, cette enquête, et c'est important pour la suite… Vous comprendrez quand on y arrivera"

"Vous n'avez jamais été aussi honnête qu'en disant ça, naturellement sans que je ne demande plus de détails" sourit doucement la femme "Par contre, je suis obligée de vous demander pourquoi vous pensiez savoir qui était responsable de cela ?"

"Je vais essayer de faire simple, et de vous épargner les détails inutiles, c'est pas mon genre, je vais plutôt droit au but" commença Hélène "En fait, un voisin avait été retrouvé les mains pleines du sang de sa femme, et ils ont pas chercher plus loin. Lui avait compris, je sais pas comment qu'un truc n'allait pas et que c'était pas cet homme… Il a fouillé dans mon bureau, d'ailleurs je lui en ai voulu à mort… Et il a trouvé, il a mit du temps à me le dire…" expliqua-t-elle "J'avais deux options, dire d'où je tenais mes infos, mais il perdait son job, ou mentir et trahir mes engagements…"

"Et ? Vous avez fait quoi ?" demanda la psy "La deuxième option je suppose" souligna-t-elle

"Pas vraiment, mais pas vraiment la première non plus… Il a gardé son job et l'enquête à été de nouveau ouverte… Avec moi en charge du dossier. Ce jour là, je me suis fait la promesse de lui apporter la réponse"

"Vous l'avez fait, je suppose ?" demanda la psy, mais dans le fond, ce n'était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation, parce que, de ce qu'elle avait pu voir du caractère de la femme en face d'elle, elle ne lâchait pas facilement.

"Oui" répondit Hélène "Et j'en ai payé le prix fort… J'en paye encore le prix fort aujourd'hui…" soupira-t-elle

"Là, on touche à quelque chose de douloureux, et je ne pense pas que vous êtes prête à en parler… Il va falloir un peu de temps encore, mais il faut que vous ayez conscience que ce moment arrivera" commença la psy "Mais, je vous le dirais avant, comme cela, vous pourrez vous préparez un minimum" ajouta-t-elle

Hélène la remercia par un simple signe de tête alors que la séance touchait à sa fin. Effectivement, elle préférait savoir quand le moment douloureux allait arriver. Mais pour le moment, elle déroulait, plus ou moins, leur histoire dans l'ordre chronologique, elle savait donc ce qui allait suivre, et elle arrivait encore à gérer.

Lors de la séance qui suivit, Hélène continua son récit, passant par l'enquête à la montagne et les mots doux et rassurants qu'il avait eu envers elle. Cela l'avait beaucoup touché qu'il lui dise ça, et, il était vrai qu'à ce moment précis, elle s'était sentie belle dans le regard d'un homme.

Elle raconta ensuite comment il lui avait sauvé, à son tour, la vie, quand elle avait été soumise au souffle du dragon et qu'il l'avait tutoyé, à son tour pour la première fois. Elle avait été profondément touchée par ses mots, mais c'était plus fort qu'elle, le vide l'attirait comme un aimant. Elle savait qu'elle ne se souvenait pas de tout parce qu'elle était tombée dans les pommes après, mais elle se souvenait de ses bras autour d'elle et de sa voix qui lui disait que tout allait bien.

La psy écoutait attentivement ce que la flic lui racontait, essayant de comprendre un minimum toute l'histoire entre la femme devant elle et l'homme qui semblait tant l'avoir fait souffrir et qui était la principale raison de sa présence en face d'elle. Dès le départ, elle avait compris que ce n'était pas une relation comme les autres, qu'ils étaient liés par quelque chose de particulier et de fort, qui était presque indicible et inexplicable. Elle essayait de comprendre, mais elle avait le profond sentiment que jamais, elle ne pourrait comprendre pleinement. Personne ne le pourrait, sauf les deux principaux protagonistes de cette histoire.

Hélène évita soigneusement le sujet de son retour chez elle, avec celui qui était aujourd'hui son ex-mari et qui s'était clairement servi de son état de faiblesse et de l'inquiétude de leurs enfants pour la faire revenir à lui. Après tout, il ne lui avait pas fallu plus de deux semaines avant de recommencer à se taper d'autres femmes dans son dos…

La suite de l'histoire, Hélène la connaissait, cette enquête l'avait marquée, tout comme elle avait marqué un tournant dans sa relation avec Balthazar, commençant à lui faire réaliser qu'il était peut-être plus qu'un simple collègue…

Elle expliqua qu'il avait été en grand danger, et qu'elle était impuissante de l'autre côté. Elle ne pouvait rien faire pour le sauver, rien, à part essayer de trouver la responsable de tout cela pour qu'elle lui donne l'antidote. Elle avait tout fait pour l'aider, tout donné et il avait failli y passer pendant qu'elle avait ressentit un profond sentiment de détresse…

"Comment vous avez réagi en apprenant qu'il était possiblement condamné ?" demanda la psy "Qu'avez vous ressenti, en dehors de la peur qu'il ne sorte pas vivant de ce magasin de jouets ?"

"J'ai senti mon cœur se serrer dans ma poitrine" commença Hélène "J'arrivais pas à me dire qu'il pouvait ne pas survivre. J'essayais de me persuader que j'allais arriver à le sortir de là avant le couperet fatidique" ajouta-t-elle "Sauf que j'avais rien, et lui il commençait à mourir…"

"Et face à cela, vous avez fait quoi ?" demanda la psy "Vous étiez impuissante dehors pourtant, je ne pense pas qu'abandonner soit quelque chose que vous fassiez" continua-t-elle "De plus, il est toujours là, puisqu'il vous a profondément blessée…"

"Il fallait que je rentre… Son état était de pire en pire et je voulais mettre un retour caméra pour qu'on puisse voir l'évolution de son état…" commença-t-elle "Il ne m'avait déjà pas répondu une fois et j'avais carrément flippé…" continua la blonde "Sauf que j'avais pas le droit d'y aller et que ça me rendait malade…J'ai explosé quand on m'a dit que je pouvais pas…"

"Dans quel sens ?" demanda la psy et Hélène leva un sourcil interrogatif "Vous dites "J'ai explosé"... Comment ça ? Il c'est passé quoi ?" reprit-elle

"J'ai crié sur mon collègue et ami…" souffla Hélène "Il m'a mise face à mes sentiments pour Balthazar à ça ne m'a pas du tout plus… En y réfléchissant, il n'y avait pas plus réelle que ma réaction… Elle était criante de vérité…" expliqua-t-elle "Ensuite il m'a juste laisser respirer et voilà…"

"Et du coup, vous êtes entrée ou pas ?" demanda la psy très intéressée, elle savait que derrière tout cela, il y aurait d'autres éléments sur la relation passé entre sa patiente et le légiste avec qui elle avait collaboré pendant longtemps

"Oui… Ils ont compris que je lâcherais pas, ils m'ont laissé faire…" répondit Hélène "De façon sécurisée avec une espèce de combinaison et tout, mais ils m'ont laissé entrer… Je crois qu'ils ont compris que j'en avais réellement besoin" expliqua-t-elle

"Comment ça c'est passé une fois à l'intérieur ?" commença l'autre femme "Vous avez réagi comment en le voyant ?" continua-t-elle

"J'ai eu mal. J'étais contente de le voir en vie, de l'entendre faire des blagues idiotes, mais j'avais peur… Je ne l'avais jamais vu comme ça et ça faisait mal, un peu… J'ai pas pu rester longtemps, je ne voulais pas craquer devant lui…" expliqua la flic "J'ai fuis rapidement avant de me mettre à pleurer longuement, pendant la phase de décontamination, là ou il ne pouvait plus me voir, là ou j'étais seule…" continua-t-elle émue "J'ai toujours été vu comme une femme et une flic forte, mais là, j'étais vulnérable parce que ça me touchait beaucoup plus que je ne pouvais l'admettre"

"On sens que cela vous touche encore" commenta la psy "Que revivre ce moment vous fait encore du mal, parce que, malgré tout, vous tenez à lui, vous tiendrez à lui toute votre vie. Il l'a marqué de son empreinte" expliqua-t-elle

Hélène esquissa un petit sourire, cette vérité faisait mal, elle aimerait pouvoir se séparer de tout cela, de lui, essayer d'oublier qu'il était passé dans sa vie et qu'il l'avait marqué au fer rouge. Mais dans le fond, avoir cette vérité en face des yeux ne pourrait que l'aider à avancer, et il fallait qu'elle en prenne pleinement conscience…

La séance toucha à sa fin et Hélène prit note du prochain rendez vous, sachant déjà ce qu'il allait aborder… Possiblement arriverait-elle jusqu'à l'absence de celui qui avait été son légiste et combien elle lui avait fait du mal, combien elle avait impacter sa vie et tout ce qu'elle avait ressentit lors de cette première séparation forcée, car, si elle était honnête, elle n'avait jamais voulu de ces séparations… Ni la première qui avait duré six mois, ni celle-ci, planifiée pour durer une vie…

Quand la séance arriva, Hélène était un peu angoissée, parce que, dans le fond, elle allait devoir parler de ce que lui faisait l'absence du légiste dans sa vie, enfin surtout ce qu'elle lui avait fait durant six mois, lors de la première séparation… Elle avait eu mal, elle avait été marquée par cela, et si elle avait pu, elle aurait supplié de ne pas lui faire ça, de ne pas l'abandonner une nouvelle fois… Mais elle n'était pas comme ça, non, elle était plutôt du genre à accepter le destin et non à le forcer…

Quand elle s'installa, la psy remarqua tout de suite qu'elle était beaucoup plus tendue que la dernière fois. Elle ignorait encore de quoi allait lui parler la flic, mais visiblement, cela allait être compliqué. La blonde déroulait leur histoire et leur collaboration dans l'ordre chronologique, et il y avait visiblement un événement qui avait fait mal, bien avant la cassure définitive.

Hélène évita soigneusement ce sujet au départ, parant des autres enquêtes et de sa peur pour lui, notamment sur l'enquête de la chasse à l'homme. Encore une fois, elle l'avait retrouvé vivant, et encore une fois, elle avait été extrêmement soulagée. Elle parla aussi de leurs avancées dans l'enquête sur la mort de Lise, qui menaient toutes à rien, puis, elle parla de celle sur la mort de Cat, son amie, restant vague.

Elle avait fini par faire son deuil d'elle, même si cela n'avait pas été facile, et puis, avoir bouclé l'affaire et compris qui lui avait fait ça, avait grandement aidé. De plus, elle n'était pas là pour cela, non, elle était là à cause de Balthazar et de ce qu'il lui avait fait, du mal qu'il lui avait fait et dont, malgré toute sa volonté, elle souffrait encore…

La suite, Hélène l'avait appréhendé mais elle ne pouvait plus reculer. Elle resta vague sur l'enquête, avant d'annoncer, du but en blanc que, du jour au lendemain, et après avoir retrouver le corps d'un ami de Balthazar, il avait disparu, sans donner signe de vie. Hélène jouait avec ses doigts, mal à l'aise, elle redoutait les questions, pourtant, elle avait essayé de s'y préparer, mais cela n'était pas simple…

"Disparu ?" demanda la psy "Comme ça ?" continua-t-elle "Et vous avez ressenti quoi ?" et voilà, elle posait la question à laquelle, elle n'avait pas la réponse, elle ne l'avait jamais eu, cette foutue réponse

"Je sais pas…" répondit Hélène "Je sais pas ce que j'ai ressenti, j'arrive pas à mettre des mots dessus" ajouta-t-elle "Beaucoup de choses, j'étais perdue, et je m'en voulais aussi…" soupira la blonde "J'avais rien vu… J'aurai pu l'aider à s'en sortir… Et il est juste partit, comme ça…"

"Ca vous fait encore du mal, cette séparation, la blessure n'est pas complètement cicatrisée" constata la psy "Loin de moi l'idée de remuer le couteau dans la plaie, mais j'ai besoin de comprendre certaines choses" ajouta-t-elle "Combien de temps ? Comment se sont passées vos retrouvailles ? Son retour ? Il c'est passé quoi pendant qu'il n'était pas là ? Vos réactions ?" questionna la psy. Elle voyait que ce n'était pas simple, mais elle avait besoin de ses réponses pour essayer de la faire avancer, de la réparer au moins un peu…

"Six mois" répondit Hélène "Six long mois…" ajouta la flic "Je l'ai appris quand c'est ses assistants qui se sont pointés sur la scène de crime et pas lui… J'ai fait comme si de rien était mais dans le fond, j'avais mal…" expliqua-t-elle "J'avais mal, mais je faisais semblant, comme si, cela n'avait pas d'importance, alors que ça en avait…" continua la blonde "J'ai divorcé pendant son absence, j'essayais de provoquer le destin pour le faire revenir, mais rien…"

La psy observa son comportement, Hélène restait assez évasive sur ce qu'elle avait ressenti et pensé mais c'était un point sensible et cela se voyait clairement. Elle pouvait le lire sur le visage de la blonde, même si elle essayait de rester le plus neutre possible. Elle l'invita d'un geste de la tête à continuer son récit.

"J'ai fais semblant… Comme si ça ne me touchait pas, comme si, c'était normal… En vrai, j'avais juste peur qu'il soit mort, seul, dans un fossé… Alors, j'ai mis une alerte sur son nom, comme ça, au moindre mouvement, j'étais prévenue…"

"Et, au bout de six mois, vous avez été prévenu ou il est revenu tout seul ?" demanda la psy "Et, je renouvelle ma question, comment se sont passées les retrouvailles ?"

"J'ai été prévenue par une alerte" soupira Hélène "Dans le fond, je savais que ce n'était pas très bien, mais j'avais besoin de savoir et je pouvais pas attendre les bras croisés sans rien faire…" ajouta-t-elle "Quand j'ai su qu'il avait découvert un corps en Bretagne, j'ai pas vraiment réfléchi, j'ai pris mes affaires, réservé le premier train et j'suis partie pour le retrouver… Je savais pas comment j'allais réagir, ni ce que j'allais faire, mais j'suis partie pour aller le retrouver.." conclut la blonde avec un petit sourire. Elle repoussa le moment de parler des retrouvailles, parce qu'elle savait, dans le fond, qu'elles étaient criantes de vérité vis-à-vis de ses sentiments pour lui.

"Et ses retrouvailles alors ?" demanda la psy "Comment elles se sont passées ? Vous aviez quand même eu le temps de réfléchir le temps du trajet non ?" continua-t-elle

"Un peu" répondit Hélène "Parce que Monsieur était sur un île paumée au milieu de l'océan" ajouta-t-elle "Et puis, il avait fait comme d'habitude… Il ne pourra jamais changer…" soupira-t-elle

"Vous évitez le sujet, là" soupira la psy "Vous me raconter tout, sauf les retrouvailles…" ajouta-t-elle "C'est douloureux à ce point ? Ou bien, c'est quelque chose de très heureux ?"

"C'est heureux, très heureux… C'est juste que je crois que j'ai pas été réellement et pleinement heureuse depuis ce moment là…" expliqua Hélène "C'est mon dernier vrai moment de pur bonheur, ces quelques jours sur une île, rien qu'avec lui, loin de tout…" souffla-t-elle "Mon imbécile de légiste adoré et moi"

La psy sourit en entendant Hélène parler. Elle était sûre que la femme en face d'elle était vraiment très très amoureuse de l'homme qui lui avait fait tant de mal. La façon dont elle avait de parler de lui était belle, sincère et surtout très vraie.

"Ce con, avait violé les scellés" commença Hélène "Quand on s'est retrouvé, je l'ai braqué avec mon arme de service… Et lui, la seule chose qu'il m'a dit c'est "Capitaine" avec son sourire idiot là…" continua la blonde avant de prendre une profonde admiration pour raconter les retrouvailles avec celui qu'elle considérait toujours comme son légiste. "Je l'ai engueulé, j'lui est tout craché à la gueule, mes peurs, ma rancœur aussi… Il a essayé de me parler mais j'étais en boucle…"

"Donc, c'est la colère qui à primé ?" demanda la psy "Vous aviez des choses à sortir, et vous les avez laissé sortir sans vous contrôler" continua-t-elle

"Oui… Enfin, je crois, que c'était une façon de lui dire "Je t'aime" mais en l'engueulant" elle rigola "J'suis pas très douée pour ça, pour dire ce que je ressens… C'était une façon comme une autre de le faire…" ajouta la blonde

"Et lui, il a réagis comment devant votre débit de parole et de colère ?" demanda la psy "Comment il a réagit face à vos retrouvailles qu'il n'avait pas forcément prévu"

"Je crois au contraire, qu'il avait prévu que je débarque" souffla Hélène "Il devait se douter que je viendrai, si il voulait m'échapper, il avait le temps, mais il est resté… Trop curieux sans doute" continua-t-elle "Si j'étais arrivée et qu'il avait plus été là, je crois que je l'aurai très mal vécu" ajouta-t-elle répondant avant même qu'elle ne l'ai posé à une question de la psy "Quant à sa réaction, et bien, pour me calmer, il m'a prise dans ses bras… Il m'a dit que c'était pour faire une pression, mais aujourd'hui, avec le recul, je crois qu'il avait juste envie de me prendre dans ses bras… Il a juste eu trop peur de me le dire, vu que j'étais énervée… Mais ça faisait du bien…"

La psy sourit, cela se voyait que ce dont parlait la flic était un moment heureux et qu'elle avait encore beaucoup à raconter sur ce moment, ces quelques jours en Bretagne avec lui, mais cela devait attendre la prochaine séance. Hélène la remercia une nouvelle fois avant de quitter la pièce. Elle savait ce qu'il l'attendait la prochaine fois, des moments très heureux mais aussi, la tristesse de son cœur brisé et de ses espoirs déchus…


Et voilà

On se retrouve, Mercredi prochain, à 10h pour la suite

Kiss