Bonjour,

Voici un nouvel OS. Et si, Hélène avait demandé une seule et unique nuit à Balthazar avant de partir définitivement, que ce serait-il passé ?

Bonne Lecture


Il venait de la briser comme jamais auparavant… Il l'avait détruite, mise en pièce et son cœur déjà en lambeaux avait explosé en plein vol, ne devenant que des miettes, des poussières qu'elle ne pourrait jamais rassembler. Elle s'était ouverte pourtant, elle lui avait offert sur un plateau d'argent ses sentiments et même tout son être, et lui avait tout envoyé valser…

Alors elle avait choisi de partir, loin, très loin pour essayer d'oublier ne serait-ce qu'un peu. Pourtant, alors qu'elle devait décoller demain matin pour la Polynésie, pour ne jamais revenir, elle fixait sa valise, le regard presque vide… Il lui manquait quelque chose, ou plutôt quelqu'un…

Elle pensait à lui, encore et toujours, et au fait qu'un seul mot pouvait tout changer. Il n'avait qu'à le dire, et elle allait renoncer… Mais elle le savait, jamais il ne lui dirait, jamais elle n'entendrait ce mot qu'elle espérait tant entendre…

Elle savait, elle pouvait partir sans rien dire, sans se retourner, mais elle ne le pouvait pas, elle n'était tout simplement pas comme ça… Elle n'était pas en béton armé, elle avait des sentiments, forts, qui dépassaient sans doute sa compréhension, mais partir, comme il l'avait fait il y a quelque temps, sans dire aurevoir, ce n'était pas possible pour elle…

Sans réfléchir, elle attrapa une veste et quitta son appartement, elle devait le voir, une dernière fois, lui dire au revoir, pour partir en ayant l'impression d'avoir tout fait pour eux et surtout, pour ne pas partir avec le goût amer de cette dernière conversation horrible… Elle lui en voulait toujours de lui avoir dit ça, mais elle avait le cœur pur, Hélène Bach, et partir sans lui dire, sans se retourner, ce n'était pas elle.

Elle la connaissait presque par cœur, cette foutue route entre chez elle et chez lui, pourtant, elle en savourait chaque instant, sachant que c'était la dernière fois occultant le fait que cela pouvait mal finir et qu'elle pouvait se retrouver dans un état pire que celui dans lequel elle était actuellement.

En arrivant, elle monta les marches, et une fois devant la porte, elle se sentit comme une étrangère… Pourtant, elle avait été là, devant cette porte et même dans l'appartement qui abritait un nombre de souvenirs qu'elle ne pouvait pas vraiment compter… Mais cette fois, tout était différent, parce que, cette fois, elle allait frapper pour venir dire au revoir, ou plutôt adieu… Parce que jamais elle ne reviendrait, elle le savait, dans le fond, elle le savait.

Trois coups… C'était un peu sa signature, trois coups brefs, rapides et fermes, mais cette fois, ils étaient plus hésitants que jamais… Après tout, peut être qu'avant même qu'elle n'ait ouvert la bouche, il allait lui claquer la porte au nez… Pourtant, elle entendait les pas et elle essayait de se préparer, alors qu'en vrai, la blonde n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle allait faire quand il serait devant elle, en chair et en os, et surtout debout…

"Capitaine ?" demanda Balthazar en ouvrant la porte, surpris de la voir là, surtout après leur dernière conversation "Que faites vous là ?"

"Je suis venue dire au revoir" souffla Hélène le plus naturellement possible "Je m'en vais demain" ajouta la flic

"Oh…" murmura Balthazar qui n'avait pas réalisé que c'était demain qu'elle allait quitter Paris "Pourquoi ?" demanda-t-il "Après notre dernière conversation, j'aurai plutôt pensé que vous n'auriez jamais voulu me revoir…" ajouta-t-il

"C'était le cas" commença Hélène "Sauf que moi, je suis pas comme vous… Je peux pas partir sans dire au revoir, pas après plus de trois ans de collaboration, pas après tout ce qu'on a vécu…" expliqua la blonde "Je peux pas faire une croix comme ça dessus… Alors, malgré tout, je viens… Parce que j'ai besoin de mettre un vrai point final…"

"Ah… Je vois" soupira Balthazar "Et bien, au revoir alors" ajouta-t-il en la regardant essayant de lui offrir un petit sourire, mais son ton semblait très détaché, comme si il essayait de ne pas mettre d'affecte du tout.

C'était le cas, il ne voulait pas mettre d'affecte dans ces aurevoirs, il voulait être le plus loin possible de tout cela pour ne pas avoir envie de la prendre dans ses bras… Elle avait raison, ils avaient vécu tellement de choses ensemble, mais il aurait préféré ne pas la revoir et qu'elle fasse comme lui, qu'elle parte comme une voleuse… Tout aurait été beaucoup plus simple.

Hélène, elle, n'arrivait plus à parler, elle n'arrivait même pas à dire ce qu'elle voulait, non son cœur était en train de se serrer dans sa poitrine face à la froideur de ces aurevoirs. Pourtant, il avait raison de mettre de la distance, parce que c'était sans doute moins douloureux, mais elle, elle n'y arrivait pas, elle n'y arrivait plus…

Une larme solitaire roula sur sa joue et Balthazar lutta contre l'envie de l'essuyer délicatement. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus faire ça… Bien qu'il en mourrait d'envie, tout comme il mourrait d'envie de la serrer fort contre lui, de l'avoir au creux de ses bras, juste une dernière fois…

La blonde finit par relever des yeux humides vers celui qui avait été son légiste et entre ouvrit la bouche pour lui parler, mais rien ne put en sortir. Elle avait un mal fou à formuler ses aurevoirs et pour cause, au plus profond d'elle, elle ne voulait pas qu'ils aient lieu…

Alors elle le fixa, cherchant la bonne formule dans sa tête pour ne seulement ne pas craquer encore plus, mais surtout, ne pas avoir l'air complètement désespérée et dévastée par cette séparation qu'elle n'avait, dans le fond, absolument pas choisie.

Balthazar aussi la regardait, attendant ce qui ne venait pas et qui ne viendrait sans doute pas… Hélène n'arrivait pas à lui dire aurevoir, à mettre un point final à leur histoire pendant que lui l'avait fait avec une facilité qui avait semblé déconcertante alors que ça lui avait demandé beaucoup d'efforts pour le faire…

Une idée folle traversa l'esprit d'Hélène, mais peut être qu'elle lui permettrai d'enfin le mettre ce foutu point final… Elle partirait en ayant tout vécu avec lui, absolument tout et sans le regret de n'avoir pu en profiter pleinement. Et puis après tout, c'était son truc à lui hein, c'était sans danger, sans attaches, parce que après ce moment, ils n'allaient plus jamais se revoir.

"Accorde moi une nuit" murmura enfin Hélène avant de regarder ses pieds. "Juste une nuit, pour que tout ce qu'on a vécu ne soit pas juste qu'un rêve ou le fruit de mon imagination, pour que notre histoire, soit concrète, et réelle" ajouta la blonde

Balthazar la regarda comme si il hallucinait complètement… Non elle ne pouvait pas avoir dit ça, il devait avoir rêvé… Elle ne pouvait pas être en train de lui demander une seule et unique nuit avec lui…

Pourtant, cela serait mentir de dire qu'il n'en n'avait pas envie, de lui accorder, cette nuit… Il savait très bien faire, les coups d'un soir, les histoires de cul… Sauf que, avec Hélène, cela semblait ne pas être la même chose, avec elle, tout semblait différent…

"Tu es sûre de toi ?" fini par demander le légiste "Je ne voudrais pas que tu regrettes de le faire ou je ne sais quoi…" ajouta-t-il

"Oui, je suis sûre" répondit Hélène, qui essayait de se persuader que cela serait sans conséquences puisqu'ils ne se reverraient plus jamais et que c'était de ne pas saisir l'opportunité, qu'elle pourrait regretter…

Balthazar la fixa quelques secondes avant de s'approcher et d'encadrer son visage de ses mains pour l'embrasser. Cette sensation nouvelle les grisa tous les deux avant que lui ne passe ses mains autour de la taille de la flic, la serrant contre lui et profitant pleinement de l'étreinte, et qu'elle ne passe les siens autour de son cou, répondant avec passion à l'échange qu'ils venaient d'entamer.

La porte claqua dans le dos d'Hélène mais elle ne s'en souciait pas du tout, tout ce qui comptait pour elle c'était ce qui se passait à cet instant présent et le fait qu'elle soit dans les bras de Balthazar et qu'enfin, ils s'embrassent réellement.

Le légiste détacha sa chevelure blonde, laissant le chouchou tomber au sol dans le couloir avant de lui enlever sa veste en cuir, le tout en la dirigeant vers sa chambre qui serait le témoin de leur passion enfin consommée après plus de trois ans à se tourner autour, mais aussi, de leur seule et unique nuit d'amour.

Les mains d'Hélène n'étaient pas en reste, elles détachaient un à un les boutons de la chemise du légiste alors qu'ils s'embrassaient encore et encore, sans vraiment pouvoir s'arrêter.

La blonde avait l'impression de tout ressentir multiplié par dix au moins. Ses mains qui caressait sa taille, passant sous le t-shirt qu'elle avait le levant légèrement tout en touchant sa peau, ses lèvres qui embrassait tour à tour les siennes, mais aussi ses joues et son cou, et le regard qu'il posait sur elle, tendre, chaleureux et vivant.

Quand ils arrivèrent dans la chambre, il se débarrassa de son haut alors qu'elle faisait enfin tomber la chemise sur le sol, baladant ses mains sur ce torse qu'elle avait tant de fois vu sans jamais vraiment le toucher. Durant une fraction de seconde, elle eut un bref flashback d'un instant passé dans la chambre froide d'un casino parisien, quand tout était encore simple, quand elle était encore importante pour lui, quand elle pouvait encore espérer vivre une histoire avec lui. Mais bien vite, elle le chassa de son esprit, elle ne pouvait pas penser à cela…

Si elle continuait à y penser, elle pourrait lui ouvrir son coeur, et elle avait bien vu ce que cela avait donné les deux premières fois… Elle avait été mise sur la touche parce que son ex était revenue, elle avait, si proche de l'arrivée, fait un retour à la case départ, plus abîmée et fragile qu'auparavant, et puis, après, quand elle avait tout lâché, elle avait fini par tout perdre… Non elle ne pouvait plus s'ouvrir à lui, elle avait beaucoup beaucoup plus à perdre…

Alors elle se laissait juste porter par le moment et les sensations, essayant de faire taire son cœur, qui lui criait de lui dire qu'elle voulait rester dans ses bras pour longtemps, et son cerveau qui lui disait de partir en courant… Non, elle se laissait juste porter par ses bras et ses baisers, parce qu'elle était bien, et qu'elle pouvait essayer de tout oublier pendant quelques instants.

Balthazar lui aussi avait coupé son cerveau, parce que sinon, il pouvait entendre deux voix bien distinctes dont une ressemblait étrangement à celle de Lise. C'était comme si l'ange et le démon dans sa tête avaient une conversation, l'un lui disait de tout arrêter avant que cela ne vire au drame et l'autre lui disait que c'était juste de l'amour et qu'il pouvait transformer cette unique nuit en toute une vie.

Le reste de leurs vêtements trouva bien vite le sol et eux trouvèrent leur place sur le lit. Balthazar découvrait et explorait le corps d'Hélène de ses mains et de sa bouche, laissant presque sa marque sur le corps de la flic qui elle avait passé ses doigts dans les boucles brunes appuyant parfois sur sa tête quand la sensation était plus délicieuse, plus intense, plus tout…

Le légiste chercha le regard de sa partenaire au moment d'unir leurs deux corps, mais Hélène semblait fixer un point invisible derrière lui comme pour ne pas croiser ses yeux et ne pas essayer de s'y perdre. Mais lui avait besoin d'une confirmation, alors il l'appela une première fois pour qu'elle le regarde, cependant, la belle blonde semblait ailleurs, alors il renouvela son appel, une seconde fois, cette fois accompagné un délicat baiser au coin de ses lèvres, et cette fois, elle le regarda, une question muette dans le regard.

"Je dois m'assurer une dernière fois que c'est vraiment ce que tu veux" commença Balthazar "Parce que après cela il n'y aura plus de retour en arrière possible" il lui sourit tendrement

"Je suis sûre de moi, Raphaël" commença Hélène "Absolument sûre et certaine de moi" et pour lui prouver, elle scella leurs lèvres dans un baiser un peu plus tendre et profond que les autres.

Balthazar uni alors leurs corps de la plus intime des façons, et Hélène ne pu s'empêcher de soupirer de bien être. Elle était trop bien dans ses bras et elle voulait en savourer chaque instant parce qu'elle savait que jamais cela n'allait se reproduire.

Elle choisit alors d'éteindre son cerveau pour ne penser à rien d'autre que les sensations offertes par le fait d'être avec lui de la plus intime des manières et ce que cela lui faisait vivre, parce qu'elle était plus heureuse qu'elle ne l'avait pas été depuis très très longtemps, et elle ne serait plus jamais heureuse de cette façon.

Elle essayait de s'ancrer dans cette réalité en le regardant, pour qu'elle enregistre chaque détail et surtout pour être sûre de ne pas rêver ce moment, pour être sûre que cette fois, c'était bel et bien réel et non plus ce rêve qu'elle avait fait tant de fois.

Balthazar lui non plus ne voulait pas perdre une miette de la vision qui s'offrait à lui. Hélène, nue dans ses bras. Il lui faisait l'amour et c'était beau, c'était magique, c'était mieux qu'en rêve. Il avait bien conscience que ce n'était qu'un coup d'un soir, qu'une histoire de cul, comme elle l'avait si bien dit il y a plusieurs mois, mais dans le fond, il aurait voulu que ça soit plus que ça, parce qu'elle était tellement plus qu'une simple conquête…

Mais ils avaient, chacun de leur côté, un peu tout foutu en l'air… Surtout lui en fait… Parce qu'il n'avait pas sût la comprendre et qu'ensuite, c'était trop tard… Il n'était plus en capacité de l'aimer, de lui donner tout ce qu'elle désirait tant, il ne pouvait simplement plus, il avait trop donné, et tout perdu.

Ils ne pouvaient pas se lamenter sur leur sort… C'était trop tard pour changer les choses, en tout cas, c'était ce qu'ils pensaient, parce que, chacun de son côté souhaitait les changer, mais cela leur semblait impossible. Ils l'avaient voulu tous les deux cette nuit entre eux, il aurait pu lui dire non, mais il en avait envie, et puis, c'était une dernière fois, il n'avait pas de temps pour les regrets.

Chacun était concentré sur l'autre et les sensations qu'ils vivaient ensemble, et quand ils atteignirent le septième ciel ils se perdirent dans le regard de l'autre, essayant de se dire avec les yeux tout ce qu'ils n'arrivaient pas à se dire avec la bouche et qui pourtant, était tellement important.

Quand Balthazar retomba à côté d'elle, Hélène ferma les yeux, prenant ces quelques secondes de bonheur avant de retourner dans la réalité, cruelle, dure et loin de lui… Elle ne voulait pas vraiment quitter son lit, mais elle le devait, elle ne pouvait pas rester, sinon elle allait s'effondrer dans ses bras et le supplier de la garder auprès de lui.

Au bout d'une ou deux minutes, elle se releva et commença à ramasser ses affaires pour se rhabiller sous les yeux de Balthazar qui ne pouvait s'empêcher de la regarder, histoire de graver dans sa mémoire, sa beauté incroyable pour ne jamais l'oublier.

La blonde sentait son regard sur elle, mais elle essayait de l'ignorer, parce qu'elle savait qu'elle allait craquer si elle se retournait pour croiser ses yeux, et ce n'était tout simplement pas possible… Il avait été clair la dernière fois, il ne voulait plus d'elle dans sa vie et il pouvait encore moins lui offrir son amour… Elle avait déjà tellement souffert, et ce n'était pas la peine d'en rajouter.

Dans sa tête, Balthazar entendait la voix de Lise, jouant le rôle de l'ange, lui dire de demander à Hélène de rester avec lui cette nuit, de la garder dans ses bras parce qu'il allait le regretter si elle partait. Elle lui disait aussi de lui dire qu'en fait, il voulait qu'elle reste pour la vie, ici, avec lui, et qu'ils vivent d'amour, d'enquêtes et d'autopsies… Cette vie qu'il s'était imaginée tant de fois avec elle et qui était partie en fumé comme un traînée de poudre…

Chacun de son côté désirait une chose très fort. Hélène voulait rester, non seulement pour la nuit, mais pour plus longtemps encore, mais elle attendait qu'il lui demande de le faire, parce qu'elle ne pouvait pas briser encore plus son cœur. Et Balthazar voulait qu'elle reste près de lui, dans ses bras, mais il attendait qu'elle le fasse, sans oser lui demander…

Une fois rhabillée, la flic se tourna une dernière fois, histoire de graver son visage dans sa mémoire, un minuscule espoir au fond du cœur qu'il lui demande de rester. Balthazar lui offrit juste un sourire qu'elle lui rendit tant bien que mal.

"Au revoir Balthazar" commença Hélène "Merci pour ces trois années" ajouta la blonde avant de partir de la chambre puis de l'appartement.

La belle blonde ne put entendre le "reste" murmuré par son légiste mourant dans le silence de la chambre qui avait été occupée par la consommation de leur amour quelques minutes auparavant. Il retomba sur le lit et ferma les yeux, c'était trop tard encore une fois, mais de toute façon, il essayait de se convaincre que c'était mieux ainsi.

Et puis, de toute façon, comment aurait elle pu entendre le murmure de l'homme qui avait éconduit son cœur, elle était bien trop concentrée sur ne pas se mettre à pleurer, elle ne pouvait pas, elle avait déjà assez pleurer pour lui. Elle était presque en train de s'enfuir en courant de chez lui, pour ne pas être confrontée à ça. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne pouvait pas…

Elle se mit comme dans une bulle dans le taxi qui la conduisait jusqu'à chez elle, observant la nuit sur la capitale et les mouvements à l'extérieur. C'était sa dernière nuit ici, elle ne pourrait plus jamais revenir dans cette ville en sachant qu'il y était, c'était bien trop douloureux et son cœur ne le supporterait pas.

Elle avait réussi l'exploit jusqu'ici de ne pas pleurer une nouvelle fois pour lui, mais elle luttait, les larmes pouvant couler à tout moment le long de ses joues. Malgré toute sa bonne volonté, à peine la porte de son appartement fermée derrière elle, les larmes coulèrent sur ses joues sans qu'elle ne puisse les contrôler… Mais qu'est-ce-qui lui avait pris de faire ça…

Elle se sentait complètement idiote et stupide… Pourquoi elle était aller le voir ? Et surtout pourquoi elle lui avait demandé ça ? Elle n'aurait jamais dû, c'était une grosse erreur et la pire connerie de sa vie… Maintenant elle était comme une conne en train de s'effondrer dans son appartement parce qu'elle avait juste voulu quelques instants de bonheur et être avec lui, une dernière fois…

Elle avait eu de l'espoir, dans le fond, qu'il lui dise de rester avec lui, de ne pas partir, qu'il tenait trop à elle pour vivre dans un monde où elle était loin, très loin de lui. Mais non, il était resté égale à lui-même et tout ce qu'elle avait toujours redouté, à savoir qu'entre eux, cela ne serait qu'une histoire de cul, était devenue la triste réalité…

Elle l'avait voulu, cette nuit, c'était même elle qui lui avait demandé, mais elle le regrettait profondément, parce qu'elle était encore plus mal qu'auparavant… Elle lui avait dit qu'elle était sûre d'elle, parce que, tout ce qu'elle voulait, c'était ses bras autour d'elle et ses lèvres sur les siennes, et maintenant, elle n'avait que ses yeux pour pleurer…

Demain, elle allait partir loin, essayer de se réparer, de commencer une nouvelle vie, vie dont il ne ferait pas partie… C'était douloureux, mais elle ne pouvait pas changer cela, elle ne pouvait plus. Elle avait tant voulu que face à sa détresse il finisse par la choisir, qu'il finisse par la retenir, mais c'était le contraire, et elle avait encore plus mal qu'auparavant…

De son côté, le légiste était mal aussi, il avait un nœud dans l'estomac et un poids sur le cœur. Quand Hélène s'était présentée à sa porte, il n'avait pas du tout imaginer cela, qu'elle veuille encore de lui après tout ce qui c'était passé. Et il n'avait pas eu le courage de la retenir. Parce que tout ce qu'il faisait, c'était la détruire…

Il n'avait pas de temps pour les regrets, de toute façon, c'était trop tard, il avait tout raté avec elle, et il l'avait perdu… Il n'avait même pas le courage de bouger de son lit pour essayer de faire quelque chose, ce que son cœur désirait le plus… De toute façon, cela n'allait rien changer, elle allait partir… Son "reste" était mort dans le silence de son appartement…

Et puis, le légiste était persuadé qu'elle ne voulait pas rester, que rien ne pouvait changer, alors à quoi bon essayer. Il pouvait clairement entendre Lise le lui reprocher dans sa tête, mais pour lui, une chose était claire, c'était trop tard et il ne pouvait plus rien changer… C'est avec cette pensée qu'il s'endormit, c'était trop tard, et il allait devoir vivre avec les conséquences de ses actes et surtout, sans elle, pour le restant de ses jours…

Hélène avait fini par quitter le sol de son entrée pour rejoindre son lit et essayer de trouver un peu de sommeil. Demain, elle avait une très longue journée qui l'attendait pour se rendre dans sa nouvelle vie. Vie dont elle ne voulait pas forcément, mais elle n'avait pas le choix, elle ne l'avait plus, et surtout, elle n'avait plus le courage d'essayer et d'avoir le cœur brisé…

Elle finit par s'endormir, épuisée d'avoir trop pleurer, mais malheureuse, car juste une heure auparavant elle était dans ses bras, et désormais, elle était plus seule que jamais, et cela n'allait pas changer, n'allait plus changer, parce qu'elle ne pourrait plus jamais être heureuse sans lui…

Le lendemain, elle agit par automatisme, se prépara pour quitter définitivement son appartement, elle rangea un peu, retardant le moment le plus possible au cas où un miracle pourrait se produire, mais il n'arriva pas, et elle dû prendre son taxi pour se rendre à l'aéroport.

De son côté, Balthazar se réveilla nu dans son lit, nu et seul, et il essaya de se souvenir de la veille. Quand des images passèrent devant ses yeux, il se persuada d'avoir complètement halluciné le moment avant de se lever pour aller se faire son café.

En se rendant dans la cuisine, un petit détail attira son attention sur le sol, et il se pencha pour ramasser ce qui avait attiré son œil. C'était un chouchou, avec des petits cheveux blonds accrochés dessus. Finalement, il n'avait peut-être pas halluciné sa nuit avec Hélène… Mais elle était partie, ce qui voulait dire, qu'encore une fois, il avait tout raté…

De son côté, la belle blonde essayait de ne pas penser à lui, mais c'était presque impossible, elle sentait le fantôme de ses lèvres sur les siennes, sur sa peau, dans son cou, et de ses bras autour de son corps. Elle ferma les yeux, essayant d'effacer son image, mais c'était difficile, parce qu'il avait marqué sa vie au fer rouge.

Quand elle monta dans l'avion, la flic espérait toujours l'impossible, qu'il finisse par débarquer, soit pour partir avec elle, soit pour la retenir. Mais c'était vain, alors elle prit place, juste à côté du hublot et se contenta de fixer l'extérieur, retenant du mieux ses larmes.

Au moment où l'avion décolla, elle observa le paysage, une dernière fois, alors que de son côté, Balthazar observait le ciel, comme si il espérait voir son avion. Elle laissait derrière elle son amour, celui qui la complétait plus que n'importe qui, son âme sœur, et lui, laissait partir la sienne, elle, la seule femme qui aurait pu un jour, le rendre vraiment heureux…


Et voilà

Je sais, ce n'ai pas du tout joyeux comme OS, et comme fin

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS.

Kiss