Hello, Hello.
Voici un nouvel OS, basé sur l'episode 6 de la deuxième saison, plus particulièrement sur la scène lors de la remise de médaille de Delgado. J'ai toujours eu l'impression qu'il y avait une jalousie et qu'il c'était passé plus que ce qu'on nous dit.
Et voilà.
Bonne Lecture
Elle se devait d'essayer de lancer une petite conversation avec lui, sans que cela ne tourne au malaise… Déjà qu'elle était pas très bien avec le fait de s'afficher avec son mari, qui était allé voir ailleurs, ça n'allait pas forcément s'arranger…
Elle avait fait son choix, en retournant avec lui, et c'était sans doute le mieux pour leurs enfants, mais, elle n'aimait pas qu'il soit aussi tactile, aussi possessif en public… Elle pensait encore à ce qu'il lui avait fait, et dans le fond, elle ne pourrait jamais vraiment oublier, mais elle se devait de faire face…
Et puis, de toute façon, lui était en couple, et cela se voyait, Maya lui plaisait beaucoup. Et elle pouvait le comprendre, jeune, jolie, elle avait tout pour plaire, encore plus au légiste et elle comprenait, oui, elle comprenait, mais cela ne l'empêchait pas d'être un poil jalouse de la jolie brune qui elle, avait un homme bien à ses côtés, en qui elle pouvait avoir parfaitement confiance…
Alors elle faisait face, jouant son rôle à merveille, après tout, avec Antoine, elle avait appris à être la parfaite épouse et à ne rien montrer. Et puis, c'était une cérémonie dans le cadre de son travail, elle se devait de garder l'image parfaite de la Capitaine Bach… Déjà qu'Antoine avait été bien gentil de l'accompagner et qu'il lui avait fait la remarque plusieurs fois….
Quand Delgado fut appelé sur scène pour recevoir sa médaille, la belle blonde vit enfin l'occasion de se détacher de lui et de s'approcher. Elle respirait enfin, il ne la collait plus comme si il avait peur qu'elle lui échappe, il ne jouait plus les maris parfait alors que c'était loin d'être le cas… Et surtout, elle n'avait plus à supporter ses remarques sur le fait qu'il était déjà bien gentil d'être là et qu'il se faisait clairement chier…
"Vu votre sourire, vous êtes amoureux" commença Hélène en se tournant vers Balthazar qui s'était lui aussi avancé et était à côté d'elle. "Et en même temps, j'comprends" ajouta la blonde avant de reporter son regard devant elle.
Balthazar était heureux qu'elle lui parle, mais il avait le sentiment que derrière ses mots, sa collègue et amie cachait autre chose… Mais il ne pouvait pas lui demander maintenant, ce n'était pas le moment, et encore moins le lieu, mais il savait qu'à la première occasion, il aurait avec elle, cette conversation qu'ils auraient dû avoir il y a un moment déjà…
"Et vous avec Antoine ?" demanda le légiste en regardant la flic à son tour "Ça va ? Ça se passe bien, le retour à la maison tout ça ?" continua t'il cherchant à faire la conversation.
Il la regardait tendrement et quand elle se tourna vers lui, il ne put s'empêcher de regarder brièvement ses lèvres… Honnêtement, il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle était retournée avec ce connard qui ne savait même pas combien elle était merveilleuse…
"J'ai retrouvé ma vie d'avant" soupira Hélène avant de fuir le regard de son légiste "Comme si de rien était" ajouta-t-elle essayant de faire bonne figure, mais elle n'avait toujours pas digérée tout cela, et elle n'avait envie que d'une chose, repartir et le quitter définitivement…
"J'suis heureux pour vous" repris Balthazar. Oui, il était heureux qu'elle retrouve sa vie, ses enfants et qu'elle soit en apparence heureuse, mais, dans le fond, il était un peu jaloux qu'Antoine est une femme si merveilleuse alors qu'il était le pire des enfoirés…
C'était un mensonge, il n'était pas heureux pour elle, loin de là même. Et puis, il sentait bien qu'elle n'était pas très heureuse d'avoir retrouver cette vie et son mari, et si il pouvait, il chasserait Antoine bien loin d'elle pour qu'elle puisse enfin respirer et faire ce qu'elle veut de sa vie, sans qu'il ne critique quoi que ce soit et sans qu'elle ne se sente mal parce qu'elle était une mère et une épouse absente.
"Moi aussi, j'suis heureuse pour vous" répondit Hélène rapidement, trop rapidement pour que cela soit honnête, et puis, son regard fuyant en disait beaucoup plus que ses mots…
Elle était, elle aussi, loin d'être heureuse pour lui, elle était même un peu jalouse de Maya… Voir même très jalouse de la brune, mais bon, elle avait sa vie, et il avait la sienne, et elle ne pouvait pas refaire le film, c'était comme ça que c'était écrit…
Mais oui, elle enviait la brune, elle avait un homme charmant et attentionné, un homme fidèle, drôle, intelligent et elle en passait… Quand elle avait pour mari qu'un imbécile qui l'avait trompé et avec qui elle était retournée parce que c'était pour le bien de ses enfants, pour le bien de sa famille…
Et son bien à elle, et bien la plupart des gens s'en fichait… Elle elle était d'une grande bonté d'âme, toujours à penser aux autres avant de penser à elle. Cela lui avait déjà joué plus d'une fois des tours et cela lui en jouerait sûrement d'autres…
"Bah euh…" commença Balthazar en regardant la blonde, coupant le fil de ses pensées très désorganisées "Bah c'est bien alors" repris le légiste en la regardant toujours avant de regarder devant lui…
Il était un peu mal à l'aise, il sentait une espèce de froid entre eux et il n'aimait pas ça… Il n'aimait pas vraiment cette espèce de distance qu'elle mettait entre eux, mais elle avait sans doute raison de la mettre… Sinon, ils allaient recommencer, et ils seraient capables de tout envoyer valser…
Il ne voulait pas repenser au moment où, ils avaient fini par craquer tous les deux, l'un pour l'autre, combien il s'était senti vivant et heureux à ce moment précis… Mais il n'avait pas de temps pour les remords, là, tout de suite, il était à une cérémonie en l'honneur de Delgado, et puis, non loin d'eux, il y avait leur compagnon respectif…
Tout comme Hélène, il se concentra de nouveau sur la cérémonie qui avait lieu et se mit à applaudir au même moment que tout le monde, à la fin du discours donné. Cependant, les applaudissements ne durèrent pas pour l'un comme pour l'autre car un des hommes d'Hélène débarqua dans la salle, s'approchant directement d'elle pour lui parler et elle lui apporta toute son attention.
"Capitaine, on a un problème, venez vite" coupa l'homme parlant à Hélène et elle le suivit rapidement hors de la salle. Balthazar voulut la suivre, mais Delgado le retrouva pour lui parler, alors il se contenta de le féliciter, essayant d'oublier la belle blonde qui était à côté de lui quelques secondes auparavant. Et puis, dans le fond, il savait qu'il aurait la réponse bien assez tôt.
Hélène était sortie de la salle pour écouter son agent attentivement, et effectivement, ils avaient un problème, elle allait devoir mobiliser une partie de son équipe, mais surtout, elle allait devoir sortir Delgado et Balthazar de la salle, car elle allait avoir besoin d'eux.
La belle blonde retourna dans la salle et heureusement pour elle, ses deux coéquipiers discutaient ensemble, elle s'approcha alors d'eux dans une démarche et une attitude très professionnelle et en la remarquant, les deux hommes se doutaient déjà qu'ils allaient quitter la cérémonie.
"On a un problème, il faut qu'on y aille" commença Hélène "Une jeune fille à été enlevé, on va avoir la localisation d'ici deux minutes" ajouta-t-elle "Allez on se bouge"
La blonde fit demi-tour et quitta la salle rapidement sous le regard d'Antoine qui essaya de la rattraper, mais la flic se dégagea vivement de l'emprise de son mari lui disant qu'elle n'avait pas le temps de lui parler et qu'elle devait y aller. Elle ne pu entendre les reproches qu'il était en train de lui faire, et dans le fond, elle s'en fichait…
Delgado et Balthazar l'avait suivit rapidement hors de la salle, le premier étant bien content de quitter cette cérémonie pince fesse dans laquelle il était plus mal à l'aise qu'autre chose et le second, qui s'excusa rapidement auprès de la brune qui l'accompagnait, lui disant qu'il lui expliquerait plus tard.
Ils prirent la voiture du légiste, les deux hommes à l'avant, alors que Hélène prenait place à l'arrière, tous trois se dirigeant vers ce qui était, en quelque sorte, une scène de crime, là où, une jeune femme avait été enlevée…
Balthazar aurait préféré se retrouver uniquement avec la blonde pour pouvoir lui parler de leur conversation et de ce qu'il avait pensé déceler chez elle, mais de toute façon, elle lui aurait dit que ce n'était pas le moment. Toujours trop sérieuse, mais il savait qu'il aurait d'autres occasions, de toute façon, il allait s'en créer, il ne pouvait pas laisser la situation dans cet état.
Le légiste ne pouvait s'empêcher de la regarder s'affairer autour de la voiture, toujours dans sa divine robe verte - dire le contraire serait un mensonge - et perché dans ses escarpins. Elle avait quelque chose en plus, mais toujours avec cette attitude très Capitaine Bach qu'il adorait…
Mais il devait se concentrer sur ce pourquoi ils étaient là et ne pas laisser ses délicieux souvenirs prendre le dessus. Il y pensait encore, souvent même, mais il savait que dans le fond elle avait raison en disant que ce qu'ils avaient fait était une erreur et que pour leur bien et celui de leur collaboration, ils devraient oublier et faire comme si rien ne c'était passé.
Le truc c'était qu'ils s'étaient bel et bien embrassés, et ils avaient même couché ensemble. C'était avant qu'il ne se mette en couple avec Maya, et surtout avant qu'elle ne retrouve son mari… C'était après leur enquête à la neige… Ils avaient fini par craquer, et en même temps, elle était tellement jolie Hélène, céder à la tentation n'avait pas été compliqué…
Seulement maintenant, il avait la drôle de sensation qu'elle était jalouse de Maya, vraiment jalouse et il ne comprenait pas pourquoi. Certes, il avait accepté de ne plus en parler, de passer à autre chose, parce que c'était la meilleure chose à faire, mais il se disait de plus en plus qu'il aurait dû parler avec elle… Pas forcément pour essayer d'avoir une histoire avec elle, non, c'était sans doute trop compliqué, mais pour ne pas qu'elle retourne avec l'ordure qui lui servait de mari et qu'elle soit aussi malheureuse que les pierres.
Cependant il n'avait pas vraiment le temps de lui parler, ils étaient lancés sur leur enquête et il allait devoir attendre avant de se retrouver un peu seul avec elle pour essayer de lui parler et essayer de comprendre pourquoi il avait ce profond sentiment qu'elle était vraiment jalouse.
Après tout, ils avaient couché ensemble et peut-être qu'elle était réellement attachée à lui… Il ne pouvait pas le savoir si il ne lui parlait pas… Lui, en tout cas, était attaché à elle, plus qu'à une simple collègue, et elle était sans doute plus qu'une simple amie, puisque, si il était honnête, lui aussi, était jaloux d'Antoine… Il avait Hélène et il ne la traitait même pas correctement… Elle était merveilleuse et elle le rendait réellement heureux… Non, il fallait vraiment qu'ils parlent… Ce n'était pas essayer d'étouffer tout cela qui allait les aider, même si leur dynamique de travail, elle, n'avait pas changé.
Hélène, de son côté, essayait tant bien que mal d'essayer d'oublier la conversation avec son légiste et le fait qu'il lui est dit être heureux pour elle. C'était lui qui l'avait fait en premier et elle n'avait pas du tout aimé cela. Parce que elle même n'était pas heureuse dans cette vie…
Non, la réalité, c'était qu'elle avait été bien plus heureuse dans ses bras, pendant quelques heures que durant plus de vingt ans dans ceux de celui qu'elle appelait encore son mari… Mais, il était hors de question de revenir sur ce qu'ils avaient conclu pour leur propre bien, et puis, de toute façon, lui semblait vraiment très heureux avec Maya…
Elle espérait qu'il n'avait pas ressenti le fait qu'elle était jalouse de la brune, mais en même temps, comment ne pas l'être ? Elle avait un homme incroyable, beau, gentil, respectueux… Tout ce dont une femme pouvait rêver d'avoir, tout ce qu'elle rêvait d'avoir et qu'elle n'avait, dans le fond, jamais eut…
Elle était retournée avec Antoine surtout pour ses enfants, pour ne pas leur donner une famille brisée, pour ne pas passer pour la méchante, parce que, de toute façon, c'était toujours de sa faute et jamais de la sienne… Jamais… Et elle ne voulait pas que ses enfants la détestent, rien que d'y penser, cela lui faisait du mal, beaucoup de mal…
Maintenant, elle n'avait plus qu'à se concentrer sur l'enquête, et oublier tout le reste, surtout sa jalousie, parce que cela n'allait rien donner de bon, elle en était persuadée, alors elle restait sur ce qu'elle avait elle-même mit en place à savoir que cela ne devait pas se reproduire et que pour leur bien à tous les deux ainsi que celui de leur collaboration professionnelle, ils n'allaient pas l'évoquer, jamais.
Hélène était donc à fond dans l'enquête, concentrée et méticuleuse afin de retrouver la jeune femme disparue la veille au soir, mais elle sa seule piste s'étant faite planté… Retour à la case départ… Et pour couronner le tout, Antoine lui avait encore fait une nouvelle crise parce que, elle travaillait trop…
Craquer de nouveau pour le légiste semblait de plus en plus inévitable mais elle s'y refusait, cela ne pouvait pas se produire, elle n'était pas ce genre de femme, elle n'allait pas faire comme Antoine et aller voir ailleurs parce que cela se passait mal dans son couple… Loin de là même…
Pourtant, le soir même elle se disputa une nouvelle fois avec Antoine et s'en était trop pour elle. Elle prit quelques affaires avant de claquer la porte de la maison avec force. Elle ne pouvait pas rester dans cette maison où elle était la bête noire de tous, non elle avait besoin d'air et d'essayer d'oublier qu'elle n'avait aucune valeur au yeux de celui qui lui servait de mari…
De son côté, Balthazar était un peu déçu de ne pas avoir pu parler avec Hélène, il aurait bien aimé mettre au clair certaines choses avec elle, surtout sur ce qu'il avait cru percevoir lors de leur petite conversation. Seulement, ils n'avaient pas vraiment eu le temps avec l'enquête… De toute façon, c'était peut-être mieux comme ça.
Il savait que cela pouvait mal tourner de parler de ça, de ce qui c'était passé entre eux… De plus, ils avaient décidé d'un commun accord de ne pas le faire, pour le bien de leur collaboration… Mais à chaque fois qu'il pensait ça, il avait un nœud au fond de l'estomac… Hélène était devenue bien plus qu'une simple collègue, elle était un élément essentiel de sa vie.
Seulement, alors qu'il était en pleine réflexion, on frappa à sa porte. Pensant que c'était un de ses voisins il se leva et se dirigea machinalement vers la porte. Mais ce n'était pas un voisin, loin de là même, c'était la belle blonde qui occupait la majorité de ses pensées, et il eut bien du mal à cacher sa surprise.
"Capitaine, qu'est-ce-que vous faites là ?" demanda-t-il en la regardant, cherchant le moindre indice sur sa venue chez lui. Il remarqua ses yeux légèrement rougis mais ne le releva pas.
"Vous êtes seul ?" demanda-t-elle "Votre petite amie n'est pas là ?" ajouta la blonde en regardant par dessus l'épaule de son collègue pour voir si il y avait quelqu'un d'autre dans l'appartement.
"Non, Maya est partie pour son travail" commença le légiste "Elle est hôtesse de l'air" ajouta-t-il "Donc je suis seul. Mais vous n'avez pas répondu à ma question, Capitaine, pourquoi vous êtes là ?" demanda de nouveau le légiste
"Ah… Ok" souffla Hélène avant de baisser la tête, réfléchissant comment formuler la raison de sa venue ici… "Je me suis disputée avec Antoine…" lâcha machinalement Hélène "Enfin, plutôt il m'a fait une série incalculable de reproches et … Bref. J'ai claqué la porte de chez moi et je suis venue ici…" ajouta-t-elle "C'était complètement stupide de toute façon… Je ferais mieux de rentrer…"
"Non non, entrez donc" coupa Balthazar avant de se pousser pour la laisser entrer dans son appartement "Je vais pas vous laisser repartir et retourner avec lui… Pour que vous vous disputiez encore ?" ajouta le légiste "Merci mais non merci, après c'est sur moi que vous allez passer vos nerfs" il rigola doucement
"Merci" souffla Hélène avant de rentrer dans l'appartement "Désolée de vous déranger encore une fois, mais je crois que c'était naturel pour moi de venir ici" ajouta la blonde "Parce que je m'y sens bien…" murmura-t-elle
"Et moi je préfère vous savoir ici que dans un hôtel pas terrible ou à dormir dans votre bureau à la DPJ" sourit Balthazar alors qu'elle prenait place dans le canapé après qu'il l'ait invité à le faire "Vous voulez boire quelque chose ?" demanda-t-il
"Non merci ça ira" répondit Hélène "En plus vous savez très bien que je tiens très mal l'alcool" ajouta-t-elle
"Dommage, j'aurais bien aimé vous voir danser sur ma table" rigola Balthazar en s'installant à côté d'elle "Mais vous ne vous souvenez pas de vos exploits de la dernière fois"
"On avait pas dit qu'on en parlait plus ?" demanda Hélène "Parce que ça, vous voyez, je m'en souviens très bien" ajouta la flic
"Ok ok, on en parle pas" sourit Balthazar "Mais je me souviens de tout, c'est gravé dans ma mémoire" ajouta-t-il
Un silence s'installa entre eux. Balthazar observait la blonde, et une petite voix dans sa tête lui disait que c'était le moment ou jamais de reparler de ce moment, lors de la cérémonie de remise de médaille de Delgado, quand il avait cru deviner, derrière ses mots, une certaine jalousie.
"Capitaine ?" demanda Balthazar "J'peux vous poser une question ?" ajouta-t-il
"Vous venez pas de le faire ?" demanda Hélène en rigolant et Balthazar la regarda surpris "Non mais je plaisante Balthazar. Oui vous pouvez mais depuis quand vous me demandez l'autorisation ?"
"C'est… Plus personnel…" soupira le légiste avant de prendre une profonde inspiration "Quand vous m'avez dit que vous étiez heureuse pour moi, vous le pensiez réellement ?" lâcha-t-il sans la regarder
"Et toi ?" commença Hélène, passant au tutoiement "Tu le pensais ?" ajouta la blonde "Ou tu as juste dit ça parce que tu pensais que c'était la chose à dire ?"
"Si je te dis que je ne le pensais pas, ça fera quoi ?" repris Balthazar en répondant à sa question par une autre question "Parce que, j'ai eu l'impression que tu étais plus mal à l'aise qu'autre chose, avec lui à tes côtés…"
"Qu'est-ce-que tu veux que je te dise hein ?" soupira Hélène "Que c'est vrai ? Que je n'ai pas aimé son comportement de jaloux possessif alors qu'il est le pire des enfoirés ? Que je me suis remise avec lui juste pour mes enfants ?" questionna la blonde "Parce que c'est vrai… Tout ça c'est vrai… J'étais pas du tout à l'aise avec lui, en public comme ça, qu'à la première occasion je me suis éloignée de lui…"
"Pardon…" soupira Balthazar "C'était déplacé…" ajouta-t-il "Mais, j'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas que Antoine qui était jaloux… J'ai eu l'impression que toi aussi, tu étais jalouse de Maya…" finit par lâcher le légiste, fuyant automatiquement le regard d'Hélène.
Hélène elle aussi, fuyait le regard de Balthazar. Elle se retrouvait un peu prise de court sans vraiment savoir quoi répondre à son légiste… Dire la vérité, c'était s'engager sur un terrain dangereux et glissant, mais mentir… Mentir c'était impossible, Balthazar n'allait jamais la croire, parce que, elle ne se serait pas cru elle-même…
"Ouais…" lâcha Hélène "Ouais j'étais jalouse…" soupira la blonde sans le regarder "Je le suis toujours…" ajouta-t-elle, toujours sans le regarder de peur de ce qu'elle pourrait y voir. "De toute façon, ça ne change rien entre nous… Je suis mariée et t'es en couple… Je peux pas faire ça…"
"Je sais…" lâcha Balthazar "Mais, au cas où, tu te demanderai, moi aussi, j'étais jaloux…" finit par avouer le légiste "Je suis jaloux d'Antoine… Surtout quand je vois comment il te traite et quand je sais combien tu es formidable"
Hélène finit par le regarder et lui sourit. Au moins, elle n'était pas seule, lui aussi était jaloux, mais ils ne pouvaient pas changer cela. Pourtant, doucement elle alla poser sa tête sur son épaule pour être un peu plus proche de lui, retenant un sanglot qui eut encore plus envie de sortir quand le légiste passa ses bras autour d'elle pour la serrer contre lui.
Ils profitèrent du moment en silence, cela leur faisait du bien d'être ensemble, comme cela, comme ils ne l'avaient pas été depuis qu'ils avaient passé une nuit, une unique nuit ensemble, il y a quelque temps. Nuit qu'aucun des deux n'avait pu oublier malgré toute la bonne volonté qu'ils essayaient d'y mettre
"Je sais bien qu'on a dit qu'on en parlait plus" commença Balthazar, rompant le silence "Mais je me souviens de chaques secondes de notre nuit, et je n'ai pas envie d'oublier" ajouta-t-il "Je sais que tu es merveilleuse et te savoir avec lui me donne la nausée…"
"Arrêtes s'il te plait" supplia Hélène des larmes dans la voix "Je ne veux pas en parler parce que ça me fait trop de mal" ajouta la blonde "J'y pense encore tu sais, mais je ne veux pas, parce que ça me fait trop mal… J'ai été tellement bien, avec toi, dans tes bras…"
"Hélène" soupira Balthazar "Je…" essaya de formuler le légiste sans y arriver "Je suis désolé… J'ai jamais voulu que tout se passe comme cela… Si ça ne tenait qu'à moi…"
"Si ça ne tenait qu'à moi aussi, Raphaël…" coupa Hélène "Mais il faut penser à ce qu'il y a autour de nous. On ne peut tout simplement pas… C'est trop compliqué"
"Donc tu comptes rester malheureuse avec lui ?" demanda Balthazar "Je sais pas toi mais j'ai pas envie de te voir comme ça, de te laisser avec un homme comme ça…" continua-t-il
"Qu'est-ce-que tu veux que je te dise ?" demanda une nouvelle fois Hélène "Que je me suis sentie bien mieux dans tes bras l'espace d'une nuit que dans les siens depuis vingt ans ?" ajouta-t-elle "Que je préférerais être avec toi plutôt qu'avec lui qui va encore me tromper à la première occasion ? Que je suis jalouse de Maya parce qu'elle à tout ce dont une femme peu rêver d'avoir chez un homme ? Tout ce dont je rêve ?" continua la blonde "Bah voilà, c'est dit…"
Elle le regarda des larmes aux bord des yeux et Balthazar n'osa plus rien dire, il avait juste envie de la serrer fort contre lui, de l'embrasser, de lui donner tout ce dont elle pouvait rêver, de juste la rendre heureuse, comme elle le méritait. Il ne voulait plus la savoir avec ce mari volage qui allait tout faire pour mettre sur son dos l'échec de leur mariage.
Doucement il la rapprocha de lui pour la serrer fort, il avait autant besoin de cette étreinte qu'elle en avait besoin. Il pouvait au moins la protéger et être là en tant qu'ami pour celle qui lui avait vraiment redonner goût à la vie.
Hélène glissa sa tête dans le cou de son légiste et pleura doucement, elle aurait tellement voulu que cette nuit ne soit pas que ça, elle le voulait encore tellement, alors doucement elle embrassa le cou de Balthazar, elle savait que c'était mal, mais elle avait tellement besoin de cet amour, actuellement, elle avait juste besoin qu'on lui en donne un tout petit peu.
Elle finit par remonter sur sa joue qu'elle embrassa aussi, malgré l'interdit, elle en avait tellement envie. Et Balthazar n'était personne pour l'en empêcher, parce que, lui aussi, en avait très envie. Hélène était tout ce dont un homme pouvait rêver, enfin, surtout tout ce dont lui, il rêvait, et cela le rendait malade qu'elle soit mariée à une ordure pareille.
Finalement, les lèvres de la flic trouvèrent celles du légiste qui se laissa aller au baiser, ils connaissaient l'interdit tout les deux, mais ce soir, l'envie était plus forte que tout et surtout, elle était plus forte que la raison. Le baiser était doux, tendre et surtout rempli d'un amour qui ne pouvait pas s'exprimer.
Finalement la belle blonde décolla ses lèvres dans un éclair de lucidité, pourtant elle garda son front contre celui de Balthazar refusant de s'éloigner de lui. Elle était si bien, là avec lui, dans ses bras, c'était l'endroit où elle se sentait le plus en sécurité, l'endroit ou elle se sentait le plus libre, le plus libre d'être elle-même finalement
"On ne peut pas" murmura-t-elle ses lèvres à quelques centimètres de celles du légiste "On ne peut pas" répéta la blonde, de nouveau au bord des larmes.
"Je sais" répondit Balthazar en caressant délicatement une de ses joues pour effacer les larmes qui s'échappaient de ses beaux yeux et Hélène lui sourit tendrement, appréciant le geste et la chaleur de sa main sur son visage.
Ils étaient tellement bien dans les bras l'un de l'autre, tellement bien dans leur bulle, dans cette proximité qui n'appartenait qu'à eux et qui était un moment suspendu dans le temps, dans leurs vies bien mouvementées. Ils voulaient le prolonger le plus possible, seulement, comme l'avait si bien souligner la flic, ils ne pouvaient pas
"Peut-être dans une autre vie" finit par lâcher Balthazar sans détacher ses yeux du visage d'Hélène
"Juste dans un autre temps" murmura la blonde en ancrant ses yeux dans ceux du légiste. Elle ne pouvait pas renoncer à lui, pas maintenant, ni jamais, et elle voulait vraiment leur donner une chance, un jour, dans le futur
"C'est une promesse que tu me fais ?" demanda le légiste surpris par la réponse de celle qu'il considérait comme la personne la plus importante de sa vie.
"Oui" répondit simplement Hélène "Maintenant, on ne peut pas, mais bientôt, on pourra" ajouta-t-elle pleine d'espoir "En tout cas, moi je veux y croire" elle sourit
"Moi aussi, je veux y croire" répondit Balthazar sans jamais lâcher les yeux de la blonde, ses beaux yeux, qu'il aimait tant et qui étaient si expressifs selon lui.
Il finit par se pencher délicatement vers elle pour l'embrasser très brièvement, scellant cette promesse qu'ils venaient de se faire. Pour le moment, leur histoire n'était pas possible, mais bientôt, elle le serait, ils voulaient tous les deux y croire.
Et voilà,
On se retrouve Mercredi prochain, vers 14h pour un nouvel OS
Kiss
