Bonjour, Bonjour

Voici un nouvel OS. Je me suis imaginé une des raisons qui pourrait faire que Balthazar ne puisse pas être avec Hélène, et la conversation qu'ils pourraient avoir à ce sujet.

Bonne Lecture


Elle lui avait avoué vouloir de lui, vouloir plus que ce qui avait déjà, ce qui en soit, venant d'elle était un peu étrange… Elle qui gardait tellement de choses pour elle, elle qui ne pensait pas toujours à elle, elle qui semblait si terrorisée à l'idée de se confier à lui, qu'il ne la brise, l'avait finalement fait.

Et le légiste lui avait dit qu'il ne pouvait pas, c'était tout ce qu'il lui avait dit. Il ne lui avait pas dit qu'il ne l'aimait pas comme elle l'aimait, bien au contraire, il l'aimait, beaucoup même, très fort, peut être trop, mais il ne pouvait tout simplement pas être avec elle.

Il aurait tant aimé pouvoir lui offrir ce qu'elle voulait, ce dont elle avait besoin, mais il sentait au plus profond de lui qu'il ne pouvait pas le faire. Il avait ce blocage en lui qui l'empêchait d'accorder à la belle blonde ce qu'elle désirait tant, ce que lui-même? désirait tant aussi…

Elle aurait pu partir, après cela, l'abandonner, le laisser, après tout, c'était douloureux un rejet, pourtant, la personne pure qu'elle est, était restée près de lui, telle la véritable amie qu'elle est pour lui. Et son amitié, elle était extrêmement précieuse pour le légiste et il lui était très reconnaissante qu'elle soit resté, qu'elle accepte son amitié tout en lui donnant beaucoup d'affection.

Pourtant, maintenant, il ressentait le besoin de lui dire certaines choses, pour qu'elle puisse comprendre ce qui le poussait à ne pas pouvoir être avec elle. Il le voulait, mais il ne pouvait pas, c'était ancré au fond de lui, très ancré et il ne pouvait pas changer cela, pourtant, il était persuadé qu'Hélène était celle qui pourrait le réparer complètement.

Il avait cette peur au fond de lui, cette peur dont il ne parlait jamais, à personne. Parce que c'était trop dur et qu'il avait l'impression que personne ne pouvait le comprendre, la comprendre cette peur. Mais, elle, Hélène, elle était différente, et il avait de plus en plus le sentiment qu'il pouvait lui parler de cela, lui confier sa peur, car lui dire, permettra à la flic d'enfin comprendre pourquoi il ne pouvait pas se laisser aller dans ses bras et être avec elle.

Il avait fait la route jusqu'à l'habitation de la flic, c'était déjà une partie du travail, maintenant il devait aller frapper et réussir à lui parler. Et ça, c'était pas gagné, pas gagné du tout. Il devait se calmer sinon il n'allait pas y arriver. Il ferma les yeux quelques secondes, mais c'était une mauvaise idée, il revoyait les images qui l'avait poussé à venir là…

En vrai, il revoyait surtout ce qui c'était passé dans la journée. Il l'avait fuit depuis que c'était arrivé, mais il avait eu peur. Et c'était aussi cet événement qui le poussait à venir lui parler. Parce qu'il ne pouvait plus le garder pour lui, ça lui faisait trop de mal…

Plutôt dans la journée, lors d'une arrestation musclée, Hélène avait été légèrement blessée par une balle, et son sang n'avait fait qu'un tour quand il l'avait appris, paniquant presque de façon irrationnelle pour la belle blonde. Il l'avait longuement serré contre lui pour se rassurer, mais rien à faire… Si il fermait les yeux, il voyait des images, et celles-là, étaient bien pires que ce qui était arrivé aujourd'hui, le poussant à faire face à sa plus grande peur, la perte… La perdre…

Une fois devant la porte de la flic, il se dit que finalement, il devrait repartir, que c'était une mauvaise idée d'être venu ici, pour lui dire tout cela… Peut-être même qu'elle allait se foutre de sa gueule et lui rire au nez… Non, il devenait complètement irrationnel, jamais Hélène ne ferait ça. Elle ne se moquerait jamais de lui pour ça, c'était stupide de penser une chose pareille.

Il finit donc par frapper à la porte et attendit sagement qu'elle vienne lui ouvrir. Il ne savait pas pourquoi mais il avait un nœud dans l'estomac, sans doute à cause des images qu'il avait vu danser devant ses yeux avant de venir. Mais non, Hélène allait bien, il serait au courant si c'était le cas contraire. Du moins, il l'espérait fortement.

Finalement, la porte s'ouvrit sur sa collègue et amie. Enfin, elle était plus que cela, mais pour le moment, il n'osait pas aller plus loin, à cause de sa peur… En la voyant, il s'approcha et la serra directement dans ses bras, la serrant fort contre lui, et malgré sa surprise, Hélène lui rendit son étreinte.

"Balthazar, il se passe quoi là ?" demanda-t-elle quand il se détacha doucement d'elle "Il y a un problème ?" ajouta la blonde en l'invitant à entrer chez elle.

"Il faut absolument qu'on parle" lâcha le légiste "Il faut que je vous dise quelque chose d'important Capitaine" ajouta-t-il

"C'est grave ?" demanda Hélène inquiète. Et en même temps, vu le ton qu'abordait son légiste, elle avait de quoi se poser des questions.

"Non non…" lâcha Balthazar "Enfin, c'est pas grave en soit…" ajouta-t-il machinalement "Bref je sais même pas pourquoi je dis ça.. C'est complètement ridicule" il commença à trembler.

"Non, c'est pas ridicule" répondit Hélène en attrapant une de ses mains "Hey, Raphaël. Parles moi, je suis là" elle serra sa main tendrement "Je ne vais pas te juger tu sais" ajouta-t-elle avec tendresse tout en le tirant vers son salon pour qu'ils s'installent confortablement sur le canapé.

"Je sais" souffla Balthazar "Mais c'est compliqué et puis je… C'est compliqué tu comprends… Je peux pas… Je peux tout simplement pas…" commença le légiste assez confu

"Tu peux pas quoi ?" demanda Hélène "Je comprends pas ce que tu me raconte là" ajouta-t-elle "Respires un bon coup et parle moi calmement"

"Je peux pas, tu comprends, je peux pas" continua Balthazar, il était comme en boucle sur ça, il continuait de le répéter mais cela ne faisait absolument aucun sens pour Hélène qui ne comprenait pas du tout où il voulait en venir.

Délicatement, la flic attrapa son visage et ancra son regard dans les pupilles marrons du légiste pour qu'il arrête de fuir son regard. Elle caressa avec douceur et tendresse sa joue, essayant de le ramener à la réalité. Si il continuait comme ça elle n'allait jamais comprendre où il voulait en venir.

"J'ai bien compris que tu pouvais pas tu sais" commença Hélène en caressant sa joue "Mais ce que je ne comprends pas, c'est si tu parles d'être avec moi ou d'autre chose" ajouta-t-elle "Je sais ce que tu m'as dit, et même si ça me fait de la peine, même si ça me rend triste, j'essaye de l'accepter." expliqua Hélène "Parce que j'ai besoin de toi dans ma vie, et si je dois sacrifier cela pour que tu sois mon ami, tu sais que je le fais"

Elle lui sourit tendrement pour lui faire comprendre que petit à petit, elle faisait la paix avec ça, avec ses sentiments qui ne pourraient jamais s'exprimer pleinement. Mais il était son ami et elle voulait qu'il le reste, du coup, elle prenait sur elle pour ne pas tout gâcher, parce que Balthazar était devenu, malgré elle, malgré lui, malgré eux, un élément essentiel de sa vie et elle ne se voyait plus vivre sans lui.

"C'est pas ça Hélène… C'est pas du tout ça" reprit Balthazar "Si il n'y avait pas ça, toi et moi… Bref" il secoua la tête "C'est pour ça que je peux pas… Et ça me bouffe" avoua enfin le brun

"C'est quoi "ça", Raphaël ?" demanda Hélène "Parce que je vais avoir besoin de plus d'explications pour comprendre où tu veux en venir" ajouta la blonde "Tu veux bien me parler ? Parler à l'amie ?"

Balthazar ferma les yeux, laissant une larme s'échapper de ses yeux avant de regarder sa partenaire et amie. Elle était vraiment son binôme et il ne pouvait pas se passer d'elle, Hélène était une importante partie de sa vie, et aujourd'hui, sans elle, il serait complètement perdu.

En l'observant son regard tomba sur le bras de sa partenaire, celui qui avait été blessé par la balle qui l'avait frôlé et qui abordait un bandage. Il le fixa avec une certaine fascination et quand Hélène finit par le remarquer, elle remonta immédiatement son T-shirt pour le cacher.

"Je vais bien tu sais" commença Hélène, ayant compris que c'était cela que regardait Balthazar "La balle m'a juste frôlé, tout va bien ok ?" demanda-t-elle avec tendresse, essayant de croiser de nouveau le regard de Balthazar qui, malgré qu'elle avait remonté son haut, fixait toujours l'endroit où elle avait été blessée.

"Elle aurait pu faire bien plus de dégâts" repris le légiste "Ca aurait pu être pire…" souffla-t-il "Et je m'en serais jamais remis" conclut-il

"Hey, mais t'inquiètes pas hein" commença Hélène "Je me suis déjà pris des balles, et je suis encore là, tout va bien, je suis résistante" elle sourit "Je ne vais aller nulle part ok ?"

Hélène n'en n'avait pas conscience mais cela ne rassurait pas Balthazar, bien au contraire, cela provoquait encore plus d'angoisse en lui. Une angoisse qu'il ne parvenait pas à maîtriser… Il commença à pleurer et trembler de nouveau. Il ne maîtrisait plus son corps et Hélène était de plus en plus inquiète pour lui. Elle ne savait pas ce qui le rongeait, mais il allait falloir qu'il lui parle, sinon, elle ne pourrait pas l'aider.

"Raphaël ?" appella Hélène avec tendresse en essayant de capter son attention, mais le légiste était dans son monde et n'arrivait pas à en sortir. "Hey, Raphaël, parles moi, je suis là. Je suis là" murmura Hélène en passant ses bras autour du corps de son légiste pour le serrer contre elle.

Balthazar s'accrocha à elle comme à une bouée de sauvetage. Et c'est ce qu'elle était, elle était sa bouée de sauvetage, réellement. Et il avait besoin d'elle, terriblement besoin d'elle dans sa vie, il ne pouvait pas vivre sans elle. Il savait que cette peur devait sortir, qu'il devait en parler à quelqu'un, à elle qui plus est, parce que c'était ce qui l'empêchait d'être avec elle et de se laisser aller pleinement dans ses bras.

"Je t'aime" murmura Balthazar si bas qu'Hélène cru l'halluciner "Je t'aime tellement, mais j'ai aussi tellement peur" ajouta-t-il "Tellement tellement tellement peur" souffla le légiste

"De quoi tu as peur ?" demanda Hélène "S'il te plaît, parle moi. J'ai besoin de comprendre. Tu ne peux pas me dire que tu as peur, que c'est à cause de ça que tu ne peux pas être avec moi… Mais c'est quoi "ça" ? Qu'est-ce-que te fais si peur ?"

"La perte…" lâcha finalement Balthazar après avoir pris une profonde inspiration "J'ai peur de la perte…" reprit-t-il "Plus spécifiquement, j'ai peur de te perdre, toi, Hélène Bach, plus que n'importe qui d'autre…" expliqua le brun "Et je sais que je n'y survivrais pas"

Hélène dû retenir un sanglot, profondément touchée par ce qu'il lui disait. C'était donc ça, il avait peur de la perdre… Mais elle ne comptait aller nulle part, elle voulait rester avec lui, pour toujours. Cependant, elle pensait comprendre d'où venait cette peur, où en tout cas, elle avait une petite idée qui se dessinait clairement dans sa tête… Lise… Il avait perdu Lise d'une façon si cruelle et elle se doutait qu'il ne pouvait pas revivre ça, et que c'était pour cela, qu'il n'arrivait pas à s'attacher à elle et à lui donner ce qu'elle voulait tant.

"Tu sais…" commença Hélène "Je compte pas partir hein, je compte pas t'abandonner, je suis là, pour longtemps encore" ajouta-t-elle "Me prendre une balle, c'est les risques du métier… Moi je les ai accepté, mais toi…" souffla-t-elle

"Moi je peux pas les accepter" repris Balthazar "Parce que je peux pas accepter que je puisse te perdre…" ajouta-t-il "T'es tellement importante pour moi, je peux pas te perdre, c'est absolument inconcevable." souffla-t-il

"Je sais pas quoi te dire, Raphaël" lâcha Hélène "J'aimerais tellement pouvoir te prendre cette peur, te dire qu'il ne va rien m'arriver, mais je peux pas prévoir ça…" continua la blonde "Mais je veux que tu saches, que si c'est moi qui te perd en premier, je suis pas sûre de pouvoir m'en relever" conclu-t-elle

Balthazar se mit alors à serrer Hélène très fort, il n'arrivait pas à imaginer sa vie sans elle, elle lui était essentielle et il ne pouvait pas la perdre… C'était ce qui l'empêchait de vraiment s'engager avec elle, il essayait de se convaincre que, si il n'avait pas de relation amoureuse avec la belle blonde, il souffrirait moins de sa perte.

"Tu comprends pourquoi je ne peux pas être avec toi, pourquoi je ne peux pas t'offrir mon amour, ce que toi tu désires plus que tout…" commença le brun "Parce que si je te perds, je ne survivrai pas, pas sans toi. Sans toi, la vie ne vaut plus la peine d'être vécue" ajouta-t-il avant de prendre une profonde inspiration "Tu sais, quand j'ai perdu Lise, j'ai cru que je m'en remettrai jamais, et pourtant… Pourtant, un ange blond est entré dans ma vie et m'a sauvé. Tu m'as sauvé. Réellement, et ta perte me sera fatale"

Hélène ne put s'empêcher de pleurer cette fois. C'était trop, beaucoup trop d'émotion pour elle qui n'arrivait plus à tout encaisser pour essayer d'être forte pour lui, pour essayer de rester son épaule pour qu'il pleure… Elle aussi, elle avait besoin d'évacuer.

"Je…" commença Hélène "Tu ne te dis pas, que peu importe notre relation, ma perte te tuera ?" demanda-t-elle "Peu importe à quel point toi et moi on est proche, ça te fera du mal ?" ajouta-t-elle "Non parce que, je crois pas que rester ami avec moi change quelque chose à ça…" souffla-t-elle

"Je…" murmura Balthazar, il savait qu'elle avait raison, que c'était complètement stupide parce qu'il l'aimait tant que si elle restait qu'une simple amie, il allait, en plus de tout le reste, regretter de n'avoir jamais tanté sa chance, de n'avoir jamais été avec elle, de ne l'avoir jamais aimé comme elle le mérite.

"Tu sais, amis ou amants, ta perte me fera le même mal… Parce que je n'ai plus honte de le dire aujourd'hui, je suis absolument folle amoureuse de toi et si je venais à te perdre, je nourrirais en plus le regret de n'avoir jamais été avec toi" expliqua Hélène "J'ai eu si longtemps peur et même parfois honte d'être autant amoureuse de toi, mais je peux pas le changer, et honnêtement, pour rien au monde je le ferrai"

"T'as raison" lâcha finalement Balthazar "Je sais que t'as raison, que c'est irrationnel comme peur. Mais après Lise…" souffla le légiste "J'ai trop souffert" conclu-t-il "Mais je ne peux pas continuer à tout gâcher à cause de ça, à cause de cette peur, parce que, la vérité Hélène, c'est que je t'aime à en crever, et que sans toi, il y a bien longtemps que je ne serai plus de ce monde… Si t'étais pas entré dans ma vie… Bref, t'as changé ma vie et pour rien au monde, je voudrais revenir en arrière, parce que, je tomberais amoureux de toi sans hésiter une seule seconde"

Hélène sourit à son légiste avant de s'approcher doucement de lui, elle avait tant envie de ce baiser qui la faisait rêver depuis si longtemps, et maintenant qu'ils s'étaient parlé, elle savait qu'elle pourrait l'aider, le rassurer. Elle comprenait tellement sa peur, mais elle savait que cette dernière ne pouvait pas diriger la vie de l'homme qu'elle aime profondément.

Doucement, comme la caresse d'une plume, leurs lèvres se trouvèrent pour la première fois et ils échangèrent un baiser d'une tendresse infinie, un premier baiser, le premier de ce que chacun espérait être une longue, très longue série.


Et voilà.

Je l'avoue, j'aime les Happy End.

On se retrouve la semaine prochaine, à 17h, pour un nouvel OS

Kiss