Chapitre 3 : Ce n'est pas possible !
RAR :
Guest : Merci beaucoup, j'espère que la suite te plaira également.
- Défi du Mille-Prompts : 119. Duo – Eddard/Robert.
- Le mot du jour : Dévoyer.
- Prompt of the day : Chocolat chaud avec des marshmallows
- Toujours plus : fusionner trois défis.
ND'A : Toute ressemblance avec une personne réelle n'est absolument pas fortuite.
Et cela ne s'est définitivement pas passé comme ça je pense...
Ah et je ne sais pas à quoi ressemble l'Alsace, disons que Kintzheim a été modifié pour ressembler un peu à Westeros.
2016, Dunkerque.
Elle n'arrivait pas à y croire.
L'épisode n'en était même pas rendu à la moitié, et pourtant...
Oh par les Sept...
Pour dire la vérité, elle n'avait même pas réussi à suivre l'épisode avec attention après cette fameuse scène, tellement cette dernière l'avait anéantie, celle où...
Le fait est qu'elle n'arrivait pas à mettre de mots sur ce qu'elle avait ressentit à ce moment-là...
La peur, l'incompréhension, l'horreur, et finalement la colère, alors qu'elle réalisait peu à peu ce qui était en train de se passer.
Et, soudain, la réalisation l'avait frappée de plein fouet alors qu'elle voyait le personnage entrer dans les égouts, suivant ce petit garçon – et elle avait eu envie de lui hurler « Non, ne fais pas ça, ne le suis pas, je t'en pris ! »
Lancel Lannister allait mourir.
Lancel, son Lancel adoré, qu'elle aimait depuis tellement longtemps, son personnage préféré de la série, celui qui était l'une des principales raisons pour laquelle elle continuait de la regarder, il...
Il allait bientôt mourir, et disparaître, sans laisser de traces, anéanti par le feu grégeois, presque comme si il n'avait jamais existé.
D'ici peu, il ne resterait plus rien de lui, excepté son souvenir, lui ne serait bientôt plus.
Il allait mourir, et Marina ne pouvait absolument rien faire.
Elle savait que ça n'aurait pas dû la toucher autant.
Après tout, tenta-t-elle de rationaliser, ce n'était qu'un personnage de série, un personnage fictif, créé par l'imagination de G.R.R Martin, rien de plus, c'est vrai...
Mais comment aurait-elle pu ne serait-ce qu'essayer de rationaliser la douleur de son cœur en pièces ?
Mais pour elle, il était tellement plus, il représentait tellement à ses yeux que la simple idée de le perdre la rendait malade...
Et sincèrement, qui aurait pu comprendre ?
En un sens, il était déjà mort, pas vrai ?
Les scénaristes, Cersei, absolument tout le monde avait décidé qu'il allait mourir.
Il était déjà trop tard...
Lorsque le Septuaire explosa, balayant tout sur son passage, Marina Leszczynska se mit à pleurer.
La mort des autres occupants du Septuaire la touchait également, bien sûr, mais à cet instant précis, la mort de Lancel semblait surpasser tout le reste dans son esprit, et elle passa le reste de l'épisode en larmes...
Une fois qu'elle eut repris ses esprits, en plus de la tristesse, c'était la rage qui l'animait, une rage dirigée contre Cersei, et qui, elle le savait déjà, ne s'apaiserait pas de sitôt.
S'essuyant les yeux, toujours aussi enragée, elle s'empara alors de son ordinateur, avant de commencer à taper les premières pages de ce qui deviendrait bientôt Lancel à Dunkerque – Renaissance...
Autant qu'elle mette sa colère dans quelque chose de productif, non ?
§§§§
2017, mairie de Kintzheim.
À côté du château qu'elle, Jaime et leurs enfants habitaient, la mairie de la ville peuplée d'environ 500 000 et quelques habitants (oui c'était beaucoup, et oui, Cersei remerciait déjà d'avance la magie de l'endroit qui permettait de le dissimuler aux yeux de tous, et qui empêchait les gens d'y entrer) faisait un peu pâle figure quand on y pensait.
Bien loin de l'opulence et de la grandeur (elle le reconnaissait elle-même, un peu démesurée) de sa propre demeure, c'était malgré tout une belle bâtisse, qui n'avait rien à envier à la plupart des autres bâtiments de la ville (le fait est que Cersei avait définitivement la folie des grandeurs...), et quand elle y entra, à quatorze heures, l'ancienne reine et nouvelle mairesse savait déjà parfaitement ce qu'elle était supposée y faire.
Avant de partir travailler, elle avait savouré un chocolat chaud avec des marshmallows, et avait intérieurement remercié la technologie de ce nouveau monde et ses merveilles.
Vraiment, ce nouveau monde était fantastique.
Passant rapidement devant l'accueil, elle salua l'une des secrétaires, qui n'était autre que Lysa Stark, ex-Arryn, ex-Tully, et qui la salua d'un sourire certes peu enthousiaste, mais qui avait le mérite d'être au moins poli, avant de se remettre à travailler.
Lysa Stark n'était pas exactement une personne que l'on aurait pu qualifier « d'heureuse », de toute évidence, mais en comparaison à sa vie à Westeros, les choses s'étaient nettement améliorées.
En effet, si elle était encore piégée dans un mariage sans amour car arrangé, au lieu d'être mariée à un vieil homme, elle était maintenant l'épouse de Ned Stark, ce qui était... une nette amélioration, effectivement.
De plus, grâce à la médecine moderne, son fils Robin Stark (oui, Stark... à chaque fois qu'elle entendait ce nom entier, la mairesse avait envie d'éclater de rire...) était bien mieux portant qu'à l'époque où ils vivaient encore tous au sein des Sept Couronnes.
De ce fait, l'ancienne noble était beaucoup moins... psycho qu'à l'époque, à vrai dire.
Mais elle était toujours aussi amoureuse de Littlefinger qu'à l'époque en revanche (ce qui expliquait en partie le fait qu'elle n'était pas vraiment heureuse), et les regards emplis d'amour qu'elle adressait toujours à ce dernier quand il entrait dans la mairie – pour un conseil municipal ou autre chose – étaient une preuve suffisante pour qui savait bien observer...
Enfin, ce n'est pas comme si elle, Cersei Lannister née Baratheon (une autre ironie de la part de la malédiction qu'elle appréciait particulièrement) aurait pu en avoir quelque chose à foutre...
Alors que le conseil municipal commençait, elle posa son regard sur les différents membres de ce dernier, qui pour certains, faisaient autrefois parti du Conseil Restreint.
Tout d'abord, Lord Varys, qui était désormais journaliste au journal local, ce dernier étant dirigé par Qyburn (qui avait remplacé depuis peu Pycelle, qui était désormais en prison pour une raison qu'elle ignorait, et pour un crime – réel ou inventé, après tout, peu importe – dont elle ne savait rien), qui lui rapportait toutes les rumeurs et tout les potins en ville.
Il y avait également Gregor Clegane, commissaire de police (qui avait remplacé Barristan Selmy, qui avait été mis en retraite forcée quelques mois plus tôt, étant jugé trop vieux pour pouvoir rester à son poste), mais aussi Petyr Baelish (qui était prêteur sur gage et possédait également la quasi-totalité de la ville, ce qui expliquait son immense fortune).
Il y avait aussi Renly Baratheon (qui était techniquement parlant un de ses cousins éloignés maintenant qu'elle y pensait...), qui travaillait dans un magasin de vêtements, sans oublier son frère Stannis, qui était comptable, et également Roose Bolton, qui travaillait dans une entreprise de sécurité.
Jaime, lui était en quelque sorte sa « main », étant son premier adjoint, et il travaillait également pour la police.
(Comme la quasi-totalité des anciens membres de la Garde Royale en fait, sans oublier quelques soldats également, dont Ned Stark...)
Le conseil municipal se passa sans aucun accroc, et Cersei n'avait jamais eu autant de pouvoir, d'importance, jamais elle n'avait été à ce point sur le devant de la scène et c'était... grisant, pour le moins dire.
Une fois que ce dernier fut terminé, elle se retira dans son bureau, et posa sur sa table de travail la petite boîte qui contenait le cœur de Jaime.
Elle ouvra cette dernière, admirant la tête de lion qui y était gravée, simple ornement dans ce monde, mais qui signifiait tellement plus pour elle.
Entre ses mains se trouvait désormais le cœur de son amour, de l'homme qu'elle aimait le plus au monde, il était celui pour qui elle aurait pu tuer, pour qui elle avait tué, en réalité.
C'était aussi pour lui qu'elle avait tué Robert, après tout...
Elle aurait pu lui rendre son cœur, maintenant qu'elle y pensait.
Elle aurait très certainement déjà dû le faire.
Après tout, maintenant que la malédiction était en place, il avait déjà oublié sa colère, comme elle l'avait prédit, et il ne servait en théorie plus à rien qu'elle garde son cœur dans une boîte, à l'abri des regards...
Oui, mais...
Elle avait peur de le perdre.
Elle avait peur qu'il se souvienne, et qu'il ne tente de s'enfuir, et de retrouver Brienne, et de mettre ainsi à bas sa précieuse malédiction.
Cersei avait peur qu'un jour, son frère ne se retourne contre elle, et ce jour-là, elle le perdrait totalement, elle n'aurait plus rien pour le contrôler.
Et soit elle perdrait tout et devrait tuer son jumeau, soit elle n'en aurait pas la force, et elle le perdrait de toute façon.
Elle perdrait tout court.
En somme, mieux valait qu'elle ait un moyen de s'assurer de sa loyauté, si jamais les choses tournaient à son désavantage.
Elle le lui rendrait peut-être, un jour, quand elle serait sure que tout danger était définitivement écarté.
Mais pas aujourd'hui.
Cersei reposa le cœur dans la boîte.
§§§§
Quelques semaines passèrent ainsi, en toute tranquillité, Cersei savourant amplement sa nouvelle vie, et commençant peu à peu à comprendre comment tout fonctionnait ici.
Il y avait eu plusieurs changements positifs.
Déjà, elle avait un look différent, elle pouvait s'habiller comme elle le voulait, ses cheveux étaient courts maintenant, et ce qui était le plus agréable dans tout ça, c'était à quel point elle se sentait libre désormais.
(Et pour pouvoir l'être, elle avait décidé de faire de tout les habitants de cette ville maudite des esclaves, des âmes perdues, amnésiques, torturées, et seules, souvent séparées de leurs familles.
Léger détail...
Elle avait vraiment dévoyé ce foutu sortilège par ses actions.)
Elle avait découvert les nouvelles technologies, et notamment internet, entre autres choses.
Elle savait certaines choses que tout le monde à Kintzheim ignorait complètement, qui leur étaient cachées, dissimulées.
Cersei Lannister, par exemple, savait parfaitement que Game of Thrones existait, tout comme A Song of Ice and Fire...
Car oui, ils étaient tombés dans un monde qui connaissait cela, et ça l'avait surprise, tellement surprise, que des gens aient choisi de raconter leur histoire.
Elle avait eu accès notamment à quelques épisodes de la série (ce n'était pas du tout ressemblant...), et elle en avait sourit, réalisant tout ce qui aurait pu lui arriver de néfaste si elle n'avait pas fini par faire ce petit voyage...
Et elle avait à nouveau remercié la magie, qui lui permettait de savoir tout cela, tandis que tout les autres l'ignoraient.
Dans cette ville, le temps s'était arrêté, oh, les jours passaient, bien sûr, et ils étaient désormais fin septembre (la saison 7 était sortie depuis pas mal de temps d'ailleurs...), mais aucun d'eux ne vieillissait plus, le temps n'avait plus de prise sur aucun d'eux...
Elle avait gagné, elle avait vaincu, elle avait aussi réussi à se préserver de la prophétie de Maggy la grenouille...
Plus jamais le temps ne passerait pour elle, aucune reine « plus jeune et plus belle » ne viendrait, maintenant qu'elle n'était même plus reine, et jamais ses enfants ne périraient, elle s'en assurerait.
Quant au valonqar...
Tyrion ne risquait définitivement pas d'être un danger pour elle...
Pas après ce que ce monde avait fait de lui, et une part d'elle-même, la plus cruelle, s'en réjouissait plus que de raison.
Oui, tout était parfait pour elle, l'entièreté de Westeros (et puis aussi les habitants d'Essos si elle y pensait deux secondes) était sous son commandement, et personne ne remettrait en cause son pouvoir.
Personne ne pouvait entrer, personne ne pouvait sortir, ils étaient tous ses prisonniers.
Kintzheim ressemblait beaucoup à Westeros, maintenant que le sortilège y avait agit, et tandis que les personnes originaires de ce monde ne voyaient que des ruines quand elles s'en approchaient, les autres, eux, ceux de Westeros, y voyaient en permanence leur prison sans même le savoir.
Elle aurait presque pu remercier les marcheurs blancs pour ça en fin de compte...
§§§§
« Les Marcheurs Blancs ne sont que des personnages issus de conte de fée Ned ! Tu es un homme adulte, tu ne peux pas croire à ces enfantillages ! S'exclama Robert, avec un air ennuyé et fatigué sur le visage.
- Robert, je les ai vus ! Rugit Ned, exaspéré, enfin, même au-delà de l'exaspération, alors qu'il bouillonnait de colère et de peur... Ils sont là, ils existent, ils sont réels, et surtout, ils arrivent !
- Et... quelles preuves avez-vous de ce que vous avancez, Lord Stark ? L'interrogea Littlefinger, perplexe. Qu'est-ce qui devrait nous faire vous croire ?
Ned avait juste envie de hurler.
Comment se permettaient-ils cela, eux, qui n'avaient rien vu, qui ne savaient pas ?
Comment osaient-ils remettre en question ses paroles, ne comprenaient-ils donc pas ?
Ne voyaient-ils donc pas la peur dans son regard, l'horreur, la terreur, croyaient-ils réellement qu'il avait des raisons de mentir ?
Ne sentaient-ils donc pas que le monde était en train de sombrer, et eux avec ?
Étaient-ils à ce point inconscients ?
- Oh, hé bien, je ne sais pas, ironisa-t-il, mon témoignage, ma parole attestant que c'est bien réel, ma bonne foi ? Cela ne devrait-il pas être suffisant ?
Le Grand Argentier se mit alors à ricaner, et Eddard serra les poings, prêt à directement les lui balancer dans la gueule si il ne se taisait pas tout de suite.
Il avait rarement autant détesté quelqu'un comme il détestait en ce moment-même Petyr Baelish, qui était là, à se tourner les pouces, et à rire de ce qui était très certainement la plus grande menace que les Sept Couronnes avaient jamais connue depuis les dragons d'Aegon le Conquérant.
Avant lui aussi aurait été sceptique, lui non plus n'y aurait pas cru, mais maintenant...
Oh maintenant il savait que c'était les sauvageons qui avaient raison, et que c'était eux qui étaient les fous qui refusaient de voir la vérité en face.
- Veuillez excuser mon estimé collègue, déclara Lord Varys afin de calmer les esprits, et voyant bien que le seigneur de Winterfell bouillonnait actuellement de rage, mais je ne peux pas vraiment lui donner tort... Vous souhaitez réellement que nous croyions à vos dires comme ça, sans rien pour le prouver ?
Sans pouvoir s'en empêcher, Eddard soupira profondément, fermant les yeux de dépit,et seule la présence réconfortante de son petit frère à ses côtés – ça et le fait qu'il était quant même face à plusieurs des dirigeants du royaume – l'empêcha de se mettre à hurler et à les invectiver tous pour leur apathie.
- Non mes seigneurs et dames, ce n'est pas ce que je vous demande. Je ne veux pas que vous croyiez aveuglément tout ce que je dis, je voudrais tout simplement que vous m'écoutiez. Robert, tu es mon roi, mais tu es aussi mon ami, si tu m'as demandé d'être ta main, c'est bien pour une raison non ? Alors je te demande de m'écouter.
- Je t'écoute Ned, et tout ce que j'entends, ce sont des choses absurdes... Les marcheurs blancs ont disparu il y a des siècles, tout le monde sait ça...
- JE LES AIS VUS ! Finit par hurler la Main. J'ai vu l'armée des morts, j'ai vu le roi de la nuit ! Les morts sont là, ils arrivent, l'hiver vient, et si nous ne faisons rien, nous allons tout perdre et nous allons tous mourir !
- Et même si c'était vrai ? L'interrogea Tywin Lannister. Même si les marcheurs blancs sont de retour, n'avons-nous pas déjà quelque chose pour lutter contre cela ? Le Mur n'est-il donc pas censé nous protéger tous de ce qu'il se trouve au-delà de celui-ci ?
Ned et Benjen le regardèrent avec un air abasourdi.
- Alors quoi Lord Tywin, s'exclama Eddard, c'est comme ça que vous comptez régler le problème ? En ne faisant rien, et en attendant que ça passe, et en priant pour que le Mur tienne ?
- C'est une attitude qui a plutôt bien fonctionné ces derniers siècles, répondit le seigneur de Castral Rock avec cynisme, je ne vois pas pourquoi elle ne marcherait pas cette fois non plus.
- Allons au Mur dans ce cas là, lança Oberyn Martell. »
Tout les regards se tournèrent vers lui, et le dornien se contenta de hausser les épaules.
« Allons-y, répéta-t-il comme si c'était une idée parfaitement logique, et constatons cela par nous-mêmes. Nous saurons alors si Lord Stark dit vrai, et si c'est le cas, hé bien... nous ne pourrons plus fermer les yeux et prétendre que nous ne savions rien. Et ainsi nous pourrons nous préparer pour la Longue Nuit à venir.
Pour la première fois depuis le début de la réunion, Lord Eddard Stark desserra les poings.
Puis il hocha la tête.
- Je pense que c'est une chose sur laquelle tout le monde peut se mettre d'accord, fit-il.
- Cela... me semble être une chose parfaitement sensée, renchérit Benjen. Et si jamais il vous prend l'envie de découper en morceaux quelques marcheurs blancs sur votre passage, hé bien, la Garde ne dira clairement pas non à un peu d'aide et à quelques bras en plus... »
La décision fut adoptée à la quasi-unanimité (et eut comme avantage de faire taire Littlefinger), et si Ned fut bien évidemment soulagé, le fait est que ce n'était pas suffisant.
Pas assez rapide du moins...
Le voyage prendrait des semaines, et personne ne semblait réellement prêt à se mettre immédiatement en route...
Ned Stark jeta un coup d'œil à l'assemblée, qui était constituée du Conseil Restreint, mais aussi de Tywin Lannister, d'Olenna Tyrell, Oberyn Martell et Ellaria Sand, Catelyn Stark, Yara Greyjoy, Lysa Arryn, Edmure Tully, Stannis Baratheon (qui était revenu de Peyredragon exceptionnellement), Roslin Frey et un de ses frères, ainsi que Brienne de Torth...
Ouais, c'était mal barré pour réussir à unir tout ça quand la moitié des gens ici présents voulait trucider l'autre moitié, surtout suite à la mort suspecte de Jon Arryn.
« Je me doute bien, lança Benjen à ces derniers, qu'aucun de vous ici n'en a grandement quelque chose à foutre de la Garde de nuit – et en entendant son petit frère jurer ainsi, Ned fronça les sourcils, avant de réaliser que Benjen était réellement fatigué de se battre dans le vide, pour des gens qui s'en foutaient clairement royalement, – et que vous jugez nos craintes absurdes et sans fondements.
Et, comme mon frère vous l'a déjà bien expliqué, cette menace est bien réelle... Et si jamais c'est le trajet jusqu'au Mur qui vous ennuie, dans ce cas, vous n'avez qu'à attendre que les marcheurs blancs viennent vous chercher jusque dans votre lit... Par contre, si jamais cela arrive, ayez la gentillesse de brûler les cadavres de ceux qui seront tombés face à eux, afin que l'armée des morts ne se retrouve alors pas pourvue de nouveaux soldats à son service... Ce serait bien aimable de votre part... »
Tout le monde se raidit face à ses paroles, si ce n'est quelques personnes dont Olenna Tyrell, ainsi qu'Oberyn et Ellaria qui rirent de bon cœur, et deux ou trois autres tâchèrent de garder un visage sérieux, tout en étouffant un ricanement nerveux.
Il fut donc décidé qu'une expédition au-delà du Mur serait lancée d'ici trois-quatre semaines, et d'ici là, ils seraient tous logés au Donjon Rouge, forcés de cohabiter les uns avec les autres et non loin de ceux qui étaient parfois leurs ennemis mortels...
Ouais, en rétrospective, c'était peut-être pas une si bonne idée que ça...
Mais la survie de leur monde en dépendait, alors ils devraient faire avec.
En sortant de la salle de réunion avec sa femme, Eddard ne put s'empêcher de remarquer que les regards d'Oberyn Martell et Ellaria Sand s'attardaient peut-être un peu trop sur Benjen pour que ce soit réellement innocent.
Surtout quand on connaissait ces deux-là, mais malgré cela, son petit frère, lui, ne remarqua absolument rien.
Puis il laissa ça de côté, s'occupant d'organiser la fameuse expédition avec Robert et les membres de son conseil restreint.
Les choses allaient bientôt changer à Westeros, et il espérait réellement que ce serait pour le mieux...
A suivre...
