Bonjour,

Voici un nouvel OS, il se situe dans la saison 5. Je me suis demandée ce qu'il aurait pu se passer, si parmi toutes les lettres envoyer à l'assistante sociale pour que Balthazar est la garde de sa fille, il y en avait une qui venait d'Hélène.

Je vous souhaite une bonne Lecture


C'était la fin, il le savait, il vivait ses derniers instants avec sa petite Alice… L'inspection s'était passée d'une façon plus qu'horrible alors même qu'il avait voulu mettre toutes les chances de son côté… La totalité du plan avait foiré, et en beauté…

Alors il profitait de ses derniers instants avec elle, il ne la reverrait plus jamais après cela et ça lui enserrait le coeur… Il avait fini par énormément s'attacher à elle alors qu'il voulait, au départ, refuser toute forme d'attachement avec cette petite fille dont il s'estimait uniquement le géniteur… Et pourtant, elle avait eu raison d'elle… Comme d'autres femmes avant…

De toute façon, il était voué à la solitude, sa vie sentimentale était plus que catastrophique, il était seul, comme toujours… Pourquoi Alice serait-elle différente ? Il aimait sa fille, mais il devait se rendre à l'évidence, il n'était pas fait pour être père, à quoi bon lutter contre l'impossible ?

Lise était venue le rejoindre, et voilà qu'elle lui jetait à la figure ses échecs sentimentaux, et en même temps, si lui-même faisait le point, ce n'était pas vraiment glorieux… Lise, était morte, il vivait encore avec son apparition, n'arrivant pas à faire complètement le deuil, même après plus de 15 ans et la résolution de son meurtre… Il avait du mal avec la mort de celle qui avait été tout pour lui et avec qui, il était persuadé de faire sa vie…

Ensuite, il y avait Maya… Sans doute le plus gros fiasco… Certes, elle était la mère d'Alice, même si ça lui faisait très mal d'avoir fait une petite fille aussi merveilleuse et adorable avec une psychopathe pareille… Non sérieusement, on pouvait difficilement faire pire que Maya, elle était en prison pour le meurtre de Lise, et tout un tas d'autres crimes… Ouais, clairement pas son choix le plus brillant… Mais il avait été amoureux à un moment et dieu sait que l'amour rend con parfois… Enfin il rend surtout aveugle… Et l'amitié rend la vue…

En parlant d'amitié, là aussi, il avait foutu une belle relation en l'air, une qui aurait pu devenir un si belle histoire d'amour, qui avait tout pour. Une femme merveilleuse qui l'aime et qui le prend comme il est… Pourtant, celle qui aurait sans doute été parfaite pour lui, était partie à l'autre bout du monde parce qu'il l'avait chassé le plus loin possible en lui disant qu'il ne pouvait tout simplement pas lui offrir ce qu'elle attendait… Hélène était partie, tout avait fini avant même de commencer et oui, elle faisait partie de ses échecs amoureux, de ses catastrophes sentimentales, et oui, elle lui manquait… Mais seul lui pouvait s'en mordre les doigts…

Et, Olivia, elle était partie, elle aussi… Enfin, il l'avait quitté, il y a quelque heures… Parce que cela devenait trop pour lui, c'était trop compliqué et qu'il ne voulait pas l'impliquer dans sa vie de merde, avec son lot de catastrophes et surtout, il ne voulait pas la détruire…

Il était destructeur, Raphaël Balthazar, pire que ça… C'était pour ça que les vraies relations lui faisaient peur… Et puis, il fallait dire qu'avec ce que Maya avait fait, c'était encore plus compliqué… Alors à quoi bon s'engager dans quelque chose qui allait, encore une fois, mal finir… C'était bon, il avait donné, et il avait déjà assez perdu comme ça…

De plus, Olivia était vraiment quelqu'un de bien, elle lui avait fait confiance, lui avait présenté ses enfants… Ce qui renforçait le sentiment de Raphaël de ne pas vouloir la détruire et l'abîmer. Il ne voulait pas, ne voulait plus l'entraîner dans sa chute… Entraîner une femme dans sa chute, il ne l'avait que trop fait et ça lui enserrait encore le coeur…

Non, comme Hélène, elle était mieux loin de lui… De toute façon, il était destiné à être seul, Alice allait lui être arraché et cette douleur, il voulait la vivre seul, que personne ne la porte pour lui, que personne n'essaye de l'aider. Il avait vu ce que cela avait donné par le passé, et ça avait fait plus de mal que de bien… Quand on voulait l'aider, cela finissait toujours par une catastrophe plus ou moins grosse…

Ce point plus que désastreux sur sa vie sentimentale chaotique fut coupé par la sonnette de sa porte d'entrée. Le légiste fixa Alice avant de soupirer et de se lever, se dirigeant en traînant vers la porte, voulant retarder le plus possible le moment de la séparation avec sa fille…

"Bonjour" salua l'assistante sociale assez rapidement après l'ouverture de la porte "J'ai préféré passer, vous parler personnellement, parce que c'est quand même une… Un moment assez solennel" ajouta-t-elle sur un ton doux "Et… Et votre dossier il n'est pas bon" affirma-t-elle

"Ok, vous fatiguez pas" commença le légiste alors que, dans le salon, Alice émettait des petits bruits "J'ai compris…" ajouta-t-il, des larmes au bord des yeux "Heu, laissez-moi juste le temps de lui dire au revoir, d'accord ?" demanda-t-il la voix nouée

"Hier c'était un désastre hein" commença l'assistante l'empêchant de partir voir sa fille " Une catastrophe même" ajouta-t-elle "J'ai reçu des lettres…" continua la femme en face de lui

Balthazar la regarda interloqué, il ne comprenait pas du tout où elle voulait en venir… Comment ça elle avait reçu des lettres ? Qui lui avait écrit ? Et pour dire quoi ? Il était complètement perdu… Est-ce-que ses lettres pouvaient être salvatrices et lui permettre de garder sa petite Alice auprès de lui ?

"Beaucoup de lettres" repris l'assistante sans lui laisser vraiment le temps de réfléchir, de toute façon, maintenant, il voulait savoir, et surtout, il voulait comprendre. "De vos collègues ! Des lettres heu… Alors euh, Docteur Drouhot, Docteur Saghi, Lieutenant Delgado, Capitaine Coste, Docteur Vésinet, de votre nounou, Paloma" énuméra-t-elle face à un Balthazar qui se retenait de plus en plus de pleurer…

Il réalisa qu'il avait de vrais, amis, une vraie famille qu'il avait construit avec le temps et que Camille avait raison quand elle lui avait dit qu'il y avait encore une chance, parce qu'elle savait, parce que, sans doute, celle qu'il considérait comme une petite soeur était à l'origine de ces dernières.

"Un ami fidèle" commença à citer l'inspectrice "Un deuxième père, un frère d'âme" continua-t-elle alors que Balthazar laissait couler une larme "Un légiste incroyable, qui me fait voir mon métier différemment, et croire que tout est possible" termina-t-elle en le regardant

Balthazar essayait d'associer chaque mot à quelqu'un de proche, et cela lui mettait beaucoup de baume au cœur de savoir qu'il était aimé à ce point. Contrairement à ce qu'il pensait la plupart du temps, il n'était pas mieux seul, non, il avait besoin d'eux, parce que sans eux, il aurait sans doute perdu la garde d'Alice.

"Oh, j'oubliais" repris la femme en face de lui "Un homme bon, tendre, doux, qui ne laisse pas facilement voir la meilleure partie de lui. Il m'a fait vivre beaucoup de choses, mais surtout, il m'a montré que je pouvais aimer et être aimée comme je ne l'aurai jamais cru possible" elle enleva ses lunettes pour le fixer "Capitaine, Hélène Bach" ajouta-t-elle en le regardant.

Cela eut l'effet d'une bombe chez le légiste. Hélène, même à des milliers de kilomètres elle était encore là pour lui… Même après tout ce qu'il lui avait fait, tout le mal, toutes les horreurs, elle trouvait un moyen de l'aider… Elle était vraiment incroyable et le souvenir du moment où il l'avait rejeté lui donna la nausée… Il n'aurait jamais dû faire ça, elle aurait été incroyable avec Alice, il en était sûr.

"Ce sont de belles lettres" ajouta-t-elle alors qu'il ne disait toujours pas un mot, perdu dans un tourbillon de pensées et de sentiments. "Tout ça m'a décidé, en fait, de un peu défendre votre dossier" continua l'inspectrice "Vous avez une façon assez particulière de… Un peu atypique d'élever votre enfant mais bon, ça fait pas de vous un mauvais père" expliqua la femme "Heu, Monsieur Balthazar, Alice reste avec vous. Vous avez la garde" annonça-t-elle, enfin. "Bonne soirée Monsieur"

La réaction de Balthazar ne se fit pas attendre, il rattrapa l'assistante sociale alors qu'elle s'en allait pour la prendre spontanément dans ses bras, la remerciant chaleureusement. Il était tellement heureux qu'Alice reste avec lui. Finalement, il ne pouvait pas imaginer une seule seconde sa vie sans sa petite princesse.

Il rentra ensuite chez lui et courut auprès de sa fille, tout sourire. Il était tellement heureux de la voir ici dans son salon à lui faire de grands sourires. Elle était beaucoup trop craquante, peu importe qui était sa génitrice, cela ne comptait finalement pas. Et puis, il avait bien assez d'amour à lui donner pour deux parents.

Dans sa joie euphorique, il sortit son téléphone avant de s'arrêter. Était-ce vraiment une si bonne idée ? Il ne le savait pas, tout ce qu'il savait, c'était qu'il avait envie d'agir sur un coup de tête…

"Et bien voilà" commença Lise qui était revenue "Tu veux appeler Olivia, mais tu peux pas parce que tu l'as quitté" ajouta-t-elle mais Balthazar ne réagit pas, non, il fixait encore et toujours son téléphone, réfléchissant si oui ou non il pouvait faire ça. "A moins que ça soit une jolie blonde que tu souhaite contacter" repris la tatoueuse "Ouais, c'est plutôt celle-là… Celle que tu n'as pas vu depuis quoi… Un an et demi ?" demanda-t-elle

"Tu crois que c'est une bonne idée ?" demanda Balthazar à haute voix "Je veux dire, ça fait longtemps qu'on c'est pas parlé, et on s'est pas quitté en bons termes…" ajouta le légiste "Mais en même temps, je ne peux pas ne pas lui dire merci…" souffla-t-il

"Mon Caramel, tu fais ce que tu veux" répondit Lise "Soit juste sûr de ton choix, parce que, il pourrait changer beaucoup de chose" ajouta l'apparition

Balthazar ne dit rien, il continuait de réfléchir, si bien que Lise finit par disparaître. Il regarda alors Alice qui gazouillait dans son cozy en le regardant les yeux grand ouverts. En la voyant, comme ça, si mignonne, si craquante, il se dit que la chose à faire, était de contacter Hélène… Après tout, elle serait libre d'ignorer et de supprimer son message… Il l'avait bien mérité, après tout le mal qu'il avait fait…

Il prit une jolie photo de sa petite fille, avant de l'envoyer par SMS à Hélène avec un simple "Merci" en légende. Il se disait que la flic allait comprendre où il voulait en venir. En tout cas, il l'espérait et puis au moins, comme cela, elle verrait à quoi ressemblait la petite fille. Après tout, c'était en partie grâce à elle que la petite fille allait rester avec son papa.

A plusieurs centaines de kilomètres de là, Hélène Bach sursauta quand son téléphone sonna, il fallait dire qu'elle était, depuis de nombreuses minutes, perdue dans ses pensées… Elle attendait un appel, qui ne venait pas et elle devait dire que cela l'angoissait un petit peu…

Quand Delgado l'avait appelé pour lui dire que Balthazar risquait de perdre la garde de sa fille, la belle blonde n'avait pas hésité une seule seconde à écrire une lettre pour essayer de l'aider. Malgré tout ce qui c'était passé, elle tenait encore énormément à lui et l'idée qu'on le prive de son enfant lui avait enserré le cœur. Elle le savait, Balthazar ne pouvait pas être un père parfait, mais il était un bon père et on ne pouvait pas le séparer de son enfant… Même si elle détestait profondément qu'il est eu un enfant avec cette femme, elle ne devait pas laisser son opignon brouiller son jugement…

Alors, elle avait mis son coeur, son âme et ses tripes dans cette lettre. Il devait garder la petite fille qu'il avait eu avec Maya, c'était inconcevable pour elle de les séparer. De plus, Delgado lui avait dit qu'il avait fini par vraiment s'attacher à la petite et que la perdre pourrait lui faire beaucoup de mal… Il ne lui demandait rien, mais il s'était dit qu'Hélène connaissait si bien Balthazar qu'une lettre venant d'elle pourrait être d'une grande aide.

Et depuis, elle attendait des nouvelles… Elle voulait savoir si Balthazar allait garder sa fille ou non. Alors quand son téléphone sonna, elle sursauta avant de le regarder. Ce n'était pas le nom de Delgado qui apparaissait, mais celui de Balthazar. Elle était très surprise de voir qu'il la contactait, après tout, elle ne s'y attendait pas du tout, mais elle prit quand même son téléphone pour lire le message.

Ce qu'elle vit fit fondre son cœur. La photo de la petite fille était tout simplement adorable et elle voyait des ressemblances avec son père. Après tout, elle avait étudié les traits de Balthazar quand elle rêvassait parfois, et puis surtout, elle avait été extrêmement amoureuse de ce dernier. Cette photo et le message la touchèrent en plein cœur. Il la remerciait personnellement et elle en déduit rapidement qu'il avait obtenu la garde de sa fille.

Elle hésita sur quoi faire une fraction de seconde avant d'appuyer sur le bouton téléphone pour composer un numéro qu'elle avait pas fait depuis un an et demi. Elle ne savait pas comment il allait réagir, mais elle voulait entendre sa voix et lui dire que peu importe ce qui c'était passé dans leurs vies, elle serait toujours là si il avait besoin… Il fallait laisser le passé, là où il était pour essayer d'avancer un minimum… Et, elle s'était fait une raison, il resterait une grande blessure, un grand amour, mais elle ne pourrait pas l'avoir comme son cœur le désirait.

Le silence dans lequel était plongé l'appartement de Raphaël fût coupé par la sonnerie d'un appel, mais le légiste ne s'attendait pas le moins du monde à voir cette photo et ce nom apparaître sur son écran.

Il pouvait y lire le nom de son ancienne capitaine adorée. Il n'aurait peut-être pas dû, mais il avait gardé son numéro, il avait juste changé le "Capitaine" qui précédait son nom par "Hélène" et il avait mit une photo de la belle blonde, histoire de bien se rappeler en la voyant qu'il n'était qu'un con qui avait laisser partir une femme incroyable.

Hélène ignorait tout de cette photo, c'était une photo volée d'un moment passé entre eux. C'était Balthazar lui-même qui avait pris la photo, de loin. Elle ne regardait même pas l'objectif, non, elle semblait concentrée sur ce qui se passait mais elle était magnifique. Le soleil derrière elle créait comme un halo angélique et il pourrait contempler la photo pendant des heures.

Pourtant, sa contemplation ne dura pas longtemps parce que le légiste décrocha spontanément son téléphone, sans vraiment réfléchir. Après tout, si elle l'appelait, c'était qu'elle voulait l'entendre non ? Et lui aussi, au plus profond de son être voulait entendre la voix de sa belle capitaine.

"Oui allo" commença Balthazar un peu hésitant. Bien que ce soit elle qui l'appelle et qu'il est décroché, il en était pas moins mal à l'aise.

"Balthazar" souffla Hélène en entendant la voix chaude et profonde de celui qui avait été son légiste. Elle était heureuse de l'entendre et cela lui réchauffait le cœur. Elle ne l'avait pas entendu depuis longtemps pourtant elle ne l'avait absolument pas oublié. "Ça va ?" osa-t-elle demander

"Oui ça va. Et vous ?" demanda en retour le légiste. Cette conversation était banale pour eux, mais après un an et demi, c'était comme si ils étaient des étrangers l'un pour l'autre "Et toi ?" osa le légiste ne sachant pas sur quel pied danser

"Ça va" répondit Hélène. Elle essayait de se détendre, de paraître naturelle, mais avec leur passif, elle avait du mal à savoir comment réellement agir avec lui "Je voulais juste te dire que ça me fait plaisir de voir que tu as la garde de ta fille" reprit la blonde "Elle est juste adorable." ajouta-t-elle "Elle s'appelle comment ?" demanda-t-elle

"Alice" répondit Balthazar "Elle s'appelle Alice" ajouta-t-il "Et encore une fois merci pour ta lettre" continua le légiste, gardant le tu, vu qu'elle ne semblait pas gênée et que elle même, l'utilisait "Je sais pas comment t'as sût mais merci"

"C'est très joli" répondit Hélène. Elle se doutait fortement d'où venait se prénom mais elle ne dit rien, il avait déjà assez souffert comme cela à cause de cette femme. "Par contre, je pense que tu as une petite idée de comment j'ai sût" ajouta la flic

Balthazar sourit tout seul comme un idiot. La seule possibilité était bien évidement, le seul, l'unique, Jérôme Delgado, le seul avec qui, elle avait dû garder contact. Son ami, leur ami, n'en parlait plus, mais Balthazar se doutait qu'il avait régulièrement des nouvelles de la blonde.

"Jérôme" soupira Balthazar "Ca ne peut être que lui" ajouta-t-il "Il n'y a que lui avec qui tu as dû garder contact"

"Tu vois quand tu veux" répondit Hélène "Bien sûr que c'est lui. Je l'ai eu au téléphone après l'inspection, il m'a dit que t'avais l'air au fond du trou après ton inspection et que t'avais besoin d'aide… J'ai pas hésité. Je sais qu'elle sera très bien avec toi." ajouta la blonde.

Balthazar soupira, elle était d'une bonté sans nom même après tout ce qu'il lui avait fait subir. Il ne savait pas ce qu'il avait fait pour cela, mais elle l'aidait encore et toujours. Hélène est une personne formidable et il n'était pas du tout sûr de mériter tout cela.

Soudain, alors qu'il s'était perdu dans ses pensées, il entendit un bip dans son téléphone. Intrigué, il le décolla de son oreille seulement pour voir qu'Hélène lui demandait de passer à la vidéo. Il hésitait une fraction de seconde, se demandant si il était réellement prêt à la revoir physiquement. Déjà entendre sa voix lui faisait quelque chose, alors voir son visage…

Pourtant, il accepta la demande et le visage rayonnant de la belle blonde apparut sur son écran. Elle était magnifique, encore plus belle que dans ses souvenirs. Sa peau était plus bronzée que dans ses souvenirs, et en même temps, maintenant, elle vivait sur une île, à cause de lui…

En la voyant aussi belle et souriante, les regrets, tel un serpent, lui serrèrent la cage thoracique… Il se demandait souvent pourquoi il avait fait ça, mais plus encore en la voyant… Elle devait être tellement mieux loin de lui pour être aussi radieuse. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser en égoïste et de la vouloir à nouveau proche de lui.

"Tu ne dis plus rien ?" demanda Hélène face au silence qui se prolongeait "C'est quoi le soucis ? Je suis devenu moche ?" ajouta-t-elle en plaisantant

"Non au contraire" répondit Balthazar directement "Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs" ajouta tout naturellement le légiste sans vraiment se rendre compte de ce qu'il lui disait.

"Merci" sourit Hélène et Balthazar sentit une chaleur dans son cœur. Il se rendait compte qu'il l'aimait toujours, qu'une partie de lui serait toujours profondément attaché à la belle blonde de l'autre côté de l'écran.

Alice manifesta sa présence par des petits bruits et les yeux d'Hélène se mirent à briller, aucun doute, elle avait entendu la petite fille qui cherchait à ramener un peu de l'attention de son père sur elle.

"Alice est à côté de toi ?" demanda Hélène et Balthazar acquiesça "Je peux la voir ?" ajouta la blonde sans réfléchir, après tout, elle avait déjà vu une photo alors pourquoi ne pas la voir en vidéo maintenant

"Oui bien sûr, je vais tourner l'appareil pour que tu la vois" ajouta Balthazar se plaçant au-dessus du cozy de sa fille avant d'appuyer sur son écran et soudainement, Hélène ne voyait plus Balthazar père, mais Balthazar fille.

Toute son attention était sur la petite fille qui gigotait et faisait de grands sourires, mais celle de Balthazar était fixée sur l'écran, ou il voyait la blonde devenir complètement gaga de la petite, ses yeux briller et son sourire s'agrandir. Cela devait lui rappeler des souvenirs mais tout ce que Balthazar voyait, c'était la beauté qui se dégageait du moment et surtout d'Hélène.

"Elle est vraiment magnifique" sourit Hélène en regardant toujours la petite Alice avec beaucoup d'attention "Elle doit tous vous rendre gaga" ajouta-t-elle

"Surtout Jérôme" lâcha naturellement Balthazar, revoyant l'image d'un Jérôme déguisé en lapin rose s'agitant devant sa fille qu'il gardait "J'ai de gros dossiers là. Il se lâche tonton Jéjé" il rigola et Hélène aussi. Elle ne savait pas ce qui c'était passé ni ce que son ami avait fait, mais cela devait être assez drôle pour que Balthazar ait quelques dossiers, qui, elle le savait, sortirait en temps voulu.

"J'imagine" répondit Hélène après avoir arrêté de rire. Elle aurait bien demandé quoi, mais elle ne savait pas si Balthazar voulait partager avec elle.

Alors elle regardait toujours la petite fille qui faisait de grands sourires et des gestes vers le téléphone, comme pour l'attraper. C'était absolument adorable et cela faisait fondre son cœur de maman, lui rappelant par la même occasion des souvenirs de quand ses enfants étaient tout petits.

"Elle me voit ?" demanda soudainement la blonde surprenant aussi bien Raphaël que elle-même "On dirait qu'elle essaye de m'attraper" ajouta-t-elle naturellement

"Non elle te voit pas" répondit Raphaël, seul lui la voyait et il était un peu perdu dans sa contemplation de la belle blonde "Mais si tu veux, je peux faire en sorte que ça soit le cas. Comme ca, elle aura vu toutes les personnes les plus importantes pour moi"

En entendant cela, le visage d'Hélène changeait d'expression. Balthazar n'avait pas vraiment réalisé ce qu'il venait de dire, en revanche, il remarqua bien le changement d'expression chez son ancienne collègue et essaya de se souvenir ce qu'il avait pu dire qui aurait causé cela.

Quand il se refit le film de leur conversation, surtout la fin, parce que c'était là que le visage d'Hélène avait changé, il marqua un temps d'arrêt sur la fin. C'était le fait qu'il est dit qu'elle était importante pour lui, c'était sûr… Cela avait dû faire tiquer Hélène, surtout après la fin quelque peu chaotique de leur relation… Il soupira… Il n'aurait jamais dû lui dire ça, c'était sûr, cette fois, que la conversation qui avait pourtant si bien commencé allait mal finir…

"J'suis importante pour toi ?" fini par demandé Hélène sur un ton beaucoup plus froid que celui qu'elle avait utilisé jusqu'à maintenant. On sentait même une certaine rancune dans sa voix "C'est marrant que tu me dise ça parce que c'est pas l'impression que j'ai eu, il y a un an et demi de ça, quand… Tu sais quand" lâcha Hélène amer

"Je sais très bien ce qui c'est passé à ce moment là, je te rappelle que j'étais là moi aussi" répondit Balthazar un peu sèchement, leur conversation prenait une tournure qu'il n'avait pas du tout imaginé, mais il ne pouvait pas se retenir "Et je t'ai jamais dit que t'étais pas importante et que t'avais pas compté hein"

"Retourner la caméra vers toi" demanda Hélène sur un ton qui ne laissait pas place à la discussion "Je ne veux pas voir ta fille pour ça, c'est ton visage que je veux voir quand je vais prononcer les mots qui vont suivre"

Balthazar ne dit rien et tourna juste la caméra pour qu'elle soit sur lui. Cette fois Hélène le voyait lui, son visage, et elle ne pouvait pas se laisser attendrir par le doux visage d'Alice qui la faisait fondre malgré tout ce qui avait pu se passer.

"Tu vois, il y a un an et demi, quand t'as décidé que tu serais mieux sans moi, que j'avais rien à faire dans ta vie, que j'avais jamais eu rien a faire dans ta vie, quand toi seul, à prit une décision pour nous deux, j'ai eu l'impression de n'avoir jamais compté, ni été importante pour toi…" expliqua Hélène "J'ai juste eu l'impression d'être un jouet, un objet dont tu t'es servi pour obtenir ce que tu voulais avant de le jeter à la poubelle une fois que tu avais enfin obtenu ce que tu voulais" termina la blonde, ses yeux fixés sur l'écran.

En l'observant, Balthazar avait l'impression de sentir son regard la transpercer, et ça faisait mal. Cependant, il ne pouvait pas laisser ça comme ça, ce n'était pas lui. Déjà, ce qu'elle pensait était complètement faux, mais soit, elle pensait ce qu'elle voulait, après tout, elle était à l'autre bout du monde et la connaissant, il n'y avait pas grand chose qu'il puisse faire pour la faire changer d'avis sur le sujet. Mais, lui aussi en avait des choses à dire.

"Oui, donc, si tu crois ça, pourquoi t'as fait une lettre pour m'aider alors ?" demanda Balthazar cinglant "Non parce que t'était pas vraiment obligée, des lettres, il y en a eu d'autre, c'est pas parce que, dans ta trop grande bonté d'âme t'as voulu en faire une que ça m'a aidé plus que les autres" ajouta-t-il

"Je sais pas pourquoi j'ai fait ça… C'était sans doute une très mauvaise idée" répondit Hélène piquée au vif "Mais après, t'étais pas non plus obligé de m'envoyer un message, avec en plus, une photo de ta petite fille pour me dire merci hein…" ajouta la blonde "De toute façon tu savais comme j'allais réagir non ? En la voyant, tu savais parfaitement que ça allait m'attendrir"

"Peut être bien que je le savais" répondit Balthazar "Peut être bien que je voulais te montrer ma vie, mon enfant" ajouta-t-il "En revanche, c'est toi qui a décidé de m'appeler, t'étais pas obligé, hein, un message ça aurait été bien aussi" conclut le légiste "Mais…"

"Mais j'suis trop conne ouais, je sais" coupa Hélène avant de raccrocher, coupant court à la conversation.

Soudainement, Balthazar se retrouva face à son fond d'écran puis à un écran noir. Hélène avait raccroché et son doux visage avait été remplacé par un vide intersidéral dans son cœur. Il avait été tellement heureux quand il avait vu la photo de la flic apparaître sur son écran mais comme d'habitude avec eux, tout était parti en vrille et il se sentait terriblement seul…

"Hélène" murmura le légiste dans le vide de son appartement avant de lâcher son téléphone et de se mettre à pleurer en silence, se sentant complètement abandonné et désabusé.

De son côté, après avoir raccroché, Hélène s'était aussi mise à pleurer… C'était toujours comme ça avec eux, ils n'arrivaient pas à se parler réellement, tout devait toujours mal tourner et elle finissait avec le cœur en miette… Elle le savait, pourtant, elle en avait déjà fait l'amère expérience, mais il fallait croire, qu'avec lui, impossible de retenir la leçon…

Elle aurait dû ne rien faire, elle le savait, l'appeler était une mauvaise idée, une très mauvaise idée… Pourtant, quand elle avait vu le message, son cœur avait fait des bonds énormes dans sa poitrine, se disant qu'il pensait toujours à elle, et puis, la petite Alice l'avait fait fondre complètement. Alors elle n'avait plus réfléchi correctement et elle avait décidé de l'appeler…

Maintenant elle regrettait et elle pleurait une nouvelle fois, à cause de lui… Comme si elle ne l'avait pas suffisamment fait depuis qu'elle le connaissait… Elle n'avait jamais autant pleuré de sa vie depuis… Ouais, deux ans, deux ans et demi… Même depuis qu'il avait quitté sa vie, elle continuait de pleurer à cause de lui… Son cœur restait profondément attaché à lui malgré le fait qu'elle ait voulu reprendre sa vie en main et passer à autre chose, il y avait toujours un truc qui la ramenait irrémédiablement vers lui.

C'est son téléphone qui coupa ses pensées et son auto-flagellation, mais pas pour longtemps, car c'était le nom et la photo du légiste qui apparaissait sur l'écran… Pourquoi diable n'avait-elle pas bloqué son numéro il y a un an et demi, quand elle avait quitté Paris ? Pourquoi elle ne l'avait pas fait en raccrochant ? Cela lui empoisonnerait sans doute moi la vie…

Elle retourna le téléphone, essayant d'ignorer l'appel. Elle ne voulait pas lui parler, elle avait trop souffert, encore une fois… Leur relation n'était que souffrance, elle c'était toujours résumé à ça… Pourtant elle le savait, le légiste ne lâcherai pas… Il était têtu, mais elle pouvait être aussi têtue que lui.

Balthazar, qui avait pris son courage à deux mains pour s'excuser auprès d'Hélène après cette nouvelle dispute, soupira en tombant sur sa messagerie. Il ne laissa pas de message, c'était trop impersonnel et il voulait lui parler, il voulait entendre sa voix, il voulait que les excuses soit entendu de vive voix et non sur une boîte vocale.

Alors, il essaya une nouvelle fois, mais encore une fois, Hélène ne décrocha pas… Elle devait vraiment lui en vouloir, et à juste titre… Il avait déjà fait pire, et si elle lui en voulait autant c'était aussi sans doute, parce que, involontairement, le moment le plus douloureux de leur histoire était revenu sur le tapis… Il reviendrai toujours de toute façon.

Mais le légiste était déterminé à ce qu'elle lui réponde, ou plutôt à lui parler, à lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Alors quand sa troisième tentative se solda de nouveau par un échec, il décida cette fois, de laisser parler son cœur, juste un peu… Peut-être qu'elle allait l'écouter et finir par rappeler…

"Hélène" commença-t-il après le bip sonore caractéristique du déclenchement de la messagerie "Je suis désolé… Je ne voulais pas…" ajouta-t-il "Tu sais, tu comptes beaucoup pour moi, t'es vraiment très importante… Et je te l'ai jamais dit, parce que j'avais peur de ce que cela pouvait impliquer…" expliqua Balthazar "T'es bien plus que tout ce que tu crois, et ça me terrorise… Je choisi la facilité, toujours… C'est ce que j'ai fait en te poussant à partir, il y a un an et demi… Parce que je ne pourrais jamais revivre ce que j'ai vécu il y a toutes ces années, quand Lise est morte…" il commença à sangloter avant de murmurer "Je suis jamais allé sur sa tombe…" il ferma les yeux et laissa planer un peu le silence, quand il les ouvrit de nouveau, Lise était là, à l'observer "Rappelles moi, s'il te plait" conclu le légiste avant de raccrocher

"Il était temps de l'assumer" lâcha Lise quand il eut raccroché et il la regarda, les yeux remplis de larmes, ne comprenant pas de quoi elle parlait "Que tu l'aimes si fort que tu préfère choisir ce qui ne te feras pas de mal pour ne plus jamais souffrir comme t'as souffert avec moi" completa la tatoueuse en le regardant.

Balthazar ne dit rien, il fixa son téléphone, espérant qu'il ne finisse par sonner, affichant cette photo qu'il aimait tant, celle d'une belle blonde qui avait changé sa vie.

De son côté, Hélène essayait tant bien que mal d'ignorer les appels de son légiste… Ancien légiste… Et à chaque fois, son cœur se serrait un petit peu plus… Chaque appel brisait les restes d'une volonté qui pouvait disparaître à tout instant, la faisant craquer et de nouveau sombrer…

Elle ne voulait pas de cela, elle aurait bien voulu l'oublier, passer à autre chose, mais elle n'y arrivait pas. Il était tellement ancré et important dans sa vie que tout cela était impossible… Elle avait essayé, lutter, longtemps, en vint, parce que, finalement, elle ne voulait pas l'oublier, ni oublier tout ce qu'ils avaient vécu ensemble.

Quand son téléphone sonna, une nouvelle fois, plus brièvement, lui indiquant cette fois, un message, elle fût presque triste, mais elle choisit de s'en saisir et de le retourner. Il s'agissait d'un message vocal, de Balthazar évidemment, qui d'autre, après tout, il était le seul qui essayait de la joindre désespérément depuis plusieurs minutes…

Elle aurait pu ne pas l'écouter et le supprimer, faire comme si de rien était, mais cela ne lui ressemblait pas. Et puis, elle était un peu curieuse, elle devait l'admettre. Alors elle l'écouta et son cœur se serra un peu plus. Balthazar n'avait jamais réellement accepté la mort de Lise, et il n'avait jamais pu être avec elle parce que, elle représentait autant que cette dernière et que sa perte lui serait fatale…

Elle hésita une fraction de seconde avant de l'appeler de nouveau, au pire du pire, cela finirait une nouvelle fois, par une dispute et elle aurait un cœur encore plus brisé, mais cette fois, elle la ferait la croix sur leur relation, celle qu'elle n'avait jamais osé faire parce qu'au fin fond d'elle, elle avait une petite lueur d'espoir lui disant que tout n'était pas perdu.

Quand la photo d'Hélène apparut sur son écran, une nouvelle fois, Balthazar ne s'attarda pas sur la photo et décrocha immédiatement le portant à son oreille, soulagé qu'elle le rappelle enfin. Il ne voulait plus gâcher sa chance, il comptait bien renouer des liens avec elle, et ne plus la laisser s'échapper.

"Hélène" souffla-t-il en répondant "Je suis désolé" s'excusa une nouvelle fois le légiste "Je suis tellement tellement désolé…" répéta le brun en boucle "C'est moi le con, l'idiot, l'imbécile, le… Tout ce que tu veux… Dans l'histoire, c'est moi qui merde complètement à chaque fois"

"Ouais, je sais… J'avais remarqué que t'avais cette tendance à foutre tout en l'air" répondit Hélène "Mais ça fait quand même mal, même quand on sait que t'es un peu trop con…" lâcha-t-elle

"Ouais… J'aurai jamais dû te dire ça…" ajouta-t-il "T'es incroyable et je veux que tu saches vraiment que t'es très importante pour moi… Même si je te l'ai jamais dit, ni jamais montrer" repris le légiste "C'est le cas, t'es importante, et je veux que tu le sache"

"J'ai eu l'impression de faire des choses dans le vent tu sais… Que peu importe ce que je pouvais faire, je n'obtiendrai jamais grâce à tes yeux, que je ne serais jamais assez bien" expliqua la blonde "Que je ne pourrais jamais être réellement ce que je désirais, avec toi…" continua-t-elle "Alors que tout ce temps…"

"Tout ce temps, tu l'étais, t'étais la plus importante et je ne pouvais pas te le donner parce que je ne voulais jamais revivre ce que j'avais vécu avec Lise…" coupa Balthazar "Ca m'a tellement détruit, pourtant, j'ai trouvé la force de me reconstruire… D'abord pour Eddy et Fatim, parce qu'ils avaient besoin de moi, comme un frère, voir un père pour Eddy, puis pour toi…" commença à expliquer le légiste "Parce que t'es entrée telle une lumière et tu m'as donné un nouveau souffle, une nouvelle force. Et maintenant pour Alice. Aujourd'hui, je veux avancer pour vous, pour ma famille, celle que j'ai, tant bien que mal, réussi à construire"

Hélène sanglotait à l'autre bout du téléphone, un peu à court de mots. Elle n'arrivait plus à parler et en plus, elle n'avait jamais senti Balthazar être aussi sincère avec elle. Comment pouvait-elle vouloir passer à autre chose quand il la valorisait comme cela ? C'était impossible. Balthazar avait changé sa vie et elle voulait qu'il y reste, jusqu'à la fin.

Balthazar pouvait l'entendre pleurer à l'autre bout du téléphone, et encore une fois, il s'en voulait, parce qu'il était, encore et toujours responsable de ses larmes. Ca lui serrait le coeur de l'entendre pleurer, toujours un peu plus parce que, à chaque fois, il entendait ses suppliques. Celles qu'elle avait prononcé sur cette putain de route qui avait brisé leur destin, leur histoire, celles qu'il avait cru percevoir, durant son coma, quand elle lui demandait continuellement de revenir parce qu'elle avait besoin de lui… Pire, celles du réveil, celles de l'abandon, celles qui, dans le fond, l'avaient le plus brisé parce que c'était horriblement dur de la repousser de cette façon…

Alors, lui aussi se mit à pleurer, parce qu'il avait mal, et que, lui faire du mal, encore et toujours était en train de le détruire. Elle seule avait ce pouvoir spécial sur lui qui le faisait se sentir unique et extrêmement vivant. Elle seule pouvait le faire sentir aimé à ce point, et elle était à des milliers de kilomètres au lieu d'être dans ses bras… Parce qu'il avait été trop con pour la garder un peu, pour juste attendre, parce qu'il le savait, elle l'aurait complètement réparé…

Et puis, elle l'aimait avec tout. Avec ses blessures, ses failles, ses défauts et tout le reste. Elle avait pris le package intégral, pour le meilleur et pour le pire… Enfin, c'était surtout le pire qui avait frappé à sa porte alors qu'elle ne méritait que le meilleur.

"Pourquoi tu pleures ?" demanda soudainement Hélène quand enfin, elle arriva à se calmer un peu et à trouver la force de parler

"Parce que tu pleures" répondit le légiste "Et que ça me fait mal de t'entendre pleurer… Parce que, encore une fois, je suis le responsable de tes larmes… Alors que tout ce que je veux, c'est te voir sourire" expliqua-t-il

"J'suis pas triste hein" répondit Hélène "Je suis touchée, émue, c'est du bonheur d'entendre ce que tu me dis et surtout ça fait du bien" ajouta-t-elle "J'ai jamais cru que je pourrais être si importante pour quelqu'un… Encore plus pour toi…" fini par confesser la flic.

"J'ai jamais compris pourquoi tu m'aimais…" lâcha le légiste "Et je voulais ni te détruire, ni t'entraîner dans ma chute, encore moins dans ma spirale infernale…" continua Balthazar "Je savais que t'allais plonger avec moi et je pouvais pas te laisser faire ça… J'allais finir par te détruire…"

"On peut pas réécrire l'histoire, tu sais" commença Hélène "Et on ne peut pas changer les faits, ils sont là, j'ai des sentiments pour toi, j'en aurai toujours. J'ai appris à vivre avec et à me dire que peut importe ce que je pourrais essayer de faire, t'as laissé ton empreinte dans ma vie"

"Sauf que moi, j'ai du mal à l'accepter…" répondit Balthazar "Parce que je comprends pas, comment une femme comme toi peut m'aimer et surtout, je n'arrive pas à voir ce que tu vois en moi" ajouta-t-il "T'auras beau y mettre de la volonté, je suis bloqué…"

"Je sais que la mort de Lise te bloque quelque part. Mais ça fait partie de ta vie, et il faut vivre avec" commença Hélène "Tu sais déjà que c'est un bagage que je suis capable de porter avec toi. Après tout, moi aussi, je suis marquée par tout cela…"

"Tu m'as apporté la réponse, celle que j'ai longtemps cherché, et pourtant même avec ça, je n'arrive pas à avancer" expliqua le brun "C'est trop compliqué" souffla-t-il

"Je sais" murmura Hélène "Je sais… Mais tu ne dois plus t'empêcher de vivre. Je serais contente si tu rencontrais quelqu'un…" ajouta-t-elle "Je serais surement jalouse parce que elle aurait le droit à tout ce dont j'ai rêvé venant de toi, mais si tu es heureux, alors c'est tout ce qui compte"

"Je serais mort de jalousie je crois" répondit Balthazar "Parce que, quelque part, si t'as personne, c'est que… C'est que c'est moi, moi et personne d'autre" lâcha-t-il… "Je sais, c'est hyper égoïste, mais le fait est, que ça me rend un tout petit peu vivant" confessa-t-il "Et je pense très souvent à toi… Je veux que tu sois heureuse, tu mérites tellement… Mais j'aurai du mal si c'était avec un autre… Bien que je ne sais pas si moi, je suis capable de t'offrir ce que tu mérites…" conclut le légiste.

Hélène soupira, il fallait peut être qu'elle lui confesse quelque chose à présent… Parce que, si elle voulait repartir sur des bases saines avec lui, si elle voulait de nouveau, et malgré tout, leur donner une ultime chance, si elle voulait que la confiance soit totale et qu'il n'y ait aucun secret, elle devait lui dire ça… Elle savait que recommencer avec lui allait être compliqué, difficile, que cela allait prendre du temps, mais son cœur le désirait de plus en plus et elle n'arrivait plus à lutter… De plus, elle en avait de moins en moins envie.

"Tu sais" commença la blonde "J'ai voulu refaire ma vie, rencontrer quelqu'un, vivre une nouvelle histoire, essayer de t'oublier, de passer à autre chose…" énuméra-t-elle "Il y a eu quelqu'un oui, mais ça n'a pas duré… Tout simplement parce que je ne parvenais pas à m'y faire et à être pleinement avec lui. Il était bien, mais il n'était pas toi…" confessa finalement Hélène

"Oh…" murmura Balthazar un peu surpris, il ne s'y était pas du tout attendu. Mais tant qu'ils en étaient aux confessions, peut-être qu'il devrait lui parler d'Olivia…

Après tout, lui aussi avait eu une relation… Il y avait mis un terme très récemment et peut-être que si Hélène n'avait pas écrit une lettre, il aurait essayé de nouveau… Mais là, être en contact avec la belle blonde qu'il n'avait pas réellement oublier changeait beaucoup de chose.

"Moi aussi, j'ai eu quelqu'un" repris Balthazar "Mais je l'ai quitté, je crois que j'y arrivais tout simplement pas…" ajouta-t-il "Elle n'était pas toi non plus… Même si, je commençais à me faire à l'idée que je ne t'aurais jamais, que je n'aurais jamais quelqu'un comme toi" il souffla "Mais maintenant, je me dis que tout est encore possible"

Hélène ne put retenir un sourire. Oui, tout était encore possible pour eux, ils pouvaient encore essayer. Mais il fallait qu'il sache que c'était sa dernière chance, que plus jamais elle ne lui en donnerait une autre si jamais il gâchait celle-là… Après, c'était terminé.

"Oui, mais si tu merde encore une fois, je te jure que plus jamais tu n'entendra parler de moi et plus jamais je ne te donnerais une chance" répondit Hélène "J'ai bien trop souffert, et crois moi, ça ne va pas être simple au départ, mais j'ai vraiment envie de nous accorder cette ultime tentative" ajouta-t-elle

"Je vais venir te rejoindre en Polynésie dès que possible" lâcha Balthazar "J'ai quelques trucs à régler ici avant tout, mais ensuite, Alice et moi, on prend le premier avion pour là-bas et on se retrouve. On va former une vraie famille" ajouta-t-il

"Alors, je t'arrête tout de suite" commença Hélène "Il est absolument hors de question que tu quittes tout ce que tu as construit ici, à Paris. Ta famille de cœur et tout ce qui va avec." ajouta la blonde "Je refuse d'être à l'origine de ça…"

"Mais…" commença Balthazar prêt à contre-argumenter. Pour lui, il était hors de question qu'elle revienne à Paris après tout ce qu'ils avaient vécu dans cette ville… Surtout elle, elle avait beaucoup perdu et il ne voulait pas voir tous ses mauvais souvenirs remonter à la surface. Si ils voulaient faire bien les choses, il fallait prendre un nouveau départ, le plus sain possible.

"Non, pas de mais, Raphaël" coupa Hélène "Et puis, qui te dit que je suis toujours en Polynésie ?" ajouta-t-elle "Pourquoi je ne serais pas rentrée en métropole… Ça fait un an et demi qu'on ne s'est pas parlé… Il a pu se passer un tas de choses…" continua-t-elle "Regarde pour toi…"

"Attends, t'es plus là bas ?" demanda le légiste surprit "Mais t'es où alors ?" ajouta-t-il "Tout ce temps t'étais beaucoup plus proche que je ne le pensais ? J'aurais pu te croiser ? T'apercevoir ? Te…"

"Ok stop avec les questions" coupa Hélène "Alors, non, je suis plus en Polynésie, je suis revenue il y a cinq mois" commença la flic "C'est beau là-bas, on y vit bien mais je n'étais pas pleinement heureuse. Alors oui, je suis rentrée en France" expliqua-t-elle "Et avant que tu ne me redemande, je suis sur Strasbourg, voilà"

"Ok, donc j'ai juste à venir à Strasbourg alors ?" demanda le légiste "C'est sympas là-bas et puis ça me changera de Paris" continua le brun "On va être bien tous les trois"

"Tu m'as pas écouté en fait ?" demanda Hélène "Je t'ai dit de ne pas tout quitter pour moi" répéta la blonde "C'est moi, qui vais essayer de revenir sur Paris. Dans le fond, c'était là que j'étais la plus heureuse" lâcha la blonde.

"T'es sûre de toi Hélène ?" demanda Balthazar "T'es sûre que tu veux revenir à Paris ?" continua le légiste "Non parce que j'ai pas vraiment envie que les mauvais souvenirs te reviennent et que ça te fasse du mal" lâcha-t-il

"Oui, je suis sûre de moi" répondit Hélène "Je sais que ça ne va pas être facile, mais c'est ce que je veux. Réunir notre petite famille, retrouver ce qu'on avait, bien avant tous ces drames" ajouta la blonde "Mais ça va prendre un peu de temps, et tu as des trucs à régler, alors on fait ça, et on se retrouve après ?" demanda-t-elle

"On fait comme ça" répondit le légiste, heureux "Je suis heureux de te retrouver, qu'on se donne enfin une vraie chance" ajouta-t-il "Merci de revenir dans ma vie"

"J'en suis très heureuse moi aussi" répondit Hélène "A bientôt Raphaël" conclu Hélène qui la salua lui aussi avant de raccrocher.

Il regarda ensuite Alice, puis repensa à Hélène. Il le savait, il allait être très heureux avec elle et avec sa fille. Elle allait être un exemple de rêve pour la petite fille qui était déjà très entourée de femmes incroyables. Non, tout était sur la bonne voie pour devenir parfait, il ne manquait plus qu'arrêter son frère et mettre fin à tout cela. Ensuite, il allait retrouver la belle blonde et enfin vivre vraiment, ce qu'il n'avait pas fait depuis plus de 15 ans.


Et voilà,

On se retrouve Mercredi prochain à 17h pour un nouvel OS

Kiss