Bonjour,
Aujourd'hui, nouvel OS sur le 2x05, mais cette fois, j'ai eu envie de mettre un peu à l'honneur l'amitié entre Hélène et Delgado, en me demandant ce qui aurait pu se passer quand Balthazar semble mourir de la peste avant de revenir à lui et qu'Hélène s'en va.
J'espère qu'il va vous plaire
Bonne Lecture
Ils étaient là, à fixer l'écran et les gestes d'Eddy et Fatim qui réfléchissaient à comment sauver Balthazar dans l'attente et l'espoir de voir le légiste revenir à lui. Seulement, le temps commençait clairement à leur manquer et la jeune légiste essaya un mouvement désespéré.
Le bruit des machines qui s'affolent allait la marquer à tout jamais. Elle n'allait certainement pas pouvoir l'oublier. Tout comme elle n'allait pas pouvoir oublier les suppliques du jeune légiste, demandant à celui qui était bien plus qu'un patron et ami pour lui de ne pas partir et de revenir à lui…
C'était beaucoup trop, mais la blonde contenait son émotion, elle ne pouvait, et surtout, elle ne voulait pas craquer ici et maintenant, devant tous ses flics qui allaient la juger parce qu'elle n'était pas capable de se contrôler… Elle avait déjà sentit les regards lors de son coup de sang et ce n'était pas la peine d'en rajouter…
"C'est fini" lâcha une voix alors qu'elle fixait toujours l'écran comme si, elle n'y croyait pas une seule seconde. Raphaël Balthazar ne pouvait pas mourir comme cela, c'était impossible, elle ne pouvait pas le croire.
Elle pouvait également voir sur l'écran, la détresse d'Eddy qui lui enserra le cœur encore plus. C'était horrible et elle sentait leur équipe violemment amputée de son pilier le plus fort… Comment ils allaient tous se relever après tout ça ? Sur le moment, cela lui semblait impossible.
Ne supportant plus cette vue, elle se leva et quitta la tente, elle avait, non seulement besoin de se retrouver seule, mais surtout, elle ne supportait plus la vue de ces images. Elle hésita une fraction de seconde à claquer l'écran pour fermer l'ordinateur mais elle ne le fit pas, ce n'était pas le moment d'abîmer du matériel qui n'était pas le sien en plus de tout le reste…
Une fois dehors, elle leva les yeux au ciel, essayant de lutter contre les larmes, en vain… De toute façon elle était seule, dans ce petit coin qu'elle avait choisi volontairement parce qu'elle savait que personne ne pourrait la voir. C'était tellement difficile de perdre quelqu'un comme cela… Un membre de son équipe, parce que, oui, au fil du temps, il était devenu un membre à part entière de l'équipe qu'elle dirigeait.
Elle revoyait encore les images, et elle allait les voir longtemps… Pourtant, elle avait l'impression de ne pas encore bien réaliser ce qui c'était passé aujourd'hui… Elle se sentait très seule à ce moment-là… Oui, elle ne voulait pas se montrer faible devant les autres, mais finalement, elle avait quand même besoin de soutien…
Elle avait l'impression que les minutes duraient des heures, pourtant cela faisait si peu de temps qu'elle était sortie quand elle sentit une main se poser sur son épaule et la serrer avec douceur. Elle se retourna instinctivement pour voir Jérôme Delgado, son lieutenant, les yeux vitreux. Lui aussi venait de perdre un ami…
"A moi aussi il va me manquer" murmura Jérôme en regardant son amie qui essayait encore de cacher sa peine grandissante "Tu sais, tu peux craquer avec moi, ça ne changera rien à l'image que j'ai de toi, mais tu ne peux pas être forte tout le temps" ajouta-t-il
Hélène le regarda avant d'esquisser un vague sourire et d'avancer vers lui pour le prendre dans ses bras. Elle y trouvait une forme de réconfort, mais surtout de soutien, et ça lui faisait énormément de bien.
"Merci Jérôme" souffla-t-elle en le serrant toujours contre elle "T'es un véritable ami" ajouta la blonde. En arrivant à Paris, elle ne pensait pas qu'elle allait trouver quelqu'un comme lui, mais elle en était extrêmement heureuse, parce qu'il était un ami, un vrai, comme on en trouve peu.
"Toujours" lâcha le lieutenant en serrant un peu plus son amie contre lui. Il sentait qu'elle avait du mal à ouvrir les vannes, mais il savait qu'elle devait le faire, que cela lui ferait beaucoup de bien, et il lui offrait son épaule pour pleurer alors que lui aussi, était extrêmement triste.
Mais, dans le fond, il savait qu'ils avaient besoin l'un de l'autre pour se soutenir, s'aider et se relever. Hélène était beaucoup plus pudique sur ses émotions que lui, mais il ne pouvait pas la laisser s'enfoncer dans cette tristesse qu'elle allait retenir jusqu'à n'en plus pouvoir. Elle avait besoin de quelqu'un et en tant qu'ami, il voulait être ce quelqu'un pour elle…
Le silence les enveloppa doucement, entrecoupé par les petits sanglots d'Hélène qui relâchait doucement tout ce qu'elle retenait, toute la pression accumulée depuis le matin même… Elle s'était mise en mode professionnelle, et toute la journée, elle avait essayé de garder son masque, de prendre sur elle pour être méthodique et le sortir de là, mais il savait qu'à un moment, tout allait sortir… Parce que c'était humain.
Il savait, à la seconde où il avait entendu que Balthazar était en danger que cela allait être compliqué, pour elle, pour eux… Le légiste avait voulu les épargner, mais ce n'était pas le cas du commandant, qui avait estimé qu'ils devaient savoir… Sauf que c'était bien plus compliqué que cela, et que savoir ne les avaient pas vraiment aider à rester rationnels jusqu'au bout…
Au bout d'un moment, il sentit Hélène se détacher et il la laissa faire, elle avait arrêté de pleurer, mais il la sentait encore fragile et capable de s'écouler à la moindre mauvaise nouvelle supplémentaire. Quand elle le regarda, il vit son regard vitreux mais il vit aussi qu'elle le remerciait silencieusement d'être là pour elle.
"Ils vont le sortir quand ?" demanda soudainement Hélène "Il faut que je le vois une dernière fois" lâcha la blonde "Notre dernier contact avant son coma à été tellement bref…" ajouta-t-elle "J'avais tellement de mal… Le voir comme ça alors que je l'ai toujours connu plein de vie…" continua la blonde
"Hélène…" soupira Delgado, il n'aimait pas ce qu'il allait devoir lui dire, mais il savait que c'était logique, que c'était ce qui allait arriver. Dans le fond, il était persuadé que son amie le savait aussi, c'était juste que là, tout de suite, elle ne pouvait pas l'accepter… "Tu sais qu'il va sortir dans un cercueil fermé ?" demanda-t-il
"Comment ça, un cercueil fermé ?" demanda Hélène "Non, on ne va pas pouvoir le voir… Non il peut pas…" continua-t-elle. Elle n'arrivait pas à réaliser, à comprendre alors que tout au fond d'elle, elle savait que c'était normal et logique… Il était mort d'un virus, très dangereux, et très contagieux…. Personne ne pouvait prendre de risque avec ça.
"Hélène, tu sais très bien que c'est ce qui va arriver" repris Jérôme "Je sais que c'est compliqué, mais vu comment…" il n'arrivait pas à dire que Balthazar était mort, mais il savait qu'Hélène allait comprendre "Ils ne vont pas prendre de risques…"
La jolie blonde ne put retenir un sanglot. Oui, elle savait, mais cela lui faisait mal, très mal, si mal qu'elle faillit s'écrouler sur le sol… Si Jérôme n'avait pas été là, elle tombait sur le sol tant la douleur qu'elle venait de ressentir était intense. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi ça lui faisait si mal… Peut-être parce qu'elle tenait à Balthazar bien plus qu'elle n'était prête à l'admettre.
De nouveau, Jérôme la serra dans ses bras. Il ne comprenait pas complètement la douleur de son amie, mais il pouvait essayer de la soulager, ne serait-ce qu'un petit peu. Il pouvait prendre un peu de sa douleur pour lui, pour que ça lui fasse moins mal. Lui aussi, il avait mal, lui aussi, il appréciait énormément Balthazar, mais c'était différent d'Hélène…
L'étreinte dura un certain moment, dans le silence. Aucun des deux n'osait le rompre. Il faisait du bien, beaucoup de bien, et surtout, ils étaient là, à se soutenir mutuellement, pour s'empêcher de vaciller. Ils en avaient besoin, mais ils ne l'exprimaient pas vocalement, ils étaient un peu trop pudiques pour cela…
Cependant, leur étreinte fut coupée par un raclement de gorge pas très discret. Le commandant du NRBC se tenait là, et il voulait visiblement leur parler. Hélène se détacha de Delgado, essuya ses yeux avant de s'avancer vers lui, le plus droite et sûre d'elle possible.
"Votre ami s'est réveillé" commença le commandant ce qui lui attira un regard confus de la part des deux autres flics "L'injection fait par les deux jeunes légistes à fonctionnée" ajouta-t-il "Ils vont sortir d'ici 5 minutes" il sourit
"Merci Commandant" sourit Hélène sans rien ajouter de plus. Son cerveau avait du mal à faire le lien entre ce qu'elle avait vu et ce qu'on lui annonçait. Elle y croirait que quand elle le verrait réellement, bien en vie, et surtout, hors de ce maudit magasin.
Hélène se tourna vers Delgado avant de lui sourire. Son ami lui sourit en retour avant d'ouvrir à nouveau ses bras pour partager avec elle une étreinte. Mais cette fois, elle respirait la joie et le soulagement. Leur ami était vivant, il avait une nouvelle fois frôlé la mort, il était même parti pendant quelque temps, mais il était revenu, et pour eux, c'était l'important.
Ils se séparèrent assez rapidement cette fois avant de se diriger vers la porte du magasin, là où Balthazar allait sortir. Quand ils arrivèrent on leur expliqua que le légiste devait passer quelques examens pour vérifier que tout allait bien et qu'il pouvait être approché sans qu'aucune mesure de précaution soit prise.
Hélène resta en retrait et observa ce qui se passait, Delgado se tenait à ses côtés, en silence, observant lui aussi ce qui se passait autour d'eux. Ils virent d'abord Fatim et Eddy sortir avant de passer par la phase de décontamination et de les rejoindre pour attendre la sortie de Balthazar.
"Il va bien" commença directement Fatim pour les rassurer "Il est un peu groggy, il ne sait pas vraiment ce qu'il c'est passé, mais il va bien" ajouta la jeune femme.
"Il va s'en sortir" continua Eddy "Il va sûrement lui falloir un peu de temps pour s'en remettre complètement, mais il va s'en sortir" ajouta-t-il "Il ne pouvait pas nous lâcher comme ça."
"Merci pour ce que vous avez fait" commença Hélène "Sans vous, il ne s'en serait pas sorti" ajouta la blonde
"Sans toi aussi, Hélène" coupa Delgado "C'est grâce à toi, si on a obtenu l'antidote, c'est toi qui a fait craquer la coupable." ajouta-t-il "Si tu n'avais pas été là, si t'avais lâché, Balthazar serait mort" il posa une main sur son épaule avant de sourire.
"Il a raison, Capitaine. L'antidote, on l'a eu grâce à vous" confirma Fatim "Peut-être que si on avait pas été là, il aurait tenu moins longtemps, mais sans vous, il serait mort… Parce qu'on aurait pas obtenu l'antidote sans votre détermination" ajouta la métisse
"Vous savez, tout à l'heure, le commandant à demandé si on était encore beaucoup dans l'équipe ?" commença Eddy qui avait besoin de dire ce qu'il avait sur le cœur "Et bien, en fait, on n'est pas une équipe, on est une famille, tous les cinq…" confessa le jeune homme un peu mal à l'aise, d'ailleurs cela devait se voir, puisqu'il se grattait nerveusement la nuque
"Je suis assez d'accord avec Eddy" repris Delgado pour conforter le jeune homme dans ce qu'il pensait de leur petit groupe "Et on c'est pas lâcher, c'est ça qui est important" ajouta-t-il "On a certes vacillé, mais on est rester uni pour sauver un des notre"
Les deux femmes se contentèrent de sourire, elles aussi approuvait les dires des deux hommes, mais elles ne le vocalisaient pas. Enfin, elles n'avaient pas vraiment le temps de le dire car il y avait de l'agitation et Balthazar était en train de sortir sur une chaise roulante, toujours relié à une perfusion.
Hélène sentit la main de Delgado se resserrer sur son épaule en voyant leur ami sain et sauf. C'était réel, enfin. Ils l'avaient vu mourir, mais là, il sortait enfin, bel et bien vivant de son enfer.
Alors, oui, ils allaient devoir attendre avant de le voir un peu, mais là, ils pouvaient l'apercevoir, et il était vivant. Un peu mal en point, mais vivant et c'était cet unique mot, qui raisonnait en boucle, aussi bien dans la tête d'Hélène, qui avait grandement craquer, que dans celle de Delgado qui avait tout fait pour la soutenir du mieux possible. Mais aussi dans celles d'Eddy et Fatim qui avaient vécu tout, des très près, et non, au travers d'un écran.
Tous s'étaient rendus devant la tente dans laquelle le légiste avait été mis, attendant sagement de pouvoir le voir. Il n'y avait aucun bruit, aucune conversation, juste quatre personnes qui attendaient de pouvoir voir la cinquième et un des piliers fondamentaux de leur groupe.
Avant qu'ils ne le voient, le commandant du NRBC devait tout de même parler à Balthazar, et l'attente commença à se faire longue, surtout pour Hélène qui se retenait de faire les cent pas devant l'attente dans l'espoir de faire passer le temps un peu plus vite.
Enfin, c'était surtout Delgado qui l'empêchait de le faire, il lui avait déjà dit que cela n'allait pas faire avancer les minutes plus vite, et que, au contraire, cela risquait de la mettre dans un sale état. Elle n'avait pas vraiment mangé et le flic n'avait pas envie que par-dessus le marché, son amie fasse un malaise parce qu'elle n'avait pas grand chose, pour ne pas dire rien, dans l'estomac.
Hélène l'avait une nouvelle fois remercier de son soutien. Elle en était sûre, elle aurait eu un tout autre partenaire que lui, elle serait devenu complètement folle avec cette affaire, et Balthazar y serait surement rester. Mine de rien, Delgado l'avait aider à garder les pieds sur terre, et surtout, la tête froide.
De toute sa carrière, jamais Hélène Bach n'avait eu un partenaire comme lui. Jamais ! Jérôme Delgado était un partenaire incroyable, et elle ne voudrait changer pour rien au monde. Car non seulement, il était un excellent flic, mais il était capable de guerre en cas de crise, de l'aider à se recentrer et surtout, de lui apporter une épaule pour craquer si besoin. Il était plus qu'un partenaire, il était un ami, un véritable ami, un comme on en trouve peu et qui se compte sur les doigts d'une main.
Finalement, elle avait un peu divaguer, partant dans ses pensées et le temps était passé, leur permettant désormais de rentrer dans la tente pour aller retrouver le légiste. Elle ne savait pas du tout comment elle allait réagir face à lui… Le mieux serait de prendre son habituel masque et de ne pas montrer combien elle avait été affectée… Ce n'était pas bon pour son image et en plus, il pourrait lui ressortir pour les six mois à venir.
Fatim et Eddy l'ayant vu plus récemment, la jeune légiste proposa au flic d'y aller avant eux, ce qui provoqua un râlement d'Eddy qui mourut étouffé alors qu'elle lui mettait un coup de coude assez fort dans les côtes.
La blonde les remercia avant de rentrer dans la tente, trouvant son légiste, torse nu, en train de manger. En soit, ce tableau était tout à fait habituel. Hormis la couverture de survie sur ses épaules et le lieu, tout était absolument normal…
Encore plus lorsque leur taquineries reprirent le dessus. Comme souvent, ils se lançaient des petites piques et des sourires. Évidemment, Balthazar ne perdit pas l'occasion de faire remarquer à Hélène qu'elle regardait son torse. La flic lui sourit en retour, mais, comme elle lui avait dit une fois, c'était difficile de ne pas regarder, surtout quand cela se trouvait sous ses yeux… Et puis, il était quand même bien foutu le légiste…
"Ah oui, faudrait prendre une douche" lança Hélène "Vous sentez le poney" ajouta la blonde en lui souriant avant de faire demi tour et de sortir de la tente, le laissant seul. Et puis, elle savait qu'Eddy et Fatim allaient aussi vouloir le voir.
Elle se retrouva seule avec Delgado alors qu'ils se dirigeaient vers la voiture. Cette journée avait été épuisante, un cauchemar même, et elle allait vr aiment avoir besoin de dormir avant de repartir. Des journées comme ça, elle ne voulait plus jamais en vivre.
"Ça te dis on va boire un verre ?" proposa Delgado en déverrouillant la voiture "Après cette journée, je pense qu'on en a bien besoin" ajouta-t-il
"Ok" sourit Hélène alors que Jérôme ouvrait la porte de la voiture "Et Jérôme ?" appela Hélène alors qu'il allait monter derrière le volant. "Merci d'avoir été là." Commença-t-elle "T'as été d'un soutien immense et sans toi je pense que j'aurais sombré" ajouta la blonde "Alors merci, t'as été un véritable ami"
"Toujours" sourit le lieutenant "Quoi qu'il arrive, je serait toujours là pour te soutenir quand tu t'effondre, te rattraper si tu tombe ou te remettre dans le droit chemin si jamais tu t'en éloigne un peu trop" il rigola doucement "C'est aussi ça, l'amitié" ajouta-t-il "Parce que t'es pas que, ma supérieur, ma patronne, ou bien ma partenaire. T'es aussi et surtout, mon amie Hélène"
"Toi aussi, t'es mon ami Jérôme" répondit la blonde émue "Bon on va se le boire ce verre, parce que j'en ai bien besoin" ajouta-t-elle en rigolant, rejointe par Jérôme.
Ils montèrent tous les deux dans la voiture avant de partir en direction d'un café où ils avaient leurs habitudes. Cette journée avait été difficile, mais elle leur avait appris une chose à tous les deux. Ils avaient un véritable ami sur qui ils pouvaient réellement compter.
Et voilà
On se retrouve Mercredi prochain, à 10h pour un nouvel OS
Kiss
