Un bébé et ses conséquences.

Titre du 14/07/2021 : Un bébé et ses conséquences

Sagittaire : Yara Greyjoy (GOT)

Défi à l'unité d'Almayen n°4

Y : Yara Greyjoy

Yara Greyjoy

Prénom 67 : Marina

Défi 8 de Sarah & son cerveau : écrire un Self insert

UA Challenge 115 : UA!Contes/OUAT

Quatre aspects du… Capricorne (Astrologie) : Maîtrise de soi : écrire sur un agent double ou sur un perso avec de lourdes responsabilités .

257) 50 nuances de personnages LGBT

10 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, défis à l'unité, alphabets, de secondaire à principal, elles ont dit, Sarah & son cerveau, UA Challenge, quatre aspects, 50 nuances)

Note : Je suis pas acceptée à la fac parce que j'ai pas un putain de papier que j'aurais dû avoir mais qui s'est perdu je hais ma vie.

Yara avait le sentiment que sa tête allait bientôt exploser.

Ce qui venait de se passer était à la fois extraordinaire et hautement improbable.

Que la fille de Craster s'enfuie de chez elle, qu'elle les trouve et qu'elle accouche ensuite juste après, ça, c'était une chose à laquelle elle ne s'attendait pas du tout.

Tout était tellement toujours pareil à Kintzheim qu'elle avait fini par se persuader que rien ne changerait jamais, qu'ils étaient condamnés à l'immobilisme éternel.

Jamais elle n'avait été aussi heureuse de s'être trompée à propos de quelque chose.

Et apparemment, Marina était d'accord avec elle concernant le fait que quelque chose était différent maintenant même si elles ne savaient pas encore quoi au juste ni d'où ça venait puisque la malédiction était toujours là.

« Le temps, lâcha-t-elle avec un air pensif une fois qu'elles se retrouvèrent seules dans les couloirs de l'hôpital.

(Elles ne laisseraient pas Vère toute seule une seule seconde maintenant, même si Sam était avec elle, il était hors de question que Craster la récupère, elles le juraient par tous les dieux qu'elles connaissaient, ça n'arriverait pas.

Plus jamais.)

Yara fronça les sourcils.

- Quoi ?

- Ici, à Kintzheim, c'est comme à Storybrooke durant la première malédiction… Le temps ne se passe pas, ne s'écoule pas, et tout le monde est coincé dans une boucle temporelle. Sauf que… Vère a accouché. Elle qui était enceinte depuis près de un an et demi, sans parler bien sûr des presque neuf mois de grossesse qu'elle avait déjà vécus avant que la malédiction ne soit lancée. Ce n'est pas… normal.

Elle avait raison et Yara le savait.

Mais la fer-née n'avait pas envie de laisser l'espoir l'envahir parce qu'elle avait peur qu'il ne s'écroule à nouveau comme toutes les dernières fois qu'elle s'était permise d'espérer qu'elle allait réussir à faire quelque chose de bien et qu'elle n'avait eu aucune influence sur quoi que ce soit.

- Je me suis dit la même chose, je veux dire… Pourquoi maintenant ? S'interrogea la guerrière.

Marina haussa les épaules, avant de froncer les sourcils.

- Attends une seconde… Ce n'est pas la première fois que je remarque ce genre de trucs.

- Comment ça ?

- Il y a quelques jours, quand je suis allée au cinéma avec Lancel… Le film qu'on a vu… Il était récent, plus récent que les autres et ce n'était pas le cas avant, ils dataient tous au moins un peu d'avant la malédiction tu vois, ce qui montrait bien qu'ils étaient enfermés en 2017, même si on est en 2019 maintenant… Mais le programme a commencé à changer il y a peu de temps, et maintenant que Vère a accouché…

- Ce n'est pas une coïncidence, réalisa immédiatement Yara, et ça veut sûrement dire… que le temps fonctionne à nouveau normalement. Mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ?

Et dans l'esprit de Marina, le déclic se fit aussitôt.

- Parce qu'on est là, en déduisit-elle, parce que tu es ici. Tu es la pièce manquante Yara, tu viens de Westeros, et tu as fini par revenir, et tu es restée, alors tu as fait repartir l'horloge, ça me semble être la meilleure explication. »

Alors, Yara s'autorisa à sourire.

Elle avait réussi finalement.

Même si ça avait pris du temps pour qu'elles s'en rendent compte, elle avait réussi à changer les choses, et ce, par sa simple présence, juste parce qu'elle était déterminée à sauver ceux qu'elle aimait.

Cersei avait définitivement tort, elle était une vraie menace pour elle.

Et elle allait le lui montrer.

§§§§

Stannis Baratheon n'avait aucune idée de ce qu'il faisait ici.

Il était supposé être chez lui à cette heure-là, et pourtant, Yara Greyjoy l'avait appelé en lui disant qu'elle avait quelque chose d'important à lui dire et à lui montrer, que les choses étaient en train de bouger et qu'il fallait absolument qu'il vienne.

Ils se doutaient tous les deux qu'à présent, les petits oiseaux de Littlefinger ou de Cersei (voire des deux) devaient les avoir repérés, mais ça ne changeait au final pas grand-chose.

Après tout, ils n'avaient pas encore réussi à briser la malédiction, et ne s'étaient toujours pas rapprochés d'une quelconque solution hypothétique.

Et puis de toute façon…

Qu'avait-il de plus à perdre franchement ?

Mais le fait est qu'il ne comprenait toujours pas pourquoi la jeune femme lui avait demandé de venir à l'hôpital ou même quel rapport ça pouvait avoir avec leurs tentatives de briser le sort noir.

« Ah vous êtes là, lui lança Yara qui se leva en le voyant.

- De toute évidence, oui, ironisa-t-il, un brin agacé de ne toujours rien comprendre. Hé bien ? De quoi s'agit-il ?

- Regardez dans cette chambre, lui répondit-elle en lui indiquant du regard celle où se trouvait une jeune femme qu'il reconnut aisément. »

Vère, une des nombreuses filles de l'immonde Craster.

Le simple fait de penser au répugnant sauvageon lui fit avoir un frisson de dégoût qu'il ne put réprimer.

Il ne l'avait jamais aimé, même lorsqu'il ne le connaissait encore que de nom, et ce n'était pas maintenant que ça allait changer.

Il regarda Vère, vit un bébé dans ses bras et un homme à ses côtés qu'il identifia comme étant Samwell Tarly, un ami de sa fille Shireen, et son cœur se serra en voyant les sourires radieux sur leurs visages.

Le bonheur était si rare à Kintzheim qu'il n'était pas sûr que ce qu'il soit en train de voir puisse vraiment être réel.

Il se tourna vers son alliée, toujours aussi perplexe et sentant lentement l'énervement l'envahir.

« C'est Vère, la fille de Craster, lui indiqua Marina.

- Oui, je sais, lui rétorqua-t-il d'un ton sec, je ne vois pas du tout pourquoi…

- Elle a accouché, le coupa alors Yara.

Il le savait bien, il n'était pas aveugle non plus !

- Et alors ? Lui répondit-il.

Pourquoi est-ce que ça les intéressait au juste ?

Oui, il était heureux qu'elle ait échappé à son père violeur et abusif, mais pourquoi lui avoir demandé de venir pour ça ?

Un simple coup de téléphone, ça n'aurait pas suffi pour lui annoncer la nouvelle ?

La fer-née soupira alors.

- Lord Stannis… Dites-moi, est-ce que vous avez eu vent d'une quelconque naissance depuis que la ville de Kintzheim a été créée ?

Il la regarda alors avec un air abasourdi, ouvrit puis ferma la bouche à plusieurs reprises, ne trouvant finalement rien à répondre, et il réalisa alors qu'elle avait raison.

Aucun bébé n'était né depuis qu'ils étaient arrivés en Alsace.

Et il se demanda alors comment il avait pu être aussi stupide pour ne pas faire tout de suite le lien évident entre les deux événements.

Ce qui signifiait donc que…

Oh.

Oh seigneur.

Par le maître de la Lumière, serait-il possible que…

- Non, admit-il. Jamais. Mais… mais maintenant qu'elle l'a fait, alors le temps… Le temps passe à nouveau, pas vrai ?

Il comprenait maintenant pourquoi ce qui n'était au premier abord qu'un événement banal revêtait en réalité d'une importance capitale.

Si elle avait accouché alors ils n'étaient plus enfermé dans cette prison temporelle, donc ceux qui les y avaient enfermés n'avaient plus un pouvoir total sur eux.

Ils n'avaient pas encore réussi à scier entièrement les barreaux de leur prison, mais c'était un début prometteur, qu'ils espéraient bien réussir à concrétiser pour de bon.

Les choses changeaient, elles n'étaient plus ce marasme immobile et déprimant qui les faisait tous sombrer lentement mais sûrement dans le désespoir.

Marina hocha la tête.

- Oui, on pense la même chose, et avec un peu de chance, ça va aussi pousser les autres habitants à reprendre le contrôle de leur destin.

Stannis hocha la tête, sentant l'espoir l'envahir lui aussi, parce qu'ils pouvaient le faire, ils pouvaient y arriver, ils devaient au moins essayer.

Au moins ça.

Et faire en sorte que ce soit suffisant.

- Qu'est-ce qui va lui arriver maintenant ? S'inquiéta-t-il. Connaissant Craster, il ne va pas la laisser filer comme ça, sans parler de ses sœurs.

Elles ne se trouvaient pas toutes dans la maison du sauvageon, elles étaient un peu trop nombreuses pour ça (un peu comme les innombrables descendants de la famille Frey qui se trouvaient répartis un peu partout dans la ville) mais le comptable savait de source sure qu'elles étaient au moins cinq ou six à vivre chez lui, en plus de Vère.

(Et c'était sans doute ça qui enrageait le plus l'ancien seigneur de Peyredragon, parce que dans l'ensemble, les gens savaient, ils étaient parfaitement au courant de l'enfer que vivaient certains d'entre eux mais pourtant ils ne faisaient rien du tout.

Personne n'avait aidé Vère, personne n'aidait Sansa Stark ou Theon Greyjoy, personne n'agissait.

Ou quand ils essayaient, comme Jeyne Poole, Robb Stark ou Sam Tarly, on les empêchait de réussir.

Et il s'incluait dans le lot bien sûr, parce que lui aussi il avait échoué à faire quoi que ce soit, à changer les choses d'une quelconque manière, à les améliorer, parce qu'il était seul et que personne n'était prêt à l'écouter.

Et ça le rendait malade.

Ce que la ville avait fait de ces gens, les rendant apathiques et inactifs, c'était si insupportable.

Ce n'était pas juste.)

- Ses sœurs vont bien, le rassura Yara, Vère avait tout prévu, elles se sont réfugiées au loin, là où leur géniteur ne pourra pas les trouver (note de l'autrice : est-ce que j'ai surtout écrit ça parce que j'avais aucune idée d'où les foutre dans ce bordel ? Oui.), et pour le reste…

- On a prévenu la police, continua la dunkerquoise.

Stannis ne put s'empêcher de laisser échapper un reniflement méprisant.

- La police… Marmonna-t-il avec amertume. Elle est soit corrompue, comme Gregor Clegane, soit elle est impuissante à faire quoi que ce soit parce qu'on lui met constamment des bâtons dans les roues, comme Eddard Stark… Je ne vois pas exactement ce qu'ils pourraient faire pour l'aider.

- On a parlé à Ned Stark, fit l'archère, et il va essayer… Je pense qu'il va vraiment essayer de le faire condamner pour ses crimes. Vère va témoigner, et elle va essayer de convaincre ses sœurs de le faire, y compris celles qui se sont enfuies il y a longtemps, enfin longtemps… d'après la malédiction en tout cas. On va aussi essayer de trouver d'autres témoins.

Ce serait long et laborieux, ça, Stannis le savait.

Mais ils pouvaient le faire tomber, et c'était ça le plus important.

- Est-ce qu'elle est sous protection policière ?

Marina secoua la tête.

- Non. Elle devrait l'être pourtant. Et le pire dans cette situation, c'est que je ne suis même pas sure que ce soit la faute de la malédiction…

Stannis ne la contredirait pas sur ce point, il avait fait des recherches sur le pays dans lequel ils vivaient et si les choses étaient clairement mieux qu'à Westeros, ce n'était aucunement parfait et il y avait encore beaucoup de boulot.

- Vous savez où elle va aller alors ?

- Non, lui répondit Yara, on voudrait éviter qu'elle aille chez Sam ou chez une des ses sœurs, ce serait un peu trop évident malheureusement. Son père risque de la faire chercher, pour la punir d'avoir osé s'enfuir…

- Elle pourrait venir chez moi dans ce cas, proposa-t-il, les mots jaillissant de sa bouche avant même qu'il n'ait eu le temps de réfléchir à ce qu'il venait de dire.

C'était son instinct de père qui avait parlé, il y avait une jeune femme en danger, à peine âgée que sa propre fille de quelques années, qui était menacée par son père et qui avait besoin d'aide.

Il devait absolument faire quelque chose, et il avait l'occasion de le faire, d'enfin faire quelque chose de bien, et si ça permettait aussi d'agacer prodigieusement Cersei, Littlefinger et les autres qui voulaient à tout prix que les choses restent telles qu'elles étaient, hé bien ça lui allait parfaitement.

Les deux jeunes femmes le regardèrent alors comme si une deuxième tête venait de pousser sur son épaule.

- Vous… vous venez de dire quoi exactement ? Balbutia Yara.

Le regard de son amie était aussi interloqué que le sien.

- Je n'ai pas d'enfant d'après la malédiction, ma femme… a fait de nombreuses fausses couches, comme à Westeros, sauf qu'ici Shireen… peu importe, vous êtes déjà au courant de ça, termina-t-il en sentant les larmes lui monter aux yeux, comme à chaque fois qu'il pensait à son enfant. Alors je vais l'accueillir chez moi et je vais la protéger… ça au moins, personne ne pourra me l'enlever.

Yara lut la détermination dans ses yeux.

- Merci Lord Stannis… merci beaucoup. »

Elles avaient une chance alors.

Elles avaient vraiment une chance.

Elles feraient tout pour ne pas la gâcher alors.

A suivre…