Au clair de lune.

Titre du 24/09/2021 : Au clair de lune

Vierge : Sansa Stark (GOT)

Défi à l'unité d'Almayen n°4

S - Sansa (GOT)

Prénom 67 : Marina

Défi 8 de Sarah & son cerveau : écrire un Self insert

UA Challenge 115 : UA!Contes/OUAT

Quatre aspects de… Nishinoya : Rolling Thuuuuunder : Écrire sur un personne qui a une technique spéciale ou écrire sur une scène d'orage.

257) 50 nuances de personnages LGBT

9 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, défis à l'unité, alphabets, elles ont dit, Sarah & son cerveau, UA Challenge, quatre aspects, 50 nuances)

Cela faisait bien longtemps que Lysa Stark n'avait pas vu sa nièce.

Ou même sa sœur en réalité.

Elle avait du mal à comprendre pourquoi exactement, elle n'était plus fâchée avec Catelyn comme elle avait pu l'être autrefois, elle ne lui en voulait plus d'avoir épousé Petyr Baelish, même si elle l'avait haïe pour ça à l'époque.

C'était du passé tout ça, et le fait de suivre une thérapie depuis sa fausse couche et d'avoir intégré ce groupe de parole regroupant des femmes qui avaient vécu la même expérience qu'elle avait bien aidé.

Elle ne ressentait aucune colère à son égard, pas la moindre amertume.

Pourtant, elle et sa sœur aînée ne se parlaient plus depuis probablement des années, et elle ne se souvenait même plus de la raison.

À vrai dire, elle ne se souvenait plus d'un bon nombre de choses, sans que ça n'ait le moindre sens logique…

Mais rien de tout ça ne lui avait traversé l'esprit alors qu'elle avait vu les chevelures de feu de sa sœur et de sa nièce, tout ce qu'elle avait vu, c'était la supplique dans les yeux de sa sœur pour qu'elle la laisse entrer.

Il était tard, très tard même, mais Lysa était réveillée à cette heure pourtant, à cause d'une insomnie dont elle n'était pas parvenue à se débarrasser, et elle était allée leur ouvrir, et elle savait au fond d'elle-même qu'elle n'oublierait jamais cette vision de toute sa vie.

Les deux femmes Baelish, sous la pluie, en cette nuit d'orage, la peur dans les yeux de Sansa, et la détermination dans ceux de Catelyn, même s'il y avait aussi un brin de panique, conséquence de la décision irréfléchie et imprévue qu'elle avait prise face à son époux, sans même avoir prévenue sa petite sœur avant de son arrivée.

Avant, elle n'aurait jamais pris cette décision, elle n'y aurait même jamais pensé non plus, et ce n'était qu'au fur et à mesure de sa discussion et de sa dispute avec Petyr qu'elle avait fini par envisager cette solution comme étant la seule possible.

Elle ne pouvait plus rester dans cette maison, avec lui, et Sansa non plus (note de l'autrice : j'ai carrément oublié les autres gosses surtout les derniers mais on va dire qu'ils vivent ailleurs genre internat ou autre pour leurs études parce que comme ça c'est plus simple et j'ai pas à les montrer et ça explique pourquoi ils sont jamais là), elle ne le supporterait pas, pas après ça, pas alors que…

Non, ça lui était purement et simplement insupportable, comme à Sansa.

En les voyant trempées, Lysa les laissa aussitôt entrer, les sourcils froncés.

« Mais bon sang Catelyn, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Je suis partie de la maison avec Sansa, lui rétorqua Catelyn, tremblant toujours de froid.

- Pourquoi ? »

Elle et Petyr s'aimaient pourtant, d'un amour fort et inébranlable, donnant l'image d'un couple parfait, ou du moins c'était ce qu'elle avait toujours cru.

Apparemment, au vu de la lueur de haine dans les yeux de sa sœur, ce n'était définitivement pas le cas.

Alors elle lui raconta, et soudain, Lysa Stark sentit tout le peu d'amour qu'il lui restait encore pour Littlefinger s'envoler pour de bon.

« Oh, Sansa, murmura-t-elle avant de serrer sa nièce dans ses bras, seigneur Dieu, je suis… je suis tellement désolée. »

(Dans un autre univers, elle avait essayé de la tuer.

Comme quoi…)

§§§§

« Ton mari ne dira rien ? Pensa finalement à lui demander Catelyn une fois Sansa installée et endormie, alors qu'il était clair pour toutes les deux qu'elles ne parviendraient définitivement pas à dormir cette nuit.

Pas alors que leur univers venait tout juste de changer de cap de manière brutale et définitive.

Lysa lui envoya un sourire rassurant.

- Ne t'en fais pas pour ça, Ned comprendra et je lui expliquerai tout. Je sais que… si c'était Lyanna qui était venue lui demander de l'aide, il aurait fait exactement la même chose que moi. Et puis, il a tout fait pour soutenir ta fille, je suis sure qu'il ne verra aucun inconvénient à ce qu'elle reste là.

C'était ça qui ne collait pas avec tout le reste.

Ned savait que quelque chose clochait et pourtant elle n'avait jamais été mise au courant, alors qu'elle le connaissait, il aurait voulu lui en parler, parce que c'était sa nièce, son sang, ou ne serait-ce que pour partager le sentiment d'injustice et d'horreur qu'il n'avait pas qu'éprouver en l'apprenant, et pourtant elle ne s'en souvenait pas alors que c'était une information qu'elle n'aurait pas pu oublier en théorie.

(C'était l'oubli, l'oubli de la malédiction encore et encore qui avait fait que rien n'avait pu avancer d'un pouce ou changer d'un iota en presque deux ans.

C'était ça le problème et elle n'en avait pas la moindre idée.)

Catelyn lui sourit.

- Merci Lysa. Merci infiniment, sans toi je ne sais pas ce que je…

- Tu aurais réussi à t'en sortir, lui assura Lysa avec certitude, parce que tu es ma grande sœur, parce que tu es forte et que tu es une battante. N'oublie jamais ça. »

N'oublie jamais.

Mais elles avaient oublié bien trop de choses pour que ce conseil puisse réellement leur servir à quoi que ce soit en l'état actuel des choses.

La rousse acquiesça.

Peut-être qu'elle avait raison, que c'était bel et bien ce qu'elle était, une battante.

Une guerrière.

Elle allait devoir en être une si elle voulait pouvoir s'assurer que Sansa allait bien, que le monstre qui avait tenté de la détruire ne recommençait pas à s'en prendre à nouveau à elle, et aussi si elle voulait… si elle devait…

Concernant Petyr, elle ne savait pas encore quoi prendre comme décision.

Mais depuis maintenant plusieurs minutes, le mot divorce flottait désormais dans son esprit, et elle le repoussait de moins en moins, acceptant de plus en plus l'idée comme une possibilité acceptable, alors qu'elle l'aurait jugée impossible et inenvisageable plusieurs heures plus tôt.

Ça aussi c'était perturbant, la manière dont les choses avaient changé, dont elle avait changé en si peu de temps, où tout ce qu'elle croyait avoir comme certitudes s'était finalement envolé dans le vent en un instant, détruit et perdu à tout jamais.

C'était terrifiant aussi.

Mais elle devait s'accrocher, elle devait tenir.

Pour sa fille, pour sa famille, et pour elle-même.

Parce que c'était la bonne chose à faire.

« Dis-moi Lysa… est-ce que par hasard tu connaîtrais un bon avocat ? »

§§§§

Elle n'était pas seule.

S'il y avait bien une chose que Sansa Baelish devait retenir de cette journée, c'était ça.

Depuis quinze jours maintenant, elle et sa mère vivaient chez sa tante Lysa, son oncle Ned (oui il était son oncle, mais elle le voyait si peu à Kintzheim qu'elle avait presque fini par l'oublier, et ce alors qu'ils vivaient tous dans la même ville et pas très loin l'un de l'autre. C'était vraiment étrange.) et son cousin Robin.

Et il y en avait eu des changements.

Déjà, sa mère refusait catégoriquement d'adresser la parole à son époux, elle ne voulait plus le voir, quand il l'appelait, elle ne répondait pas au téléphone, et s'il avait essayé de la contacter avec un autre numéro (ce qu'il n'avait heureusement pas fait, il était suffisamment intelligent pour ne pas faire ça), la rousse savait qu'elle lui aurait immédiatement raccroché au nez.

Il y avait autre chose aussi.

Catelyn parlait de plus en plus de divorce.

Avant, bien avant, avant Joffrey et avant qu'elle ne voit le vrai visage de son père, qu'elle ne constate qu'il ne serait jamais son allié et qu'elle devrait se débrouiller toute seule, sans lui, avant qu'elle ne voit que leur histoire n'allait nulle part depuis une éternité, cette simple idée, cette hypothèse, uniquement prononcer ce mot, l'aurait effarée, horrifiée.

Maintenant, tout était différent.

Maintenant, elle appelait ce potentiel futur de tous ses vœux, parce qu'elle voulait que sa mère soit heureuse et qu'il était évident qu'elle ne l'était plus depuis bien trop longtemps.

Elle méritait mieux que ça, elle méritait bien mieux que cet homme qui ne lui avait même pas dit à quel point leur propre fille était malheureuse.

Et aussi, maintenant qu'ils vivaient l'un à côté de l'autre, dans la grande maison possédée par Lysa, héritée de son premier mari Jon (note de l'autrice : ouais je sais plus si ça a été intégré dans ma fic dans l'histoire de la malédiction et les souvenirs des personnages, mais on va dire que oui et si c'est pas le cas ben c'est parce que les personnages ont oublié à cause de la malédiction et là ils s'en souviennent parce que voilà. TGCA quoi. Ta Gueule C'est l'Amnésie.), Catelyn et Ned semblaient retomber amoureux.

Presque comme s'ils n'avaient jamais cessé de l'être, comme si en réalité on leur avait fait croire que leur amour n'existait plus, qu'il s'était éteint alors qu'en fait, il n'avait jamais cessé de briller, sans qu'ils en aient conscience ni l'un ni l'autre.

Mais maintenant ils savaient.

Ils savaient et Sansa savait aussi, elle voyait, elle y assistait en direct, et ce qu'elle avait vu avant n'était alors qu'une étincelle.

Cette petite étincelle s'était transformée en véritable brasier.

Et c'était beau.

Sansa espérait dans son cœur que son père était au courant (il était réputé pour savoir tout sur tout avant tout le monde à Kintzheim après tout), qu'il savait lui aussi et qu'il enrageait.

Ça lui aurait fait les pieds.

(Elle ne savait pas qu'au contraire ça ne risquerait que d'enclencher une catastrophe de plus.)

Seulement, ce jour-là, ce n'était pas vraiment à ça qu'elle pensait en priorité (note de l'autrice : alors pourquoi en avoir parlé sur trouzmilles paragraphes me demanderez-vous peut-être ? Ben parce que je savais pas où caser ça et je pensais pas que ce serait aussi long quoi. Comme d'habitude en fait. #Angieaimefairedespavés), non c'était à autre chose.

Le fait qu'elle n'avait plus l'impression de se noyer, d'être seule, d'être perdue au milieu de la foule.

Elle était vue enfin, pas seulement par sa mère, par Esgred ou Marina, et avec d'autres personnes comme elle, d'autres femmes, qui avaient vécu des choses similaires à ce qu'elle avait subi.

Pour la première fois depuis bien longtemps, elle avait vraiment le sentiment de réellement avancer.

Il y avait Vère dans ce groupe de parole, et Sansa avait pu voir non seulement Sam l'accompagner, mais aussi quelqu'un d'autre, une autre personne qu'elle voulait voir depuis un bon moment sans avoir encore trouvé de quelle manière elle pouvait le faire.

Jon Stark.

Le simple fait de le voir lui fit l'effet d'une gifle.

Elle voyait Ned Stark en lui, bien sûr, mais aussi Lyanna d'après les quelques photos qu'elle avait pu voir d'elle à la maison des Stark, de même pour Brandon, et Benjen aussi, elle voyait les traits des Stark en lui.

Mais elle voyait autre chose.

D'autres personnes.

Elle ne se voyait pas elle, parce qu'elle avait toujours été une Tully plus qu'une Baelish, mais…

Mais elle voyait Robb.

Elle voyait Bran.

Elle voyait Rickon.

Mais surtout, oh, surtout, elle voyait Arya.

Comment avait-elle bien pu ne pas s'en rendre compte bien plus tôt ?

Et si c'était vrai, si elle avait raison, vraiment raison, si ce n'était pas qu'une coïncidence, si cet air de ressemblance démontrait qu'ils étaient bien tous du même sang alors est-ce que… est-ce que…

Est-ce que…

Finalement, la pensée qu'elle n'osait pas entièrement formuler dans sa tête explosa alors.

Est-ce que Ned Stark était leur père ?

Et si c'était le cas…

Comment cela pouvait-il faire sens d'une quelconque manière ?

C'était… c'était juste…

C'était impossible.

Ça aurait dû l'être.

Mais maintenant, l'idée se faisait son chemin dans son cerveau et refusait d'en sortir.

Et elle ne pouvait pas penser à autre chose que ça, parce que ça remettait en question tout ce à quoi elle avait jamais cru.

L'amour de sa mère pour son père, le fait qu'ils aient semblé être heureux pendant de nombreuses années, parce que si son père n'était pas Petyr Baelish (encore que, elle était la seule à pouvoir potentiellement s'exclure du lot. Ce qui rendait les choses pires parce qu'elle ne voulait plus être sa fille.) et qu'aucun d'eux ou presque ne l'était, alors…

Alors ça bouleversait son univers entier.

Parce que si elle avait raison, alors sa mère avait menti, et ça faisait des années que son couple avec Littlefinger n'était plus qu'un mensonge (il en avait été un dès le début, les dés avaient été pipés dès le départ et c'était lui qui avait triché, il trichait toujours), et ça ne datait pas de ce jour où Sansa lui avait enfin avoué la vérité.

Parce qu'elle se souvenait de sa mère et de son amour pour son époux, et ça n'avait pas pu être un mensonge, c'était vrai, elle le sentait dans ses os, elle l'aimait, il l'aimait, ils s'aimaient ou du moins ils s'étaient aimés et c'était incontestable.

Mais.

Mais il y avait aussi cette ressemblance improbable et impossible qui pourtant faisait si sens sans le faire en même temps et son esprit était sens dessus dessous.

Où était la vérité dans tout ça ?

Où se cachait le mensonge ?

Elle aurait aimé le savoir.

Elle aurait vraiment le savoir.

Elle allait devoir trouver la vérité alors.

Il le fallait.

A suivre…