Écrit par HateWeasel
351. Amertume dans la chambre des Souvenirs.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda le Miles à son ami qui était occupé à essayer de dévisser les vis retenant la poignée d'une certaine porte.
Kristopherson n'était décidément pas très content de la tournure des événements. Il était seul, errant dans une maison sinistre avec son meilleur ami, le garçon pour qui il avait le béguin depuis plusieurs années. Non seulement cela, mais ledit garçon tentait de rentrer de force dans une pièce scellée dans la maison "Du Diable", sachant pertinemment qu'il s'agissait de la chambre des souvenirs. Ce pourrait très bien être la pièce la plus dangereuse de toute la bâtisse. Après tout, c'était là que le chef des Phantomhive gardait tous les "trésors" et autres trophées qu'il avait amassé pendant une centaine d'années. Il y aurait forcément d'horribles choses à l'intérieur ; des armes, certainement, et possiblement une ou deux choses mortes.
Pourquoi le faux-blond n'avait-il pas arrêter le Westley dans sa quête d'aventure, déjà ? S'il n'avait pas un certain faible pour l'autre garçon, il aurait probablement mis un terme à tout cela, une réalité que Kristopherson maudissait alors qu'il surveillait nerveusement le couloir où ils se trouvaient pour détecter un quelconque signe de vie, ou plutôt, de mort. Il était presque sûr et certain que l'un des démons de la maison surgirait à n'importe quel instant, et si cela devait se produire, Kristopherson ne voulait même pas imaginer ce qui allait leur arriver.
- J'ouvre la porte, répondit Daniel, retirant la dernière vis.
Il retira ensuite la poignée aussi silencieusement que possible, et connaissant le Westley, il était surprenant qu'il n'ait pas réveillé toute la maisonnée.
Ainsi, le garçon se releva et dépoussiéra ses genoux. Poussant doucement la porte, elle s'ouvrit facilement. Daniel sortit son téléphone portable et alluma l'écran en guise de lampe de torche.
- Malin le lapin, dit-il sur un ton amusé avant d'entrer, suivit après quelques secondes d'hésitations d'un Kristopherson nerveux.
De la poussière s'infiltra dans les poumons des deux garçons alors qu'ils s'aventurèrent dans l'obscurité. Le contenu de la pièce était dur à discerner, étant donné le manque d'éclairage. Kristopherson utilisa à son tour son téléphone, mettant la luminosité au maximum. Il regretta instantanément son geste.
- C'est un crâne humain, ça ?! demanda-t-il, sa voix à deux doigts de dépasser le chuchotement. C'est un putain de crâne humain !
- Oh putain... dit Daniel. Est-ce que c'est... c'est... une patte de singe ?
- Et pourquoi il y a autant de briquets ? reprit Kristopherson. Pourquoi est-ce qu'il garde des briquets ? Pourquoi est-ce qu'il en a besoin ?
- Oublie ça ! Où est-ce qu'il a eu une putain de patte de singe ?!
- "Patte de singe ", comment est-ce que je suis censé savoir ?!
- Pourquoi est-ce qu'il garde ces trucs-là ? demanda Daniel, regardant la pièce. C'est flippant...
- Bon, Dan, on dirait bien qu'on a trouvé les "bizarreries" que tu cherchais... dit Kristopherson, en faisant de même.
Il marqua une pause, regardant l'une des étagères. Il prit un objet familier ; le journal de Claude Faustus. Ciel l'avait gardé, apparemment. Alors, ça, il pouvait comprendre l'intérêt de le garder.
- Je m'attendais à une sorte de donjon sexuel bizarre, au moins. C'est un délire, là, dit Daniel, ramenant le faux-blond à la réalité.
- Un "donjon sexuel" ? demanda le garçon en levant un sourcil face à son ami, d'un air presque inquiet. Qu'est-ce que tu racontes, Dan ?
- Oh, je t'en prie. Tu sais comment ils sont, répondit le Westley. Ils sont probablement à l'étage en train de baiser pendant qu'on parle.
Cette simple idée fit frissonner Kristopherson.
- Dégueu, Dan...
- Oh ? Qu'est-ce qu'il y a ? Je croyais que tu aimais Alois ? taquina le fils de politicien, touchant sans le vouloir une corde sensible.
- C'était avant que je découvre qu'il n'était pas humain, répondit Kristopherson. En plus, il est un peu trop "perché" pour moi.
- C'est-à-dire ?
- C'est un sociopathe, agent secret pour La Reine, Dan. Tu as vraiment besoin de poser la question ?
- Pas faux, dit le Westley. Ça, et apparemment ça lui va que son petit ami garde tous ces trucs.
- Quelqu'un capable de sortir avec Satan n'a clairement pas toute sa tête.
- A qui le dis-tu.
Kristopherson avait envie de soupirer comme il le faisait souvent lorsqu'il avait ces conversations avec Daniel, mais il savait qu'il s'étoufferait avec la poussière dans l'air. Le fils de politicien ignorait complètement les sentiments du faux-blond comme à l'accoutumée, et Kristopherson préférait que les choses restent ainsi. Il n'avait pas besoin de se sentir encore plus gêné en présence du garçon que le reste du temps, et il ne voulait pas non plus que son ami se sente mal à l'aise. Parfois, Kristopherson voulait que les choses redeviennent comme elles étaient lorsqu'il était "hétérosexuel", mais il savait que ce ne le rendrait que plus misérable. Être en mesure d'aimer qui il voulait était plutôt libérateur, tant qu'il ne s'agissait pas de Daniel Lennon Westley. Le garçon était son meilleur ami, un hétérosexuel, et il sortait avec sa sœur. C'était voué à l'échec. Kristopherson partait du principe qu'il finirait par tourner la page, mais cela s'avérait être compliqué alors que les deux garçons avaient l'habitude d'être aussi proches.
Hélas, pauvre Kristopherson. Son cœur était lourd alors qu'il mettait le bonheur de son ami et de sa sœur au-dessus du sien. Mais que pouvait-il faire d'autre ? Essayer de forcer son ami à changer d'orientation sexuelle ? C'était très peu probable.
Le Miles mit de côté cette pensée, reportant son attention sur le contenu de la pièce, se dirigeant vers une étagère à l'air presque ordinaire, avec des objets étrangement "normaux" dessus. Il y avait quelques babioles, ici et là, comme de petits jouets de soldats, et ce qui semblait être une installation plus récentes de deux écussons qui semblaient provenir d'uniformes ; l'un de la famille Hellsing, et l'autre de la famille Phantomhive. A côté se trouvait une photographie d'Alois dans son uniforme formel du camp de jeunesse de H.E.L.L.S.I.N.G, après avoir réussi l'entraînement. Kristopherson trouvait cela presque "mignon" de la part du bleuté de garder une telle chose, mais ensuite il vit l'objet le plus étrange de l'étagère, un vieux poignard avec l'inscription suivante sur la lame " Meine Ehre heißt Treue". Kristopherson ne voulait pas connaître l'histoire derrière ça. Ce qui l'intriguait, cependant, étaient les photographies qui décoraient l'étagère, placées dans de plutôt jolis cadres.
Certaines images étaient en noir et blanc, tandis que d'autres étaient carrément en sépia. Manifestement, elles étaient assez anciennes. Certaines étaient en couleur, mais elles n'étaient décidément pas récentes non plus. L'une d'elles était de Ciel, lui-même, avec un homme qui semblait être dans la fin de la vingtaine assis derrière une ambulance avec une couverture sur les épaules. Il ressemblait à une sorte d'enquêteur, et à en juger par la pellicule, le cliché semblait avoir été pris au début des années 1990, au moins.
Il y avait d'autres photographies tout aussi intéressantes, cependant, comme une photographie en noir et blanc de Ciel et d'un autre homme, prise dans ce qui semblait être une salle de conférence avec une grande table de forme ovale en arrière-plan. Cet homme avait l'air légèrement plus âgé que le précédent, et il était habillé d'un costume à l'air beaucoup plus onéreux, ayant comme un air "sauvage". Il souriait tout autant que l'autre homme, si ce n'est plus, alors qu'il passait la main derrière le bleuté et tirait sur les joues du garçon pour le faire "sourire". Ciel semblait difficilement amusé, ce que Kristopherson trouva très drôle. Il pouvait voir l'insigne de H.E.L.L.S.I.N.G à l'arrière, ce qui lui donnait un bonne idée de la situation.
Kristopherson était particulièrement fasciné, cependant, par la plus anciennes des photographies, un cliché en sépia de plusieurs personnes. Il y avait un homme et une femme au centre, ainsi qu'un jeune garçon et un chien entre eux, et d'autres personnes de chaque côté. Cela ressemblait à une photo de famille, les individus de chaque côté du groupe au centre étant des parents de ces personnes. Il y avait une autre famille avec deux enfants, un garçon et une fille, à côté de l'homme, et une autre femme aux cheveux rouges du côté de la femme. Le cliché semblait être pris devant la même maison où Kristopherson se trouvait. Le faux-blond fut de plus en plus dérouté à mesure que le temps passait et qu'il observait l'image, remarquant de plus en plus de détails.
Il avait l'impression que la famille au centre lui était familière, surtout l'enfant, un petit garçon souriant avec de grands yeux. Plus Kristopherson regardait ce garçon, plus il tentait de comprendre pourquoi cette photographie était importante, et plus cela devenait évident. Il finit par craquer.
- Dan... dit-il, tentant d'avoir l'attention de son ami. Dan, viens ici. Tu dois voir ça...
- Ouais ? dit le Westley, se retournant pour faire face à Kristopherson avant de le rejoindre. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Regarde ça... dit Kristopherson en mettant un doigt sur l'image, pointant le garçon au centre. Ce gamin te dit pas quelque chose ?
- Je crois... répondit Daniel. Pourquoi ?
- Non, regarde-le. Regarde-le vraiment, dit le Miles. A qui ressemble-t-il que nous connaissons ?
Daniel marqua une pause, fronçant les sourcils pour réfléchir. Il fixa l'image, observant les traits du jeune garçon, mais alors, il écarquilla les yeux, la réalisation le frappant en plein visage.
- Impossible... dit-il. Ça ne peut pas être...
- Si, dit Kristopherson en hochant la tête.
- Tu en es sûr ?
- Et certain. Regarde ce visage. Imagine-le énervé.
- Bordel de merde... s'écria le fils de politicien en se frottant le front avant de passer une main dans ses cheveux. C'est... Ciel ?
Kristopherson acquiesça.
- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? reprit Daniel, s'asseyant sur une boîte. Je veux dire, comment il est passé de ça à... ?
- Un tyran sociopathe, satanique, assoiffé de pouvoir ? dit Kristopherson.
- Ouais... Ça... dit Daniel, tristement. Il avait l'air tellement heureux, petit...
- Mais tu connais l'histoire, dit le faux-blond en remettant la photographie sur l'étagère. De comment il a fini comme ça ?
- Ouais, mais... voir ça... commença le Westley, ... c'est vraiment... c'est un peu... je sais pas... ça remets tout en perspective ? Avant, c'était juste une "histoire", mais là... là c'est réel.
- Ouais... répondit Kristopherson. Je sais...
- Merde, je me sens mal d'avoir fouillé ses affaires maintenant... dit Daniel en grattant l'arrière de sa nuque.
Il se releva, marquant une pause afin de réfléchir.
- Remettons tout à sa place... dit-il finalement en faisant un pas en avant.
Ce pas, cependant, se retourna contre lui lorsque son pied heurta quelque chose, et il tomba la tête la première.
- Aïe !
- Ça va ? demanda Kristopherson, levant un sourcil en regardant curieusement le garçon.
Daniel se hissa, s'asseyant sur ses genoux, et il toussa après avoir inhalé un peu de poussière qui s'était accumulée au sol. Après avoir recraché de la terre et de la saleté, le Westley réussit enfin à parler normalement.
- Ouais, ça va, dit-il entre deux toussotements.
Il regarda derrière lui, sa cheville.
- Sur quoi est-ce que j'ai trébuché ?
- Laisse-moi voir, dit son ami en se dirigeant vers l'autre garçon, s'accroupissant.
Il se mit à libérer la cheville de Daniel de ce qui semblait être une poignée faite en corde. En y regardant de plus près, il y avait une trappe sous la boîte où le garçon s'était assis.
- C'est une trappe, dit-il en regardant l'autre garçon. Où est-ce que tu penses que ça mène ?
- Probablement vers tous les trucs vraiment flippant, répondit Daniel. A leur do-
- Si tu dis "donjon sexuel", je t'étranglerai, avertit Kristopherson. Je suis sérieux.
- D'accord, d'accord... répondit son ami avant d'essayer de pousser la boîte sur le côté afin de révéler la trappe. Mais, il n'y a qu'une seule façon de le découvrir...
Hésitant, il tendit le bras vers la poignée afin de soulever la trappe. Les cœurs des garçons battaient la chamade alors qu'ils se préparaient au pire. Après tout, s'ils étaient déroutés par des pattes de singe, des armes, et des crânes humains dans la première pièce, Dieu sait ce qui se trouverait en-dessous. Une fois que Daniel eut une bonne prise, il se mit à tirer, et à ouvrir la trappe. Ils ne virent rien de ce qui s'y trouvait au premier abord ; rien que la pénombre. D'une certaine manière, ils savaient qu'ils allaient provoquer la colère d'une ancienne forme du mal ou quelque chose du genre en faisant cela, mais il était bien trop tard pour rebrousser chemin à présent. C'était soit tenter le tout pour le tout, soit être traité de "poule mouillée" par l'autre pour le restant de leur jour. L'obscurité ; rien d'autre que l'obscurité.
BAM !
- AAAH ! hurlèrent les garçons, absolument terrifiés par le bruit et le mouvement alors que la trappe fut refermée de force, la poignée arrachée des mains du Westley alors qu'un pied vint mettre un terme à l'entrée de leur "aventure".
Ce n'était rien. Ce n'était qu'une petite frayeur de rien du tout comparé à la terreur qu'ils ressentirent ensuite. Lentement, leurs yeux remontèrent de la jambe de leur attaquant, à un seul œil cruel n'affichant qu'une forme de malveillance pour eux. En effet, ils avaient été découvert, pas par un laquais, ou par la "femme", mais par le Diable en personne, Ciel Phantomhive.
Le bleuté se tenait, les bras croisés, avec une chemise trop grande pour lui, les jambes exposées au niveau des genoux après le short du garçon. Il n'était pas content, ni amusé. En fait, il avait l'air énervé, ce qui était quelque chose de terrifiant, encore plus avec la tête qu'il faisait. La peur naquit chez les deux humains alors que le démon les regardait de haut. Qu'allait-il leur arriver ? Ils l'ignoraient. Ils ne comprenaient pas le bleuté, alors comprendre comment il châtiait n'était pas évident. Kristopherson et Daniel savaient qu'il punissait les criminels de manière violente, alors honnêtement, c'était la seule chose sur laquelle ils pouvaient se baser.
C'était tout à fait compréhensible, cependant, que Ciel soit aussi énervé. Il avait laissé ces deux garçons rester chez lui pour la nuit, et il les retrouvait dans une pièce privée, la plus dangereuse possible, en train de tenter d'ouvrir la trappe qui ne devait être ouverte sous aucune circonstances par un étranger. Évidemment qu'il était remonté.
- Qu'est-ce que vous faites ? demanda-t-il, l'œil meurtrier. Ne répondez pas, en fait. Je suis sûr que je peux deviner. La vraie question est "qu'est-ce qui vous a fait croire que c'était une bonne idée" ?
- Je... euh... dit Daniel, ayant du mal à trouver ses mots alors que la pièce se refroidissait tout en devenant bouillante.
La majorité de la glace enflammée était dirigée vers le Westley, étant donné que le bleuté savait comment fonctionnait le garçon. Kristopherson ne faisait sans doute que suivre le mouvement.
- Tu réalises dans quelle pièce vous vous trouvez, n'est-ce pas ? demanda Ciel. Il s'agit de la chambre des souvenirs. C'est ici que les trophées, les objets importants, et les souvenirs de guerre se trouvent. Il y a des armes, et des reliques magiques, ici.
- Je n'arrivais pas à dormir, dit finalement le fils de politicien, comme s'il s'agissait d'une excuser légitime. On explorait, mais ensuite Revy nous a parlé de cette pièce...
- Alors Revy est lui aussi dans le coup ? J'aurais deux mots à lui dire, répondit Ciel, choqué qu'il doive rappeler au décédé de ne pas parler aux visiteurs de cette pièce. Continue.
- Bah...
- On était curieux, interrompit Kristopherson, empêchant l'autre garçon de s'enfoncer encore plus. Tu ne nous dis jamais rien sur toi, alors ça avait l'air d'être une bonne idée d'en découvrir plus.
- Je n'en parle pas car ce n'est pas nécessaire, dit Ciel.
- Mais regarde tous ces trucs ! Tu en as fais des choses, répondit le faux-blond. Tu as assez d'histoires pour être le prochain James Bond, non ?
- La reconnaissance ne m'intéresse pas, dit le Phantomhive. C'est un espace privée qui m'appartient, et je ne veux pas vous y voir. Il y a des choses qui peuvent vous tuer, comme ce qui se trouve derrière cette trappe que vous essayiez d'ouvrir.
- Comme quoi ? demanda Daniel. Qu'est-ce qu'il y a en-dessous ?
- C'est là où je garde les objets les plus dangereux, répondit Ciel. Vous n'auriez pas pu y entrer, de toute manière. Il y a des barrières dans tout les tunnels, et en toucher ne serait-ce qu'une pourrait vous coûter un bras.
- Quoi ?! Pourquoi est-ce qu'il y a ce genre de choses chez toi ?! demanda le fils de politicien, regardant le démon d'un air inquiet.
Il n'arrivait pas à croire qu'il y avait des choses aussi dangereuses juste sous son nez. Décidément, le monde surnaturel était étrange, mais, il n'arrivait plus à imaginer la vie sans cela. Il avait vu trop de choses pour pouvoir oublier.
- Parce que ma maison est l'endroit le plus sûr pour les garder, à l'exception des quartiers de H.E.L.L.S.I.N.G, dit le démon. Certaines choses doivent être envoyées dans leurs facilités, mais d'autres peuvent difficilement être déplacées. D'abord, je dois désactiver les barrières pour ne serait-ce que m'en rapprocher, et ensuite il y a tout une histoire autour de la sécurité... Croyez-moi.
- Mais qu'est-ce qu'il y a en-dessous qui est aussi dangereux ? demanda Kristopherson. Est-ce que tu prépares l'apocalypse, quelque chose comme ça ?
- Non, mais cela reste du même calibre, répondit le bleuté. Vous vous rappelez de Walter Springfield ?
- Le gars avec les lierres dégueulasses dans son corps ? Comment on pourrait oublier ? répondit le faux-blond, frissonnant en se remémorant.
Tous les Sept avaient été présent pour être témoin de la confrontation entre Springfield et le duo de démons, et cela leur avait presque coûté leurs vies.
- Lui-même. Springfield a obtenu sa capacité pendant un accident, où l'une des reliques sacrées de Rome s'est coincée dans son corps, ou plutôt, quelques unes d'entre elles, dit le Phantomhive. Les Pièces d'Argent de Judas Iscariot : seules sept d'entre elles sont en-dessous, car c'est tout ce qui a été extirpé du corps de Springfield. Les vingt-trois autres sont toujours à Rome. Je vous conseillerai vivement de ne pas les toucher. Si ne serait-ce qu'une seule se fraye un chemin en vous, vous m'implorerez pour que je mette fin à votre vie. Je ne veux pas que cela arrive.
- Putain... dit un certain fils de politicien à voix haute. Pourquoi est-ce que tu ne les a pas renvoyé à Rome ?
- Le secteur anti-monstre du Vatican, la Section XIII, a une profonde haine des anglais, surtout ceux associés à H.E.L.L.S.I.N.G, dit le bleuté. Techniquement parlant, je n'ai même pas le droit de mettre un pied en Italie. Il y a aussi La Main d'Akeldama, un fragment de la Lævateinn, ainsi que les bagues familiales des Phantomhive et Trancy.
- Pourquoi est-ce que les dernières sont dangereuses ?
- Mieux vaut ne jamais laisser quoi que ce soit ayant contenu son âme traîner, dit simplement Ciel. Jim l'a fait, et maintenant il est dans le XXIe siècle. Impossible de dire ce qui pourrait être fait d'autre avec.
- Je n'arrive toujours pas à croire que tu gardes toutes ces choses chez toi... dit Daniel, et le Phantomhive fronça les sourcils.
- Je n'arrive toujours pas à croire que vous soyez entrés de force ici. Maintenant je dois remplacer la poignée. Nous ne pouvons pas fermer la porte de la pièce la plus dangereuse de la maison maintenant parce que... ?
- Oh... heheh... désolé à propos de ça...
- DEHORS.
