Disclaimer : Kill Ben Lyk est l'oeuvre d'Erwan Marinopoulos.
Résumé : Les univers auront beau changer, Ben et Roberto se retrouveront toujours. C'est là le destin des âmes soeurs. [Kill Ben Lyk]
Note de l'auteur: Ceci est un recueil d'Univers Alternatif ! N'hésitez pas à m'en suggérer pour la gloire du ship !
Je dédie ce recueil à Almayen dont une review sur mon « 100 façons... de satisfaire son partenaire » m'a inspirée avec cette idée de recueil !
Dans tous les univers, je te retrouve
UA!Terrorisme
A l'intérieur du Bataclan, Ben essaye de ne faire aucun bruit qui pourrait laisser penser qu'il est encore en vie. Pourtant, il a envie de hurler, de trembler, de pleurer, tout sauf de jouer aux morts, aller à l'encontre d'un instinct naturel de réaction face à la peur, face au danger. L'odeur du sang des victimes autour de lui lui monte au nez, le fer se mélangeant à la poudre, à la fumée des cigarettes que les terroristes fument à l'intérieur. A la base, il était venu pour assister à un concert, un cadeau de ses parents pour son anniversaire.
Qu'a-t-il fait de mal, qu'ont-ils tous fait de mal pour être ainsi massacrés comme des animaux dans un abattoir ?
Il pense à sa meilleure amie qui l'héberge, qui doit désespéramment essayer de le joindre.
Il pense à ses parents, si la nouvelle est parvenue en Angleterre.
Mais surtout, il pense à lui, à son envie de vivre, à son envie de voir le cauchemar s'arrêter, de sortir et de courir loin de ce mausolée géant.
Quand les hommes armés détournent le regard, il en profite pour observer discrètement autour. Et non loin de lui, il aperçoit un jeune homme qui semble avoir eu la même idée que lui. Sauf que lui, il cache du mieux qu'il peut un enfant qui ne doit pas avoir plus de huit ans. Leurs regards se croisent et ils y lisent les mêmes craintes, les mêmes angoisses, les mêmes envies. L'inconnu essaye de lui sourire, comme pour le rassurer. Ben se demande un instant si c'est un héros ou un ange. Lui, il sait qu'il serait incapable d'une tel altruisme en un moment pareil. C'est horrible à admettre mais c'est ainsi. Soudain, une explosion à l'étage et des hommes qui s'engouffrent au rez-de-chaussée. Les terroristes tombent et eux peuvent enfin sortir.
Dehors, le noir de la nuit est perturbé par les lumières des ambulances, le silence par les sirènes et pour une fois, Ben n'est jamais aussi heureux que d'avoir froid. Cela lui prouve qu'il est en vie. Il est assis près d'une camionnette où on lui a passé une couverture en attendant qu'un infirmier arrive pour l'examiner.
- Hey.
Il se retourne et voit le jeune homme avec l'enfant.
- Salut...
Il n'ose pas demander si ça va, il sait bien que non, non ça ne va pas, ça n'ira pas pendant longtemps, si jamais cela pouvait aller bien de nouveau un jour.
- C'est ton fils ? Tente-t-il
- Non. Admet l'inconnu
- Je ne sais pas où est ma maman... Sanglote le garçon
- Ne t'en fais pas. Lui dit son sauveur. Les policiers et les ambulanciers vont la retrouver.
Ben tranche : l'homme est un ange, à avoir ainsi protégé un innocent, un inconnu et à veiller sur lui une fois sa sécurité pourtant certaine.
- Je m'appelle Roberto. Se présente-t-il
- Ben. Ben Lyk. Répond-il avant de demander au petit rescapé son prénom
- Louis.
Ils discutent un peu ensemble, peut-être pour essayer de se vider la tête, d'oublier l'horreur sans nom qu'ils viennent de vivre. Ben apprend ainsi que Roberto vit à Londres, tout comme lui. Il est là car fan du groupe qui jouait ce soir et il a économisé longtemps avant de pouvoir s'offrir ce voyage.
- Merci... Finit par lui dire Ben
- Merci de ?
- Ton sourire. Là-dedans. Ca m'a aidé.
Ils sont emmenés dans deux hôpitaux différents mais pas avant qu'ils n'échangent leurs numéros, en se promettant de s'appeler l'un l'autre pour surmonter ça ensemble, ne pas se laisser seuls.
Les terroristes n'auront pas leur haine.
Ils n'auront pas le reste non plus.
FIN
