Chers lecteurs,

Bonne nouvelle ! Je ne suis pas mort !
Bon en vrai, j'ai un rythme de publication totalement what the fuck cette année. Sorry. J'espère que vous ne m'en voulez pas et que vous êtes contents de retrouver nos deux héros.
Merci toujours pour vos lectures, vos commentaires, voilà voilà.

Portez-vous bien, cherchez la liste des mots masculins en -ée (lycée, hypogée, Pygmée, scarabée...), à bientôt,

Al

PS : j'espère avoir oublié personne dans mes réponses aux commentaires, si je vous ai oublié, n'hésitez pas à vous signaler par un message plein de menaces, que je me sente dans l'obligation de vous répondre


« Vas-y, explique-nous tout. Pourquoi t'avais besoin qu'on soit dans la Chambre des Secrets pour ton super plan d'Halloween ?

- Pour le fun. »

Drago sentit le regard perçant de Potter sur lui. Il était content d'avoir réussi à le déstabiliser. Merde, à la fin !

« Pour… le fun ? »

La voix de Potter semblait à la fois étonnée et surprise, un drôle de mélange (c'était presque le ton de voix qu'il avait emprunté quand Drago lui avait volé un premier baiser en sixième année).

Mmmmm. Souvenir à bannir. Surtout après leur petite entrevue à l'arrivée du tunnel des toilettes de Mimi Geignarde (ben voilà !, c'est comme ça qu'on s'ôte une idée romantique de la tête ! On pense aux toilettes de Mimi Geignarde ! C'est radical, ça vous calmerait un Magyar à pointes en rut.)

Drago se racla la gorge et reprit :

« Ouais, je me suis dit que ça pourrait être une soirée sympa entre nous. Et puis, y a que des Gryffondor qui sont venus ici, alors que c'est la cachette de Salazar Serpentard ! Il était temps que je vienne remettre un peu d'ordre là-dedans. »

Et puis aller sans Gryffondor si stupidement courageux dans un sous-sol flippant couvert d'ossements de souris et de mue de serpent, ç'aurait pas été rassurant.

« Tu veux dire que tu nous as emmenés ici juste…

- Pour l'ambiance, Weasley ! Ça donne des idées, toute cette glauquitude. Et puis j'adore quand Potter parle fourchelangue. J'adore tout ce qu'il fait avec sa langue, de toute façon… »

Londubat affichait un air amusé. Granger, elle, plissait des yeux en une étonnante imitation de McGo. Weasley semblait sceptique.

Quant à Potter… Il était rouge comme une tomate trop mûre.

L'ambiance était tendue. Heureusement, on peut toujours compter sur un rouquin de seconde main pour sauver les situations.

« On pourrait créer un passage toboggan entre la Grande salle et la Chambre des Secrets au moment du petit-déj.

- Ron !, s'exclama Granger. Tu ne rentres pas dans son jeu, quand même ! Et Minerva nous a expressément interdit d'utiliser les élèves pour nos blagues.

- On n'utilise pas les élèves, Granger, c'est pourtant la base. Ce ne sont pas des outils.

- Oui mais chérie, tu crois que ça pourrait se faire ? »

Elle roula des yeux, outrée.

« Ronald, ce n'est pas que c'est réalisable que c'est une chose à faire ! »

Potter tiqua :

« Réalisable ? C'est faisable, vraiment ? »

Drago avait l'impression d'être au spectacle. C'était donc ainsi que les trois larrons trouvaient les bonnes idées pour manigancer ! Ils se laissaient aller en roue libre et c'était Granger, sans s'en rendre compte, qui leur permettait de réaliser leurs projets insensés !

« Il faudrait demander à Nugget de creuser, et je ne suis pas sûre de savoir parler à une taupe géante.

- Y a forcément des manuels pour parler aux taupes dans la réserve de Pince. Des vieux trucs en runes qui expliquent comment discuter avec les animaux mythiques des fondateurs. »

Granger baissa les yeux. Drago la grilla tout de suite :

« Des trucs en runes... Granger ! C'est possible ? Tu peux faire ça ? »

Elle releva les yeux, se tordit les mains et finit par avouer :

« Dans mon édition de 1567 de l'Histoire de Poudlard, il y a un mode d'emploi en runes pour entrer en contact avec les familiers des fondateurs ! Mais je suis en train de le traduire et j'ai jamais vu un texte aussi compliqué ! Y a des emprunts au slave, au vieil égyptien, aux glyphes mayas et à l'alphabet phénicien, je suis en plein dedans !

- Te plains pas, t'adores ce genre de conneries.

- Oui, mais ça me prend un temps fou ! »

Londubat fit une moue :

« De toute façon, même si on réussissait à parler à Nugget, elle n'aurait pas le temps de faire un tunnel dans les fondations de Poudlard d'ici quatre jours, rétorqua-t-il, plein de bon sens. Alors, c'est quoi vos idées ? »

Ils s'entreregardèrent. Puis Drago se lança :

« J'ai bien une idée, mais ça implique du sang, des citrouilles et des Poufsouffle de première année.

- Pas les élèves, Malefoy !, claqua Granger.

- Pas les Poufsouffle, corrigea Potter. Je me vois mal expliquer à McGonagall qu'on a dû fermer une Maison à Poudlard parce que tous ses membres sont morts de peur. »

Drago ricana. C'est vrai que Potter était drôle. Il avait oublié ça.

« Vous vous souvenez quand Harry entendait le basilic ? »

Non, Drago ne se souvenait pas. Mais apparemment, les trois autres voyaient de quoi Weasley parlait puisqu'ils hochaient frénétiquement la tête.

« Il était flippant à entendre des voix dans les tuyaux.

- Tu veux que Potter soit l'attraction flippante d'Halloween ?, demanda Drago. C'est vrai que ça pourrait être drôle. Enfin, il est plus drôle que flippant, si tu vois ce que je veux dire...

- On s'inquiétait de savoir ce qui se passait dans les murs, reprit Weasley en ignorant l'interruption malefoyenne.

- On s'inquiétait surtout de la santé mentale de Potter.

- On pourrait faire des bruits dans les tuyaux, comme si le basilic s'était réveillé ! Ça ferait des gémissements effrayants dans tout le château, ce serait chouette !

- Un simple Sonorus à l'entrée des tuyaux, et on n'a plus qu'à parler en fourchelangue bien fort pour que tout le monde nous entende ! Pas bête, Ron ! »

L'enthousiasme de Potter faisait plaisir à voir. Mais il fallait calmer un peu ces Gryffondor, sinon ils sont capables de prendre un peu trop la confiance et ça peut devenir embêtant.

« Idée de merde, Weasley. Il est hors de question que je mette ma tête dans une canalisation de Poudlard. Elles n'ont pas dû être nettoyées depuis le seizième siècle, j'y fous pas mes cheveux. »

Et puis tout ce qui concerne le basilic concerne les Serpentard. Hors de question qu'un Gryffondor mette ses sales pattes dessus et s'approprie un concept salazarien.

« Vas-y, donne ton idée, puisque t'es si brillant ! »

Eh ben. Weasley pouvait être susceptible.

Drago pinça les lèvres :

« Je partage pas mon génie avec des mauviettes de Gryffondor qu'ont rien d'autre comme idée pour faire peur aux gamins que de faire du bruit dans les murs.

- Les première année vont être effrayés !

- C'est sûr. C'est tous des sorciers qui vivent dans des manoirs magiques depuis la naissance, avec fantômes familiaux, coffres hantés et souris mutantes à foison, et toi, tu vas les effrayer en faisant craquer quelques meubles. Bravo, Potter ! »

Potter devint encore plus rouge (oui, c'était possible).

« Les première année sont toujours impressionnables. Et les nés-moldus…

- Ah ouais, pas con. Y aura qu'eux pour avoir la frousse de leur vie ! À tous les coups, ils auront tellement peur qu'ils voudront quitter Poudlard ! En voilà une bonne idée pour se débarrasser d'eux, encore plus efficace qu'un lâcher de basilic ! »

Suite au silence général qui suivit cette blague, Drago se sentit obligé de se justifier :

« Je blague. »

Granger paraissait légèrement outrée.

« Je me demandais quand tu allais craquer de nouveau pour ce genre de remarque ségrégationniste. »

Drago fit une moue.

« Bon alors, ton idée pour l'Opération Citrouille ? »

Londubat se faisait insistant. Mais comme dit l'adage, faut ménager l'Hydre si tu veux réveiller la Méduse. Alors Drago lâcha :

« Je pensais à transformer les profs en troll. Ça nous rappellera des souvenirs. »

Cette fois, Potter, ce jaloux, riposta :

« C'est sûr que ça va les effrayer. Et ça va pas du tout te demander une concentration extrême pour maintenir des métamorphoses toute la journée.

- Pas par un sortilège, couillon ! Une potion et le tour est joué ! »

Bien sûr, il se débrouillerait pour avoir l'antidote sur lui. Que ses collègues ressemblent à des trolls, pourquoi pas. Lui ? Oh non. Ça risquerait de gâcher sa permanente.

« C'est grotesque mais pas effrayant, persista Potter.

- Tu sais quoi ?, lança Drago, excédé. Chacun son tour. On monte nos farces pour Halloween et on verra ce qui fait le plus peur aux élèves.

- Je prends Granger dans mon équipe.

- Hé !, s'indigna Weasley.

- Granger n'entre pas dans la compétition : son équipe serait beaucoup trop favorisée.

- Tu reconnais mon talent, Malefoy ? »

Il ignora cette remarque.

« Je prends Londubat. Tu prends Weasley.

- J'ai l'impression d'être le lot que personne ne veut, ronchonna Weasley.

- Je te rappelle que je suis le sorcier le plus maladroit de notre génération, t'inquiète, vous allez vous en sortir.

- Te déprécie pas, Londubat. T'es peut-être nul mais t'as de quoi empoisonner Poudlard entier avec le contenu de tes serres.

- Neville n'est pas nul !

- T'inquiète, Hermione, je connais l'animal. Il veut faire de l'humour mais il a encore des progrès à faire.

- Minuit a passé, ajouta Potter. On a trois jours pour monter notre coup.

- C'est Granger qui nous départagera.

- Hors de question ! C'est McGo !

- On tiendra un compte des élèves effrayés, corrigea Weasley. Un point par cri de terreur, deux points par évanouissement.

- Interdit de faire appel à des élèves pour te faire aider. »

Drago pinça les lèvres. Il comptait sur l'aide de quelques Dragons pour effrayer les autres élèves. Mais Potter le connaissait bien, faut croire.

« Vendu. »

Drago tendit la main et Potter la serra (une paume chaude, un peu calleuse, avec un pouce impertinent qui lui caressa un peu le dessus de la main, mais Drago garda son calme).

« Dans trois jours, on déchaîne le chaos sur Poudlard. »