Titre : "Si vous traversez l'Enfer , continuez d'avancer" Churchill

Disclaimer : Malheureusement les personnages de 'base' ne m'appartiennent pas. Merci J. Davis et son génie , je les emprunte avec modestie.

Couple : Sterek bien évidemment (et possiblement certains couples incongrus en second plan)

En bref : Première Fiction par pitié soyez indulgents. J'ai ma petite femme de beta qui suit l'avancée des 'travaux' et je ne la remercierais jamais assez de jeter un regard neuf sur des écrits dont elle doit pas toujours tout saisir. Je n'ai pas de ligne de conduite, j'écris à l'impro et au ressenti du moment (et parfois selon ma playslist) du coup moi même n'ai aucune idée de comment les choses vont évoluer et se mettre en place. Ce petit prologue va être court mais j'espère qu'il vous donnera envie de lire la suite qui promet plus de rebondissements mais surtout plus de suspens (sadisme quand tu nous tient). Tout ne suivra pas non plus la logique de la série vous êtes prévenus certains morts sont vivants dans ma tête et les choses peuvent arriver avant qu'elles ne se passent dans la série ou inversement. Bref je m'embrouille. Attention Lemon et Yaoi sont de sortie histoire de réchauffer les nuits hivernales alors pour les plus purs et chastes d'entre vous un conseil : si vous souhaitez conserver votre innocence concernant les abeilles les fleurs et les bébés balancés par les cigognes dans les cheminées...cassez vous avant d'avoir une triple vrille de la rétine.!

Pour les autres...ENJOY.!


"On est foutus...Putain de bordel de nom de dieu , on est foutus.."

La voix fébrile et pourtant toujours aussi énergique , Stiles faisait les cent pas dans sa chambre en tenant son crâne entre ses mains blêmes. Tournant et virant sur lui-même , il ne se rendait pas compte que de longues trainées de boue suivaient chacun de ses pas. A peine éclairé par la petite lampe de chevet à côté de son lit , son ombre se mouvait dans d'épais rayons de lune , grossissant dés qu'il passait devant sa fenêtre restée ouverte. Sortant son portable de sa poche , mortellement silencieux depuis qu'il était rentré chez lui , il lorgna sur les chiffres qui le narguaient sur son écran. Il était 5h26 et il était dans une merde monumentale. Hirsute à force de s'arracher des cheveux qu'il pensaient finir blancs d'ici quelques secondes, il lança son téléphone en travers de la couette en boule sur son lit en se dirigeant vers la salle de bain de sa chambre. Le reflet dans la glace face à lui , émacié et cerné , le fit déglutir avec force. Une fine zébrure se pavanait sur sa joue , presque irréelle et pourtant bien présente puisqu'elle commençait à le piquer de manière plus que dérangeante. Ses longs doigts fins et gelés glissèrent sur la peau rougie et gonflée , s'amusant à en titiller les contours et à la pincer comme si quelque chose pouvait en sortir. Un long soupir s'arracha à sa bouche entrouverte dont les lèvres bleutées laissaient transparaitre le froid qui refusait de quitter l'enveloppe de son épiderme.

"Stiles , mon pote... on est dans la panade. Vraiment , vraiment , vraiment.."

Sa voix se fit plus douce à mesure qu'il quittait la contemplation de son autre lui pour s'affaisser sur le carrelage de la salle d'eau. Il remonta avec une lenteur mécanique ses genoux contre sa poitrine , y nouant ses bras avant de déposer son front contre les articulations repliées. Son esprit ne le laissait pas en paix. Il se battait comme un beau diable , cherchant à briser les barreaux invisibles que l'adolescent avait crées autour de lui pour l'empêcher de virevolter et de se remémorer ce qui venait de se passer ces trois dernières heures après que son meilleur ami , Scott McCall de son nom et loup-garou kamikaze de son état , l'ai appelé en urgence. Il ne voulait pas que son cerveau irradie des informations qu'il ne voulait pas encore pleinement analyser. Tout était allé trop vite. Trop loin pour faire machine arrière. Mais il ne voulait plus de cette effervescence brutale , il n'était pas taillé pour ça. Bordel. Ce seul mot lui vint à l'esprit et il le cria presque dans un élan de désespoir dans le peu d'air que lui laissait la proximité de ses jambes retenues. Son hyperactivité habituelle était tenue hors de propos par sa volonté affaiblie. Il tenait bon , il ne voulait pas une fois encore laisser un flot de sentiments contradictoires le pousser à s'exciter encore et à s'embringuer un peu plus dans les ennuis. La liste trop longue ne cessait de s'allonger et c'était bien trop pour un adolescent banal , taillé comme une crevette avec un taux de récupération bien en dessous de la normale. Machinalement il redressa son buste , inspirant une longue bouffée d'air contaminé par ses affaires d'entrainement de Lacrosse qui trainaient depuis deux jours dans le panier à linge à ses côtés , et laissa sa main essuyer les perles carmin qui s'agglutinaient sur sa joue. Cette simple vision réussit à amoindrir les barrières mentales qu'il s'imposaient et c'est les yeux fermés , la tête contre le carrelage dur et froid du mur , qu'il laissa les souvenirs l'envelopper.