Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin. Game of Thrones est l'oeuvre de George R.R Martin, de DB Weiss et de David Benioff.
Résumé : Ou comment on essaye de conjuguer un amour présent avec le retour d'un amour assassiné. [Crossover : Magnificent Century : Kösem/GOT]
Note de l'auteur: Ce recueil d'OS répond au challenge du Comfortember 2023. Le but est de poster, tous les jours de novembre, un drabble ou un OS dont le thème est déterminé par le jour de publication.
Note de l'auteur bis : Ce premier texte sert avant tout de prologue. Ce recueil est une « suite » à Les Fleurs ne poussent pas sans pluie et j'ai voulu justifier mon postulat de base. Le reste sera comme son recueil associé : un ensemble d'OS qui peuvent se tenir seuls.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 100 façons de mettre un personnage secondaire de l'avant (78/100) + 50 nuances de trouple (47/50) + Osman II + Crossover en folie 460 : Magnificent Century (Hürrem ou Kösem)/Game of Thrones + Prénom 202 : Osman + Scorpion : Osman II + Amerei Frey (De secondaire à principal) + UA challenge 51 : Moderne!UA + Défi de Sarah et son cerveau n°58 : faire un UA!Modern + Défi des adultes 618 : A, B et C forment un polycule + Titre du 08/05/2022 : On se retrouve demain + Ecrire sur un nouveau trouple (Un défi pour soi) + copc d'écrire un truc pour ton Amerei x Meleksima où Osman revient à la vie deux ou trois ans après sa mort ?
On se retrouve demain
Ou comment on passe de couple à polycule
Il a longuement hésité. C'est égoïste. Il en a conscience : Meleksima a refait sa vie, ce qui est plus que légitime. Elle l'a vu mort. Elle a littéralement vu son cadavre. Elle a assisté à ses funérailles avec leur fils encore bébé et leurs jumeaux dans ses entrailles. Elle a rencontré une femme, une femme qui détonne certes mais une femme bien, une femme qui la fait sourire, rire, qui l'a sortie de sa tristesse. Il l'a bien vu : par moment, son esprit visitait la maison familiale. Il a assisté aux prémices de leur amour, au deuil de sa compagne qui, s'il s'efface peu à peu, reste en elle tant elle l'a aimé.
Osman aime beaucoup Amerei.
Il la respecte.
Revenir, c'est briser le bonheur de cette femme méritante, c'est bouleverser Meleksima, c'est chambouler les enfants : pour eux, Papa est au Ciel avec Papy. Cela fait un an qu'il est revenu. Il ne sait pas pourquoi ni comment, la dernière chose dont il se souvienne, c'est du froid, de la douleur, de la peur aussi. Et il s'est retrouvé comme ça, au cimetière, sur ce qui était sa pierre tombale désormais exempte de toute trace. Les cas de résurrection sont rares, cela existe mais cela arrive si peu que c'est tombé dans les légendes. Il est le premier depuis un siècle. Un an qu'il vit à nouveau et il n'ose pas sonner à leur porte: sa simple vue causerait leur apocalypse. D'ailleurs, savoir "sa dernière demeure endommagée" doit leur faire du mal à tous... Ils lui en voudront de se terrer comme un criminel, il s'en voudra de gâcher leur vie, l'ayant déjà suffisamment fait par son décès...
Il entend des clés tomber derrière lui.
-Osman...
Il se retourne, ses yeux croisent ceux qui font battre son coeur, mort ou vif.
Meleksima est là, pâle, toute couleur ayant quitté ses joues.
-Meleksima, ça va?
Amerei la rejoint et se fige à sa vue.
La seule chose qui les sort de leur transe est l'amour de leur vie faisant un malaise.
-Papa!
Les enfants sont plus résilients qu'on ne le pense. A peine l'a-t-il vu qu'Ömer l'a reconnu. Osman sait que ses deux mamans lui parlent de lui aisément, il y a des photos, il n'est pas un étranger. Mustafa et Zeynep l'ont vite imité et il se retrouve avec ses trois bébés dans les bras. Par le Ciel, comme cette sensation lui avait manqué! Depuis le canapé, Meleksima se remet doucement de son émotion. Voilà pourquoi il n'avait pas voulu revenir. Il se déteste pour avoir été faible: revenir devant la demeure, même pour la regarder, était trop inconscient.
-Tu es revenu depuis combien de temps? Demande Amerei
Il ne se formalise pas du tutoiement.
-Un an.
-Et tu n'es jamais venu?! On n'en a même pas parlé à la télé! Pardon mais après un départ pareil, un tel come back...
-J'ai menti sur mon identité... Pour les autres, je suis Ali Veerfa.
Il sent le regard de son âme-soeur sur lui qui le perce.
-Pourquoi?
C'est la première question de Meleksima.
-Pour ne pas gâcher ta vie.
Alors qu'elle veut lui répondre, il la coupe de suite.
-Tu as refait ta vie, Meleksima. Je vous voyais, j'étais là de temps en temps. Tu as refait ta vie et c'est bien normal. Je n'ai rien dit parce que je ne veux pas t'imposer quoi que ce soit. La Mort nous a séparés.
-Je n'ai jamais cessé de t'aimer. J'ai refait ma vie, oui. Et j'aime sincèrement Amerei. Mais je n'ai jamais cessé de t'aimer...
-Je le sais...
-Tu aurais dû venir dès le départ...
Les sanglots qu'elle retenait s'échappent. Amerei l'enlace aussitôt et Osman combat son instinct d'aller la consoler.
-Osman. Dit la westerosi. Tu es au courant de tout, du coup?
-Oui.
-Donc aussi du fait que je sais que Meleksima t'aime et que je l'accepte.
-Oui.
-Alors pourquoi ton retour changerait quoi que ce soit en mal?
Il a du mal à la suivre. Meleksima aussi.
-Je plaisantais souvent en disant que j'étais en trouple. Eh bien, soyons-le! C'est ta maison ici. Tu as la chance d'avoir une deuxième vie avec tes enfants. On forme un trouple, on vit tous ensemble dans la joie et la bonne humeur et on célèbre Meleksima comme la déesse qu'elle est!
-Mais, et les enfants... Ca va être compliqué pour eux...
-Pas plus compliqué que pour les enfants n'ayant qu'un parent ou ayant des parents homos. Ömer sait que tu es son papa, que tu étais avec Papy, que Maman est sa maman et moi, je suis Ami, l'amoureuse de Maman. Enfin, si vous le voulez tous les deux... Et non, je ne serai pas jalouse si vous vous embrassez ou faites des bébés!
Meleksima se lève, enlace l'homme qu'elle a toujours aimé.
Osman passe ses bras autour de sa taille.
C'est tout ce qui leur faut pour sceller cette vie nouvelle, même s'il va falloir établir des liens, des limites, des règles.
Ca et prévenir la famille...
Ca va être un joyeux bordel.