Bonjour, Bonsoir,
Petits Os un peut particulier ! Pour être honnête, l'idée de cet Os date d'un certain moment et cela fait partie de ces couples où je suis très neutre (l'idée date d'une époque où j'étais très active sur un serveur Sts Discord, quelques personnes en étaient fans). C'était une première pour moi, je ne suis pas la meilleure pour écrire le fameux trio Aphrodite/DeathMask/Shura (alors que je suis grande fane des HC que certains ont crées sur eux !). Enfin, première tentative d'un quelque chose qu'au final, j'aime bien.
Bonne lecture !
Texte n°2 : Ghost
Couple : Deathmask & Shura
C'était atroce, insoutenable, insupportable.
Difficilement, Deathmask tentait de reprendre son souffle, mais aucune de ses inspirations ne lui apportait l'air nécessaire pour calmer l'angoisse qui le détruisait de l'intérieur. Il devait se calmer, reprendre ses esprits, maitriser ses capacités. Dans un faible espoir de reprendre le contrôle de son corps, Deathmask tenta une expiration. C'est un air chaud, saccadé, entrecoupé de pathétiques sanglots qu'il souffla. Ironiquement, réaliser son incapacité à se maitriser ne fit qu'augmenter son anxiété.
J'ai mal !
Arrêtez ça !
Sors-moi de là !
Un élan de panique saisit brusquement tout le corps de l'adolescent. Par pur réflexe, il mit violemment ses mains sur ses tempes, si fort que le geste résonna comme un coup de poing contre sa peau. Et pourtant, qu'il était loin de ressentir de la douleur. Il l'aurait aimé, que quelque chose vienne suppléer cet enfer, mais sa force n'était qu'une caresse face à la souffrance que ses voix lui procuraient.
Faites que ça s'arrête !
J'étais trop jeune !
«D… Oi… »
Tout est de sa faute !
L'écho distordu de ces voix s'élevait tout autour de lui, hurlant à pleins poumons des mots, des histoires et des passées en des langues qu'il ne comprenait pas. Cependant, la douleur était un langage universel, sans réaliser le cœur du propos, il ressentait tout le drame de ces âmes damnées, condamnées dans leur mort. Et il n'en pouvait plus. Il ne pouvait pas les sauver, il n'avait strictement aucune envie de les sauver, même ! Allaient-ils finir par comprendre ça un jour ? Il n'était pas une sorte de divinité qui aurait le pouvoir de les ressusciter ! Ce n'était qu'un gosse ! Un putain d'orphelin ! Qu'est-ce qu'on lui voulait ?
J'ai mal !
« Dea… Co… Oi »
J'ai mal !
J'ai mal !
Deathmask allait tout détruire. Il allait tous les tuer et se tuer lui-même, il allait ruiner ce monde et tout ce qui avait le malheur de croiser son chemin si ces voix ne se décidaient pas à se taire ! Chaque cri était une longue épine qui s'amusait à le toucher de manière totalement aléatoire. Impossible pour lui de se préparer, c'était beaucoup trop. Deathmask avait la sensation que sa tête allait exploser… ou allait-il se la fracasser lui-même. Si cela faisait taire toutes ses voix, alors il le ferait sans hésiter.
« Dea…. Dea… »
Il entendit un autre écho, difficilement, qui se démarqua des voix fantomatiques qui le cernaient. Il ne la reconnaissait pas, elle était bien trop faible pour se dénoter des cris qui le rendaient plus fou qu'il ne l'était déjà. Pourtant, il essaya. L'adolescent terrifié y voyait sa planche de salut, son fil d'Arianne, celui qui l'extirpera de cet enfer.
« Deat … mask !
SORT NOUS DE LA
C'EST TROP DOULOUREUX
« Re… Vient ! »
RENDEZ-MOI MON CORPS
Il n'y arrivait pas, il n'y arrivait pas, il n'y arrivait pas ! Son corps se contracta dans une accablante tétanie. Encore une fois, son souffle se coupa, il ne sentait plus rien mise à part cette atroce douleur, cette impression de se faire étouffer par des centaines et des milliers de mains.
L'une d'elles le toucha. La sensation fut si douce qu'elle lui fit mal. Une terrible brulure à la base de sa nuque qui se propageait tendrement tout le long de son échine. Il grimaça, cherchant malgré tout à concentrer son attention là-dessus. Ce timide touché était tout ce qui lui restait dans cet étouffant océan.
« Deathmask… Deatmask… tu m'entends, n'est-ce pas ? Reste avec moi… voilà comme ça. »
Plus cette voix parlait, plus les cris semblaient s'éloigner, comme si les hurlements n'osaient plus se faire entendre, laissant humblement leurs places au timbre plus calme de cet inconnu. Non, ce n'était pas un inconnu. Il avait beau succomber doucement à la fatigue, l'italien était capable de reconnaitre le timbre de voix du capricorne, légèrement teinté de ses nuances du sud, comme lui.
Oui, Shura était venu le sauver, encore une fois. Il pouvait à présent tout simplement se laisser aller dans ses bras car s'il arrivait à tenir la douleur, il ne pouvait pas ne pas sombrer dans les bras de Shura. Il n'en avait ni la force et encore moins l'envie.
Il sentit d'abord le froid de la pièce. Ensuite, le bout de couverture qui reposait sur sa jambe dénudée. Enfin, il fallut quelques secondes de plus au cancer pour réaliser qu'aucune lumière n'était visible depuis l'unique fenêtre de la chambre. Le constat était clair pour l'esprit encore groggy de l'italien : Il était tôt. Beaucoup trop tôt.
A ses côtés, il entendit le souffle régulier de son compagnon. Shura semblait dormir profondément entre les différentes couches de couvertures. Contrairement à lui et toutes ses folles considérations.
Pendant un temps, Deathmask se contenta de le regarder dormir, l'esprit pourtant bien ailleurs. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait plus rêvé de cette époque. Son cauchemar ne l'avait pas effrayé, encore moins brusqué, il se sentait juste… bizarre. Un drôle d'état qu'il n'arrivait pas réellement à définir. Après tout, il avait vécu bien pire. Son entrainement avait été bien doux comme évènement face à ce qui avait été la suite de sa vie. Son esprit dégénéré avait su trouver un équilibre dans sa folie. Tellement cassé que plus rien ne le touchait, c'était ce qu'il était, et cela lui allait bien. Les violions, très peu pour lui. L'italien était bien conscient de ce qu'il était devenu.
Pourtant, il se sentait étrange.
Il se releva, sans s'inquiéter du froid de la chambre, de toute façon, Shura s'était enroulé dans la couverture, il était bien parti pour se les geler jusqu'au petit matin. Il tâtonna dans le noir, tentant de trouver son briquet et ses cigarettes.
« Raphael ? … Qu'est-ce que tu fiches ? »
Entendre son prénom, murmuré par la voix rauque de Shura lui fit un drôle d'effet. Une espèce de déclic… de quoi au juste ? Il ne savait pas. Et au fond, Deathmask était bien trop épuisé pour tenter d'y trouver une quelconque logique. Il se tourna vers l'espagnol à moitié endormis. Et pourtant, il gardait le regard rivé vers lui, luttant contre le sommeil tant qu'il ne lui donnait pas de réponse. Tant qu'il n'avait pas la certitude qu'il allait bien.
C'était toujours ainsi. Depuis le début. Shura apparaissait sans qu'il ne le sente arriver, à chaque fois qu'il avait besoin de lui et d'un naturel désastreux, Shura apaisait toutes ses maux. Ça ne faisait aucun sens, ça n'avait aucune logique, et pourtant c'était le cas, telle une évidence que personne ne saurait contester.
Son silence sembla inquiéter le capricorne qui se dégagea des couvertures. Il tâtonna à son tour, surement à la recherche de la lampe de chevet.
« N'allume pas. »
Il arrêta son geste. « Tu as fait un cauchemar ?
- J'ai la gueule de quelqu'un qui fait des cauchemars ?
- Tu veux une réponse honnête ? »
Un sourire éreinté glissa sur les lèvres du Cancer. Voilà, il n'y avait que l'espagnol pour le faire sourire dans ce genre de situation.
« Tu veux en parler ? »
Shura déposa doucement sa main sur la joue du fatigué. Il ne bougea pas, fermant simplement les yeux au contact. Il repensa à son rêve, ce souvenir d'un passé bien lointain, de Shura à ses côtés. Sans parler, il se saisit la main sur sa joue, puis celle qui trônait seule sur le matelas. Il déposa chacune d'elles sur ses tempes, dans un doux parallélisme passé et ainsi, il se laissa tomber sur le torse de l'espagnol qui ne protesta pas.
« … Reste juste près de moi. »
Pour le choix du prénom de Deathmask, je sais qu'on est beaucoup à être habitué au "Angelo" mais l'une des personnes du discord qui était très fan de ce couple, préférait le prénom Raphael, je pense que ce choix doit venir de là ! J'ai donc fait le choix de garder le prénom.
