Chrissy se regarda dans le miroir et soupira en voyant un peu de cellulite au niveau de ses cuisses. Elle se trouvait énorme, sa mère avait raison : elle était moche, grosse et inutile. D'ailleurs, la jeune femme complexait beaucoup de se retrouver nue face à Eddie quand ils faisaient l'amour, la plupart du temps elle lui demandait d'éteindre la lumière car elle avait trop honte.


Eddie arriva derrière elle, passa ses bras autour de sa taille et embrassa sa nuque :

-Arrête de soupirer ma chérie, tu es superbe ! N'écoute pas ta mère, elle est toxique !

-Mais c'est ma mère...

-Et alors ? Ça ne l'empêche pas de se comporter comme un monstre envers toi ! Ma chérie, crois-moi, elle ne te mérite pas ! Et même si elle a été Miss Hawkins dans sa jeunesse, ça ne lui donne pas tous les droits ! Moi je te trouve magnifique, et si tu ne me crois pas...

Il s'appuya un peu plus contre elle, et ça permit à la jeune femme de sentir l'érection de son petit-ami. Il embrassa à nouveau sa nuque :

-Ma chérie, tu n'as vraiment pas à rougir de ton corps, tu es splendide. Aucun corps n'est parfait ma puce, et c'est ce qui fait qu'on est humains ! Regarde le mien !

Il se décala pour qu'elle le regarde :

-Je suis pas vraiment musclé, pas vraiment viril parce que je suis imberbe, et pourtant, je ne pense pas être moche pour autant ! Est-ce que toi tu me trouves moche ?

-Bien sûr que non, je te trouve très beau !

-Bah c'est la même chose pour moi ma chérie.

Il l'embrassa et caressa le corps de sa belle :

-Tiens, regarde.

Il s'assit sur le bord du lit et quelques petits bourrelets se formèrent sur son ventre. Il sourit :

-Tu vois, moi aussi j'ai des imperfections, même les personnes les plus maigres du monde ont des bourrelets et de la cellulite ma chérie ! C'est impossible de ne pas en avoir !

Il se releva et la serra dans ses bras :

-Arrête de complexer sur ton corps s'il te plaît, ce ne sont pas tes imperfections qui te définissent. Tu vaux bien mieux que ça, crois moi. Tu veux bien sourire, maintenant ?

Chrissy hocha la tête et sourit, elle avait beaucoup de chance d'être avec lui, car Eddie savait toujours trouver les mots justes pour lui remonter le moral et la rassurer. Il l'embrassa à nouveau et la souleva dans ses bras :

-Tu vas voir, je vais te montrer à quel point je te trouve repoussante.

Il lui tira la langue et la déposa doucement sur le lit. Ils n'étaient tous les deux qu'en sous-vêtements car ils avaient été sur le point de faire l'amour, mais sa belle avait tout arrêté pour se regarder dans le miroir car elle se trouvait trop mal foutue. Eddie l'allongea donc et commença à parsemer son corps de baisers, il lutterait autant que nécessaire pour que Chrissy arrête enfin de croire aux conneries de sa mère. Le jeune homme voulait vraiment que sa chérie se sente belle et désirable, qu'elle se voit enfin avec ses yeux à lui. Il fallait qu'elle chasse les fausses idées que sa mère lui avait enfoncées dans le crâne. Car cette femme était tout bonnement jalouse de sa fille, et ça, c'était la chose la plus laide du monde aux yeux d'Eddie. Il ne comprenait pas qu'on puisse dire ce genre de choses à son enfant, lui faire croire qu'il ou elle n'était pas assez bien, assez beau ou assez intelligent ! Car les enfants croyaient forcément leurs parents, et les paroles pouvaient leur faire beaucoup de mal. Chrissy se blottit contre le jeune homme et murmura :

-Je veux être la plus belle pour toi.

-Mais tu l'es déjà, et je t'ai répété une bonne centaine de fois que le physique ne fait pas tout. Une femme peut avoir un corps de rêve, si à l'intérieur elle est aussi creuse qu'une coquille vide, ça ne sert à rien ! Toi, en plus d'avoir un corps magnifique, tu as un caractère de tigresse, un cerveau qui te fera aller loin, et un cœur en or que tout le monde devrait t'envier. Tu es belle dans absolument tous les aspects de ta personne Chrissy Cunningham, ne laisse personne te faire croire le contraire !

Il l'embrassa et la serra fort contre lui :

-Si on reste ensemble quand on sera adultes et qu'on a des enfants, je veux qu'ils soient comme toi, et pas comme moi.

-Et moi j'espère qu'ils seront aussi comme toi, car tu es drôle, beau et que tu sais rassurer les gens comme personne. Tu sais me faire me sentir exceptionnelle, et je ne sais pas comment tu arrive à faire ça, mais ça fonctionne.

-Tant mieux.

Il sourit et l'embrassa, heureux de savoir que ses paroles fonctionnaient, même si, à chaque fois en rentrant chez elle, sa mère parvenait à lui empoisonner les idées à nouveau.