Auteur : Setsunafr - 04/10/2023

Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki

Rating : T

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Coucou :)

Ahahah vos réactions sur l'AoKise :D J'adore !

Merci pour vos reviews. J'aime bien, de temps en temps, partir sur du AoKise. La dynamique est tellement différente de celle d'un l'AoKaga. Et puis il y a des petites situations qui passent mieux avec ce pairing que sur un Aokaga :D

Shadow : En effet, tu m'avais déjà dit ne pas aimer ce pairing. J'ai eu la remarque sur une bonne partie des reviews de ce chapitre xD. Si la situation t'a bien fait rire quand même alors c'est chouette. Merci pour ta review :)

Bonne lecture à tous.

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Chapitre 4 : Dodge (esquiver)

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Confortablement installé sur le canapé dans son salon inondé de soleil, Kagami parcourt un magazine retraçant les exploits de l'équipe des Lakers, sa favorite. Il aime ce petit moment posé, entre son footing de début de matinée et le lever tardif de son compagnon. Il porte sa tasse de café à ses lèvres, boit une gorgée et la repose sur la table basse avant de tourner la page pour poursuivre sa lecture.

L'article est passionnant. Kagami le dévore tout en admirant les magnifiques photos de ses joueurs favoris en pleine action. Jouer en NBA, il aurait adoré... Mais cela restera un rêve. Sa vocation est toute autre et il se consacre entièrement à sa carrière de pompier, tout en continuant à pratiquer le basket. Il arrive à la fin de l'article lorsque son estomac lui rappelle l'heure du déjeuner à grands coups de gargouillis sonores.

En homme de maison exemplaire, Kagami referme son magazine, le pose sur la table, bien rangé sur la petite pile dont pas un coin ne dépasse et va ouvrir la porte du couloir menant aux chambres avant de se diriger vers la cuisine pour préparer le déjeuner. Généralement, Aomine se lève lorsque l'odeur alléchante du plat concocté par son homme vient lui chatouiller les narines.

Cette fois-ci comme les autres, cela ne loupera pas. Lorsque l'odeur du curry embaumera la pièce, la tête ébouriffée et ensommeillée d'Aomine fera son apparition depuis le couloir, comme par magie.

Kagami s'affaire, jonglant entre denrées et casseroles. Il fait mijoter son plat et lave la vaisselle pendant que l'odeur de cuisine se diffuse dans l'appartement, de plus en plus marquée à mesure que la cuisson avance. Mais toujours pas de Daiki en vue… Ce qui l'inquiète un peu car le repas est quasi prêt et qu'il est plus de quatorze heures.

Kagami décide donc de passer sa tête dans la chambre, histoire de voir où en est la grâce matinée de son compagnon et, au besoin, de le réveiller par une gratouille dans le dos comme il les aime tant. Doucement, il ouvre la porte et s'y glisse sans bruit. Il lui faut quelques instants pour s'accommoder à la pénombre ambiance et s'avancer à pas feutrés vers la place qu'occupe son homme dans le lit. Il s'y accroupit et chuchote :

- Daiki…

Installé en boule sur le côté, la tête enfouie dans l'oreiller qu'il enserre de ses bras, Aomine ne réagit pas.

- Daiki…, insiste Kagami en lui passant une main dans les cheveux.

Mais l'ancien As de Tōō reste de marbre.

Kagami soupire et décide de lui accorder encore quelques minutes de répit, le temps de mettre la table. Il quitte donc la chambre avec moins de délicatesse qu'à son arrivée et va œuvrer dans la salle à manger. Depuis plus de deux ans qu'ils ont emménagé ensemble, Aomine reste une véritable marmotte. Les matinées n'existent pas chez lui. En tous cas, pas en week-end ou durant les périodes de vacances. La matinée est une hérésie. Et chaque jour de repos, Aomine se fait un devoir de prouver que ce laps de temps n'a pas sa place dans sa vie. Alors Kagami ne s'inquiète pas trop de ce réveil difficile. Il a l'habitude. Toutefois aujourd'hui, le planning est chargé et il serait bien que son homme se décide à sortir du lit.

La table mise, Kagami retourne dans la chambre, bien décidé à en extraire son compagnon.

- Daiki…

Mais la marmotte ne répond toujours pas…

Qu'à cela ne tienne, il décide d'ouvrir la persienne pour l'aider à sortir des bras de Morphée. Le ronronnement doux du moteur électrique rompt le silence qui règne dans la pièce et, au fur et à mesure, la lumière entre dans la chambre, se répercutant sur les murs d'un blanc immaculé. Quelques rayons de soleil échouent sur la place occupée par Aomine qui se recroqueville davantage sous la couette en émettant un petit râle de mécontentement.

- Lève-toi Daiki, le repas est prêt.

En réponse, une plainte rauque s'élève de sous les draps.

- Taigaaaaa…

Kagami hausse un sourcil.

- Je crois que je suis malaaaade…

Il est rare qu'Aomine soit souffrant. Généralement, il se montre aussi résistant qu'une mauvaise herbe, passant à travers tous les virus et petits microbes qui envahissent le quotidien. Alors Kagami vient s'assoir sur le lit et soulève la couette pour atteindre la tignasse bleutée.

- Quels sont tes symptômes, Daiki ?

- Hm… j'ai mal à la tête, mal à la gorge et je crois que j'ai de la fièvre, se plaint Aomine en envoyant une œillade désespérée à son homme.

Kagami lui passe une main sur le front pour estimer sa fièvre.

- Pourtant, tu n'as pas le front chaud…

- Je suis malade, je te dis…

- Ok. Je t'apporte le thermomètre pour que tu puisses prendre ta température et je te prépare un jus de citron avec du miel et de la propolis.

- Naaan, j'aime pas le citron, c'est acide.

- Peut-être mais c'est bon pour la gorge, répond Kagami en se levant pour quitter la pièce.

Il revient quelques instants plus tard avec le thermomètre qu'il laisse à son compagnon avant de quitter de nouveau la pièce pour préparer la mixture.

Aomine regarde le thermomètre d'un air ronchon. Comment va-t-il procéder maintenant ? Il soupire profondément et balaye la pièce du regard à la recherche d'une réponse.

Dans la cuisine, Kagami s'affaire. Il vient de presser un citron et touille le jus avec une cuillère de miel et de propolis. Il remue le liquide jusqu'à ce que le miel ait complètement fondu puis rejoint son homme dans la chambre. Il tend le verre à Aomine qui en prend possession en faisant le grimace. Le malade regarde le contenu avec dégout, avant de le boire d'une traite et de rendre le verre à son compagnon.

- Tu as combien de fièvre ? lui demande Kagami.

- Beaucoup.

- Ça ne me dit pas combien… J'ai besoin de savoir s'il te faut ou non un doliprane.

Aomine lui confie le thermomètre et se glisse de nouveau dans le lit en remontant la couette jusqu'au-dessus de son nez.

- Voyons voir ça, dit Kagami en prenant connaissance du chiffre qui s'affiche sur l'écran à cristaux liquides.

- Quarante-cinq, deux ?! Tu ne serais pas en train de te moquer de moi, Daiki ?

- Pas du tout…, je te dis que je suis mal. Je suis sûr que c'est la grippe.

Kagami regarde son homme caché sous les draps puis reporte une nouvelle fois son attention sur le thermomètre. Comment s'y est-il pris pour faire grimper le mercure à ce niveau ? Il réfléchit, scanne les lieux et fronce les sourcils. D'un mouvement souple, il quitte le lit pour récupérer un objet sur la table de chevet de son homme.

- Tu te fiches de moi, Daiki ? demande-t-il en brandissant le briquet encore chaud sous les yeux d'Aomine qui remonte la couette jusqu'au-dessus de son crâne.

- Je pense, reprend le pompier, que tu simules la maladie.

- Comme si…, répond une voix sous la couverture.

- Faut-il que je te rappelle ce que nous avons prévu aujourd'hui ?

- Naaaaan.

- Daiki, tu étais d'accord.

- Naaaaan.

- Daiki !

- Mais j'aime pas nettoyer, Taigaaaaa…

Kagami se passe une main sur le front en soupirant. Son homme est pire qu'un adolescent en pleine crise de fénéantise.

- Et j'aime pas faire les magasiiiiins…

- Tu as besoin de nouveaux jeans, Dai…

- Les miens me vont très bien. Et puis…

Aomine soulève la couette d'un mouvement large, dévoilant son corps nu. Il se redresse et s'avance à quatre pattes jusqu'à lui, un sourire charmeur aux lèvres.

- On a mieux à faire que les courses et le ménage…

Kagami regarde son compagnon lui lancer une œillade pleine de sous-entendus qu'il connait bien, envoutante et aguicheuse. Mais il est bien décidé à ne pas se laisser distraire et croise les bras sur son torse pour bien lui montrer qu'il ne parviendra pas à ses fins.

- On parie qu'il me faut combien de temps pour te faire céder, Taiga ?

- Je ne céderai pas ! assure Kagami.

- Vraiment ?

Le sourire enjôleur d'Aomine s'étire davantage alors qu'il termine de ramper jusqu'à son homme. Il se redresse face à lui et vient glisser ses doigts sous son Teeshirt, caressant la peau cuivrée du ventre jusqu'au barrage formé par les bras croisés du tigre.

Malgré ses mots, Kagami frémit sous la caresse mais se reprend aussitôt, résolu à ne pas se laisser mener par le bout du nez, aussi tentante la proposition de son homme soit-elle. Il voit Aomine s'approcher un peu plus, accrochant ses pupilles rubis de ses yeux bleus tempête. Ce regard… si profond, si attirant… Kagami détourne les yeux mais sent des dents et une langue venir gouter la peau de son cou. Il recule aussitôt d'un pas, décroisant les bras pour repousser son homme de deux mains sur ses épaules.

- Tu n'esquiveras pas, Daiki. Si tu n'es pas à table dans trente secondes, c'est la grève du sexe !

Aomine se fige, perdant immédiatement son sourire et suspendant son geste.

- Tu n'oseras pas !

- Tu veux parier ? Viens manger puis ménage et courses ! ordonne Kagami en quittant la pièce.

Laissé seul dans la chambre, le regard perdu dans le vide, Aomine reste immobile.

- Dix secondes ! crie la voix de Kagami depuis la salle à manger.

Aomine se lève d'un bond, enfile un caleçon et court s'installer à table…

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Un seul et unique moyen de pression sur Daiki. Si si xD

A demain !