Salut tout le monde,
Comme promis, me revoilà avec une petite douceur, ambiance Noël. Trois chapitres à venir, sucrés et gourmands pour les fans inconditionnels de Sam et Jack.
A consommer sans modération...
N'oubliez pas de me laisser un petit message si ça vous a plu...
1
SG1 venait de rentrer de mission, trois jours avant Noël. Une mission d'exploration somme toute plutôt calme, sans jaffas et sans Goa'ulds pour une fois.
Une fois le débriefing achevé, le Général Landry leur annonça qu'ils avaient tous mérité deux semaines de vacances pour les fêtes.
Daniel hésita quelques instants puis proposa :
– Est-ce que ça vous dirait qu'on fasse le réveillon chez moi cette année ?
Vala sauta aussitôt de joie et Daniel dut calmer son exubérance d'un regard.
– Ça me va, déclara Cameron.
– Moi également, déclara Teal'c.
Tous les regards se tournèrent vers Sam qui semblait hésiter.
– C'est que Cassie doit venir…
– Eh bien, c'est parfait ! Elle est la bienvenue ! On ne la voit plus aussi souvent depuis qu'elle vit à Washington ! s'exclama Daniel, ravi.
– Oh oui ! Comme ça, je pourrai enfin la rencontrer ! s'exclama Vala.
– Bon, alors, d'accord !
Cam et Teal'c quittèrent la salle de briefing en parlant d'aller faire quelques échanges de boxe et Sam se demanda où ils trouvaient encore la force de s'entraîner. Elle était moulue et n'aspirait qu'à rentrer chez elle, se faire couler un bain et se servir un verre de vin.
Daniel la sortit de sa rêverie en lui saisissant le coude pour attirer son attention.
– Hum ? demanda-t-elle, certaine de ne pas avoir entendu sa question.
– Je vous demandais si je pouvais inviter Jack pour le Réveillon…
– Ah ! Euh… Oui, bien sûr ! Pourquoi me demandez-vous la permission ?
Daniel eut l'air de marcher sur des œufs et finit par répondre :
– Eh bien, depuis qu'il est parti à Washington, pas mal de choses ont changé… alors, je ne savais pas si vous étiez restés en contact…
– Oui, nous échangeons des mails de temps en temps et nous nous appelons parfois, répondit Sam avec un sourire.
En fait, c'était plutôt trois ou quatre fois par semaine pour les mails et quasiment tous les soirs lorsqu'ils n'étaient pas off world pour les appels… Mais pas question qu'elle avoue ça à Daniel. Il allait la charrier pendant des semaines alors qu'il ne se passait rien de plus qu'avant.
Elle avait espéré qu'à présent qu'il n'était plus dans sa chaîne de commandement direct, il y aurait une avancée à leur histoire. Mais, rien ne s'était produit. Les kilomètres qui les séparaient n'aidaient sans doute pas. En six mois, ils ne s'étaient vus qu'une seule fois, lors de son dernier passage à la base et, il n'avait pas pu rester plus de quelques heures.
Alors, ils flirtaient par messages interposés, un peu comme avant. Sans jamais oser franchir la ligne.
En regagnant sa voiture, Sam se dit que pour l'occasion, elle pourrait peut-être s'acheter une robe… Quelque chose de nouveau et d'un peu audacieux ne pourrait pas faire de mal…
Le lendemain soir, alors qu'elle était en pleine séance d'essayage dans une boutique de vêtements de Colorado Springs, son téléphone se mit à vibrer. Elle décrocha tout en admirant sa silhouette dans la robe de soirée dans le miroir de la cabine.
– Carter, déclara-t-elle, n'ayant pas pris la peine de regarder le nom de son interlocuteur sur l'écran.
– Bonsoir…
La voix grave et familière fit instantanément palpiter son cœur et envoya une envolée de papillons au creux de son estomac.
– Mon Général… souffla-t-elle, les yeux fixés sur son propre reflet, stupéfaite de voir le rose parer ses joues alors qu'il n'était qu'au téléphone.
C'était incroyable l'effet que pouvait lui faire cet homme avec un simple « bonsoir ».
Il faut dire que les années d'attente et de désir inassouvi n'aidaient pas vraiment à garder la tête froide.
– Carter, la gronda-t-il d'une voix caressante. Qu'est-ce que j'ai dit ?
– Pardon, Jack… L'habitude.
Il y eut un léger blanc, comme s'il avait perdu le fil de la conversation en l'entendant l'appeler par son prénom mais, finalement, il déclara :
– Daniel m'a invité à sa petite sauterie de Noël…
– Ah ! C'est bien !
– Est-ce que… vous y allez ?
– Oui, bien entendu !
– Ah ! Parfait !
Le soulagement était perceptible dans sa voix et cela fit sourire Sam.
– J'ai pensé que je pourrais peut-être passer vous prendre ?
Sam déglutit et répondit :
– Vous voulez qu'on y aille ensemble ?
– Oui, pourquoi pas ? De toute manière, je passe devant chez vous pour aller chez Daniel…
L'excuse était bidon mais, elle eut le mérite de détendre l'atmosphère.
– Oui, alors d'accord. Entendu.
– 19.30 ?
Elle fut amusée qu'il ait gardé ses habitudes de soldat de terrain même si à présent il travaillait dans les bureaux du Pentagone.
– C'est parfait.
– Super ! Bon et bien, à demain alors ?
– A demain.
Elle allait raccrocher lorsqu'il rajouta :
– Au fait, où êtes-vous, Carter ? Votre voix résonne bizarrement.
– Dans une cabine d'essayage.
Nouveau silence. Puis, il répondit d'une voix une octave plus basse :
– Vous ne devriez pas me dire des choses comme ça, Sam… J'ai une imagination débordante…
Elle rougit de bon cœur, heureuse qu'il ne puisse pas la voir et le taquina :
– Si seulement vous saviez… À demain, Jack !
Et elle raccrocha en l'entendant grogner de frustration.
Elle reporta son attention sur la robe qu'elle essayait.
Décidément oui. Elle était parfaite.
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Le lendemain soir, Jack gara son 4x4 devant la maison de Sam. Il était à l'heure pour une fois. Il avait même cinq minutes d'avance. Il quitta sa voiture et referma son manteau pour lutter contre la température vraiment basse de ce début de soirée. Le ciel était gris et bas, cotonneux, et quelques flocons voltigeaient dans l'air.
Jack se présenta à sa porte et toqua en s'efforçant de contenir le mélange subtil de stress et de désir qui faisait battre son cœur.
Sam lui ouvrit au bout de quelques instants.
Jack se figea et oublia aussitôt toute forme de politesse ou de savoir-vivre. Il ne put que la contempler, de haut en bas, d'une manière qui était tout sauf discrète.
Sam portait une robe de cocktail noire évasée au-dessus des genoux, agrémentée d'un décolleté en V délicieusement avantageux. Le vêtement soulignait ses courbes et mettait en valeur sa silhouette. Des escarpins noirs soulignaient la cambrure de ses longues jambes fuselées. Elle portait pour tout bijou deux diamants aux oreilles.
À tous les coups, c'est ce qu'elle essayait hier… songea Jack.
Sam frissonna et sentit son ventre palpiter tandis que le Général la détaillait d'un regard brûlant.
– Jack ? finit-elle par murmurer comme il restait figé sur le seuil.
– Wow… Excusez-moi Sam mais vous êtes vraiment… sublime.
Il eut le bon goût de ne pas rajouter « ce soir ».
Elle était sublime tout le temps mais, particulièrement dans cette tenue !
Le sourire qu'elle lui offrit en retour valait bien les heures inconfortables passées dans l'avion.
– Entrez donc, il gèle dehors ! Je vais chercher mon manteau et les paquets, proposa-t-elle.
Elle s'effaça pour le laisser pénétrer dans sa maison chaude et lumineuse.
– Cassie n'est pas avec vous ? demanda-t-elle en le guidant vers le salon.
– Oh, non ! Daniel est passé la prendre en début d'après-midi. Elle l'aide à tout préparer paraît-il.
Voyant qu'elle allait prendre la direction de sa chambre, il l'arrêta :
– Euh… Sam ?
– Oui ?
– Pourriez-vous m'accorder cinq minutes avant d'y aller ?
Elle lui jeta un regard curieux où il devina aussi une ombre de sensualité.
Manifestement, l'idée de passer quelques minutes en tête-à-tête avec lui n'avait pas l'air de lui déplaire…
Le Général dut se retenir de laisser éclater un immense sourire. À la place, il ajouta :
– J'ai un cadeau pour vous.
Le cœur de Sam fit un bond dans sa poitrine mais elle répondit d'une voix tranquille :
– Vous ne voulez pas attendre que nous soyons chez Daniel pour échanger nos cadeaux ?
Jack baissa un instant les yeux, enfonça ses mains dans les poches de son manteau et sembla soudain fasciné par le tapis du salon.
Lorsqu'il releva la tête, son regard accrocha le sien et elle se sentit fondre sous l'intensité de ses prunelles assombries de désir.
– Je ne préfère pas. Non.
Intriguée et un peu nerveuse, Sam s'assit sur le canapé et lui fit signe de prendre place auprès d'elle. Il hésita, très conscient du fait que sa jupe remontait délicieusement sur sa cuisse lorsqu'elle s'asseyait ainsi.
Tout en s'installant près d'elle, il sortit sa main de sa poche et tendit à Sam une boîte carrée, délicatement ornée d'un ruban.
Troublée, la jeune femme s'en saisit et reconnut immédiatement la griffe d'un grand bijoutier de Washington.
– Jack… souffla-t-elle.
Il sembla ravi de l'effet de surprise que le présent avait sur elle.
Hésitante, elle demanda, prête à tirer sur le ruban :
– Je peux ?
– C'est en général ce qu'on a coutume de faire, oui, plaisanta-t-il, sans manquer le léger tremblement de sa main autour de la boîte ni la rougeur sur ses pommettes.
Sam ôta le ruban et bascula délicatement le couvercle. Sa bouche s'ouvrit sur un « oh… » émerveillé qui ne franchit pas ses lèvres. L'écrin contenait une chaîne et un pendentif représentant deux cœurs enlacés, ornés de délicats éclats de diamants.
– C'est du platine… Je crois me rappeler que c'est… commença Jack.
Mais il fut interrompu par Sam qui compléta avec un sourire lumineux :
– Mon métal préféré…
– En effet.
– Je ne sais pas quoi dire… C'est magnifique !
Un instant, Jack eut peur qu'elle lui rétorque que c'était trop et qu'elle ne pouvait pas l'accepter mais, à son grand soulagement, elle lui demanda simplement d'une voix troublante :
– Pouvez-vous m'aider à l'accrocher ?
Avec une brève inspiration, il hocha la tête et saisit la chaîne.
Sam se tourna un peu, dévoilant ses épaules nues et la courbe gracieuse de sa nuque. Jack fit glisser le pendentif autour de son cou et attacha le fermoir, en profitant pour effleurer sa peau d'une caresse trop appuyée pour qu'elle soit fortuite. Sam pencha légèrement la tête pour dégager son cou, quêtant un autre geste tendre. Jack ne put résister et déposa un baiser léger sur la courbe de son épaule. Sam frissonna et laissa échapper un soupir.
Lorsqu'elle lui refit face, une charmante rougeur avait envahi son cou et ses joues. Elle mordilla légèrement sa lèvre inférieure, attirant le regard de Jack sur sa bouche. Il mourait d'envie de l'embrasser, là, tout de suite. Mais, s'il se laissait aller de la sorte, il était à peu près certain qu'ils ne mettraient jamais un pied à cette fête… Elle était tellement troublante dans cette tenue.
Brisant la magie de l'instant, Jack se releva lentement et tendit sa main à Sam pour qu'elle en fasse autant, tout en murmurant :
– On devrait y aller…
Sam sembla reprendre pied dans la réalité car elle sursauta et demanda :
– Mais… Vous ne voulez pas votre cadeau ?
Le coin de sa bouche se souleva en ce sourire taquin et charmeur qu'elle adorait lorsqu'il répondit :
– Est-ce qu'il est… sensible ? Parce que si vous m'avez acheté des caleçons, Daniel va nous faire une crise d'apoplexie ! plaisanta-t-il.
Elle rit.
– Non ! Rien de déplacé, je vous le promets !
– Parfait. Alors, je crois qu'il vaudrait mieux le garder pour tout à l'heure. Daniel va trouver suspect que nous n'échangions pas de présent.
– Oui, mais et vous alors ?
– Oh ! S'il demande, je ferai l'idiot ! Je raconterai que j'ai oublié votre cadeau chez moi, à Washington et que je vous l'enverrai par coursier à mon retour, lui répondit-il en appuyant ses paroles d'un clin d'œil coquin.
– Vous aviez tout prévu… s'amusa Sam.
Il se contenta d'un sourire, plus franc cette fois.
– Je reviens dans une minute ! lança-t-elle.
Elle disparut dans sa chambre et reparut quelques instants plus tard avec son manteau sur un bras et un gros sac chargé de paquets scintillants dans l'autre main.
Galamment, il lui offrit de porter son paquet et lui tint la portière une fois à la voiture.
Daniel ouvrit la porte en lançant un « Joyeux Noël ! » enthousiaste mais resta figé, surpris de voir Jack et Sam, bras dessus, bras dessous, sur le seuil de sa maison. Les yeux dans les yeux, le Général et son Colonel riaient d'une plaisanterie sûrement échangée avant qu'il n'ouvre. Jetant un coup d'œil dehors, l'archéologue ne vit que le 4x4 de Jack et pas la voiture de sport de Sam.
Des mails de temps en temps, hein ? s'amusa-t-il à penser tout en les accueillant.
Le couple se lâcha le bras en pénétrant dans le hall.
– Je prends vos manteaux ? demanda leur ami.
Sam retira d'abord le sien, permettant à Daniel d'admirer sa robe. Tout à coup, il comprenait mieux pourquoi Jack semblait de si bonne humeur ce soir… Sam était vraiment magnifique…
Puis, il croisa le regard sombre du Général et eut un sourire d'excuse.
OK… chasse gardée…
Jack retira à son tour son manteau et Sam pivota vers lui pour lui parler. Elle perdit ses mots en le découvrant. Il portait un costume noir de belle coupe, qui mettait sa carrure en valeur, avec une chemise blanche et une cravate ornée de motifs de Noël, seule fantaisie de sa tenue vraiment très, très chic.
Et tout à coup, la jeune femme se dit qu'il faisait vraiment très chaud chez Daniel…
– Entrez ! Nous n'attendions plus que vous ! leur lança l'archéologue en rangeant leurs vestes.
Du coin de l'œil, il vit que Jack avait discrètement posé sa paume dans le bas du dos de Sam. Cette dernière ne sembla pas s'en émouvoir et avança tranquillement vers le salon. Le Général retira sa main lorsque Sam fut assaillie par Cassie qui la serra dans ses bras et l'embrassa avant d'en faire autant pour Jack.
Sans vraiment s'en apercevoir, la jeune fille glissa ses bras autour de la taille de chacun de ses parents bis et les entraîna vers leur groupe d'amis réunis autour de l'arbre de Noël.
Avec un pincement au cœur, Daniel songea que Janet aurait adoré voir sa fille aussi heureuse.
Teal'c serra brièvement Sam dans ses bras et donna à Jack une accolade amicale. Cameron leur serra la main à tous deux et leur tendit une coupe de champagne. Quant à Vala, fidèle à elle-même, elle sauta dans les bras du Général malgré le regard noir de Sam. Jack s'en amusa un bref instant avant de libérer l'exubérante extra-terrestre.
Prenant Sam par le bras, Cassie s'exclama :
– Je suis tellement contente de te voir !
– Oui, moi aussi, ma grande ! Comment se passent tes études ?
– Très bien ! Mon prof de sciences pense que je suis douée et que je pourrais intégrer le cursus médecine dès l'an prochain !
– Mais c'est génial ! Je suis tellement fière de toi, Cassie ! Et le campus ? Pas trop dur ?
– Non, je me suis fait plein de nouveaux amis ! Et puis, il y a des soirées de temps en temps. Et quand j'ai un coup de blues le week-end, je file chez Jack ! Il est vraiment super ! Il se débrouille toujours pour rentrer plus tôt du boulot et il m'emmène dans des endroits vraiment géniaux. La semaine dernière, nous sommes allés voir une exposition de photographies et le mois dernier, il m'a invitée au resto et au théâtre. C'était fabuleux !
Sam la prit dans ses bras et l'embrassa, tout en songeant avec une pointe de jalousie que la « fille » qu'elle partageait avec Jack avait la vie dont elle rêvait…
Lorsqu'elles s'écartèrent, le regard de la jeune fille accrocha son collier et elle s'exclama :
– Wow ! C'est joli ! C'est nouveau ? Je ne l'ai jamais vu, je crois.
– Oui. C'est un cadeau…
Sam n'en dit pas plus mais coula un coup d'œil involontaire en direction de Jack qui discutait à présent avec Cam et Teal'c.
Cassie eut un haussement de sourcils mais ne fit aucun commentaire. Depuis le temps qu'elle espérait que ces deux-là feraient un pas l'un vers l'autre, elle n'allait pas dire quoi que ce soit qui risquait de tout compromettre.
Cassie profita donc que Sam discutait avec Teal'c pour échanger discrètement deux cartons sur la table.
Peu après, Daniel et Vala s'éclipsèrent en cuisine et revinrent les bras chargés de plats. Sam et Cassie se précipitèrent pour les aider à disposer sur la grande table décorée avec goût la dinde farcie et les garnitures.
– Ça sent délicieusement bon, Daniel ! Vous êtes un vrai chef ! s'exclama Jack en donnant une franche tape sur l'épaule de son ami.
– En fait, Vala m'a bien aidé !
– Vous fêtez Noël, Vala Maldoran ? questionna Teal'c, intrigué.
– En fait, non ! Mais j'adooore vos traditions terriennes !
Tout le monde éclata de rire et prit place dans un joyeux brouhaha autour de la table. Il y eut un court instant de flottement lorsque Sam et Jack découvrirent qu'ils étaient assis côte à côte.
Prenant place à côté de Vala, Daniel jeta un coup d'œil à cette dernière qui haussa les épaules. Il était certain d'avoir placé Cassie entre le Général et le Colonel, pour éviter tout malaise. Il comprit lorsqu'il aperçut le sourire triomphant de la jeune fille, désormais assise entre Jack et Teal'c.
Le repas se déroula dans la bonne humeur et les plaisanteries. Les vieux souvenirs furent échangés. La famille SG1 refit le monde et Teal'c corrigea O'Neill sur le nombre de fois où ils avaient effectivement sauvé la Terre de l'anéantissement.
Au dessert, Daniel porta un toast en mémoire de Janet et Cassie essuya rapidement une larme. Jack enroula aussitôt son bras autour de ses épaules, l'attira tendrement contre lui et déposa un baiser paternel sur son front. Cassie lui sourit.
La jeune fille les surprit en levant à son tour son verre tout en regardant Jack et Sam :
– A Maman ! Tu seras toujours parmi nous ! Et aux meilleurs parents d'adoption bis que j'aurais pu rêver d'avoir !
Ce fut au tour de Sam d'effacer une larme. Jack passa sa main sous la table et la posa sur son genou avec tendresse. Il allait la retirer lorsque les doigts de Sam se glissèrent entre les siens, emprisonnant sa main.
Après le dessert, Sam proposa de faire un peu de vaisselle tandis que les invités s'étaient regroupés et riaient autour d'une partie de Monopoly.
Elle rinçait les verres lorsqu'elle sentit la présence de Jack dans la cuisine, derrière elle. Elle ne bougea pas et attendit simplement.
Il effaça l'espace entre eux et glissa une main chaude dans son dos en murmurant :
– Est-ce que ça va ?
Elle inspira avant de soupirer profondément.
– Oui…
– Elle me manque aussi.
– Elle nous manque à tous. Mais je suis heureuse de voir que Cassie arrive à avancer quand même.
– Vous aviez raison. Elle est forte.
Sam se souvint de cette conversation. C'était la veille du service funéraire de Janet. Jack venait tout juste d'être autorisé à quitter l'infirmerie. Lorsqu'elle était entrée, il était en train d'enfiler sa chemise et elle avait pu entrevoir le large bandage qui couvrait son abdomen.
Elle se rappela aussi la peur panique qu'elle avait ressentie en le voyant étendu par terre, au milieu des tirs ennemis, sa veste et son gilet de protection encore fumants du tir de lance Jaffa. Le souvenir était encore atrocement vivace.
Il dut suivre le cheminement de ses pensées, car il soupira :
– Je suis désolé. Je ne voulais pas vous remémorer de mauvais souvenirs…
Elle hésita puis, le champagne aidant, finit par se lancer :
– J'ai failli vous perdre ce jour-là… et tant d'autres fois encore…
– Je peux en dire autant à votre service, Sam, plaisanta-t-il pour alléger l'instant.
Mais Sam n'avait pas le cœur à rire.
Il le comprit car il murmura simplement :
– Venez là…
Les mots magiques.
Quand il n'y avait plus de mots.
Sam se coula dans ses bras sans protester, savourant la chaleur immédiate qui l'envahit à son contact. Elle respira doucement le parfum de son après-rasage. Son cœur caracolait dans sa poitrine, accélérant le rythme de sa respiration.
Elle nota que Jack aussi avait le souffle court tandis qu'il la serrait avec un peu plus de force que d'ordinaire. Il semblait moins réticent qu'avant à l'avoir collée tout contre lui. D'un mouvement souple, elle pivota légèrement, calant son bassin contre le sien et, doucement, leva le visage vers le sien.
Les yeux bruns du Général glissèrent jusqu'aux lèvres rouges de Sam et s'y attardèrent tandis qu'elle se demandait si elle pouvait pousser sa chance et réclamer ce qu'elle désirait depuis si longtemps.
Leurs souffles se mêlèrent, brûlants, envoûtants.
Jack s'inclina. Encore quelques centimètres et il savourerait à nouveau la douceur de ses lèvres. Peut-être glisserait-elle encore ses bras autour de son cou comme elle l'avait fait lors de la boucle temporelle ? Il avait adoré ça…
Mais, la voix de Cassie provenant du salon, les interrompit :
– Sam ! Jack ! Vous venez ! On ouvre les cadeaux !
Frustrés, Jack s'écarta et Sam secoua la tête : encore un instant manqué.
– On devrait y aller, proposa Jack.
Mais, avant qu'ils sortent de la cuisine, il lui murmura à l'oreille :
– Vous ne perdez rien pour attendre…
A suivre...
