.

Notes de l'Auteure :

Cette histoire n'est ni un cauchemar, ni un original à 100%.

Je qualifierais plutôt ce récit de 'hybride' à cause d'une étrange dissociation suite à un choc très très très violent.

Mais, comme pour un cauchemar, je vais utiliser une musique pour illustrer cet OS improbable...

Sans déconner, vous allez être perturbé du Fandom, comme je l'ai été. Oups.

Allez, la chanson est :

'Thought Contagion' par Muse.

.

« Strung out, falling from the big time,
Welcome to the infinite black skies,
Brain cleansed, fractured identity,
Fragments and scattered debris. »

.

Alisone Davies clopinait dans les rues sombres de San Francisco pour rentrer dans son appartement, qu'elle considérait comme un taudis. En effet, son salaire minimum d'autrice ne lui donnait pas accès au meilleur des logements, elle vivait donc au milieu des murs noirs d'humidité, des ventilations fracassées, de la condensation sur les vitres et des fissures au plafond, menaçant de la tuer à n'importe quel moment.

Alisone 'clopinait' parce qu'elle marchait avec une canne de son côté droit. Bien qu'elle vivait désormais aux États-Unis, elle venait d'Irlande, plus précisément d'un orphelinat immonde dans lequel elle fut battue à plusieurs reprises, la laissant estropiée à vie, son genou droit étant désormais inutilisable.

L'été touchait à sa fin, pour le plus grand bonheur d'Alisone, qui portait une simple robe noire dont le pan s'arrêtait sous ses genoux, cachant ainsi son horrible cicatrice sur sa peau pâle, trop blanche. Elle portait une paire de Converse All Star blanches, et ses très longs cheveux châtains étaient noués en une grossière tresse qui cascadait dans son dos. Malgré sa canne, sa fine silhouette arrivait parfaitement à se mouvoir avec grâce au milieu de la foule sur les trottoirs bondés de son quartier.

Néanmoins, malgré son invisibilité évidente, Alisone percuta un homme au détour d'une ruelle sombre. L'homme s'arrêta net dans son élan pour marmonner un :

- Oh, shit, désolé, désolé, ça va ?

Alisone sourit. D'ordinaire, les gens qui bousculaient d'autres gens continuaient leur chemin sans même maugréer une excuse intelligible.

L'homme s'arrêta et analysa Alisone de la tête aux pieds et lorsque son regard se stoppa sur sa canne, une gêne évidente déforma son visage.

- Oh, shit. Tout va bien ?

Alisone sourit de plus belle, pas vraiment habitué à ce genre de civilité.

- Oui, oui, tout va bien.

L'homme semblait en proie à une détresse évidente, son regard fuyait, et Alisone avait l'impression que son esprit combattait une voix invisible. Elle s'approcha lentement en demandant avec inquiétude :

- Est-ce que tout va bien ?

L'étranger releva la tête et sourit. Puis, tout en bougeant sur place, il bégaya :

- OK, ça va te paraître super bizarre, mais... Comment dire ?... Hum, ça te dirait de boire un verre avec nou... avec moi, dans le Pub du coin ?

Alisone connaissait très bien le Pub du coin : 'Le Choix de Buscarron'.

Elle y buvait parfois quelques Guinness avant de retrouver son taudis. Elle connaissait donc le personnel et savait qu'ils l'aideraient si l'inconnu devenait trop flippant.

Donc, elle accepta.

Par curiosité.

.

« Thought contagion,
Thought contagion. »

.

Assise sur la chaise haute du bar et sous les lumières tamisées du Pub, Alisone pouvait analyser plus clairement l'homme à sa droite.

Il devait avoir son âge, ou à peine plus vieux, fin de la trentaine. Il était plutôt mignon, il faisait une tête de plus qu'elle, mince et musclé, il portait un jean usé et une veste en cuir de Biker, avec en-dessous un Hoodie gris. Alisone sourit, se faisant la réflexion qu'elle avait sûrement quelque chose pour les gens qui portaient des Hoodies, puisque c'était la tenue qu'elle préférait sur le Maître.

Mais, pour en revenir à l'inconnu, il avait les yeux très clairs, une barbe de trois jours et des cheveux courts, châtain, qui partaient dans tous les sens sur sa tête. Comme il faisait encore un peu chaud, il avait relevé les manches de son Hoodie, et Alisone remarqua des tatouages tribaux recouvrant tout son bras gauche. Un anneau en or scintillait à son index de la main gauche et des dizaines de bracelets de cuir couvraient son poignet droit.

Surtout, Alisone repéra plus précisément les fantômes qui semblaient hanter l'homme à travers son regard fuyant. Une fraction de seconde, il était mentalement présent, et une seconde plus tard, son esprit partait ailleurs. Cela aurait pu faire peur à la jeune fille, mais elle dissociait beaucoup elle aussi, et ne connaissait que trop bien ce sentiment étrange, lorsque vos pensées s'envolent et les voix vous emportent dans un autre Monde.

Il se présenta enfin officiellement à elle, son nom était 'Eddie Brock'. Alisone plissa des yeux et réfléchit quelques secondes, avant de dire :

- Ce nom me dit quelque chose...

Il esquissa un sourire :

- La télé, sûrement. J'étais Journaliste, y'a huit mois de ça. J'avais ma propre émission de News. Je passais aux Infos tous les jours.

- Ah voilà !

Alisone avala une gorgée de sa Guinness, tandis que l'étrange Eddie termina d'une traite sa bière avant d'en commander une autre. Il secouait la tête et chuchotait des paroles inintelligibles. Alisone tendit l'oreille pour essayer de capter quelques mots, mais le peu de choses qu'elle comprit ne l'aida pas beaucoup :

'… non... ridicule... flippant... ne dis pas ça... connaît pas... creepy... go away !'

Alisone ne prit pas peur pour autant. Après tout, elle aussi avait des gens dans son Palais Mental et c'était souvent pénible de survivre au milieu des jalousies et des conversations diverses.

.

« Fall down, learn when to count it out,
Prop me up before I blackout,
Withdraw before you're out of time,
Clean slate and buried war crimes. »

.

Après sa troisième bière, alors qu'Alisone n'en était qu'à la moitié de la première, Eddie se tourna enfin vers elle, en souriant et soufflant :

- Désolé. J'imagine que ça doit être improbable pour toi. Tu dois me prendre pour un Salker ou un taré.

- Plutôt un gars paumé.

Elle sourit, ce qui eu le mérite de détendre Eddie, qui commençait à se calmer, ses démons s'apaisèrent aussi, de toute évidence.

Après ça, deux ou trois heures passèrent, durant lesquelles Eddie et Alisone firent plus ample connaissance, comme s'ils étaient au milieu d'un rencard. Ce qui était peut-être le cas, en réalité. Sauf qu'ils l'ignoraient.

En revanche, une personne le savait.

Mais, je ne devrais pas dire une 'personne', mais plutôt une... 'Chose' ?

Je dirais bien 'parasite', mais il n'aime pas être nommé ainsi...

.

« You've been bitten by,
A true believer,
You've been bitten by,
Someone who's hungrier than you,
You've been bitten by,
A true believer,
You've been bitten by,
Someone's false beliefs. »

.

Malgré le nombre aberrant de bières qu'il descendait, Eddie n'avait absolument aucun signe d'ivresse, ce qui perturba Alisone plus que tout le reste. D'accord, elle n'était qu'une fille de 50Kg toute mouillée et une seule Pinte l'amenait déjà dans le Cosmos. D'accord, Eddie était une montagne de muscles, et un homme, il avait un niveau de descente bien plus élevé qu'elle, mais à ce point là ?

Étrange...

En parfait Gentleman, Eddie raccompagna Alisone à l'entrée de son immeuble et il sourit en comprenant que la demoiselle ne vivait pas si loin que ça de son propre taudis à lui. Toujours aussi bizarrement que le déroulé de cette soirée, ils s'échangèrent leurs numéros de téléphone, puis chacun d'entre eux retourna dans leur appartement respectif.

Il était déjà tard, la lune éclairait les rues sombres, Eddie plongea ses mains dans les poches de sa veste en cuir de Biker, puis sourit avec amusement. Il marcha le long des quelques mètres qui le séparaient de son propre immeuble, et la voix dans sa tête reprit avec plus d'entrain et de joie :

- Je te l'avais dit, Eddie, cette fille est parfaite. Elle nous fera oublier Anne.

- Tu parles, elle doit me prendre pour un parfait schizophrène, oui ! Tu lui as fait peur !

- Moi ? C'est moi qui t'ai dit de l'inviter au Pub ! Sinon toi, en parfait Loser que tu es, tu n'aurais rien fait, j'en suis sûr !

- Non, effectivement, je n'aurais rien fait. Mais pas parce que je suis un Loser, parce que je ne suis PAS un foutu Stalker !

- Mmm... Elle le sait et elle n'a pas peur. Je l'aime bien. Et toi aussi. Nous l'aimons bien. Elle est gentille. Alisone est parfaite pour nous.

Eddie se renfrogna sans répondre.

En réalité, il savait que son ami avait raison.

Enfin, l'homme entra dans son building et grimpa les escaliers quatre à quatre, en maugréant :

- Maintenant, je dois trouver un moyen de lui expliquer qu'un Alien vit dans mon corps...

Venom, l'Alien en question, acquiesça avec joie.

.

« Thought contagion,
Thought contagion. »

.

Il était presque midi et Alisone était toujours assise à sa seule table qui lui servait de bureau, devant son ordinateur, écrivant sa prochaine histoire, vidant sa quatrième tasse de café et oubliant une fois de plus de manger. En revanche, elle n'était pas qu'en train de travailler, non, elle avait aussi son téléphone portable déverrouillé sur sa gauche pour répondre aux messages que le fameux Eddie lui envoyait. Elle répondait et leur conversation s'emballa durant plusieurs heures.

Il était convenu qu'ils se retrouvent le soir, à 19h, au Pub 'Le Choix de Buscarron' pour boire un verre.

Encore.

Eddie lui promit de lui expliquer une chose importante, mais en réalité Alisone s'en fichait pas mal. Ce n'était pas son secret qu'elle recherchait, mais juste sa présence.

Donc, elle accepta avec plaisir. Pour l'occasion, elle revêtit une robe bleu marine, mais toujours avec ses Converses blanches aux pieds. En fait, elle n'avait qu'une seule paire de chaussures.

De son côté, Eddie essayait tant bien que mal de se préparer, mais la présence constante de Venom, qui prenait le contrôle du corps, ne l'aidait absolument pas.

- Nom de Dieu, Venom ! Arrête !

Eddie se retenait à l'évier de sa vieille salle de bain, repoussant les bras noirs et gluants de l'Alien qui cherchait à dompter ses cheveux avec désespoir.

- Tu dois te montrer sous ton meilleur profil, Eddie.

- Je sais ! Alors, laisse-moi faire, j'ai plus d'expérience que toi !

- Mmm... Je ne sais pas. Après tout, Anne t'a quitté et tu es nulle pour draguer.

Eddie grogna :

- Merci, Venom. Ça me remonte le moral...

- Avec plaisir.

Enfin, à 18h30, Eddie enfila sa veste de motard par-dessus son T-shirt bleu foncé, puis il descendit les escaliers de son immeuble.

.

« They'll never do what you want them to,
Give it up and watch it break through,
It's too late for a revolution,
Brace for the final solution. »

.

Eddie vidait son quatrième verre de Whisky en jetant des regards vers la porte d'entrée depuis sa place au bar.

- Eddie, arrête de descendre autant d'alcool, ça ne va pas t'aider ! maugréa Venom dans sa tête.

- Qu'est-ce que ça peut faire ? Tu guéris chaque cellule de mon corps, je n'ai même pas le temps d'être ivre.

- Je sais. Je n'aime pas l'alcool. Oh ! Alisone arrive !

Eddie sursauta et, en tournant la tête sur sa droite, il découvrit qu'effectivement la jeune fille entra dans le Pub, en clopinant sur sa canne.

L'homme leva sa main en l'air pour montrer sa présence à Alisone. Elle le vit, sourit et se dirigea vers lui, attablé au bar, comme la veille. Eddie commanda une Pinte de Guinness pour elle et un autre verre de Whisky pour lui.

Eddie toussota et se tortilla avant de baragouiner :

- Alors... Comment ça va ?

- Crétin... railla Venom.

Alisone, qui ne pouvait pas entendre l'Alien, répondit :

- J'ai terminé ma dernière Nouvelle. J'espère pouvoir la publier demain.

- Woaw... C'est impressionnant. Je pourrais la lire ?

- Je ne savais pas que tu savais lire... marmonna Venom.

- La ferme ! hurla Eddie, à bout de patience.

- Pardon ? tiqua Alisone, qui faillit s'étrangler avec une gorgée de Guinness.

Eddie tressaillit à son tour, essayant de ne pas écouter la voix de Venom :

- Non, pardon, Ali, ce n'est pas à toi que je parlais...

- 'Ali' ? tiqua la jeune fille.

Eddie l'observa un long moment, puis se mit à sourire, presque à rire. Il secoua la tête en avouant :

- Woaw... Je viens littéralement de te dire que j'entends une voix, et le seul truc qui te perturbe, c'est ton surnom.

Alisone sourit à son tour :

- OK, j'avoue, c'est étrange. Je suis difficilement impressionnable.

- J'accepte son challenge... s'amusa Venom.

Eddie esquissa un sourire et demanda, avec mystère :

- OK. Alors, laisse-moi essayer de t'impressionner en te disant quelque chose qui va retourner ton cerveau. Mais pas ici, je ne peux rien te montrer, ici.

Il posa son verre de Whisky sur le bois usé, puis attrapa délicatement la Pinte de Guinness qu'Alisone tenait toujours dans sa main gauche pour la poser sur le bar. Délicatement, il agrippa ses doigts et lui fit signe de le suivre dehors.

.

« Thought contagion,
Thought contagion. »

.

Il faisait frais, la nuit était enfin tombée et Alisone inspira joyeusement l'air de la soirée. Eddie la guida avec douceur vers une ruelle déserte, plongée dans une semi-obscurité. Debout au milieu de rien, il fit face à la jeune fille. Il se tortilla un long moment, cherchant les mots adéquats.

- Eddie ? s'inquiéta Alisone. Tu n'es pas obligé de me...

- Si. Si, parce qu'il veut que tu le saches.

- 'Il' ?

L'homme souffla et commença son récit, en version courte :

- Il y a plusieurs mois de ça, après avoir perdu mon travail de Journaliste, j'ai voulu terminer mon enquête au sujet de ce crétin de Drake, le Boss de 'Life Foundation'. Ce génie mégalo avait trouvé une forme de vie extraterrestre, qu'il avait nommé 'Symbiote' car ces formes ne pouvaient pas vivre sans un hôte. Je devais prouver au Monde qu'il faisait des expériences illégales sur des Humains, ce qui était le cas, sauf que... Je me suis fait contaminer à mon tour. Un de ces 'Symbiotes' est entré dans mon corps et il s'y trouve toujours. Il s'appelle Venom et il vit à l'intérieur de moi...

Un ange passa.

Alisone essaya d'enregistrer toutes ces informations improbables, puis questionna :

- Donc... Tu entends sa voix dans ta tête ?

Voyant que la jeune fille n'était pas en train de hurler à la mort, il sourit en reprenant :

- Oui, mais pas seulement. Il peut contrôler mon corps et je deviens alors... Un monstre noir géant, avec de grands yeux gris et une bouche immense remplie de centaines de dents pointues.

- OK...

Quelques secondes de silence passèrent, durant lesquelles Venom dit simplement :

- Je peux lui montrer ma tête...

Eddie acquiesça puis, tout à coup, une espèce de fils noir et gluant sortit de son dos pour former une tête en son bout.

Alisone dévisagea cette forme ovale, ses grands yeux gris et son imposante bouche dentée. La créature se mit à parler :

- Hello, Alisone. N'aie pas peur de nous...

.

« You've been bitten by,
A true believer,
You've been bitten by,
Someone who's hungrier than you,
You've been bitten by,
A true believer,
You've been bitten by,
Someone's false beliefs. »

.

Sans dire un mot, Alisone tendit sa main gauche vers la tête noire. Elle voulait vérifier que ceci était réel. Venom se laissa faire, Alisone posa ses doigts sur sa tempe extraterrestre. Elle sentit une peau visqueuse et froide, puis retira sa main. Elle regarda Eddie, dont le visage trahissait l'inquiétude et la peur.

- Tu ne vas pas t'enfuir en courant, pas vrai ?

Alisone se mit à rire et montra sa canne des yeux :

- Même si je le voulais, je ne le pourrais pas.

- Je peux faire quelque chose à propos de ça... avoua Venom.

Puisque sa tête n'était plus dans le corps de son hôte, Alisone pouvait entendre l'Alien, mais sans toutefois comprendre ce que ses propos signifiaient :

- Comment ça ?

Ce fut Eddie qui expliqua :

- Venom peut tout guérir. La raison pour laquelle je ne peux jamais être ivre. Les cellules de mon corps se régénèrent en temps réel, donc... Si Venom glisse dans ton corps, juste quelques minutes, il pourra réparer ta jambe. Ensuite, il reviendra dans mon corps, ne t'inquiète pas.

- Ça ne te fera pas mal, je te le promets.

Alisone passa son regard de l'un à l'autre, essayant de mettre de l'ordre dans son Palais Mental, mais décidément rien de tout ça n'avait de sens. Néanmoins, elle questionna, par curiosité :

- Qu'est-ce que je dois faire ?

Eddie sourit. Il tendit son bras vers elle, en disant simplement :

- Donne-moi ta main.

La jeune fille glissa ses doigts entre les siens.

.

« Strung out, falling from the big time,
Welcome to the infinite black skies,
It's too late for a revolution,
Brace for the final solution. »

.

Une forme noire sortit lentement du corps d'Eddie pour se mouvoir étrangement le long de son bras, grimper sur celui d'Alisone, et s'enfoncer dans son corps à elle. Une fois que l'Alien entier se mit en symbiose avec la jeune fille, il commença son travail de guérison, en régénérant ses cellules, mais surtout en réparant les os et articulations de sa jambe. Ça ne lui fit même pas mal, c'était juste une sensation improbable.

Puis, soudain, elle entendit la voix de Venom dans sa tête :

- Alisone... C'était mon idée de motiver Eddie à t'inviter au Pub pour te parler. Pour vivre à l'intérieur de lui, je peux te certifier qu'il t'apprécie vraiment beaucoup...

Alisone réfléchissait intensément, et Eddie reconnut l'état dans lequel elle se trouvait :

- Il te parle, n'est-ce pas ? Venom te parle ? Il dit quoi ? Ne l'écoute pas !

- Mmmmm... Il est timide et un peu neuneu. Mais, je l'aime bien. Et toi aussi.

- Alisone ?! Qu'est-ce qu'il dit ?!

- Je viens de réparer ton corps. Et je peux lire dans ton cœur, aussi, tu sais. Puisque tu sembles apprécier Eddie, je pense qu'il y a une possibilité entre vous deux, tu ne crois pas ?

Alisone sourit.

Effrayé, Eddie attrapa les deux mains d'Alisone pour faire revenir Venom dans son corps. Une petite marée noire sortit de la jeune fille pour s'engluer et descendre le long de ses bras, ramper par des millions de filaments le long des poignets de son hôte principal, et enfin se remettre en symbiose à nouveau en lui.

- Je suis de retour, Eddie.

- Qu'est-ce que tu as dit à Ali ?

- Mmmm... Tu m'énerves d'être aussi neuneu.

Venom sortit un tentacule noir de la poitrine de son hôte pour attraper Alisone, juste en face. Aussi rapidement que possible, il rapprocha la jeune fille jusqu'à ce qu'elle tombe dans les bras du garçon. Venom les englua pour les coller l'un à l'autre.

Leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre, ils s'embrassèrent enfin pour le plus grand bonheur de l'Alien, qui sourit de ses centaines de dents pointues, à l'intérieur du corps de son hôte.

.

FIN

.

07.10.2023

Copyright © 2023 by Alisone DAVIES - All rights reserved.