Coucou ! Me revoilà pour le dernier chapitre de cette romance au parfum de fêtes. J'espère que ça vous plaira…

3

Le 31 décembre au matin, Sam commença fébrilement sa valise.

Lorsque Cassie entra dans sa chambre pour lui demander si elle avait vu son téléphone, la jeune fille se figea. Le lit était couvert de vêtements. Certains jonchaient même le sol. Il régnait dans la pièce une panique indescriptible, surtout venant de la part de la scientifique, d'ordinaire si rigoureuse.

– Qu'est-ce qu'il se passe ici ? C'est la guerre ? ricana la jeune fille.

– Je fais mes bagages, ça ne se voit pas ?

– Pas vraiment !

S'approchant, elle jeta un coup d'œil aux affaires déjà pliées dans la valise : pulls, chaussettes, sous-pull, jeans… pyjama en flanelle…

– Non mais tu es sérieuse, là ! s'exclama Cassie.

– Quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

– Un pyjama ? Tu plaisantes ! Rassure-moi, tu n'as pas pris tes soutifs en coton ?

Sam rougit violemment et sa fille adoptive se claqua théâtralement le front dans un geste totalement désespéré.

– Ok ! On va arranger ça !

Elle entreprit de fouiller dans les tiroirs de Sam, mais au bout de quelques minutes, ne trouvant rien qui lui convenait, elle renonça :

– D'accord ! Là, on a un cas de force majeure !

Attrapant Sam par le bras, elle la tira vers la porte d'entrée.

– Hé ! Mais où tu m'emmènes comme ça ? protesta Sam.

– Faire du shopping ! ça urge !

Une heure plus tard, Sam se retrouva dans la cabine d'un magasin de lingerie en train d'essayer les ensembles que Cassie lui faisait passer au fur à mesure.

Avisant le soutien-gorge en dentelle noire outrageusement sexy que la jeune fille venait de lui tendre, Sam protesta :

– Cassie ! Mais enfin, je ne vais pas porter ça !

– Oh que si ! Essaie-le, je reviens !

La jeune étudiante glissa la tête dans l'angle du rideau quelques instants plus tard et contempla le reflet de Sam dans le miroir.

– Celui-là te va trop bien ! Il sera parfait avec ta robe !

Sam rougit en se regardant.

– Tu ne trouves pas qu'il est un peu trop… sexy…

Cassie soupira :

– On parle de Jack, là…

– Et alors ? Il est habitué à me voir en brassière en coton depuis des années, je ne pense pas qu'il se formaliserait…

Elle se tut, embarrassée de s'être laissée aller à avoir ce type de conversation avec sa fille.

– Justement ! Un peu de nouveauté vous fera le plus grand bien à tous les deux ! Crois-moi ! Il va a-do-rer ! Tiens, essaie ça ensuite !

Elle lui tendit une nuisette en soie bleue bordée de dentelles et fendue sur les cuisses.

Sam renonça à protester et tira d'un geste sec le rideau pour regagner un soupçon d'intimité et de contrôle sur ses émotions.

Elle devait bien reconnaître que Cassie avait un goût assez sûr en matière de vêtements… La nuisette était vraiment ravissante… et incroyablement affriolante.

Un instant, elle laissa dériver son imagination et songea à la tête que ferait Jack lorsqu'il la verrait dans cette tenue… Une bouffée de chaleur lui confirma tout ce qu'elle avait besoin de savoir.

– D'accord, je les prends, trancha-t-elle en sortant de la cabine un moment plus tard.

– Excellent choix ! s'exclama Cassie en lui prenant le bras. Tu me paies un Latte avant qu'on rentre ?

Le soir venu, les deux femmes se préparèrent pour la soirée de Nouvel An donnée à la Base, se disputant pour la salle de bain et se taquinant sans cesse. Daniel devait passer les prendre à 20 heures. Il avait insisté, arguant que comme il ne supportait pas l'alcool, il n'aurait pas de mal à être sobre pour conduire.

Un bruit de moteur signala à Sam que leur chauffeur venait de se garer devant chez elle, pourtant elle ne reconnut pas celui de la voiture de Danny. Non. Ce bruit-là lui était autrement plus familier…

Avec un délicieux frisson d'anticipation, elle ouvrit la porte et découvrit Jack qui remontait l'allée. Il portait son uniforme de cérémonie bardé de décorations et arborait fièrement ses deux étoiles sur ses épaulettes.

Il était beau comme un dieu !

Arrivant à sa hauteur, Jack la contempla avec une gourmandise affichée tandis qu'il détaillait la longue robe en velours bleu nuit qu'elle portait. Fendu sur la cuisse droite, le vêtement tenait par deux bretelles et révélait un décolleté en cœur qui charma le Général. Il fut ravi de voir qu'elle portait son collier…

Jack enlaça tendrement Sam et l'attira dans ses bras. La jeune femme s'y abandonna de bonne grâce et réclama ses lèvres avec un soupir. Il céda bien volontiers à sa requête et l'embrassa passionnément, redécouvrant sa bouche avec délice après la trop brève étreinte de Noël.

Lorsqu'il s'écarta, Jack susurra :

– J'espère que tu ne comptais pas accueillir Daniel comme ça…

Elle rit, attirant l'attention de Cassie qui déboula de sa chambre en s'écriant :

– Ça y est ? On y va ?

Lorsque Sam pivota pour regarder en direction de Cassandra, Jack eut une vue plongeante sur le dos de Sam. L'élégant drapé dénudait sa peau blanche jusqu'au milieu du dos.

Le Général déglutit lourdement.

Il allait sûrement devoir tuer deux ou trois officiers de la base ce soir…

Apercevant Jack, Cassie poussa une petite exclamation joyeuse et courut dans ses bras.

– Jack ! Je croyais que tu n'arrivais que demain matin !

– Le Président a eu pitié d'un vieux général ! répondit-il en l'embrassant sur le front. Vous êtes prêtes, mesdames ?

– On te suit ! s'exclama la jeune fille, enthousiaste.

La jeune fille les précéda à la voiture tandis que Jack accompagnait Sam, une main posée dans le bas de son dos.

Une fois à la base, Jack se fit un honneur d'escorter « les deux femmes de sa vie » pendues à son bras. Alors que tous les officiers et les soldats s'écartaient sur leur passage et les saluaient en souriant, Jack réalisa combien il était agréable de les avoir ainsi toutes les deux à ses côtés.

Le Général Landry les accueillit dans la salle d'embarquement, transformée en salle de réception pour l'occasion et magnifiquement décorée.

– Jack ! Tu as pu t'échapper de Washington !

Les deux généraux se serrèrent amicalement la main.

– Comme tu le vois, Hank ! Au fait, merci pour l'invitation ! Je suis ravi d'être là !

– Tu es bien entouré, dis-moi ! plaisanta Landry en avisant les deux femmes accrochées à lui. Colonel, vous êtes ravissante !

– Merci. Bonsoir, Mon Général, déclara Sam en saluant son supérieur.

– Que veux-tu, Hank ? Je suis très demandé ! Ce sont sûrement les deux étoiles !

La blague fit son petit effet et eut le mérite de détendre Sam qu'il sentait un peu crispée depuis qu'ils avaient franchi les portes de la montagne.

Apercevant Daniel et Vala, Cassandra finit par lâcher ses parents et par filer les rejoindre.

Jack et Sam continuèrent un long moment à saluer leurs amis et à serrer des mains. Quelques alliés extra-terrestres avaient été conviés à la petite fête et Jack discuta avec plaisir avec eux un moment.

Sam tenait à merveille son rôle de cavalière et brillait comme de coutume par son charme et son intelligence. Leur couple si harmonieux faisait murmurer en coulisse et les paris n'avaient jamais aussi bien marchés qu'en cette belle soirée de réveillon.

Le fringant Général et la séduisante Colonel étaient-ils enfin ensemble ?

Faisant une halte par le buffet, Jack commanda deux coupes de champagne et tendit son verre à Sam avec un sourire.

– Est-ce que tu t'amuses ? lui demanda-t-il. Je ne t'ennuie pas trop avec mes bavardages ?

– Non, tout est parfait !

Sam trempa ses lèvres dans la boisson et savoura le pétillant des bulles sur sa langue.

La musique battait son plein depuis un bon moment déjà et de nombreux couples dansaient sur la piste improvisée au pied de la Porte des Etoiles.

Les colonels de SG 4 et SG 5 amorcèrent une tentative d'approche en voyant que Carter avait enfin lâché le bras du Général O'Neill.

Mais, avant qu'ils ne puissent aborder la jeune femme, Jack reprit la main de sa cavalière et lui chuchota à l'oreille :

– As-tu envie de danser ?

Ravie, Sam accepta et le suivit d'un pas léger sur la piste.

Jack jeta un regard narquois et arrogant vers les deux jeunes colonels qui affichaient des mines dépitées. Puis, il posa sa main gauche dans le bas du dos de Sam et l'attira vers lui.

La musique se prêtant aux rapprochements, le couple réduisit peu à peu la distance entre eux jusqu'à ce que Sam puisse poser sa tête sur l'épaule de son cavalier.

– J'ignorais que tu dansais… chuchota-t-elle, encore surprise de découvrir qu'il était même plutôt bon danseur.

– Je réserve ça aux cas d'extrême urgence, ironisa-t-il.

Sam redressa la tête et croisa son regard, intriguée.

– Quel cas d'urgence ?

– Eh bien, j'avais le choix entre t'inviter ou attendre qu'un autre le fasse et être obligé de le descendre… Et vu le nombre de gars qui te dévorent des yeux depuis que nous sommes arrivés, j'ai craint que Hank ne m'en veuille de décimer ses effectifs…

Sam gloussa d'une manière adorable et Jack sentit une vague de désir enfler dans sa poitrine.

– Tu voulais vraiment me rendre jaloux, c'est ça ? souffla-t-il en se retenant de saisir ses lèvres dans un baiser brûlant.

– Je te rappelle que tu ne devais même pas être là ! le nargua-t-elle, amusée de son petit jeu de séduction. Et puis, ce n'est pas moi qui ai choisi la robe, c'est Cassie ! Prends-t'en à elle !

– Quel petit démon ! gronda doucement Jack en effleurant sa joue d'un baiser.

Sam rit de plus belle et ajouta d'une voix lascive :

– Et tu n'as encore rien vu…

– Ah ? comment ça ?

Elle lui jeta un regard particulièrement suggestif qui laissa Jack sans voix. Le Général inspira fortement pour garder la tête froide et serra plus fort Sam, lui laissant deviner l'effet qu'elle avait sur lui. Sam soupira lourdement au creux de l'oreille de son cavalier tandis que le désir embrasait son ventre et réchauffait sa peau.

Ils enchaînèrent les danses les unes après les autres, sans se soucier le moins du monde des chuchotements ou des regards.

Jack n'accepta finalement de lâcher Sam qu'à la demande de Daniel qui leur proposa d'échanger leurs cavalières. Sam adressa à Jack un sourire d'excuse et glissa dans les bras de son meilleur ami tandis que Vala s'empressait de prendre sa place dans les bras du Général.

Alors qu'ils évoluaient gracieusement sur la piste, Daniel demanda :

– Alors ? Toi et Jack ?

– Quoi, moi et Jack ?

– Allez, Sam ! Raconte-moi ! J'ai bien vu comment vous étiez le soir de Noël et là, il m'appelle et me supplie d'oublier d'aller te chercher ce soir…

– Nous sommes de vieux amis qui ont plaisir à se revoir…

– Et qui dansent toute la soirée, noyés dans les yeux l'un de l'autre ? À d'autres, Sam !

La phrase fit mouche et Sam rougit.

– Qu'est-ce qu'il y a de mal ? Nous ne sommes plus dans la même chaîne de commandement désormais ! s'insurgea-t-elle avant de comprendre, à son immense sourire, que Daniel la taquinait.

Il l'embrassa tendrement sur la joue et souffla à son oreille :

– Je suis très heureux pour vous ! Depuis le temps qu'on attendait ça ! Bon, je crois que je devrais aller libérer Jack avant que Vala ne fasse encore des siennes…

Sam le retint un instant :

– Au fait et toi ? Comment ça va ?

Elle jeta un regard entendu vers la belle et exubérante brunette accrochée au bras de Jack.

Daniel soupira.

– Elle t'aime bien on dirait, constata Sam.

– Je sais… Elle me l'a dit. Plusieurs fois…

– Et ?

– Elle est gentille et mignonne… et un peu folle aussi !

– Mais ?

Il baissa la tête mais Sam aperçut le voile de tristesse dans ses yeux clairs.

– Elle n'est pas Sha're, soupira-t-il enfin.

Sam serra doucement son bras pour l'obliger à la regarder :

– Personne ne l'est, Daniel. Et personne ne te demande d'oublier ta femme. Mais, je ne crois pas qu'elle aurait voulu que tu restes seul toute ta vie.

À nouveau, il soupira avant de concéder :

– Non, sûrement pas… Elle était la bonté incarnée.

– Donne-toi du temps mais ne ferme pas la porte… lui recommanda Sam en déposant à son tour un baiser sur sa joue.

Les voyant approcher, Jack libéra Vala qui vola littéralement vers Daniel et enlaça son cou.

De son côté, Jack saisit tendrement Sam par le poignet et la fit tournoyer jusqu'à lui, la plaquant dos à lui, contre son torse, au rythme de la musique. Sam gloussa et se balança sensuellement contre lui avant qu'il ne la repousse doucement pour la faire tourner à nouveau.

– Alors ? Que voulait Danny Boy ? lui chuchota-t-il à un moment où il la ramenait dans ses bras.

Sam lui offrit un large sourire avant de répondre :

– Il est trop curieux, comme toujours.

– Oh…

– Il a de forts soupçons, ajouta-t-elle sans cesser de tourbillonner entre ses bras.

– Je crains qu'il ne soit pas le seul, se moqua Jack. Même Landry nous regarde d'un air niais depuis le début de la soirée… Je suis sûr que les paris vont bon train…

Cette fois, Sam laissa éclater un rire clair et délicieux.

– Tu n'es pas fatiguée ? s'inquiéta-t-il au bout d'un moment.

– Un peu…

– Pourquoi tu ne me le disais pas ? la gronda-t-il tendrement.

– Parce que je suis bien dans tes bras…

Elle lui offrit ce sourire, celui qu'elle lui réservait, et il en perdit ses mots, encore une fois.

Dix… Neuf… Huit… Sept…

Jack enlaça Sam dans la salle d'embarquement plongée dans la pénombre tandis que le compte-à-rebours de la nouvelle année s'inscrivait en chiffres lumineux au centre de la Porte des Etoiles.

Six… Cinq… quatre… trois…

Sam passa ses bras autour de la taille de Jack et se rapprocha sensiblement de lui.

Deux… Un… ZÉRO ! BONNE ANNÉE !

– Bonne année, Sam...

Au milieu des cris, des rires et des embrassades, Jack se pencha et saisit enfin ces lèvres qu'il avait convoitées toute la soirée.

Le baiser était chaste et doux et Sam soupira légèrement lorsqu'il s'écarta trop tôt à son goût.

Durant leur brève étreinte, elle avait fait remonter sa main droite sur le torse du Général et tenait le revers de sa veste entre ses doigts fins, pour l'empêcher de trop s'éloigner. Se hissant sur la pointe des pieds, elle lui murmura à l'oreille :

– Et si on s'éclipsait maintenant ?

– Et Cassie ?

– Elle dort chez Daniel…

Il n'en fallut pas plus à Jack.

Une main chaude se posa dans le dos de la jeune femme et Jack la guida à travers la foule vers le vestiaire pour qu'ils y récupèrent leurs manteaux.

Sur la route qui les ramenait chez Sam, Jack demanda :

– Alors, tu as eu le temps de faire tes bagages ?

– Oui. Cassie m'a aidée…

Jack nota le ton mystérieux sur lequel elle avait dit ça mais, il ne posa pas de question, certain qu'elle ne lui avouerait rien de plus.

Il se gara et stoppa le moteur. Sam se pencha et caressant sa joue, elle l'attira à elle et l'embrassa. Ses lèvres douces et fraîches caressèrent sa bouche, le goûtant, exigeant son attention. Jack détacha sa ceinture et glissa son bras autour d'elle pour l'attirer plus près de lui. Il répondit à son baiser avec ardeur et passion puis, glissa ses lèvres le long de sa mâchoire jusque dans son cou. Écartant le col de son manteau, il posa un baiser brûlant sur sa clavicule et soupira, consumé de désir.

– Tu devrais rentrer, on part de bonne heure…

– Accompagne-moi.

Il ne rechigna pas et, descendant, contourna rapidement la voiture pour lui ouvrir la portière.

Sam entrelaça leurs doigts et le guida jusqu'au porche. Elle ouvrit et, sans attendre, l'attira à l'intérieur et enroula ses bras autour de son cou. Leurs lèvres se retrouvèrent et Jack sentit ses bonnes résolutions vaciller. D'un coup de talon, il claqua la porte derrière lui, plongeant le hall dans l'obscurité.

Il sentit que Sam souriait contre ses lèvres tandis qu'il lui retirait son manteau. Le vêtement glissa au sol et resta abandonné dans l'entrée. La jeune femme se chargea de lui ôter le sien qui suivit le même chemin.

Puis, sans quitter ses lèvres, les mains cramponnées à sa veste d'uniforme, elle l'attira lentement à reculons vers le couloir.

Il réalisa tout à coup en reprenant son souffle qu'ils se trouvaient dans la chambre de Sam.

La clarté des réverbères de la rue pénétrait par les fenêtres, nimbant la jeune femme d'une douce lueur dorée. Sa robe se fondait dans la pénombre et seule sa peau blanche se découpait sur la nuit, attirant son regard. Jack prit le temps de la contempler, si belle et si fragile dans ses bras alors qu'elle était le soldat le plus courageux qu'il avait eu le privilège d'avoir sous ses ordres.

Il sentit une nouvelle vague de désir l'embraser lorsqu'il constata qu'elle le détaillait d'un regard sensuel. Il se pencha et posa ses lèvres sur cette épaule qu'il avait eu envie de goûter toute la soirée. Sa peau était douce et sucrée comme une pêche et son parfum l'enivrait totalement.

Dieu…Il était définitivement fou de cette femme. Depuis des années. Probablement depuis le jour de leur rencontre même s'il avait réfuté bien longtemps cette idée.

À présent, il n'avait plus envie de combattre ses désirs. Il voulait juste les assouvir et les partager avec elle.

Elle frissonna sous sa bouche tandis que ses lèvres parcouraient son corps, effleurant son cou, caressant sa clavicule, descendant dangereusement vers son décolleté et la rondeur suave de ses seins, prisonniers sous le velours de sa robe.

Un grondement sourd échappa à Jack lorsque Sam laissa échapper un gémissement feutré. Sa main chaude et calleuse se posa sur son épaule. Sous sa caresse brûlante, la bretelle de sa robe glissa sur le haut de son bras, dévoilant la naissance d'un sein emprisonné dans un écrin de dentelle noire.

Jack l'admira, ébloui et, tout à coup, se redressa et souffla :

– Tu es sûre ? Tu ne veux pas attendre… ?

Sam passa une main tendre sur sa joue, rasée de frais et la fit glisser jusqu'à sa nuque. Elle perdit ses doigts dans ses cheveux en un effleurement très agréable.

– Neuf ans… Tu ne crois pas qu'on a assez attendu, Jack ?

Pour toute réponse, il s'empara de ses lèvres avec une ardeur nouvelle et il fit lentement glisser la seconde bretelle puis, la robe tout entière. Sam ne portait plus qu'un ensemble sensuel et minimaliste en dentelle noire, une paire de bas et ses escarpins. Jack savoura le plaisir intense de sentir la femme qu'il aimait plus que tout quasiment nue dans ses bras alors qu'il était encore vêtu de son uniforme de cérémonie.

– Je n'aurais jamais imaginé que tu portais ce genre de dessous… souffla-t-il en déposant un baiser par-dessus la dentelle, sentant la douceur de son sein sous ses lèvres. Sinon, je t'aurais déshabillée beaucoup plus tôt…

Elle gloussa et se fondit contre lui, dans sa chaleur, savourant la douceur et la force de ses mains qui exploraient tout son corps comme un fruit défendu. Lorsqu'il dégrafa son soutien-gorge et que ses paumes se refermèrent sur ses seins tendus pour lui, elle recula et l'attira vers le lit, en profitant au passage pour dégrafer sa veste et la lui enlever. Il l'aida en ôtant sa chemise tandis qu'elle s'attaquait à sa ceinture.

Seulement vêtu de son boxer, il allongea Sam sur le lit moelleux, sous son corps qui n'avait rien perdu de sa vigueur malgré le fait qu'il travaille à présent derrière un bureau.

Les heures d'entraînement quotidien qu'il pratiquait l'avaient gardé en forme.

Sam passa ses mains sur les muscles puissants de ses bras, caressa ses pectoraux et descendit avec sensualité sur ses abdos bien dessinés, à faire pâlir d'envie des hommes de vingt ans de moins que lui. Elle se mordit la lèvre inférieure tout en le fixant dans les yeux alors que sa main s'égarait plus au sud. En réponse à la caresse brûlante et érotique, Jack émit un gémissement sourd et ferma un instant les paupières, pour canaliser le plaisir qui grandissait en lui.

Reprenant le contrôle, Jack bascula légèrement sur le flanc et couvrit le corps de la jeune femme de baisers, lui arrachant des soupirs langoureux et de délicieux petits cris.

Lorsqu'elle agrippa ses cheveux dans son poing et gémit son prénom comme une supplique, Jack remonta et saisit sa bouche pour un baiser intense et urgent tout en se positionnant entre ses cuisses. Elle croisa ses jambes autour de ses hanches et bascula la tête en arrière sur un gémissement de plaisir lorsqu'il entra enfin en elle. Ils s'aimèrent, ardemment, passionnément, jusqu'à s'endormir épuisés et repus dans les bras l'un de l'autre.

Il était encore très tôt lorsque Jack ouvrit les yeux. Il mit quelques secondes à se rappeler où il se trouvait, perturbé par l'environnement étranger autour de lui. Puis, il sentit la douceur d'un corps chaud lové contre le sien et les flashs de la nuit lui revinrent, ravivant le désir dans son bas-ventre. Sam dormait encore. Son souffle régulier caressait sa poitrine et ses cheveux chatouillaient son cou. Elle se servait de son épaule comme d'un oreiller et son bras était passé en travers de son abdomen. Sa main reposait sur son cœur comme si elle avait besoin de le sentir battre sous ses doigts. Ses jambes étaient enroulées telles des lianes soyeuses entre les siennes et Jack souhaita que cet instant ne s'achève jamais.

Il resta éveillé un long moment, écoutant le soufflé régulier de sa respiration, caressant tendrement le renflement de sa hanche de son pouce. Soudain, la respiration changea et il sut qu'elle ne dormait plus. Aussitôt, sa petite main se mit en mouvement, caressant à son tour son torse. Elle bougea sa jambe, repliant le genou pour l'envelopper davantage dans son étreinte. Un baiser se posa à la base de son cou et Jack soupira, baissant la tête à la rencontre de ses lèvres.

Le baiser était tout sauf chaste et le Général laissa échapper un grondement sourd lorsque Sam se hissa d'un coup de rein sur ses cuisses et le chevaucha. Le drap glissa sur son dos, la dévoilant dans toute sa nudité sublime. Il la dévora du regard avant de l'attirer pour l'embrasser encore.

Puis, la faim impérieuse de la nuit céda la place et ils firent l'amour plus lentement, prenant tout leur temps pour se découvrir l'un l'autre et effacer des années de frustration.

Lorsqu'essoufflés et transpirants, ils se rallongèrent l'un près de l'autre, Jack souffla :

– Tu veux toujours aller au chalet ?

Il n'était plus certain d'avoir envie de quitter la tiédeur de cette chambre…

Devinant le cours de ses pensées, Sam gloussa et déposa un tendre baiser sur son épaule.

– Oui. Je me languis d'y être !

– Dans ce cas, on devrait se lever. Il y a pas mal de route, tu sais…

Écartant le drap, Sam se dirigea d'un pas léger vers la salle de bain attenante. Jack profita du spectacle puis déclara :

– Je vais faire du café.

Sam le rejoignit à la cuisine quelques minutes plus tard. Elle était enroulée dans un peignoir de bain et sentait bon le shampooing. Ses cheveux étaient encore un peu humides.

Jack avait enfilé son boxer et sa chemise blanche et Sam se mordit la lèvre. Il était sexy ainsi à moitié dévêtu, en train de lui préparer un petit déjeuner, au milieu de sa cuisine. Elle songea qu'elle pourrait rapidement s'y habituer…

Ils roulèrent tranquillement, faisant des haltes régulières pour se restaurer et arrivèrent au chalet à la tombée de la nuit.

Après un repas léger, Sam fila à la salle de bain, se doucha et se changea, piochant dans sa valise la nuisette conseillée par Cassie. Elle se regarda dans le miroir, hésitante puis, rassembla son courage et retourna dans la chambre.

Jack s'était déjà mis au lit. Il leva les yeux du magazine qu'il feuilletait en l'attendant et se figea en la voyant apparaître. Il détailla ses sublimes longues jambes, sa silhouette élancée, sa poitrine mise en valeur par la soie délicate. Comme elle n'osait pas faire un mouvement et que son visage était délicieusement coloré de rouge, Jack lui sourit et lui tendit la main. Elle grimpa sur le lit, par le pied et avança voluptueusement jusqu'à lui. Jack abandonna son magazine qui tomba au sol. Tendant la main vers Sam, il caressa sa hanche, savourant le contact incroyablement doux du tissu sous ses doigts.

– Mais que voilà une ravissante petite chose… souffla-t-il, glissant sa paume par la fente, sur sa cuisse.

Le souffle de Sam accéléra sous ses caresses.

Jack se pencha et déposa un baiser dans son cou avant de murmurer à son oreille :

– Tu me feras penser à remercier Cassandra à notre retour…

Sam sursauta et s'écarta pour le regarder dans les yeux :

– Comment sais-tu… ?

Jack eut un sourire coquin :

– Tu as bien dit qu'elle t'a aidée à faire ta valise, non ?

Sam soupira, dépitée.

– Je suis si prévisible ?

Jack caressa sa joue avec l'arête de son nez avant de déposer une nuée de baisers sur son épaule.

– Bien sûr que non, ma douce… Mais, je connais notre fille…

Notre fille… c'était la première fois qu'il s'autorisait à appeler Cassie ainsi, même si c'était ce qu'elle était en secret pour eux, depuis le jour où ils l'avaient découverte, seule survivante de sa planète. Et plus encore depuis que Janet était morte. Ils l'avaient soutenue, ensemble. Puis, ils s'étaient relayés pour lui offrir la présence rassurante d'un parent, chacun à tour de rôle.

Sam plongea dans les yeux chocolat de son Général et soupira doucement. Ses dernières craintes s'envolaient avec ces mots. C'était comme s'il venait de lui parler d'avenir ensemble sans même s'en apercevoir.

Jack soutint son regard, captura le fil de ses pensées et finit par ajouter :

– Je t'aime, Sam.

– Je t'aime aussi, Jack, répondit-elle d'une voix troublée.

Elle ferma les paupières et savoura le contact de ses lèvres, douces et chaudes, qui la réclamaient comme sienne.

°O°O°O°O°

Des années plus tard, lorsqu'il repassa ces instants dans sa mémoire, Jack réalisa que malgré tout ce qui les avaient longtemps séparés, leur Amour avait été comme un fleuve.

Puissant. Patient. Imperturbable.

Il s'était frayé un chemin à travers tous les obstacles, en avait érodé certains, submergés d'autres et, aussi sûrement que le vent use la montagne et que les Peuples renversent des Nations, il avait trouvé sa voie vers le bonheur.

Jack était conscient de sa chance et la savourait chaque jour.

Il bénissait le destin capricieux qui lui avait volé un fils pour mettre dans sa vie cette femme merveilleuse qui lui avait donné une nouvelle chance d'être père.

Et par-dessus tout, il goûtait le bonheur indicible de se réveiller chaque matin dans ses bras et de vieillir à ses côtés.

Parce que cette chance n'était pas donnée à tous…

Sam soupira doucement et roula dans le lit pour venir se nicher contre lui. Elle ajusta son corps au sien avec la force de l'habitude et se rendormit, profondément sereine. Jack enroula tendrement son bras autour de ses épaules et déposa un baiser léger dans sa chevelure où l'or se tissait à présent de gris. Et il s'abandonna au sommeil, apaisé et pleinement heureux.

FIN

Voilà, un grand merci de m'avoir suivie jusqu'au bout ! Je serais ravie d'avoir vos avis ! A plus !