Hey!
Mais que vois-je ? Un nouveau projet long absolument pas prévu qui a pris vie pendant le camp Nano de Juillet ? Avec des histoires de drama romantiques et de vampires ? Parce que j'avais pas assez de trucs à écrire comme ça ?
(Tuez-moi)
Je vous laisse avec le prologue de cette histoire, et on se retrouve en bas pour un peu plus de blabla ? Allez on fait ça.
(TW en fin de page !)
Bonne lecture !
Prologue
.
La neige et, au milieu, ses yeux rouges.
Une bouche entrouverte.
Deux canines pendues contre ses lèvres.
– Rentre.
Un froid engourdissant remonte le long de ses jambes. Un froid qui ne vient pas de l'hiver. Pas du dehors. Un souffle sorti du fond de son corps.
De son cœur.
– Il fait beau, aujourd'hui.
Ce n'est pas la réponse qu'il attendait. Pas le oui résigné qui aurait dû le soulager. Mais c'est trop tard, sans doute, pour espérer cet apaisement. Trop tard pour effacer ce rire qui fait trembler les longs cheveux argentés dans le vent.
Il doit rentrer. Revenir en arrière. Que toute cette histoire s'efface et n'ait jamais existé.
Mais le rouge est là, dans ses yeux, le long de sa gorge. Le rouge infiltre la neige.
Imprègne le bras mort qui dépasse du monticule à ses pieds.
– C'est pas un temps à rester enfermé.
Nuage et neige et ciel blanc qui éblouit. Gris. Le vent qui les sépare. Ce n'est pas le tableau imaginé, quand on parle de beau temps. Nuages gris et blanc. Ciel vide. Comme le paysage. Il n'y a qu'eux et les sapins, eux et ce morceau de plaine. Des pas qui s'effacent sous les flocons et toujours le froid qu'il sort de lui, fait trembler ses mains.
– Tu délires. Dépêche et suis-moi avant qu'ils arrivent.
Le bras si petit, qu'il voit d'ici. Fin. Un membre d'enfant. Une touffe noire dépasse de sous la neige. Couleur d'herbe brûlée.
Il déglutit.
Ignore la voix qui hurle dans sa tête, Trop tard.
Et face à lui, encore, l'autre rit.
– Je délire pas, non.
Il le voit qui tourne sur lui-même, ivre d'il ne sait quelle énergie. De sang, peut-être. De la vie qu'il vient d'avaler. Elle déborde, éclate. Lui sort par les yeux.
– Je crois même que j'ai jamais été aussi lucide.
Dans ses yeux cet éclat qui, quelques mois avant, n'y brillait pas. Cette lueur naissante qui s'est étalée pour empoisonner jusqu'à la couleur de l'iris. Dilué dans son bleu sage et distant.
Merde. Il doit le ramener là-bas. Cacher le corps avant que les autres ne le trouvent, le traîner au manoir et s'assurer qu'il ne sorte plus jamais. Pas tant qu'il ne se sera pas calmé. Il sait qu'il a plus de force que lui, pour l'instant, qu'il est plus rapide. S'il lui prend le poignet, quitte à le briser, il pourra le ramener. Son corps s'en remettra. Les os, la douleur, c'est si peu cher payé.
Mais il n'arrive pas à bouger.
– Ils vont arriver.
– Qu'ils viennent, alors.
Sa voix pleine de trains qui déraillent contre son sourire illuminé. Ça n'est pas vrai, hein ? Ça ne peut pas être vrai. Cette voix, il voudrait l'avoir inventée.
– Ils vont te tuer.
– Qu'ils essaient.
Ils ne feront pas qu'essayer. S'il ne rentre pas maintenant, alors il ne reviendra jamais.
Son ventre se soulève.
– Arrête.
– Arrêter quoi ?
Tout. Tout ce qu'il n'a jamais souhaité.
– T'es allé trop loin.
– Trop loin ?
Encore ce rire horrible qui lui donne envie de se crever les tympans.
Il ne riait pas comme ça, avant. Même, il ne riait pas souvent. Sa bouche ne produirait pas de sons aussi atroces. Il avait la voix forte, le timbre dédaigneux. Il parlait du bout des lèvres, chaque mot arraché de sa bouche pâle.
Au début.
Le vent hurle contre lui. Crache une neige dure.
– C'est vous qui voyez pas assez loin, Van. Vous tous. Vous restez terrés là alors que vous pourriez…
La phrase se meurt, et il cherche une fin dans l'émerveillement malsain sur son visage. Ça non plus, ça n'existait pas. Pas plus que ce regard carmin, ces dents longues, ce ruisseau de sang séché qui pend de ses lèvres et passe par son cou. Ses mains sales.
– T'as fait assez de conneries comme ça.
Cette foi inébranlable qui fend son rictus. Ça ne peut pas être lui, non jamais. Jamais il n'aurait sourit comme ça, ses dents dévoilées sous une lèvre pivoine, jamais il ne l'aurait regardé comme il le regarde, là. Inspiré. Complètement dérangé.
– Non.
Vanitas observe ce garçon. Celui qu'il a cru connaître.
– C'est juste le début.
Il le cherche. Le fixe. Pour ne pas s'effondrer de l'intérieur.
Il s'agrippe à son image. Mais ce n'est plus qu'une surface lisse.
Le froid a gagné ses doigts, ses pieds. La neige recouvre ses cheveux de fusain. Le tremblement de terre qui le traverse ne suffit pas à la chasser.
Rien ne suffirait.
Parce que c'est trop tard.
Il regarde ses mains pâles ouvertes au coton de glace. A ses pieds, le corps qui s'enfonce lentement dans le paysage. Le blanc qui avale le rouge, et tout leurs drames avec.
Vanitas ne bouge pas. Ne s'avance pas. Il demeure, spectateur.
Il voudrait revenir à la première scène. Retrouver son garçon du début.
Mais tout ce qu'il reste de lui, c'est une masse de cheveux gris qui danse dans la tempête.
[TW : Sang, mort]
Et voilà.
Bon.
Normalement, je suis censé bosser sur mes 100 thèmes de Dem, et sur un autre gros projet FFVII qui ne tardera pas non plus à arriver. Mais ce sont deux fanfics qui demandent beaucoup de temps et de travail niveau réécriture, comme celles que j'ai postées avant. Et j'ai envie d'avoir un projet plus léger que je puisse poster après une relecture rapide sans me prendre la tête. Un projet où je retrouverais le côté "J'écris puis je poste" de la fanfic sans me faire des nœuds au cerveau, pour le plaisir d'écrire et d'interagir avec des gens. Du coup, voilà. Un nouveau bébé.
(En plus j'avais pas encore d'histoire longue Vaniku)
Il sera moins travaillé que mes autres projets, et je n'ai pas de bêta dessus. Mais j'espère que ça vous plaira quand même ? J'ai prévu tout un scenar qui me plait, et qui tourne autour de deux choses que j'aime inconditionnellement : le drama romantique goth et les vampires. Au final, cette histoire, c'est surtout un gros kiff où je fais des trucs que j'aime sans forcer, et j'espère que vous aimerez la lire autant que j'aime l'écrire !
(Aussi, tout est de la faute de Laemia, le plot s'étant imposé à mon esprit après la lecture d'une proposition de plot de sa part sur le forum l'Éclaireuse. Donc voilà.)
Je vais essayer de poster une fois par semaine, alors on se retrouve dimanche prochain !
Bye !
