Et oui, me voici enfin de retour, en plus de la reprise de au delà des sacrifices, j'ai cette fiction qui m'est venue en tête et je n'ai pas pu me l'enlevée.
Je compte aussi reprendre le chemin au claire de Lune, mais pas tout de suite.

Le ton de cette fiction est différent de celui de mes deux autres. Dans cette fiction décalée, nous allons encore une fois parcourir des mondes parallèles, car j'adore cela, mais cette fois, ce n'est pas moi qui ait crée ces mondes parallèles, en tout cas pas totalement.

N'hésitez pas à poster vos commentaires, j'y répondrais.


En cette fin d'après-midi paisible pendant les vacances scolaires, la cuisine du Square Grimmauld était baignée dans une douce lumière dorée. Harry Potter, âgé de 40 ans, s'affairait près de la cuisinière, sa spatule glissant habilement sur la poêle. Devant lui, une pile de crêpes parfaitement dorées était prête à être dégustée. .

À la table, son fils aîné, James, avait fraîchement quitté Poudlard et rayonnait d'une malice juvénile. Sa baguette magique glissait entre ses doigts avec une agilité presque insolente, créant de petits effets lumineux qui s'évaporaient dans l'air. Assis à côté de lui, Albus, 15 ans, levait les yeux de son livre de temps en temps pour jeter un regard réprobateur à James, mais replongeait rapidement dans ses pages.

Harry lança un sourire complice à Albus tout en retournant une crêpe dans la poêle.

"James, tu sais bien que tu n'es pas censé utiliser ta baguette à l'intérieur de la maison. On ne sait jamais quel genre de sorts farfelus tu pourrais déclencher."

James leva les yeux au ciel d'un air taquin.

"Papa, détends-toi. Je maîtrise mes sorts maintenant. Regarde."

Il fit tournoyer sa baguette et fit apparaître une pluie d'étoiles scintillantes au-dessus de la table, provoquant des éclats de rire chez sa petite sœur Lily qui s'était installée en spectatrice enthousiaste.

Harry secoua la tête, tout en souriant.

"D'accord, d'accord. Mais ne me fais pas regretter de t'avoir autorisé à utiliser ta baguette en dehors de Poudlard."

Albus poussa un soupir résigné, levant les yeux au ciel.

"Un jour, James, tu vas vraiment finir par causer des ennuis avec tes sorts."

Harry étouffa un rire, tout en sachant qu'Albus avait probablement raison.

James fit mine de s'offenser, mais un sourire espiègle trahissait sa fausse indignation.

« T'inquiète pas, frérot, je vais laisser tes précieuses pages tranquilles."

Albus secoua la tête, mais un léger sourire étira ses lèvres. Les deux frères avaient des personnalités bien différentes, mais il y avait un lien fraternel indéniable qui les unissait.

Harry s'approcha de la table, délaissant ses crêpes quelques instants passant un bras autour des épaules d'Albus.

"Ton frère ne fera rien à ton livre Al. Détends-toi un peu"

Albus leva les yeux de son livre et offrit un sourire à son père.

"D'accord, mais seulement si James promet de ne pas faire exploser la cuisine."

James leva la main avec un air faussement solennel.

"Promis, pas d'explosions aujourd'hui."

Soudain, une sonnerie retentit dans la maison, indiquant l'arrivée d'une chouette postale. Harry échangea un regard curieux avec Albus et James.

"Une lettre pour l'un de vous ?"

Avant qu'ils ne puissent répondre, Lily se leva précipitamment de sa chaise.

"Oh, oh ! C'est peut-être pour moi !"

Elle se précipita vers l'entrée pour récupérer la lettre et revint en agitant l'enveloppe.

"C'est de Lucy ! Elle écrit depuis le camp de Quidditch !"

Harry sourit, sachant que Lucy était l'une des amies proches de Lily et qu'elles étaient toutes deux passionnées de Quidditch.

"Eh bien, lis-la à haute voix si tu veux bien partager avec nous."

Lily ouvrit la lettre avec empressement et commença à lire à haute voix le contenu de la missive, partageant les nouvelles passionnantes du camp et les anecdotes amusantes de leurs coéquipières.

Pendant ce temps, James profita de la distraction pour tendre la main vers la pile de crêpes, un sourire espiègle aux lèvres. Albus remarqua son manège et leva un sourcil d'un air réprobateur, mais James fit un geste rassurant pour lui dire que tout allait bien se passer.

Harry, cependant, avait repéré le mouvement de James et son sourire s'élargit en coin. Alors que James s'apprêtait à attraper une crêpe, Harry pointa sa baguette discrètement et jeta un sort informulé. Soudain, James poussa un petit cri de surprise en bondissant légèrement, une grimace sur le visage.

Harry ne put retenir son rire.

"Tentative de vol de crêpe, hein ? Je t'ai à l'œil, jeune homme."

James se massa l'endroit où il avait été touché par le sort.

"Papa, sérieusement ? C'était totalement déloyal !"

Harry fit mine d'être innocent, les yeux grands ouverts.

"Moi ? Déloyal ? Jamais."

Albus ne pouvait s'empêcher de rire en voyant son frère se faire prendre en flagrant délit.

"Tu l'as bien cherché, James."

Finalement, Albus se tourna vers Harry avec un sourire malicieux.

"Dit papa, quand est-ce que maman rentre ?"

James se joignit à la question.

"Ouais, j'ai faim aussi. Maman a promis qu'elle serait à la maison pour le dîner."

Harry sourit doucement, regardant ses deux fils.

"Ne vous inquiétez pas, les gars. Maman devrait rentrer du travail dans pas très longtemps."

Albus marmonna avec une pointe d'impatience.

"J'espère qu'elle ne sera pas en retard. J'ai vraiment faim."

James acquiesça avec sérieux.

"Oui, moi aussi. On devrait lui envoyer un hibou pour lui rappeler que la nourriture nous attend."

Harry rit en secouant la tête.

"Pas besoin de hibou, les garçons. Maman sera là bientôt, vous verrez."

Lily avait terminé de lire la lettre et releva les yeux, un sourire sur le visage.

"J'espère que maman rentre vite. J'ai vraiment très très faim."

Albus et James hochèrent la tête en accord, exprimant tous les trois leur impatience pour le dîner en famille.

Harry leva les yeux au ciel face à l'impatience de ses fils, mais alors qu'il transférait une autre crêpe de la poêle à l'assiette contenant la pile de crêpes, un petit accident se produisit. La crêpe glissa de la spatule et atterrit avec un petit "plop" sur la cuisinière. Un instant de silence s'installa, puis James éclata de rire.

"Hé, papa, tu as perdu une crêpe !" s'exclama-t-il en riant.

Harry secoua la tête avec un sourire gêné.

"Eh bien, je suppose que je ne suis pas aussi doué en cuisine que votre mère."

Albus ne put s'empêcher de rire lui aussi.

"Au moins, tu as le pouvoir magique de faire voler les crêpes, même si ce n'est pas toujours dans la direction voulue."

L'atmosphère dans la cuisine était légère et détendue, les rires des enfants réchauffant le cœur d'Harry. Cependant, pendant un bref instant, quelque chose d'étrange s'était passé selon James. Alors qu'il observait son père, cherchant une opportunité pour retenter un vol de crêpe, il eut l'impression que tout autour de son père avait disparu. Il cligna des yeux, secouant la tête comme pour chasser une illusion.

Harry, quant à lui, se frotta les yeux et regarda la cuisinière d'un air perplexe. Comment diable sa crêpe avait-elle atterri là ? Il secoua la tête, attribuant ce petit incident à sa propre maladresse.

"Bon, eh bien, je suppose que nous avons une crêpe froissée pour quelqu'un," dit Harry d'un ton amusé, essayant de détendre l'atmosphère.

Les trois éclatèrent de rire, chacun partageant un moment de complicité. En fin de compte, peu importait la crêpe tombée ou les petits mystères éphémères, c'était la chaleur et la joie de ces moments en famille qui comptaient le plus.

L'incident de la crêpe tombée fut rapidement oublié alors qu'un bruit de porte se fit entendre dans le hall de la maison. À ce son familier, les visages des enfants s'illuminèrent d'anticipation. Lily s'exclama de joie à l'idée de pouvoir enfin commencer à manger les crêpes, mais son enthousiasme retomba rapidement lorsqu'elle se rendit compte que ce n'était pas leur mère qui venait d'entrer, mais plutôt Ron, Hermione et leur propres enfants.

Ron entra avec sa démarche caractéristique, observa tous les regards braqués sur lui, un sourire taquin sur les lèvres.

"Eh bien, eh bien, on dirait que nous avons fait une entrée remarquée."

Lily fit une moue de déception, croisant les bras.

"Oh, c'est vous. Je pensais que c'était maman."

Ron éclata de rire devant la mine déconfite de Lily et des garçons.

"Eh bien, au moins on sait qui est l'oncle préféré ici."

Hermione entra à son tour, un sourire chaleureux aux lèvres. Elle secoua la tête, amusée, en voyant la réaction des enfants.

"Ron, ne les encourage pas."

Ron haussa les épaules avec nonchalance.

"Oh, ce n'est pas grave. Je suis habitué à être l'oncle préféré."

Harry sourit en voyant son meilleur ami taquiner les enfants. Il s'approcha pour serrer la main de Ron et étreignit Hermione chaleureusement.

"Salut, vous deux. On ne s'attendait pas à vous voir aujourd'hui."

Hermione sourit, les yeux brillants d'excitation.

"Eh bien, nous avons eu un peu de temps libre et nous avons pensé que ce serait sympa de passer voir nos amis et leur apporter une surprise."

Ron sortit un sachet à gâteaux emballé d'un sort de conservation et le brandit fièrement.

"Et j'ai réussi à convaincre Hermione de faire une pause dans son travail pour une fois."

Hermione leva les yeux au ciel, mais son sourire trahissait le fait qu'elle avait apprécié cette pause.

"Eh bien, je suppose que même les plus acharnés des travailleurs ont besoin de temps en temps."

Alors que Ron tendait le gâteau à Harry avec un air triomphant, les deux amis semblaient disparaître pendant un instant, comme une brève distorsion de la réalité. Cette soudaine étrangeté fit sursauter Harry, et malheureusement, provoqua aussi la chute du gâteau au sol.

Hermione, totalement inconsciente de ce qui venait de se passer, était en train de s'installer à la table et n'avait rien remarqué d'anormal.

De son côté, Rose, la fille de Ron et Hermione, grommelait discrètement entre ses dents en observant son père avec un mélange d'exaspération et d'amusement.

"Toujours aussi maladroit, papa."

Ron fit une grimace théâtrale en regardant le gâteau écrasé par terre.

"Hum, ça ne s'est pas passé comme prévu."

Harry secoua la tête en riant doucement.

"C'est vrai que ce n'était pas la réception que tu attendais pour ce gâteau."

James, cependant, n'éclata pas de rire face à la prétendue maladresse de son père et de son oncle. Il était convaincu que quelque chose de plus étrange était en train de se produire, semblable à ce qu'il croyait avoir imaginé quelques instants plus tôt. Avec précaution, il se pencha vers son frère et murmura à voix basse :

"Albus, as-tu remarqué quelque chose d'étrange ? Comme si... comme si les choses disparaissaient pendant une fraction de seconde ?"

Albus leva un sourcil, un mélange de curiosité et d'intrigue dans le regard.

"Je pensais avoir imaginé ça quand la crêpe est tombée tout à l'heure. Tu as vu la même chose ?"

James hocha lentement la tête, les yeux fixés sur leur père et leur oncle qui semblaient maintenant engagés dans une conversation animée avec Hermione.

"Oui, exactement. Et puis, tout à l'heure, j'ai eu l'impression de voir papa disparaître pendant un instant."

Albus fronça les sourcils, perplexe. "C'est bizarre. Peut-être que c'est juste notre imagination ou un effet de la lumière."

James secoua la tête avec conviction.

"Je ne crois pas. Ça me semble trop réel pour être simplement une illusion. Et ça s'est reproduit quand Ron a tendu le gâteau à papa."

Albus plissa les yeux, profondément pensif.

"Tu penses que quelque chose ne va pas ici ?"

James haussa les épaules, ses yeux fixés sur leur père qui venait de rire à une blague de Ron.

"Je n'en suis pas sûr, mais ça vaut la peine d'être surveillé. »

En cet instant, où l'inquiétude des disparitions planait dans l'air, un autre grincement de porte se fit entendre dans le hall. Les regards des enfants se tournèrent automatiquement vers l'entrée, où leur mère, Ginny, fit son apparition. Un sourire éclaira instantanément leur visage, mêlant soulagement et joie de la voir.

Ginny s'avança vers Ron et Hermione avec un sourire chaleureux.

"Ron, Hermione ! Quelle surprise de vous voir ici !"

Ron répondit avec une large étreinte.

"Eh bien, tu sais, on ne pouvait pas résister à l'odeur alléchante des crêpes d'Harry."

Hermione acquiesça en souriant.

"C'est vrai, ça sent délicieusement bon ici. Comment vas-tu, Ginny ?"

Ginny afficha un sourire sincère.

"Tout va bien, merci. Le Quidditch occupe beaucoup de mon temps, mais je ne m'en plains pas. Et vous deux, comment ça se passe ?"

Ron échangea un regard complice avec Hermione.

"Tout va pour le mieux. Hugo et Rose grandissent si vite, tu sais comment c'est."

"Alors, comment se passe la vie à Poudlard, Rose ?" demanda-t-elle avec un sourire curieux.

Hermione hocha la tête avec un sourire.

"Pour tout dire c'est en partie pour cette raison que nous sommes là. Rose vient de nous annoncer qu'elle a obtenu que des optimal et effrots exceptionnels à ses BUSES."

Ginny se tourna vers Rose avec fierté.

"C'est fantastique, Rose ! Félicitations !"

Rose rougit légèrement, touchée par l'attention.

"Merci, Tante Ginny. J'ai travaillé dur, mais ça en valait la peine."

Ron fit un clin d'œil taquin à sa fille.

"Notre petite travailleuse acharnée, comme sa mère."

Hermione leva les yeux au ciel avec un sourire amusé.

"Tu exagères, Ron."

Le ton était léger, empreint d'une ambiance familiale chaleureuse et complice.

Un sourire d'approbation se dessina sur les lèvres de Ginny.

"Je n'en attendais pas moins de toi, ma chérie."

C'est alors que Lily, ne pouvant plus contenir sa faim, interrompit la conversation d'un ton exaspéré.

"Maman, on peut commencer à manger ? J'ai vraiment l'impression de mourir de faim ici !"

À ses côtés, Hugo hocha la tête avec un air affamé.

Ginny se mit à rire doucement devant l'empressement de sa fille. Elle adressa un sourire amusé à Lily.

"Bien sûr, ma puce, allons-y."

Profitant de cet instant de bonne humeur, Ginny s'approcha de Harry et l'embrassa rapidement.

"Salut, toi."

James, ne pouvant résister à l'occasion de taquiner, saisit l'opportunité. D'une voix faussement dramatique, il s'écria,

"Oh non, pas encore devant nous, s'il te plaît ! Ça va nous traumatiser à vie !"

Un éclat de rire échappa à Ginny alors qu'elle levait les yeux au ciel. "Allons, James, arrête tes bêtises."

Harry prit la parole pour calmer le jeu.

"Bon, bon, tout le monde. Asseyez-vous, je pense que nous pouvons enfin passer à table."

Il attrapa l'assiette contenant la montagne de crêpes et se dirigea vers la table, suivi de près par Albus et Lily, qui avaient déjà leurs couverts en main.

Alors qu'Harry s'apprêtait à déposer l'assiette sur la table, une lueur de panique traversa ses yeux et il disparut subitement, laissant l'assiette s'écraser au sol dans un fracas d'éclats de porcelaine. La stupeur se peignit sur les visages des convives, chacun se demandant ce qui venait de se passer.

Lily, les yeux écarquillés, fixait l'assiette brisée comme si elle ne pouvait pas croire ce qu'elle voyait.

"Mon quatre heures..."

Albus s'était levé d'un bond, laissant échapper un "Papa ?!" dans un mélange d'inquiétude et de confusion. Les regards de James et Albus se croisèrent, chacun comprenant que l'autre avait également vu leur père disparaître, pour la troisième fois.

Tout autour, l'atmosphère s'était soudainement alourdie. Ginny affichait une expression mêlée d'anxiété et d'interrogation.

La tension montait alors que les secondes semblaient s'étirer. Puis, soudain, Harry réapparut aussi brusquement qu'il avait disparu, un air éberlué sur le visage. En même temps, Ron et Hermione, dont personne n'avait remarqué la disparition, focalisés qu'ils étaient sur Harry à cause du bruit de l'assiette, réapparurent, leurs expressions montrant qu'ils avaient eux aussi vécu la même étrange expérience.

Le silence qui s'était abattu dans la pièce fut finalement brisé par la voix de James, teintée d'appréhension.

"Papa, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu... disparaissais comme ça ?"

Harry se passa une main dans les cheveux, visiblement troublé.

"Je... je n'en suis pas sûr, James. Cela ne s'est jamais produit auparavant."

La tension montait dans la cuisine du Square Grimmauld alors que Ginny s'approchait de son mari, le visage empreint d'inquiétude. Cependant, avant qu'elle puisse poser la moindre question, Harry, Ron et Hermione disparurent à nouveau et réapparurent quelque secondes après. Cette fois-ci, la situation sembla prendre une tournure encore plus étrange et chaotique.

Les apparitions et disparitions s'accélérèrent, créant un tourbillon d'incompréhension. Les enfants, les visages pâles, se levèrent brusquement de table, leurs yeux remplis d'une panique grandissante. Les cris désespérés aux parents se mêlèrent aux battements de cœur qui résonnaient dans la pièce. La peur commença à se propager parmi eux, donnant naissance à des questions sans réponse et à des larmes naissantes.

Les formes de Harry, Ron et Hermione semblaient de plus en plus éthérées à chaque apparition, se fanant presque instantanément après être apparues. Les enfants essayaient de crier leurs noms, d'obtenir des réponses, mais les mots semblaient se perdre dans le tumulte. Les expressions de panique sur leurs visages en disaient long sur la frustration et l'angoisse qui montaient en eux.

James serra les poings, sa mâchoire crispée, les yeux fixés sur l'endroit où son père venait de se matérialiser, puis disparaitre encore. Sa voix trembla quand il tenta d'appeler Harry, mais sa voix se brisa dans un murmure inaudible alors que son père s'évanouissait une fois de plus.

Lily, d'habitude pleine de vie, regarda autour d'elle avec des yeux effrayés, les larmes commençant à brouiller sa vision.

"Papa ? Papa, où es-tu ?" cria-t-elle, sa voix de plus en plus désespérée alors qu'elle cherchait son père à travers les moments de sa présence fugace.

Albus, son front plissé de concentration, essaya de capturer chaque apparition de son père, comme s'il espérait trouver un schéma, une explication. Sa frustration grandit à chaque fois qu'il disparaissait, sa main se refermant autour de la poignée de sa baguette, impuissant à agir.

Hugo, le regard perdu entre anxiété et incompréhension, se tourna vers Rose, cherchant du réconfort. Ses épaules se tendirent alors qu'il fixait les formes fluctuantes des adultes, et il serra les poings dans un geste d'impuissance.

Rose, le visage pâle, observait avec un mélange de choc et d'effroi. Sa voix tremblait lorsqu'elle demanda à sa tante d'un ton inquiet,

"Tata, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ils... disparaissent comme ça ?"

Dans ce tourbillon de chaos, le monde semblait se dissoudre autour des enfants, leurs repères fondant dans un enchevêtrement d'apparitions et de disparitions. Les formes de Harry, Ron et Hermione semblaient de plus en plus floues, leur présence de plus en plus éphémère, comme des étoiles vacillantes dans l'obscurité de l'inconnu. Chaque apparition était marquée par une explosion fugace de couleurs chatoyantes, une palette qui éclairait brièvement la pièce de teintes vives et insaisissables.

Les enfants se regardèrent les uns les autres, échangeant des regards emplis d'une combinaison inextricable de confusion, de terreur et d'urgence. Alors que l'inquiétude grandissait, l'incertitude et le désespoir semblaient les engloutir, les plongeant dans un océan de questions sans réponse.

Les apparitions de Harry, Ron et Hermione étaient maintenant entourées d'une aura étrange, une lueur mouvante qui changeait de couleur à chaque clignement d'œil.

À chaque disparition, une matière à la fois solide et gazeuse semblait se former autour du trio, laissant derrière elle une trace palpable de leur présence. Des particules scintillantes s'élevaient dans l'air, se mêlant aux éclats colorés qui se fanaient lentement. Ces fragments semblaient suspendus dans l'espace, comme des échos de leur existence éphémère.

Les enfants, en proie à la curiosité et à la peur, tentaient de toucher ces fragments fugaces, de saisir quelque chose de tangible au milieu du chaos qui les engloutissait.

Cependant, alors que les doigts de Lily effleurèrent la matière instable, une voix criarde et paniquée déchira le silence.

"Ne touchez à rien ! Ne touchez surtout à rien !" Ginny se précipita vers les enfants, les yeux écarquillés d'horreur, les bras tendus pour les empêcher de continuer.

"Vous ne savez pas ce que c'est, vous ne savez pas ce que cela pourrait faire. Vous pourriez aussi commencer à disparaître !"

Le silence oppressant se renforça encore, comme si la gravité de la situation s'était intensifiée d'un cran. Les enfants se figèrent, les doigts à quelques centimètres de la matière vacillante, les regards fixés sur Ginny, les yeux écarquillés d'effroi. Le message était clair : ce qui se passait ici était au-delà de leur compréhension, un mystère terrifiant qui menaçait de les engloutir tout comme leurs parents.

Alors que le chaos se poursuivait, la pièce semblait se rétrécir, comprimée entre l'urgence et la peur.

Les secondes s'étiraient comme des éternités alors que les enfants et Ginny observaient avec une intensité presque douloureuse les silhouettes de leurs parents et amis vaciller entre existence et absence. Et puis, soudainement, les formes de Harry, Hermione et Ron semblèrent se stabiliser, comme si le temps avait suspendu son vol pour leur accorder un bref répit.

Harry ouvrit la bouche pour appeler le nom de Ginny, une expression mêlée de soulagement et d'urgence dans ses yeux.

"Ginny..."

Mais avant qu'il ne puisse dire plus, le monde explosa en une éruption aveuglante de couleurs et de matière étrangère. Une lumière vive, presque brûlante, enveloppa la pièce, projetant des teintes éclatantes de toutes les nuances imaginables. L'air semblait pulser d'énergie, vibrant comme une corde tendue à l'extrême.

Les enfants et Ginny furent contraints de détourner les yeux, aveuglés par l'éclat éblouissant qui emplissait tout l'espace. Les couleurs dansaient devant leurs paupières closes, une symphonie visuelle écrasante qui dépassait toute compréhension. Chaque nuance semblait vibrer avec une puissance surnaturelle, irradier une énergie presque palpable.

Puis, aussi soudainement que l'explosion avait eu lieu, le monde redevint silencieux et calme. Les enfants et Ginny osèrent rouvrir les yeux, hésitants, pour découvrir que la pièce était parfaitement intacte, comme si rien ne s'était jamais produit. Aucune trace de destruction, aucune marque du tumulte qui avait précédé.

Pourtant, ils se rendirent compte que quelque chose manquait. Les silhouettes de Harry, Ron et Hermione avaient disparues, laissant derrière elles un vide palpable. L'air semblait plus léger, comme si une partie de l'essence même de ces trois personnes avait été emportée avec elles.

Le silence qui enveloppait la pièce était presque assourdissant, un témoignage silencieux de ce qui venait de se produire. Les émotions s'entrelaçaient dans l'air, mélangeant la confusion, la peur et la tristesse. Les regards des enfants se croisèrent, reflétant leur état d'esprit commun, une compréhension tacite de la gravité de la situation.

La pièce sembla résonner de l'écho de leur inquiétude et de leur détermination.

Mais Ginny, la gorge nouée par l'émotion, se força à sourire malgré tout.

"Nous allons les retrouver, d'accord ? Nous trouverons un moyen. Ils sont quelque part, et nous ne les laisserons pas disparaître ainsi."

Les enfants acquiescèrent d'un mouvement de tête, leurs yeux fixés sur l'endroit où les silhouettes de leurs parents et amis avaient été englouties par le tourbillon de couleurs.