Eddie souleva son fils dans ses bras et le déposa sur le poney à la Fête des Familles au parc. Les autres parents le regardèrent de travers et le jeune homme décida de les ignorer :

-Alors Joseph, tu es content de faire du cheval ?

-Oui, Papa !

Le brun sourit et marcha à côté du poney en tenant la main de son fils. Finalement, il avait repris son ancien style, après l'insistance de sa femme. En effet, Chrissy avait répété que son look et sa coiffure n'avaient rien à voir avec le fait d'être un bon père ! Alors il avait laissé ses cheveux repousser et avait remis ses anciens vêtements. Après tout, Chrissy avait raison : ce n'était pas parce qu'il avait les cheveux longs, des jeans déchirés, des t-shirts de métal et une veste en cuir qu'il ne savait pas s'occuper de son fils, au contraire ! Eddie était un père formidable, il aimait son fils plus que tout et s'occupait parfaitement de lui. Il était présent pour son enfant à chaque fois qu'il était malade, il lui avait changé ses couches, lui avait donné le biberon, lui lisait des histoires, jouait avec lui, lui apprenait les bases élémentaires de la vie, le veillait quand il était malade... tant de choses que la plupart des autres pères ne faisaient pas. Joseph s'écria :

-Papa tu as vu, je fais du cheval comme un grand !

-Je sais mon chéri, t'es le meilleur, un vrai cow-boy !

Ils se tapèrent dans la main en riant et la petite promenade ne tarda pas à se terminer. Eddie prit son fils dans ses bras et le fit descendre du poney. Le petit sourit à l'employé du haras qui prêtait les poneys pour la fête :

-Merci Monsieur, au revoir.

-Au revoir bonhomme.

-Merci beaucoup Monsieur.

Eddie tendit un billet à l'homme pour le remercier et retourna rejoindre Chrissy et leur petite Grace, tenant son fils par la main. Ils arrivèrent auprès des deux filles et Chrissy demanda :

-Alors mon chéri, c'était bien ce tour de poney ?

-Oui, j'ai fait du cheval et j'ai même pas eu peur !

-T'es tellement grand mon cœur, Maman est très fière de toi.

Eddie sourit, embrassa sa femme puis souleva sa fille dans ses bras. Grace n'était pas assez grande pour faire du poney car elle avait tout juste un an. Il couvrit son visage de baisers :

-Et toi ma belle, tu as été sage avec maman ? Bien sûr que tu l'as été, car t'es une petite princesse !

La petite riait aux éclats et le brun chatouilla la petite avant de la reposer sur le banc de la table de pique-nique. Joseph joua sur l'herbe du parc avec son petit ballon, faisant des passes à sa sœur. Chrissy vint se blottir contre Eddie et sourit :

-Ils sont beaux non ?

-Si, les plus beaux enfants du monde, on a bien travaillé !

-Par contre, je n'aime pas la façon dont les autres parents te regardent. Qui sont-ils pour juger ton look ?!

-On s'en fout ma chérie, nous on sait ce qu'on veut. La plupart des pères de famille qui ont l'air bien sous tous rapports ne s'occupent jamais de leurs enfants. Moi, je suis là pour les miens et je n'ai pas honte de dire que je leur ai changé les couches, que je continue avec Grace, qu'ils m'ont déjà vomi dessus, que je leur fais boire leurs biberons, que je leur lis des histoires, que je les borde, que je les garde régulièrement... ce genre de choses. Et j'adore ça !

-Et en plus d'être un excellent père, tu es le mari idéal. Ils sont jaloux mon amour, et ça ne me plaît pas.

-J'ai l'habitude qu'ils me détestent, je me fous de leur opinion ! Chrissy, ma chérie, ne laisse pas ces abrutis gâcher notre journée en famille, d'accord ?

-Oui, tu as raison.

La jeune femme hocha la tête et embrassa son mari, se blottissant à nouveau contre lui, il savait toujours trouver les mots justes pour lui remonter le moral. L'ancienne pom-pom girl était heureuse, sa vie était parfaite et elle était contente que Joseph ait été aussi fier d'avoir fait du poney que si il avait été un cow-boy sur un étalon fougueux. Eddie sourit et observa ses enfants qui jouaient :

-Oui, ils sont parfaits. Après tout, un poney c'est un petit cheval, donc c'est normal que Joseph soit fier, car ce n'est pas donné à tous les enfants de faire un tour sans avoir peur !

-C'est vrai, il est très brave, un vrai petit homme !

Le couple échangea un sourire avant de regarder leurs enfants en train de jouer, ils en étaient si fiers et les aimaient tant. Ils étaient heureux de leur vie, même si ils avaient eu leurs enfants jeunes, ils ne regrettaient rien.