Hello !

Octobre est arrivé et avec lui le retour du Inktober ! C'est un défi que j'essaie de faire depuis environ trois ans mais… je n'ai jamais réussi à en faire complet. Cependant, je compte réussi cette année car je dois admettre être bien inspirée par les thèmes proposés.

Et comme ce défi se termine avec Halloween, j'ai décidé de faire des textes plus ou moins en rapport avec l'horreur.

Mais aujourd'hui, la thématique restera relativement soft. Le mot à mettre dans le texte est Rêve et les deux personnages présents seront Milo et Camus.

TW : Traumatismes liés à l'alcool.


Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas passé une soirée ensemble. Depuis qu'ils avaient quitté le lycée, chacun avait fait sa vie de son côté. Mais quand Aphrodite avait proposé qu'ils se retrouvent tous pour fêter leur nouvelle vie, tout le monde avait répondu présent.

Camus n'était pas le type de personnes à venir à des fêtes. Ce qu'il aimait, lui, c'était le calme de son appartement parisien où il passait plusieurs heures à lire et retranscrire ses cours sur son ordinateur. Mais il avait fait une exception ce soir. Il n'aurait raté pour rien au monde l'occasion de revoir ses amis.

Surtout Milo. Son meilleur ami en quelque sorte. Même si il s'était souvent demandé pourquoi Milo avait décidé de faire de lui un membre de sa bande.

Mais il était heureux d'avoir enfin des personnes sur qui il pouvait réellement compter. Et puis, cette petite fête n'était pas si mal.

Il regarda, non sans un certain amusement, Deathmask lancer un défi de beuverie à Kanon et Shura. Aldébaran aidait Aphrodite avec le service tandis que Saga discutait avec Mû et Aiolos. Seul Shaka était un peu à l'écart mais tout comme Camus, c'était un solitaire. Aiolia bavardait avec Dohko et Milo. En sommes, c'était de nouveau une joyeuse bande de copains.

- Je suis tellement content que tu sois venu, Camus ! s'exclama Aphrodite plus tard dans la soirée.

Se versant un verre d'eau, l'organisateur de la soirée lui sourit amicalement.

- J'imagine que tu es heureux de revoir tout le monde. Ça faisait presque un an, quand même !

- Oui, c'est vraiment sympa. Par contre…

Camus tourna la tête vers le salon, imité par Aphrodite. Tout le monde ou presque avait bu pas mal d'alcool et à présent, c'était dans un certain brouillard que pas mal d'entre eux était.

- Pas besoin de finir ta phrase, soupira Aphrodite en fronçant les sourcils. Je sais ce que tu vas dire. Enfin, si se manger une cuite est leur définition de « passer une bonne soirée », et bien tant mieux pour eux. Même si je vais aller voir ce qui se passe, décida-t-il en entendant un bruit de verre cassé.

Posant son verre, l'hôte de la soirée commença à s'éloigner. Mais avant de passer la porte, il se tourna vers Camus.

- Sinon, tu comptes quand avouer à Milo ce que tu ressens pour lui ?

Ce qui ne manqua pas de rendre son interlocuteur rouge comme une tomate.

- J-je vais attendre le bon moment, d'accord.

- Un conseil : ne tarde pas trop.

Sur ces mots, Aphrodite s'éloigna. Resté seul, Camus soupira. Il adorait Aphrodite mais parfois, il se mêlait de ce qui ne le concernait pas. Notamment la vie amoureuse des autres. Mais vu qu'il restait respectueux, il ne l'avait jamais remballé.

Se demandant si il n'allait pas bientôt prendre congé, Camus sentit une présence dans son dos. Il se retourna vivement et fut surpris de constater qui était derrière lui.

- Milo ? fit-il.

- Coucou, Cam.

Il avait l'air vraiment enjoué. Mais quelque chose fit froncer les sourcils de Camus. Une odeur puissante d'alcool dans son haleine et surtout un regard et un timbre de voix qui en disait long sur son état.

- Milo, tu es ivre.

- Quoi ? Non ce n'est pas vrai !

- Mais oui, tu m'en diras tant, songea Camus en croisant les bras.

Manifestement, Milo n'était plus tout-à-fait maitre de lui-même. Ce qui ne rassurait pas vraiment Camus.

Sans crier gare, son ami combla la distance entre eux et le prit dans ses bras. Il ne le serrait pas fort mais ce geste suffit à faire remonter chez Camus des souvenirs qu'il ne souhaitait pas. L'image floue d'une femme ivre refit surface dans son esprit et une bile amère remonta dans sa gorge.

- Lâche-moi, s'il te plait, demanda-t-il en tentant de se dégager.

Même si il savait que Milo ne lui ferait jamais de mal, Camus n'avait pas envie de lui faire un câlin. Il n'était pas tactile et avait de bonnes raisons de ne pas l'être. Enfin, selon lui.

Bien sûr, c'était un rêve pour lui de faire un câlin à son meilleur ami mais certainement pas quand l'ami en question était sous l'effet de l'alcool. Substance qu'il haïssait plus que tout au monde par ailleurs.

Mais ça, il ne le dira jamais. Il continuera de refuser les verres qu'on lui propose, continuera d'être craintif en silence quand il verra des personnes ivres et ne fournira jamais d'explications sur pourquoi il avait autant de mal avec les contacts physiques et l'alcool.

- Je crois que je ferais mieux d'aller, dit-il en réussissant à sortir de l'étreinte de Milo. Je reviendrais plus tard. Salue les autres pour moi, d'accord ?

Sur ces mots, il se dépêcha de sortir de l'appartement d'Aphrodite. Il avait envie de courir, de se cacher quelque part mais il lutta désespérément contre cette envie. Camus secoua la tête. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus pensé. Ça lui avait fait du bien durant un an mais il avait juste suffi d'une soirée pour que les souvenirs reviennent. Des morceaux de mémoire qu'il voudrait bien annihiler à jamais.

- Tout ce que je veux, c'est avoir une vie normale, murmura le jeune homme. Je veux juste me mettre en couple avec Milo et vivre tranquillement ma vie. Est-ce que c'est vraiment trop demandé ?

En vérité, Camus savait qu'il pouvait refaire sa vie. Mais il se voyait mal dire à Milo qu'il ne peut pas le toucher parce que sa mère alcoolique lui a tellement fait vivre l'Enfer et qu'il ne peut pas se défaire de ses traumatismes.