Coucou!
Juste un petit mot pour préciser que j'utilise le terme kinktober sfw version, au lieu de flufftober, parce que j'ai trouvé la liste de prompts sur le compte tumblr officiel du kinktober et qu'il l'a lui-même nommée ainsi, voici donc le petit texte explicatif qui accompagnait cette liste:
"You'll find a new list of kinktober prompts: non-sexual! Now, we know a lot of the kinks we've listed can be written in a non-sexual manner, and that plenty of the "kinks" below can absolutely lead to sex. The whole point was to compile a list of mostly sfw tropes that have made the two mods, as well as some friends we've asked around for, saying "Oh, that's so horny," when nothing horny was occuring. It's entirely up to you how you use this list, if you choose to: create the nastiest, most fucked up thing, or a G-rated fluff piece, or anything in between!"
9- Deep kissing - Merder
"Toi, tu mériterait des claques, et une bonne leçon sur le code de la route, mais pour l'instant je vais m'en abstenir et t'embrasser à la place," dit Meredith en entrant dans la chambre d'hôpital où son mari était en convalescence après avoir échappé de peu à la mort après un accident avec un semi-remorque. Heureusement, il avait été transféré au dernier moment au Grey Sloan Memorial et avait reçu les meilleurs soins qui soient de la part de ses collègues et s'en était sorti avec une méchante commotion et plusieurs os brisés. Enfin, vu le choc qu'il avait subi, il s'en sortait miraculeusement bien.
Elle s'avança à grandes enjambées dans la petite chambre qu'elle traversa en un rien de temps, ses joues striées de larmes qu'elle avait retenues jusqu'à maintenant et elle s'assit sur le lit où Derek la regardait un petit sourire d'excuses planté sur le visage. Il avait vraiment merdé, et il faisait bien de se sentir coupable, mais avant de passer à cette conversation pénible, elle avait besoin de sentir qu'il était bien là. Physiquement. Elle l'embrassa comme si sa vie en dépendait, réalisant à peine tout ce qu'elle aurait pu perdre si les choses ne s'étaient pas passées exactement comme elles s'étaient déroulées aujourd'hui. A cette heure-ci elle aurait pu être veuve et ses enfants orphelins. S'il n'avait pas été prise en charge assez rapidement, si un seul médecin avait fait une erreur, si une seule chose avait tourné de travers, elle n'aurait pas pu l'embrasser ce soir-là et ses enfants n'auraient plus eu de père.
Elle l'embrassa, s'en fichant pas mal de ses côtes cassées et du mal de tête qu'il devait avoir, parce qu'à cause de sa fichue habitude à téléphoner en conduisant, elle avait failli le perdre pour de bon et elle avait besoin de ce contact pour se rassurer du fait qu'il était bien là, qu'elle n'était pas seule au monde, qu'il ne l'avait pas abandonné comme tout le monde l'avait fait dans sa vie.
Elle l'embrassa comme jamais elle ne l'avait embrassé, parce que c'est dans des moments tels que celui-ci que l'on se rend compte à quel point on aime quelqu'un et à quel point son existence compte pour soi. L'existence de Derek comptait plus à ses yeux que la sienne. Oui, elle aurait probablement pu vivre sans lui, mais elle ne le voulait pas. Elle réalisait que toutes leurs disputes, toutes ces histoires qui les avaient écartelés ces derniers mois n'étaient rien en comparaison de l'amour qu'elle lui portait. C'était des broutilles, des écueils sur une mer infinie d'amour.
Elle l'embrassa avec joie, amour, soulagement, colère, plénitude. Elle l'embrassa comme si c'était leur premier baiser. Comme si c'était leur dernier baiser. Elle l'embrassa comme s'il n'y aurait pas de lendemains ou comme si c'était le premier jour du reste de leur vie.
Et il répondit à son baiser, laissant passer toutes ses émotions lui aussi dans ce simple contact qu'ils avaient déjà échangé des milliers de fois pourtant. Ils ne se séparèrent que bien longtemps après, tous deux essoufflés, vidés d'énergie. Meredith grimpa sur le tout petit lit d'hôpital et s'allongea contre le corps tout abîmé de son mari en prenant soin de ne pas lui faire de mal. Elle posa sa main sur son torse qui, miraculeusement, se soulevait et s'abaissait sans problème.
"Ne me fais plus jamais une chose pareille, Derek. Je suis sérieuse. Si tu oses me faire un autre coup dans ce genre, je te tue à mains nues et je te ressuscite juste pour te faire la morale et te retuer ensuite. Est-ce que je suis claire?"
"Très claire," dit-il avec un filet de voix. "Je suis désolé, Mer. "
"Tu peux l'être. Bon sang! Mais où avais-tu la tête?! Tu peux me dire pourquoi répondre à ce fichu téléphone était plus important que de te concentrer sur la route et rentrer en un seul morceau? Tu as des enfants, tu le sais ça!?"
"Oui, je n'ai fait que penser à eux tout le temps que je croyais être sur le point de mourir. Et je pensais à toi aussi. A toutes ces promesses que je t'ai faites ce matin avant de partir et que je ne pourrais pas tenir si je venais à mourir. Je m'en suis voulu bien plus que tu ne pourras jamais m'en vouloir. Je suis sincèrement désolé."
"Ce n'est pas grave…" finit-elle par dire après un moment, la tête légèrement appuyée sur son épaule avant qu'elle ne lève son regard bleu céruléen vers lui et qu'elle lui sourit avec une infinie tendresse. Elle ne pouvait pas lui en vouloir très longtemps, elle n'avait jamais pu être fâchée contre lui, et ce, depuis qu'ils se connaissaient. Il avait ce pouvoir sur elle. Il n'avait qu'à demander pardon et elle le croyait sur parole. En y pensant bien ce n'était pas toujours une bonne chose, mais en ce moment il était vraiment très difficile de le détester quand elle se rendait compte à quel point la vie était fragile et à quel point il était passé près de la mort. Il avait eu une chance infinie de s'en sortir, et cette chance valait bien son pardon inconditionnel.
Elle ne pouvait malheureusement pas rester pour la nuit, Zola et Bailey avaient besoin d'elle à la maison, il fallait qu'elle trouve les mots pour leur expliquer ce qui était arrivé à leur père et surtout pour les rassurer sur le fait qu'il allait bien et qu'il allait s'en sortir et venir les retrouver chez eux très vite. Amelia ne devrait pas tarder à finir sa garde et elle viendrait la remplacer pour veiller sur Derek le temps qu'elle ne serait pas auprès de lui. Elle profita un maximum de la chaleur de son corps contre le sien, sachant pertinemment que ce soir dans leur lit il lui manquerait énormément. Mais bon, c'était toujours mieux que s'il lui avait été arraché pour toujours. Elle l'embrassa une dernière fois alors qu'il venait de s'endormir sous l'effet des anti-douleurs et elle quitta la chambre en remerciant l'univers d'avoir été clément avec elle pour une fois.
