— Je pourrais utiliser un autre verre, dit Sirius en se levant de sa chaise. Quelqu'un d'autre ?
— Une Bièraubeurre, s'il vous plaît, répondit Hermione, ce qui fut accueilli par des hochements de tête de Ron et Harry. George leva sa Bièraubeurre encore pleine et la fit tinter avec celle de Fred, qui était posée sur la table, agissant comme un presse-papiers pour tous les projets sur lesquels les jumeaux étaient penchés. Fred fit signe à Sirius de partir, lisant attentivement le livre de potions qu'il avait « subtilement » pris dans la pile d'Hermione.
— Remplissez, fut tout ce que dit Remus alors que Sirius le dépassait, poussant le gobelet dans le ventre de Sirius.
Harry leva les yeux de la partie d'échecs à laquelle il était en train de perdre.
— Je vais t'aider, dit-il en suivant Sirius dans la cuisine.
Après quelques secondes, Hermione laissa tomber son livre sur ses genoux. « Oh non. » Elle croisa les doigts sur les deux mains. Même avec ses paroles douces, les quatre autres occupants de la pièce regardèrent la jeune fille aux yeux fermés.
— Hermione ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Ce fut Remus qui parler le premier, reconnaissant le geste Moldu du croisement des doigts,
Puis, un fracas venant de la cuisine et un cri étranglé. Les yeux d'Hermione s'ouvrirent.
— Il a trouvé mon avalanche.
Hermione et Remus croisèrent de grands yeux, puis Remus commença à hurler de rire.
Hermione ne pouvait s'empêcher de sourire, sachant qu'elle n'aurait pas vraiment d'ennuis.
Puis: « REMUS ! »
Et: « Tu n'as pas besoin de crier, Sirius ! »
— C'est ma maison, Molly, je crierai si je veux !
Fred et George, ayant compris ce qui s'était passé, rejoignirent Remus et Hermione dans leurs rires cette fois.
Quand Harry et Sirius revinrent et que Sirius lança un regard noir à Remus, Remus se contenta de pointer du doigt Hermione, qui lui sourit d'un air penaud. Harry commença à expliquer les événements dans la cuisine à Ron.
Les sourcils de Sirius se levèrent et il désigna Hermione, lui demandant silencieusement si c'était elle qui avait causé l'avalanche de Bièraubeurre.
Hermione hocha la tête, pressant ses lèvres pour essayer de ne pas rire.
Sirius plissa les yeux, poussa un soupir et se rassit sur sa chaise.
— Tu as de la chance que je t'aime bien.
Hermione sourit.
— Je pense, a déclaré Fred, je vais me faire tatouer « Il a trouvé mon avalanche ».
— L'élocution… mwah ! Ajouta George en mimant un petit baiser.
— Pourriez-vous l'écrire, demanda Fred, laissant tomber un coude au sol et souriant à Hermione depuis sa position sur le sol, pour que j'aie quelque chose à montrer au tatoueur ?
Hermione, sur le point de répondre, fut interrompue par Ron. « Hé, les connards ! Arrêtez de vous moquer d'elle ! »
Laissant Hermione dans sa confusion face à l'interjection – elle ne pensait pas qu'ils se moquaient d'elle… – tout le monde se retourna vers ce qu'ils faisaient avant que Sirius ne parte chercher un verre.
Glissant un morceau de parchemin sur la couverture fermée de son livre, Hermione attrapa une plume et écrivit quelque chose.
Trente minutes plus tard, Ginny vint les chercher pour le dîner, déplorant d'avoir été coincée dans la cuisine avec Molly toute la journée.
Et Hermione glissa le parchemin sur les notes de Fred pendant que lui et George les rangeaient.
Il avait dit tatoué. Hermione savait ce qu'était un pari lorsqu'elle l'entendit.