Bonjour/bonsoir mes petits chats !
Alors on attaque par le vif et le pas cool : ce chapitre est court. Trop à mon goût. Mais je me suis retrouvé face à un soucis relativement chiant, aka je savais où je voulais aller avec mon histoire mais pas comment y aller. Ça m'a prit pas mal de tâtonnement et d'essai (j'ai réécrit ce truc 3 fois, pas moins) avant de dévider le bon fil de ma pelote. J'y suis enfin arrivé mais du coup, mon découpage de chapitre ayant profondément été bouleversé, ben celui-ci est plus court.
J'ai préféré faire quelque chose de qualité et qui soit bien plutôt que du remplissage (même si ma femme m'a claqué, oklm, « ben mets du cul » et que j'ai du expliquer de long, en large, et en travers que mettre du cul pour mettre du cul, c'était vous prendre pour des cons XD). J'espère que ce chapitre vous plaira même s'il est court T-T. (Si vous avez envie de lecture, j'ai aussi le Kinktober à côté qui peut faire patienter une lichette)
Sur une autre note, deux points :
1. Les statistiques sont cassées sur ffnet depuis mi-septembre, autrement dit, les n'ont aucune idée de combien de personne lise leur chapitre (pour vous donner une idée, sur mon kinktober j'ai actuellement 7 reviews… mais 0 vues). Donc si vous voulez encourager mes collègues é , le mieux c'est une review !
2. En parlant de review, ViMiKi m'a très judicieusement fait remarquer que répondre aux reviews en fin de chapitre était pas l'idéal dans l'absolu; préférez-vous que je réponde à la fin du chapitre même ? Vous me direz.
Sur ce, je vous demande pardon d'avance (vous saurez pourquoi XD),
très bonne lecture et excellentissime mois d'Octobre (le meilleur xD)^^ !
Chapitre 12 : Et merde.
« Midobro ! » l'accueillit Sero, comme toujours un immense sourire aux lèvres et avec cette intonation moqueuse si particulière sur son surnom, emprunté à Kam, qui rendait la taquinerie chaleureuse. Retrouver le vert sur le perron de sa porte à une heure si tardive ne semblait ni l'inquiéter ni le fâcher, bien au contraire.
« En personne ! Je peux entrer ? » sourit Izuku, alors que son pied essayait tant bien que mal d'empêcher un des chats de foutre le camp de l'appart.
Avec ce haussement de sourcil spécialement estampillé « Quelle question conne ! », Sero s'effaça de la porte et récupéra le chat, le temps de le laisser entrer. Son appartement était un bijou d'anonymat pour quelqu'un avec un style si affirmé : pas un tableau un tant soit peu excentrique, pas un ouvrage qui rebiquait, jusqu'à la console de salon presque tout le temps branchée sur un jeu de foot dont Izuku avait oublié le nom. Des plantes vertes soigneusement entretenues, une décoration d'une banalité à pleurer et un tapis usé jusqu'à l'os par les deux chats de gouttières tout ce qu'il y a de plus normal – Tera et Exa, nom de famille « Flop ». Une sombre blague informatique qu'Izuku n'avait jamais comprise.
Mais il y avait chez Sero des choses qu'on ne trouvait nulle part ailleurs, comme des brouilleurs, des appareils de détection plus à leur place dans un film d'espionnage que chez un pro-héro, ou encore, même s'il avait aidé à dissimuler lesdits ordis derrière un faux mur du dressing quelques années auparavant, des tours d'ordi bourrés de logiciel pirates dont Izuku ne voulait surtout pas connaître la provenance. Et surtout, une tendance anarchiste prononcée.
« Un thé ? »
« À deux heures du matin ? »
« Un café peut-être ? »
« Va pour un thé, alors .» grimaça Izuku en tentant une caresse à Exa, qui lui cracha à la figure, tous poils hérissés. L'odeur d'Eijirô sans nul doute, laquelle fit fuir le chat avec un dos rond et une fourrure rebiquée à l'extrême, sous le regard amusé de son maître, qui s'excusa d'un sourire :
« Elle a mauvais caractère. »
« C'est normal, j'ai interrompu sa nuit ! »
Massacré celle-ci, plutôt, vu l'horaire affiché sur l'horloge du four, plus proche des deux heures du matin que de minuit, et Sero y jeta un œil pour relancer, désinvolte au possible :
« D'ailleurs, qu'est-ce que tu fiches dehors tout seul à cette heure, toi, le pro-héro numéro un ? »
« Je suis pas tout seul, Eij m'a conduit. »
« Il est pas monté ? » s'inquiéta Sero, enclenchant la bouilloire d'un geste qui fit tinter les innombrables bagues ornant ses doigts, aux motifs qu'Izuku n'avait jamais pu vraiment définir. Tout comme les piercings qu'il avait partout, d'ailleurs. Le vert délogea Tera de la chaise la plus proche, se nicha dessus en réprimant un bâillement prononcé, qu'il tenta de dissimuler dans sa réponse :
« Il avait truc à régler sur son tel, par rapport au boulot, je crois... »
Et un boulot qui s'appelait Kacchan, ce soir, et particulièrement furieux en l'occurrence, leur meilleur ami s'était fendu d'un appel téléphonique pour pouvoir signer à son aise, enfermé dans la salle de bain loin d'un Kam tout juste rentré. Pour le peu qu'Izuku en avait vu en quittant la voiture, Kacchan était en train d'agonir Eijirô d'insultes et jurons en tout genre, avec une créativité forçant le respect. Lui aussi, il avait fort bien perçu l'odeur du roux sur la peau de son amoureux.
« Il nous rejoindra d'ici cinq minutes, si ça ne te dérange pas ? »
Vu la verve de Kacchan, Eij ne les rejoindrait jamais, mais c'était loin d'être dérangeant et il sourit au hochement de tête amusé de Sero, lequel posa leurs tasses toutes prêtes sur le comptoir :
« Pas du tout. Il y aura bien assez de thé pour trois. Bon, en attendant que tout ça chauffe, tu m'expliques pourquoi tu es là ? »
« J'ai besoin d'un service. Un service que je ne peux demander qu'à un as de l'informatique comme toi. »
« Que c'est doux, comme flatterie. Il te faut quoi ? »
«De quoi récupérer des documents inaccessibles de l'agence de surveillance nationale. Des données qui ont été caviardées sur les documents papiers, avec soin. »
Sero conserva un silence de trois secondes terriblement longues, puis siffla, sourcils haussés, avec un regard plus qu'éveillé sur la gêne d'Izuku :
« Rien que ça... Depuis quand tu te lances dans l'hacking ? »
« Si je me lançais dedans, je ne serais pas venu te voir ! »
« Alors je rectifie, depuis quand tu veux récupérer des documents secrets défense auquel même ton statut de numéro un te donne pas accès légalement, hmm ? »
« Depuis que j'ai des doutes sur l'honnêteté de ceux qui dirigent les héros, pour commencer. J'ai pas apprécié la dernière réunion d'information où l'on nous a annoncé, tout sourire et sans honte, qu'ils envisageaient de faire des tests non étiques sans consentement sur un possible civil. »
« Tu parles de l'affaire du loup géant ? »
« Oui. »
« Pourtant, c'est pas la première fois que nos agences flirtent avec les limites de l'éthique, dans nos missions... »
« C'est la première fois que c'était exposé aussi crument et... enfin merde, Sero, il y avait au moins deux dizaines de pro-héros, depuis quand on mobilise autant pour un seul pseudo-vilain, qui en plus se révèle être un civil ? »
« Ils n'ont pas été très subtils, hein ? Complétement terrorisés. »
« Je ne sais pas s'ils sont terrorisés ou juste complétement cinglés, mais j'accepte pas de telles conditions à l'aveugle. Particulièrement quand je réalise, une fois que je fais des recherches, que les infos sont censurées. Y'a rien, dans nos archives, tout est biffé à l'encre anti-lumière dès qu'on touche aux informations sur les précédentes affaires incluant un loup géant ou un alter de transformation. Je... suis pas à l'aise, on va dire, avec cette méthode. Et je veux savoir de quoi il retourne. »
C'était un peu bricolé à la va-vite, comme explication, mais Sero accueillit la justification avec une expression relativement convaincue, sans se douter qu'Izuku avait choisi ces arguments tout exprès pour faire appel aux inclinaisons politiques du brun. Ou s'il s'en doutait, il avait assez de finesse pour ne pas relever. Les réflexions du brun s'interrompirent du sifflement de la bouilloire et il se leva dans ce même silence pensif pour remplir leurs tasses, où il huma les vapeurs de son thé blanc, tandis qu'Izuku avalait délicatement une gorgée de sa propre boisson, un thé sencha au yuzu gardé spécifiquement pour ses visites. Le genre de petites attentions qui lui donnaient l'impression d'être attendu, même quand il débarquait à l'improviste. Sero lui jeta un regard perçant au-dessus de sa tasse :
« C'est pas gratuit ce genre de chose, Midobro. »
« Je sais. Je suis prêt à payer, c'est bien normal. »
« C'est pas un prix qui se paye en monnaie. »
Izuku hésita une fraction de seconde, tout en sachant pertinemment qu'ils n'avaient pas le choix : il leur fallait un hacker assez doué pour rentrer dans le système sans se faire repérer ni pister et il n'avait confiance qu'en Sero pour ce genre de travail. Et pour ne pas les balancer après, surtout.
« Je suis prêt à payer. »
« Bien, si ça te va ainsi... Et t'es devenu assez à l'aise avec la sédition pour oser le dire à voix haute ? »
« Comme si le moindre mot prononcé chez toi pouvait être entendu ! » rétorqua le vert, désignant d'un regard amusé le plafonnier ou il savait qu'un système anti-écoute dernier cri était dissimulé. Sans compter l'internet sécurisé, le wifi double-cadenassé et crypté, le brouilleur dont la modernité concurrençait celle des renseignements nationaux, rien que ça dans un rayon de dix mètres.
« Mmm. Effectivement. »
« D'ailleurs, que je gagne mon pari avec Eij : depuis quand tu m'as vu, sur tes caméras ? »
« Depuis le hall d'entrée. » renifla le brun, un brin de dépit dans le regard, qu'Izuku effaça en l'asticotant un peu plus :
« Tu vas pas bouder parce que je t'ai levé ? Qui a sauvé ton système de surveillance d'un court-circuit en empêchant Kam de tout faire griller, rappelle-moi ? »
« Quelle idée, de foutre la main dans les câbles avec un alter comme le sien ! » ronchonna Sero. « Ça fait un moment que je l'ai pas vu, lui, d'ailleurs, t'as des nouvelles ? »
Son goût sur les lèvres, ça oui, Izuku sentait encore dans ses paroles la saveur acidulée de son meilleur ami et ses paumes brûlaient toujours de la dentelle noire sur sa peau. Des nouvelles, il ne voyait pas comment en donner sans cracher un mensonge éhonté, et il biaisa comme il put, maudissant son esprit embrumé de fatigue :
« C'est un peu rude, pour lui, Kacchan a beaucoup de taff en ce moment et c'est toujours compliqué quand sa moitié se tue au travail, n'est-ce pas ? »
« Ça, je pourrais difficilement savoir. » s'amusa Sero, dont l'aromantisme était clairement affiché sur le drapeau du mur de son couloir. Peut-être la seule infraction à l'anonymat de l'appartement, d'ailleurs, avec les chats.
« Allez, suis-moi. Puisqu'Eijirô ne se donne pas la peine de venir, je vais te filer ton matos, que tu puisses retrouver ton amoureux. Et moi mon lit ! »
Dans le dressing, où Tera dormait affalé sur une pile de fringues, Sero referma la porte derrière eux, déclenchant un très discret ronronnement métallique le temps qu'elle se cadenasse à sa demande. Comme dans un film, l'étroit placard calé sur le mur de droite pouvait pivoter sur ses gonds, une fois la porte d'entrée verrouillée, et Izuku eut un sourire ravi lorsque Sero lui tint la fausse porte le temps qu'il se glisse dans la petite pièce dérobée :
« C'te gueule... Pourtant, c'est pas la première fois que tu viens. »
« Ha ouais, mais c'est toujours tellement fun... Je sais que c'est pas le but, mais c'est si... si dramatique, on dirait un film ! »
« On dirait tellement Kam. » commenta sobrement son ami en le laissant essayer de se caler contre un mur. L'entièreté du bureau, fort étroit de par sa dissimulation, était bardé d'ordis et d'écrans, les uns en veille, les autres branchés sur des lives dont Izuku n'aurait su dire le sujet. L'ordi principal de Sero était une bête en son genre pour ce qu'il arrivait à en comprendre, avec un écran gigantesque et un clavier tout aussi démesuré sur lequel le brun se mit à taper sitôt assis sur son fauteuil défoncé :
« Alors, pour Midobro... J'ai un très bon logiciel de craquage de code, une tuerie. Je te dirais pas pourquoi je l'ai utilisé récemment, mais je peux t'assurer qu'il fonctionne. T'auras juste à le lancer, une fois que tu seras sur une page te demandant un mot de passe, d'accord ? »
« Heu... ok... »
Il était de toute façon bien incapable de dire si ça conviendrait ou non, étant donné que même un simple tableau sur Excel suffisait à lui donner de l'urticaire en l'absence de Kacchan mais il se pencha un peu plus vers les explications de son ami :
« Ce sera facile, regarde : tu le lances, il fait ses trucs de logiciel et te sort le mot de passe à retaper. »
« Dans les films, ça se tape automatiquement. »
« Je pourrais te faire ça aussi, mais ça laisse des traces. Prends juste soin de porter des gants, avant de toucher le matériel informatique. »
Un truc auquel il n'avait pas pensé, mais qu'il logea quelque part dans sa to-do list mentale. Entre « trouver un moyen de s'infiltrer discrètement dans les locaux centraux de l'agence » et « s'assurer que son testament était en ordre », quelque chose dans ce genre-là. Sa perdition devait être visible, vu que Sero grogna et se frotta les yeux, avant de faire un vague geste en direction des mains vides d'Izuku :
« Allons-y, sort ton bloc-note. »
« Je prends pas de note, pour ça. On sait jamais qui peut tomber dessus. »
« Propos séditieux, plan de trahison, prudence extrême, mais qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Midobro ? Si j'avais su, je t'aurais formé à être mon acolyte ! Bon, l'essentiel, c'est de trouver les serveurs informatiques du bâtiment. En général, les repérer n'est pas difficile puisqu'ils répondent à plusieurs impératifs logistiques : facile d'accès pour les équipes de maintenance et le service informatique, mais protégés par des badges de sécurité, qui restreignent l'ouverture des portes. »
Autrement dit, introuvable pour quelqu'un comme lui. Peut-être Eij, avec son odorat sur-développé ? Il allait falloir l'entraîner à rechercher des serveurs poussiéreux et pleins de câbles, mais est-ce que ça s'entrainait, une truffe de loup-garou ? Sero continuait, impassible face à son air profondément réflexif :
« Sinon, tu n'as qu'à suivre le plan que j'ai glissé sur ta clé USB, tu devrais pas avoir trop de problème. »
« Y'a jamais eu de plan des bâtiments de l'agence ! Même auprès des cabinets d'architectures qui ont participé à sa construction, question de sécurité ! »
« Alors dis-toi que le PDF que je t'ai fourni n'a jamais existé, hmm ? Et pendant que tu en es à récupérer des choses inexistantes, pioche un badge, dans le panier là-bas. »
« Qu'est-ce que c'est ? Un badge d'accès ? »
« Mmm. » confirma Sero, le temps qu'Izuku détaille l'objet qui ressemblait à s'y méprendre à son propre badge, n'eut été la rayure au niveau de la photo, si habilement réalisée que l'image semblait illisible tout en étant visible. Du génie.
« Laissez tous vos badges chez vous, ainsi que les portables et tous appareils électroniques, y compris les montres connectées. Si t'as besoin, j'ai des mini-oreillettes intraçables, ici. » et d'un geste désinvolte, Sero ouvrit un tiroir où une vingtaine de minuscules appareils noirs s'entrechoquèrent, créant une onde lumineuse dans le meuble.
« Pas discret, ça. »
« Au contraire. C'est une lumière LED ultra haute-fréquence qui assure l'anonymat du porteur sur les vidéos de surveillance. La seule chose que les équipes d'inspection verront, c'est un gros point lumineux, assez important pour illuminer la moitié de l'écran. Indétectable. »
« Et ça suffira à pas se faire chopper sur les bandes ? »
« Ça ? Non. C'est juste une sécurité. En revanche, le logiciel que je t'installe sur la clé trouvera et détruira tous fichiers vidéo des caméras enregistrés depuis deux heures. »
« Comment ça marche ? »
« Une recherche de propriétés et une corruption des fichiers datés de deux heures maximum. Les circuits de surveillance sont fermés, pour éviter toute fuite, donc tout est stocké sur place. Par contre, c'est deux heures, pas plus : à partir du moment où tu poses un pied dans l'immeuble, t'as deux heures pour en sortir. »
« Mais... Je vais forcément être filmé, le temps de ressortir. »
« C'est ça la magie de la chose Midobro, le logiciel lance un virus qui provoque une panne système. Dix minutes, pas plus. Fais au plus court et fous le camp par la fenêtre la plus proche, parce qu'une fois la clé enlevée, les anomalies provoquées vont alerter les équipes de sécurités. Techniquement, ils checkeront d'abord les lieux stratégiques et le rez-de-chaussée, parce que peu d'alter permette de sortir par une fenêtre sans problème. Ce qui n'est pas ton cas. »
Sur l'écran, une suite de mots entrée sur une fenêtre fut remplacée par trois diagrammes et Sero grogna, avant de rectifier quelques lignes de code avec une rapidité incroyable. Izuku reporta son attention sur le tiroir d'oreillettes, la main dedans pour commencer à trier l'embrouillamini de plastique :
« Ça te va, si j'en prends quatre ? »
« Mmm. Prends-en trois et regarde dans le fond, dois y avoir des oreillettes spéciales pour les gens portant un appareil auditif. »
« Je... Je venais juste te voir pour un logiciel de craquage de mot de passe, tu sais. Pas te dépouiller ainsi. »
Ce qui ne l'empêcha pas de prendre trois oreillettes classiques et une adaptée, en souriant malgré lui de la prévoyance de Sero. Lequel garda le silence le temps d'achever sa programmation, qu'il prit un soin méticuleux à vérifier pas moins de six fois, Izuku compta, en une suite d'opérations que le vert ne comprenait pas le moins du monde. Une fois satisfait de son œuvre, Sero débrancha la minuscule clé USB, si petite qu'elle ressemblait plus à un petit pendentif et Izuku se mordit la lèvre en voyant son ami ôter une de ses bagues.
« T'es pas sérieux ? »
« On ne peut plus sérieux. » sourit Sero, glissant habilement la clé USB dans une encoche à l'intérieur de la bague, qu'il tendit à Izuku, presque plus amusé que lui ; « Alliage indétectable, ça sonne pas au détecteur et qui se méfierait d'une bague, n'est-ce pas ? T'as juste à appuyer ici et le mécanisme fait assez ressortir la clé USB pour te permettre de la saisir. Ça marche ? »
En opinant, Izuku récupéra la bague, retenant l'infime rainure où il était censé glisser son ongle pour récupérer l'œuvre de Sero, remarqua au passage le martelage si particulier de l'acier. Le même que sur certaines parties de son costume de pro-héro et il sut immédiatement que ce bijou coutait un nombre d'heures de travail incalculable, que Mei avait dû facturer triple compte tenu de l'illégalité de la chose.
« Sero, je... »
« Arrête, commence pas avec tes excuses et explications bancales, je ne veux rien savoir ! Ne t'en fais pas, j'en ai trois autres du même style. Et je ne laisserai personne s'engager dans une infiltration pareille sans l'avoir briefé un minimum. Même si j'ai l'impression de t'avoir fait un briefing accéléré, cela dit. Désolé d'avance si vous vous faites chopper, parce que rien ne permettra de remonter jusqu'à moi avec ce que je te donne. »
« Merci. »
C'était bien peu de chose, face au matériel avec lequel il repartait, mais le sérieux de son ton fut réceptionné d'un très léger mouvement de tête. Subtil.
« Et... le prix ? »
« T'inquiètes. Je serais largement payé au moment où tu brancheras la clé. »
Des virus espions, un canal de surveillance ou des trucs d'une complexité d'un autre monde, sans doute, mais ça ne le dérangeait pas le moins du monde. S'il en récupérait quelque chose pour aider Eij et Kacchan, voir les guérir, il était prêt à apporter toutes les informations nationales sur un plateau à Sero et même lui payer une glace pour le remercier.
Le discret ding de son tel fut suivi du tapotement amical de Sero sur sa jambe, pour le faire bouger :
« Allez. Eijirô doit t'attendre et je t'avoue que je tombe de sommeil. Fous le camp d'ici ! »
« Je suis désolé d'être venu aussi tard, vraiment, si j'avais eu... »
« C'était une plaisanterie, Midobro ! Et dire que tu traines constamment avec Kam ! Comment ça se fait qu'il t'ait pas encore appris le second degré ? »
« Il essaie, mais je suis pas très bon élève. »
Le brun pouffa, en refermant la pièce derrière eux, effaçant totalement les traces de leur passage et Izuku le précéda dans le salon, Tera feulant sur les talons. Il salua son ami avec une effusion de remerciement à agacer la légendaire patience de Sero, pourtant ami proche de Kacchan depuis des années, et tenta une ultime grattouille à Exa avant d'abandonner l'affaire – il sentait bien trop le loup.
« Au fait ! » l'interpella Sero de la cuisine, alors qu'il avait déjà la main sur la poignée de porte. « Tu diras à Eijirô d'arrêter de se balader sur les toits des hôpitaux, ça fout la merde dans mes veilles informatiques. »
Le ton bon enfant et le sourire ne suffirent pas à annihiler le frisson glacé qui coula le long du dos d'Izuku, lui hérissant au passage les boucles. Il se retourna d'un bloc pour dévisager Sero, bouche bée, incapable de trouver une quelconque réponse tant il avait peur de confirmer ou d'infirmer quoi que ce soit. Son ami sourit de son hésitation :
« J'ai pu t'effacer presque immédiatement de la vidéo, mais pas Eij, bien entendu. C'était bien lui, que tu accompagnais ? »
« Tu m'as effacé ? »
« J'ai eu de la chance, tu n'apparaissais que deux secondes, juste quelques mèches vertes. Rien que trois pixels modifiés n'aient pu résoudre. »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? »
« Pourquoi t'as fait ça ? »
Son ami mâchouilla un des piercings qui lui faisaient des fossettes sur les joues, visiblement peu enclin à balancer ses raisons, sans qu'Izuku ne lâche pour autant. C'était une chose de venir demander un matériel informatique de pointe pour une action illicite, une autre de remettre aveuglément la vie d'Eij entre les mains de quelqu'un. Et Sero ne disposait pas totalement de la confiance absolue dont jouissait Kacchan.
« J'ai déjà effacé un loup. Ne me demande pas qui ni comment, ces infos ne m'appartiennent pas ! Disons, pour simplifier notre conversation, qu'une de mes ex avait le même… « souci » qu'Eij. C'était bien avant que je décide d'explorer un peu plus mon aromantisme, donc ça remonte, mais... »
« T'es sorti avec une louve-garou ? » l'interrompit Izuku, priant l'univers de lui pardonner sa grossièreté et son manque de tact absolus. Il aurait sans doute pu accuser la fatigue, l'heure tardive et les retombées de stress, sans compter la session de pelotage aux archives, mais il se contenta de regarder Sero évaluer la question pour y répondre un « On peut dire ça comme ça », prudent.
Son esprit peina désespérément à faire le tour de cette info, à imaginer Sero sortir avec une dame capable de faire trois mètres de haut, avec crocs monstrueux et regard rougeoyant inclus. Et consacrer un nombre non négligeable d'heures à effacer minutieusement les images de sa belle sur le net, avant que la logique le rattrape : Sero était sans doute la personne la plus indiquée pour sortir avec un loup-garou. En tout cas plus que lui.
« Mais... »
« Je peux pas t'en dire plus Midobro. C'était il y a quelques années et on a complétement perdu contact. Si j'avais pu, je t'aurais filé son numéro ou arrangé une rencontre, mais là... je ne sais même pas si elle est toujours en vie. »
« Comment c'est possible ? » s'offusqua Izuku, avant de réaliser l'insensibilité de sa remarque, qu'il explicita avec une grimace : « Tu as des systèmes de surveillance plus poussés que ceux du gouvernement, tu dois bien pouvoir retrouver sa trace. Non ? »
« Pas là. La dernière fois que j'ai eu une info d'elle, c'est en la reconnaissant sur un avis de recherche anglais. Émit par les services de renseignements nationaux de la Grande Bretagne. »
Ce qui expliquait parfaitement pourquoi le brun ne lui dirait pas une miette d'info supplémentaire, si jamais il aurait eu l'idée absurde d'outrepasser le ton mesuré de Sero. Suffisamment maîtrisé pour qu'Izuku réagisse immédiatement :
« Je suis désolé. »
Son ami balaya ses condoléances d'un haussement d'épaule, si visiblement fermé sur le sujet qu'il enchaîna sur une pirouette digne de Kam, avec plissement de nez et faux sourire en coin :
« Allez, file retrouver ta boule de poils. Tu lui diras qu'il me doit un fastfood. »
« Merci Sero. T'es vraiment quelqu'un de bien. »
Il emporta le clin d'œil de Sero et un vague à l'âme jusqu'à leur voiture garée en bas de l'immeuble, les doigts occupés à jouer avec la bague qui lui semblait trop lourde à son doigt. Trop étrange. Dans leur bagnole, la conversation n'avait pas ralenti d'un iota, si l'on en croyait les mouvements de mains agacés du roux. Sans interrompre Eijirô, qui signait de manière assez frénétique et si plongé dans sa dispute qu'il ne le remarqua même pas, Izuku se laissa tomber sur le siège passager :
« Tout va bien ? »
« Non, non, tout va mal le nerd, je... » signa aussitôt Kacchan, pour être sûr et certain que son meilleur ami reçoive également sa part d'engueulade alors qu'Eijirô semblait à deux doigts de la crise de nerfs. Izuku lui dédia son plus beau sourire, se pencha jusqu'à ce que son visage occulte celui d'Eij sur le portable, et claqua avec un aplomb inébranlable :
« Si tu veux continuer à en parler, t'as qu'à te pointer demain à l'appart, là, on va se coucher ! On t'aime Kacchan, bonne nuit ! »
Il raccrocha le tel d'Eij avant de laisser la moindre chance au blond de s'indigner davantage et balança l'appareil sur la plage arrière, un peu à l'aveugle puisque occupé à déposer un baiser sur la pommette d'Eijirô. Aussitôt détendu, le roux se laissa aller contre lui et frotta délicatement son nez contre le sien, un ronronnement rauque dans la gorge, qui prit bientôt des proportions surhumaines. Adorable.
« Tu sais que je t'aime, toi ? »
« Que veux-tu, je suis l'homme parfait. » chantona Izuku rien que pour le plaisir de voir son amoureux sourire plus encore, amusé malgré lui de son auto-dérision.
« Un homme parfait qui me fait des infidélités, qu'est-ce que c'est que ça ? » s'amusa Eijirô, les doigts autour de la bague de Sero, hérissant la peau d'Izuku de chatouilles. Il lui fallut toute la maîtrise du monde pour rétorquer, faussement indigné :
« Des infidélités ? Moi ? Regardez-vous donc dans le miroir, mon cher, avant de m'accuser de la sorte ! »
« J'ai une trace de morsure sur la lèvre, c'est ça ? »
« Mmm. »
Izuku le vit se lécher précautionneusement ladite morsure, tenter d'évaluer les dégâts sans réaliser qu'avec ses mèches ébouriffées par leur session de roulage de pelle, il avait l'air mille fois plus débauché que lui.
« Hé ba ça explique les insultes. »
« T'as embrassé mon mec ?! »
« Nous avons embrassé ton mec, rectification » siffla Izuku à la face enragée de Kacchan. Lequel était plus estomaqué que fâché, mais comme toutes ses émotions se transformaient en colère pour meilleure gestion de sa part, ça ne faisait guère de différence. Izuku rééquilibra sa tartine d'un adroit coup de poignet, trop adroit pour l'heure matinale à laquelle leur meilleur ami avait jugé bon de débarquer, enragé comme jamais, pour leur passer un savon. Le blond balaya sa rectification grammaticale d'un grondement sourd :
« Tu te fous de ma gueule ?! »
« Oh, je t'en prie ! Eij t'a pas fait un cinéma pareil en apprenant que j'avais fourré ma langue dans ta bouche ! »
« C'est pas pareil, Eij, ça l'excitait ! »
« Pourquoi parler au passé ? » commenta sobrement le roux en tournant la page de son magazine, allongé sur le canapé défoncé, si peu impressionné par la scène de ménage dans sa cuisine qu'il ne prit même pas la peine de relever le regard. Izuku avait beau savoir que cette nonchalance olympique était tout exprès choisie pour agacer Kacchan, il ne put s'empêcher de sourire en voyant ce dernier mordre à l'hameçon :
« Ok, c'est pas pareil parce que ça excite Eij au présent, si tu veux ! »
« Donc si ça t'excite, c'est bon, on est quitte ? Et arrête de cracher sur ma tartine, merde à la fin ! »
« Hé ba ça m'excite pas du tout, donc on est pas quitte du tout ! Et si tu continues à m'emmerder alors que t'as eu le culot de récurer les gencives de mon mec, je te la lèche, ta tartine ! Voir, je te la prémâche ! »
Sans se départir de son calme flegmatique, Izuku se tourna sur sa chaise vers son amoureux, sourcils haussés. Eijirô releva le museau des pages glacées, prit deux longues inspirations d'air alors que les pommettes de Kacchan commençaient à afficher une teinte proche de celle de son regard, puis le roux trancha :
« Ça l'excite. »
« Mais t'es chiant quand tu t'y mets ! »
« Qui ferme donc sa grande gueule, maintenant, hein ? » appuya Izuku, pas impressionné pour trois sous par le grondement animal qui échappa à Kacchan avant qu'il réussisse à se reprendre. Des grondements de ce style, il y avait droit dans son lit et à même sa peau, alors si le blond croyait pouvoir l'intimider ainsi, il se mettait la griffe dans l'œil jusqu'au coude :
« En attendant, c'est moi qui devrais te passer un savon ! »
« Pourquoi ?! Qu'est-ce que j'ai fait encore ? »
« Vraiment ?! Laisser Kam seul alors qu'il a claqué sa meilleure lingerie rien que pour toi, après une semaine de séparation ?! »
« C'était ou ça, ou je lui sautais dessus toutes griffes dehors ! »
« Hé ba tu pouvais pas te retenir ? Au moins le temps d'un câlin ?! »
« Mais il sentait trop bon ! » hurla derechef Kacchan en levant les yeux aux ciels, comme si Izuku ne pouvait absolument pas comprendre la problématique et en effet, Eij confirma d'un ton qui aggrava davantage l'incompréhension du vert :
« Je confirme. »
« Comment ça « trop » bon ? Ça veut dire quoi ? »
« Ben déjà toi, tu sens vraiment bon, style ça donne envie de te faire des choses, mais alors Kam... Kam, c'est un autre level. » assena Eijirô d'un air docte, aussitôt approuvé d'un vigoureux hochement de tête de Kacchan. Izuku plissa le nez, peinant à imaginer la différence tout en sachant pertinemment qu'il ne pourrait jamais la percevoir avec ses pauvres sens d'humain et il résolut le problème en mordant dans sa tartine avant que Kacchan ne crache un peu plus dessus. Bien qu'elle ait désormais un léger sous-ton acide.
Pas dupe pour trois sous, Eijirô jeta un regard entendu à Kacchan, lequel se lança avec toute la bonne volonté du monde – et presque sans sourire :
« Te vexe pas, Deku. »
« Je suis pas du tout vexé ! » rectifia Izuku, vexé comme un pou, en faisant mine de reporter toute son attention sur son repas. Inutile au possible :
« Tu sens très bon aussi ! »
« Je t'ai dit que je n'étais pas du tout vexé. »
« C'est pas la même catégorie, Kam sent une odeur très gourmande, donc très érotique, toi, c'est plutôt quelque chose de... de frais. D'apaisant. » essaya d'expliquer Eijirô, sourcils froncés et regard plissé dans ses efforts d'être le plus cohérent possible. Et le moins vexant, alors qu'Izuku ne se sentait absolument, mais absolument pas vexé par le fait que son supposé fiancé venait de lui assener que Kam sentait meilleur que lui, en termes de sexytude. Avec un reniflement amusé, Kacchan se pencha sur Izuku, lui fila un coup de menton dans ses boucles qui évoquait absolument tout du loup, bourru à souhait :
« C'est tout aussi attirant chez toi, juste différent. Ça donne plutôt envie de te faire perdre ton calme, de te dévoyer. » gronda-t-il, ses mains remontant les cuisses d'Izuku avec un fredonnement appréciateur et le vert était certain d'avoir senti l'esquisse de griffes sur sa peau quand Eijirô grogna depuis l'épave de canapé :
« Bas les pattes ! »
« Dixit celui qui roule des pelles à mon mec ! »
« Qui a commencé ?! »
Un jappement de menace échappa à Kacchan, ses crocs claquant à deux centimètres de l'oreille d'Izuku qui eut tout loisir d'apprécier la puissance de ce simple geste, vu son ouïe carillonnante. Eijirô répliqua de la même manière pour donner immédiatement l'impression d'une dispute bien plus importante que ce qu'elle n'était, en raison de l'intensité des grondements en filigrane de leurs aboiements. Fantastique. Izuku engouffra une nouvelle bouchée, se lécha l'index en glissant au milieu de la dispute canine :
« Dites donc les boules de poils, avant de se crêper la fourrure pour savoir qui va baiser qui, est-ce qu'on peut revenir au sujet principal et me laisser engueuler Kacchan tranquille, s'il vous plait ? »
« Parce que c'était pas fini ?! »
« Non, c'est pas fini, non ! »
« Mais j'ai expliqué pour la lingerie ! »
« Ok, super, passons aux finances : tu laisses Kam faire les comptes alors que tu lui mens sur des potentielles heures supplémentaires ? »
« Et ? »
« Et il apparaît où sur ta fiche de paie, ton bonus de salaire, si tu les fais pas vraiment, tes heures supp' ? » persifla Izuku, avec le plaisir sadique d'entendre la réalisation faire grogner de dépit son meilleur ami, toujours collé contre son dos. Une fraction de seconde, guère plus, avant que Kacchan n'enquille :
« Oui ba ça va, j'peux pas penser à tout ! »
« Ha ça, ça j'ai vu ! Ne songe jamais à le tromper un jour, il te lèverait en trois jours maximum ! On lui a expliqué que t'avais dû les récupérer en espèces, mais franc, pas sûr qu'il avale ça ! »
« Arrête d'être aussi cassant, d'abord, tu roules des patins à mon homme et j'ai rien le droit de dire, et maintenant tu... »
« Mais un peu que t'as rien le droit de dire ! Et tu veux que je te dise un autre truc sur lequel tu as rien le droit de dire ? Parce qu'on t'a même trouvé un plan par-fait pour expliquer ça ! » enchaîna Izuku, agacé par l'obstination têtue de son meilleur ami de conserver sa mauvaise humeur. Eijirô ricana, dans le canapé :
« Putain, ça, ça va pas te plaire. »
« Quoi encore ?! »
« Tu vas retourner dans ta bijouterie et prendre une bague bien plus chère pour Kam ! Équivalente au bonus de salaire que tu aurais dû toucher si tu avais effectivement fait des heures supp'. Pour appuyer le mensonge. »
« Et comment je fais pour récupérer l'équivalent des heures supp' sur mon compte ? J'ai déjà mis des mois à soutirer de quoi payer la première bague sans qu'il s'en doute, je peux pas mettre des mois à tirer cinq cents balles par… »
« On va la payer, la différence. »
Kacchan conserva, il fallait l'avouer, une immobilité et un silence total impressionnant, uniquement contredits par l'infime contraction au coin de ses lèvres. Une esquisse de museau lui échappa, peut-être, avec un déchirement subtil du t-shirt qu'il avait emprunté à Eij – celui avec lequel il était arrivé n'avait malheureusement pas survécu à sa première transformation, due à son ronchonnage dans les règles de l'art parce qu'ils n'étaient pas encore levés à son arrivée. Et il souffla lentement pour faire redescendre la pression, sous le sourire attendri d'Eijirô dans son dos :
« Hors de question. »
« Mais on te demande pas ton avis. » renifla Eij et Izuku leva un doigt en l'air pour souligner l'ordre de son homme :
« Je t'avais dit que t'avais pas ton mot à dire là-dessus. »
« Vous allez pas payer la bague de fiançailles de mon homme ! »
« Un, on paie pas la bague de fiançailles en entier mais seulement la différence, et deux, au risque de nous répéter, t'as pas ton mot à dire ! »
« Je refuse que vous payiez la différence ! »
« Écoute, c'est notre faute si ça se déglingue autant entre vous ! On peut aussi assumer nos erreurs et être là pour vous quand ça va pas, même si tu préfererais qu'on ne s'en mêle pas ! On tient à toi, à Kam, s'il te plait, laisse-nous t'aider. Au moins sur ce point-là, on peut le faire, pas comme avec le problème de pilosité », plaida Eijirô avec une pointe d'humour, qu'Izuku tenta de forcer davantage en prenant sa voix la plus suppliante, option yeux de biche en prime :
« Kacchan, sois pas aussi obtus ! C'est une manière efficace de régler le souci ! »
« Efficace, oui, mais éthique, non, certainement pas ! »
« Oh et depuis quand on est éthique, hein ?! Depuis quand y'a la moindre chose d'éthique dans toute cette maudite situation ? »
« Depuis qu'on essaie de maintenir un semblant de normalité ! »
« Un semblant de normalité ? Et la pelle qu'on s'est roulé, dis-moi, c'est un semblant de normalité ? C'est dans les clous de la normalité absolue entre nous ? » rétorqua Izuku, agacé de la mauvaise foi de son meilleur ami et il conclut avec un emportement qu'il espéra définitif : « De toute façon, t'as pas le choix : c'est soit ça, soit on balance tout à Kam ! »
« Mais c'est pas du jeu ! Vous pouvez pas m'imposer ça ! »
« Un peu, qu'on peut. » s'amusa Eijirô sur son canapé, sans jamais se départir de sa sérénité.
« Je refuse ! »
« Hé ba, on va tout balancer à Kam, allez, Eij, mon portable, s'il te plaît ! »
« Je t'interdis de faire ça ! »
« Fallait y penser avant de lui mentir sur tes heures supp', le husky ! »
Et dans la micro-seconde que Kacchan mit à inspirer, pour lui balancer ce qui serait sans nul doute l'insulte la plus salée et colorée de son vocabulaire, un cliquetis de clés figea le salon dans une apnée douloureuse. Izuku eut l'impression de pouvoir entendre son système sanguin s'arrêter, dans la seconde où la porte d'entrée s'ouvrit sur un Kam aux yeux rougis. Adossé contre le chambranle dans une posture indiquant clairement qu'il en avait assez entendu pour justifier toutes ses angoisses et toutes ses colères.
Izuku sentit dix kilos d'un mélange glace-plomb lui tomber dans les entrailles, alors qu'il analysait un instant la scène : Kacchan censé être au boulot qui se retrouvait chez eux, collé contre son dos avec une familiarité naturelle qu'il refusait à Kam depuis des semaines, lui-même occupé à manger son petit-dej comme si tout était normal, limite couple. Avec un Eij absolument pas dérangé par la situation dans le canapé défoncé comme... après une partie de baise un peu violente. Ou un plan à trois.
Et merde.
C'est parti ^^ !
ViMiKi: Coucouuu ^^ ! Heureuse si le précédent chapitre est tombé à point nommé, j'espère que celui-ci aussi du coup ?
Particulière XD ? Je jure que je peux faire des couples exclusifs, promis juré, un jour je te surprendrais XD. En même temps, quand on lit les fanfic d'une personne nommée Baronne Buhdussy, forcément, y'a que du smut XD. J'ai adoré écrire le chapitre précédent et le coup de l'eau des chiottes, fallait bien se moquer un peu de Katsuki XD. Désolée pour les lemons interrompus, je sais la frustration que c'est, oups ! J'adore écrire Denki et je crois que ça se sent, donc je sui ravie qu'il te plaise XD. Et que tu l'ais apprécié un peu plus enjoué, il dérouille le pauvre chat mais je lui réserve des trucs fun.
Je suis infiniment mais infiniment désolée de t'avoir spoil salement le truc dans les notes, vraiment. Même si c'était prévisible, ça reste pas cool du tout et j'en suis navrée. Du coup là, je dis rien, promis ! Mais je pense que tes espoirs pour ce chapitre seront/ont été relativement rassurés XD.
Alors, pourquoi je réponds aux reviews en fin du chapitre suivant, ben parce que j'ai toujours lu que ça, sur les fics que je lis. Donc forcément je me suis pas tellement posé de question quand j'ai commencé à en écrire (et aussi, je pensais pas avoir des reviews, pour être honnête, donc j'ai suivi le mood et pas changé d'habitude depuis XD). Du coup je propose là de changer pour faire chapitre par chapitre et on verra comment ça se goupille ^^.
Croise encore un peu les doigts mais c'est plus très loin (je suis ravie que tu en viennes à souhaiter ce plan à quatre XD) !
Merci infiniment pour tes reviews, tes avis et tes conseils, c'est toujours un plaisir et une joie de te lire ^^ !
Plein de bisous aussi et bon courage pour la semaine !
Milie : Holaaaa ^^ ! Quel plaisir de te lire ^^ ! Haaa je suis ravie que le chapitre précédant t'ai plu XD. J'avoue, la scène de la voiture était un plaisir à écrire XD. Je vais utiliser ça longtemps, je crois, tellement ça me fait tripper. Bon du coup, j'espère que là, ça été satisfaisant concernant la réaction de Katsuki XD. Haaa mercii ! Merci tellement, je suis heureuse que le trio ait été aussi fun à lire ! Kam sait additionner un et un et il voit trèèèès bien que y'a un soucis quelque part, il a oublié d'être con.
Je ne dirais RIEN sur le reveal, les suites et comment tout ça va se goupiller, RIEN, nada nischt, je laisse la surprise entière (et je me mets au passage une pression de fou pour que ça soit à la hauteur de l'attente T-T).
Merci beaucoup beaucoup d'aimer autant cette fic et de prendre du temps à chaque fois pour laisser une review, vraiment, c'est tellement encourageant et motivant ! Particulièrement quand, comme là, j'ai des passages à vide où je galère dessus ! Hé ba bon courage pour ton quotidien de jeune maman, je me doute que ça doit pas être facile tout les jours et si au moins cette fanfic arrive à te détendre un peu, tant mieux !
Au plaisir de te relire, encore une fois, merci pour toutes tes reviews ^^ !
Omiya : COUCOUU ! Raaaah c'est bon, le kinktober est en route XD ! Mais de rien pour La chatte de Kacchan, crois-moi, je me suis tellement éclaté à l'écrire !
Les husky sont mes chiens préférés donc forcément, FORCEMENT, j'ai pensé direct à eux pour Katsuki, y'a pas plus indiqué XD. Du coup on a les deux blazes officiels : Boule de Poil et le Husky XD.
Oh merci ! Merci merci ! C'est adorable, ça fait hyper plaisir de savoir que mes écrits plaisent ^^ ! J'aime beaucoup leur quatuor aussi, ils ont une bonne alchimie, je trouve XD. Et j'ai hâte de pouvoir les écrire davantage XD. Bon pareil, je ne dis rien, mais rien, sur la suite mais disons que ça va être bien XD.
Merci infiniment pour ta review, j'espère avoir le plaisir de te relire !
Boa marron : Hola ! Merci pour ta (tes, pardon, tes) reviews ! Je suis ravie que l'univers te plaise ! Et on est d'accord, fantasme de Kam d'une importance CA-PI-TALE XD ! Au plaisir de te relire et merci encore !
akane29 : BONJOUUUR ! Quel plaisir de te relire ! Ha je suis heureuse si le précédent chapitre a réussi à te surprendre XD ! J'espère que celui-ci était à la hauteur et que la lecture était sympathique ! Merci encore pour ta review ^^ !
Bluestars14 : Bonjouuur doucette !
Mais enfin, ne t'excuse pas, déjà t'es gentille de laisser des reviews enfin ! Oui désolée, j'essaie de tenir le rythme sur les publications XD. En plus avec le kinktober, ma pauvre, tu vas en avoir, de la lecture XD. Ouii de mon côté ça va, la fatigue du taff mais rien de nouveau sous les tropiques XD. J'ai pas récupéré d'ordi du tout XD. Je fais comme je peux entre ordi du taff et ordi fixe à la maison, on verra comment ça continue. Allez, let's go la double review hehe !
Ouais j'ai commencé fort le chapitre avec ces pancakes XD. Mais c'était bien trop fun pour ne pas le faire XD. On verra pour le fameux mariage affiché mais pas fait (ça dépend aussi de Kam, hein XD). Kam mérite une infinité de câlin, on est entièrement, d'accord ! J'aime beaucoup comment tu t'interroges sur le fait que Kam serait potentiellement jaloux que Katsuki se calme avec l'odeur d'Izuku vu ce chapitre-ci XD. Katsuki têtu comme une mule, mais qui ça étonne XD ? Je suis tellement heureuse que t'ai autant apprécié XD !
Pour le Kinktober, c'est sur les rails ma p'tite dame XD ! J'ai pas fait des milles et des cents mais pour quelque chose construit en 21 jours, franc, c'est pas trop mal XD. (Et j'ai pas la tenue de maid mais pom-pom-girl sur Katsuki, c'est fait xD). Hé ba j'espère, je croise les doigts et les orteils que ça te plaise du coup, ce que j'ai prévu !
Ha ! C'était une bonne idée, les odeurs, du coup XD ? J'espère, parce que je me suis éclaté à l'écrire et j'espère pouvoir le recaler le plus possible (j'ai déjà un truc de prévu héhéhé). Non mais je sais, je sais pour les chiottes, ça m'a emmerdé aussi mais me fallait un prétexte pour les caser dans un espace restreint alors voila XD. J'aime beaucoup jouer sur les surnoms et l'effet que peut avoir le brusque changement d'un surnom, donc le Midobro qui est passé à la trappe, ayayaille XD. Je dis rien pour le reveal et tutti quanti mais j'espère que ça te plaira ! Of course, Kam en porte jarretelle, ça pouvait que déraper sa race (pour notre plus graaaand plaisir). J'espère que le personnage rajouté (même s'il est de passage), t'aura plut !
Merci infiniment pour ta review, merci d'être là et de prendre de ton temps pour laisser un petit (grand) mot à chaque fois, merci beaucoup beaucoup et au plaisir de te relire !
ploupipou : Bonjour, bonsoir, quel plaisir un nouveau pseudo et une nouvelle personne ^^ ! Déjà merci beaucoup pour ta review ! Et je suis abasourdie d'être la première à qui tu laisses une review, vraiment, ça me touche énormément et je t'en suis infiniment reconnaissante ! Je peux même pas expliquer à quel point c'est un honneur ! Et alors être une de tes autrices préférées ! Merci !
Ça me fait immensément plaisir que mon style plaise, c'est un des plus veau compliment qu'on puisse me faire, alors merci infiniment, vraiment ! J'avoue aussi être vraiment flattée et heureuse de savoir que les petits riens entre les personnages sont autant appréciés, c'est une des choses les plus difficiles à retransmettre, l'alchimie, alors que ça plaise autant, c'est vraiment une fierté absolue ! Et l'humour aussi, c'est génial si mon humour de merde fait rire les gens.
Je suis ravie de t'avoir fait aimer des couples que tu n'imaginais même pas XD ! C'est vraiment pas facile, je le sais, quand on aime certains couples, de les voir mélangés, donc c'est hyper cool si mes mélanges t'ont plut XD.
J'aime beaucoup le couple Eij (un amour c't(homme) et Deku, vraiment, ils fonctionnent bien XD. Et promis, plus de Bakukami, j'en prends bonne note XD. Halala on serait triste sans notre dramaqueen internationale XD.
Alors, ton commentaire sur le tableau périodique des éléments toujours intéressants m'a fait HURLER tellement c'est drôle et gentil, alors j'espère que même sans éléments, le kinktober te plaît XD (tu me diras?).
Vrai que la fameuse et attendue tromperie de Katsuki se fait attendre pour The Manly Bottoms, je vais tenter de me pencher dessus !
Merci infiniment, mais infiniment pour ta review, vraiment, un plaisir absolu et un honneur, j'espère avoir le plaisir de te relire ^^ ! Et TRES bon automne à toi ^^ !
TanukoNoBaka : Mais rebonjour, quel plaisir de te revoir ici héhé ! Merci pour ta review ! Oh une pépite ? Je mérite pas je crois, mais merci beaucoup !
Je suis très heureuse si le mix entre les problématiques sérieuses et les moments déconnades te plaît, c'est quand même assez spécifique et pas usuel donc je suis ravie que ça te convienne ^^ ! Oh ba si ça te fait penser à ton couple, je t'avoue que je m'inspire un peu beaucoup du mien donc nous sommes deux XD.
Merci merci merci pour ta review ! J'espère que ce chapitre t'aura plut, du coup !
