Auteur : Setsunafr - 09/10/2023
Disclaimer : Le monde de Kuroko No Basuke et les personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Rating : T
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Coucou :)
Merci beaucoup pour vos reviews :) Le chapitre Toad semble vous avoir bien plu. J'avoue que je l'aime bien aussi, même s'il a fallu du temps pour trouver la chute.
Je tiens à m'excuser auprès des fans d'Aomine (la majeure partie du fandom en fait xD). Vous savez que je l'aime beaucoup. Mais bon… voilà… xD
Ce chapitre a mis un temps fou à se structurer. Ce fût laborieux, si vous saviez. Mais voilà, il est terminé et soumis à votre jugement implacable :D
Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas Kuro-Hagi, je vous invite à visiter son profil. Elle participe, elle aussi au writober :).
Shadow : Oh, toi aussi tu coasses xD. Alors concernant la chambre d'ami, c'est uniquement pour le crapaud. Daiki y tient mais comme tu le dis, il n'est pas prêt à abandonner ses nuits avec son tigrou :) Merci pour ta review.
Bonne lecture à tous
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Chapitre 9 : Bounce (Rebond / faire rebondir)
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Aomine entre dans le café, les mains dans les poches et la ride au front.
- T'es en retard…
- La ferme.
De mauvaise humeur, il attend quelques instants devant la table où Kise touille son capuccino en lui renvoyant un regard malicieux.
- Installe-toi, voyons.
- Je ne sais pas si je dois te mettre un pain ou non…
Pas vraiment inquiet, Kise pose son menton dans le creux de sa main et attend patiemment que son ami prenne sa décision. Au bout de quelques secondes durant lesquelles il fusille le blond du regard, Aomine finit par attraper la chaise en face de lui, la trainer sur le sol dans un crissement désagréable et s'y laisser tomber, l'expression toujours fermée.
- Veux-tu un café ? Demande Kise, un sourire aux lèvres.
En face de lui, Aomine ne desserre pas les dents, ignorant la question. Il darde sur lui un regard électrique.
- Sais-tu pour quoi je suis passé ? lui demande-t-il.
- Dis-moi.
- Un imbécile
- Oh… je suis certain que tu exagères.
- Vraiment ?
Pour toute réponse, le blond lui offre un sourire angélique qui le ferait presque grogner. Cette fouine blonde l'a piégé. Lui, le grand Aomine Daiki, ancien As de la génération miracle, meilleur joueur de tous les lycées de Tokyo, Appolon de l'école Tōō… Le faire tomber aussi bas…
- Raconte-moi cela, l'invite Kise, très intéressé.
Flash-back
Aomine s'avance lentement vers le gymnase, aussi motivé qu'un paresseux en plein marathon de Tokyo. « Tu n'en auras que pour une heure, Aominecchi, et ce sera parfaitement dans tes cordes », lui avait dit Kise en lui imposant cette corvée. Soit disant qu'il était mieux placé que le blond pour assurer le truc. Il ne sait même pas trop en quoi cela consiste à vrai dire.
Ah si, apprendre à des gamins les bases du basket. Tu parles d'une activité… Lui, les morveux, il s'en fiche. Et il n'a pas du tout le souvenir d'avoir donné son accord pour remplacer Kise. Enfin… il y a bien une preuve, mais une bande audio enregistrée lors d'une soirée arrosée… voilà une méthode bien traitre.
Quoi qu'il en soit, il se retrouve donc dans ce gymnase et voit avancer vers lui un homme d'âge mûr, plutôt sur le déclin selon ses propres critères, un vieux quoi… qui lui offre une poignée de main généreuse et un sourire avenant.
- Je vous remercie grandement pour votre contribution à cette bonne action envers les enfants défavorisés du quartier.
Aomine renvoie à l'homme un œil blasé, sans même prendre la peine de le saluer. Les mains dans les poches, il le suit le dos vouté et le pas trainant vers les vestiaires. Dans les gradins, une vingtaine de bambins de cinq – six ans chahutent, poussant des cris perçants qui lui vrillent les oreilles. Heureusement pour lui, la porte des vestiaires se refermant derrière lui atténue le vacarme. Il est surpris de tomber nez à nez avec deux femmes qui lui sourient et lui enfilent directement un vêtement qu'il n'a pas le temps d'identifier, avant de l'installer devant un miroir en se munissant de pinceaux et de différents pots de couleurs.
- Je vous laisse nous rejoindre dès que vous êtes près, dit l'homme en quittant la pièce, laissant un Aomine trop surpris pour réagir.
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Quelques minutes plus tard :
Aomine, raide comme un piquet, n'ose franchir la porte des vestiaires.
Cet accoutrement ridicule…
Il reste figé derrière cette porte jusqu'à ce que l'une des deux femmes le pousse vers la grande salle où l'attendent les enfants surexcités dans un brouhaha indescriptible. En le voyant, ils s'immobilisent tous dans un silence inquiétant avant d'hurler en courant vers lui les bras grands ouverts.
Aomine a un mouvement de recul devant l'assaut, mais se fait rapidement rattraper et immobiliser par une dizaine de bambins s'accrochant au vêtement large de clown qui lui a été imposé.
- Allons allons les enfants. Il faut laisser Monsieur le clown se déplacer librement sinon il ne pourra pas vous apprendre le basket.
Il faut plusieurs interventions du vieil homme pour parvenir à libérer Aomine qui le regarde, les yeux écarquillés, se demandant ce qu'il fait là. Le maquillage blanc ressort sur sa peau mate, lui donnant un air plutôt étrange auquel s'ajoutent deux ronds rouges sur ses joues, et des traits bleus formant un losange sur chacun de ses yeux. Ses chaussures difformes et la paire de gants aux doigts boursoufflés complètent le tableau, ruinant l'image avantageuse qui lui colle à la peau depuis de nombreuses années.
- Alignez-vous devant Monsieur le clown, nous allons commencer.
Fin du flash-back
- T'as déjà essayé de jouer au basket avec des gants de clown ? demande Aomine, hargneux.
- Je n'ai jamais eu ce plaisir, répond Kise dans un sourire taquin.
- T'as déjà joué au basket avec des mioches de cinq ans qui ne sont pas foutus de garder un ballon en main ?
Le blond ne répond pas, se contentant de renvoyer un regard amusé à son ami.
- Quand ils m'ont vu, ils se sont accrochés à moi comme des sangsues. J'ai presque perdu mon froc ! s'énerve Aomine.
En face de lui, Kise ne se défait pas de son sourire, qui s'élargit en voyant l'expression intriguée de la serveuse qui dépose un café devant Aomine. Il la remercie d'un signe de tête avenant avant de reporter toute son attention sur le discours de son ami qui continue de ronchonner.
- Il y en a même un qui m'a arraché une touffe de cheveux ! Bordel Kise, regarde un peu, j'ai un trou dans le crane ! râle-t-il en montrant le haut de sa tête où apparait une petite zone chauve.
Le blond porte une main à sa bouche pour s'éviter d'exploser de rire, bien conscient que cela déclencherait les foudres de son ancien coéquipier de basket. Il se laisse le temps de contrôler son hilarité intérieure et tente, sur un ton qui se veut apaisant :
- Ne t'inquiète pas, Aominecchi, cela va repousser…
Mais Aomine ne trouve pas cela apaisant du tout.
- Tu t'imagines, toi, avec un trou dans ta tignasse blonde qui brille à chacun de tes mouvements ?!
- Pas vraiment…
- Voilà !
Un silence s'installe entre les deux jeunes hommes durant lequel Kise sourit toujours, imaginant la situation dans laquelle s'est trouvé Aomine quelques jours plus tôt. Le brun ne semble pas se rendre compte de la projection mentale de son ami. Il regarde sa tasse de café sans vraiment la voir, perdu dans ses pensées. Il finit par reprendre la parole.
- Tu sais que ma tête a été publiée dans le journal de la commune et sur trois sites internet ?!
- Effectivement, j'ai vu cela hier. Je dois dire que le costume de clown te sied à merveille. Même si avec la tête que tu fais sur certaines d'entre elles, tu pourrais presque faire peur, s'amuse Kise.
Aomine le fusille des yeux.
- Je n'avais même pas donné mon accord sur le droit à l'image.
- Si, tu l'as donné. Il serait bien que tu lises les documents que tu signes, Aominecchi.
Aomine se fige, cherchant à rassembler ses souvenirs… sans succès. Quand a-t-il bien pu signer ces documents ?
Devant le mutisme du brun, Kise sort son téléphone de sa poche, y tapote à plusieurs reprises à l'aide de son index et pose le portable sur la table. Immédiatement, Aomine sent le sien vibrer dans sa poche. Etonné, il l'en extirpe, consulte ses messages en haussant un sourcil et ouvre le dernière reçu. Au fur et à mesure qu'il consulta la pièce jointe, ses yeux s'agrandissent pour finir par se fermer en une expression de dépit total.
- Daté, signé, précise Kise avant de tremper les lèvres dans sa tasse fumante.
Il sourit en la reposant et ajoute :
- Ils peuvent utiliser toutes les photos prises ce jour-là pendant six mois. Il y a quelques collector dans le lot. Par exemple, celle où tu te fais à moitié assommer en même temps qu'un gamin te fait un croche-pied.
Aomine croise les mains au-dessus de sa tête, anéanti. Plus jamais il ne participera à une soirée arrosée sans son homme pour le surveiller…
- Que s'est-il passé exactement au moment où cette photo a été prise ? demande Kise, tout à fait sérieux.
Aomine, toujours caché derrière ses mains, marmonne des mots inintelligibles.
- Je n'ai pas compris, Aominecchi…
Le brun tourne alors le nez en ronchonnant.
- … je me suis pris le rebond de mon propre shoot en pleine poire…
Kise laisse échapper un petit couinement étouffé, se retenant d'exploser de rire. Il serre les lèvres le temps de se reprendre et se racle la gorge.
- Comment cela se fait-il ? Ce n'est pas vraiment dans tes habitudes, demande Kise en tentant l'apaisement.
- Gants de merde et gosses… Le combo gagnant…
- Le grand Aomine Daiki, terrassé par des gamins de cinq ans, s'amuse Kise. Tu sais quoi ? Il y a vraiment une photo que je trouve exceptionnelle.
Il pianote sur son portable jusqu'à trouver ce qu'il cherche.
- Admire ton profil, Aominecchi, dit-il en tournant son téléphone vers son ami, un immense sourire moqueur sur le visage.
- Efface ça ! aboie le brun, refusant de regarder l'image le représentant le cou tordu, les yeux clos et la joue droite écrasée par un ballon de basket.
- Les suivantes sont prises de moins près mais toutes aussi jouissives. Je les ais toutes envoyées à Kurokocchi. Il saura en faire bon usage.
Aomine écarquille les yeux devant la révélation. Kise n'aurait pas pu trouver pire personne à laquelle envoyer ces photos. Adieu réputation… adieu image de mec trop classe avec un ballon…
- Allons, bois ton café, la tournée est pour moi, dit Kise en terminant sa tasse. Et ne t'inquiète pas. Les gens oublieront vite. Crois-en mon expérience.
Il se lève, s'avance vers lui et lui pose une main amicale sur l'épaule. S'approchant de son oreille, il lui souffle :
- Vois cela comme un remerciement pour la parade*…
Aomine hausse les épaules, sa bouche se déformant en une moue quasi enfantine, et laisse Kise quitter le café, satisfait de sa vengeance.
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Pardon Aomine… mais tu sais très bien pourquoi Kise a agi de cette façon…
* Je vous invite à lire (ou relire) le chapitre Rustine (chap29) du Writober 2021 :D
A demain :)
