Bonjour

On se retrouve avec un nouvel OS. Et si, Hélène avait été hantée par la phrase de Balthazar "J'ai pensé à toi tout le temps" après avoir vu Maya ?

Bonne Lecture


Elle se réveilla en sursaut, une nouvelle fois. Et comme toutes les fois précédentes, elle avait des larmes dans les yeux. Ce souvenir la hantait, et ce, de plus en plus. Chaque nuit, elle le revivait et chaque nuit, cela lui faisait un peu plus mal que la fois précédente.

Elle souffla et s'allongea sur le dos, fixant le plafond, laissant les larmes couler sur son visage. Elle n'en pouvait plus. Chaque instant de ce précieux moment étaient gravé au fer rouge dans son esprit. Machinalement elle se tourna vers le côté de son lit et le trouva vide. Évidemment qu'il était vide puisque ce qui la torturait n'avait donné suite à rien… Tout simplement

"J'ai pensé à toi tout le temps" tu parles, encore un mensonge, et comme une idiote, elle y avait cru. Elle avait cru que c'était possible qu'il pense à elle, chaque jour, comme elle l'avait fait durant six mois. Mais non, il l'avait encore entubé et elle s'était fait avoir comme un bleu.

De toute façon, c'était la même chose à chaque fois, elle se faisait toujours avoir par ses beaux yeux, son doux regard et son sourire charmeur… Et cette fois, elle l'avait bien appris à ses dépens… Elle avait voulu y croire, parce que, après tout, six mois étaient passés et peut-être qu'il avait réalisé certaines choses… Sauf que, il s'était bien joué d'elle…

Mais cette petite phrase, ce moment et tout ce qui en avait suivi, comme ce qui aurait pu se passer revenait la hanter chaque nuit dans ses rêves, ou dans ses cauchemars au choix. Du coup, elle se sentait de plus en plus stupide d'y avoir cru, de l'avoir cru, et pire encore, elle se sentait de plus en plus seule, le vide dans son coeur s'agrandissait et elle avait la douloureuse impression qu'il ne serai jamais réellement comblé…

"Moi, oui, j'ai pensé à toi tout le temps" murmura Hélène dans le vide de sa chambre "J'me suis demandée comment tu allais, si t'étais vivant et pas en train d'agoniser dans un putain de fossé, tout seul, sans moi…" ajouta-t-elle "Tu n'imagines pas les scénarios que j'me suis fait, que j'me fais, toute seule…" soupira la blonde "Sauf que moi, je t'ai pas menti, je t'en veux et ça m'a fait du mal…"

Elle soupira, elle parlait dans le vide, mais cela l'aiderait un peu à vider son sac, parce que, soyons honnête, jamais elle ne pourrait lui dire tout cela en le regardant dans les yeux, non jamais. Parce que, elle avait trop peur qu'il ne lui brise définitivement le cœur sans qu'elle ne puisse le réparer… Déjà qu'elle avait perdu quelques morceaux et qu'elle essayait de les retrouver.

Un des morceaux, c'était lui qui l'avait, évidemment puisqu'elle avait, inévitablement, fini par craquer pour lui… Lui qui avait dû bien s'amuser avec elle en la voyant tomber amoureuse et croire qu'elle pouvait avoir une chance avec lui. Hélène en était persuadée, il s'était joué d'elle, il n'avait jamais eu l'intention de construire quoi que ce soit d'autre qu'une relation professionnelle avec elle.

Et la chute, elle avait fait mal, parce qu'elle, elle y avait cru, vraiment cru, elle s'était fait plus belle qu'elle ne l'avait pas fait depuis des années, dans l'unique but d'accroître ses chances avec lui, de lui plaire vraiment, elle était comme une ado, vivant ses premiers émois amoureux, et se rendant à son premier rendez-vous.

En y réfléchissant bien, elle n'avait jamais ressenti de telles émotions auparavant, avec aucun autre homme. Il lui avait complètement retourné le cœur et le cerveau et elle s'était retrouvée sur le banc de touche, comme si, elle n'avait jamais réellement eut sa chance…

La jolie blonde se retrouva à serrer le deuxième oreiller présent dans son lit, comme ci, celui-ci allait la rassurer et lui apporter le réconfort dont elle avait terriblement besoin. Mais elle était bien placée pour savoir que cela ne changeait absolument rien.

Des nuits qu'elle faisait la même chose à chaque fois qu'elle se réveillait, au bord des larmes, avec le souvenir de cette étreinte partagée, de ces mots prononcés et de cette légère, si légère, trop légère, caresse de ses lèvres sur les siennes. Mais cela n'avait jamais rien changé et ne changerait jamais rien…

Chaque jour, quand elle sortait de chez elle, elle enfilait un masque, histoire qu'il ne voit rien, qu'il ne comprenne rien, qu'elle ne montre pas à quel point, elle, la flic forte et coriace, la main de fer dans un gant de velour, ou plutôt celle de velour dans un gant de fer, était complètement brisée par un homme qui n'avait pas su voir combien elle tenait à lui.

Sauf que, chaque jour un peu plus, elle avait l'impression de sentir ce masque se fissurer doucement, laissant entrevoir qu'il y avait quelque chose derrière les apparences et que ces dernières pouvaient être bien trompeuses… Mais elle s'efforçait de combler les vides, les fissures, pour ne rien laisser paraître, pour ne plus rien laisser paraître, pour que plus jamais, il ne s'approche trop près et ne finisse par la faire exploser…

Elle ferma les yeux, s'imaginant, encore une fois, sa présence dans son grand lit froid, mais rien à faire, cela ne fonctionnait tout simplement pas… Il n'était pas là et ne le serait sûrement jamais, et elle allait finir sa vie toute seule, sans personne pour l'aimer… C'était pas compliqué pourtant de l'aimer, elle n'était pas difficile, mais pourtant, tous semblait la fuir comme la peste.

Elle savait qu'elle n'allait pas dormir avant un moment maintenant, peut-être même qu'elle n'allait plus dormir jusqu'à ce que son réveil ne finisse par sonner. Alors elle fixa le plafond, essayant au mieux de retenir la nouvelle vague de larmes qui menaçaient de couler le long de son visage et de se calmer pour essayer de dormir de nouveau, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Finalement, elle finit par se rendormir, les images d'un doux rêve d'amour, dont il faisait partie, dansant devant ses yeux. Elle était si bien dans ce rêve qu'elle aimerait y rester pour l'éternité et surtout, qu'il aurait pu devenir sa réalité, si jamais, elle avait juste osé lui parler…

Le reste de sa nuit n'avait pas vraiment été reposant, c'était le moins que l'on puisse dire. Même si, les rêves étaient beaux, ils lui faisaient beaucoup de mal parce qu'ils ne seraient jamais la réalité. Autant qu'elle s'en persuade maintenant et qu'elle ne se fasse pas de faux espoirs, c'était ce qu'il y avait de mieux et elle souffrirait moins.

Machinalement elle se leva avant d'entamer sa routine matinale et de se préparer pour se rendre au travail. A chaque fois, elle essayait de cacher le fait qu'elle dormait mal, et peu pour que personne ne lui fasse de remarques. Pour le moment, cela fonctionnait bien, mais combien de temps cela allait durer… Et surtout, combien de temps allait-elle tenir avant de craquer devant lui…

Elle ne savait pas, mais elle y mettait du sien pour résister au légiste. Un peu plus chaque jour. Et en même temps, chaque jour elle le trouvait un peu plus beau, un peu plus sexy… Finalement, elle se rendait compte que chaque jour, elle craquait un peu plus sur lui alors qu'elle ne pouvait définitivement pas l'avoir…

Et, en même temps, il ne faisait pas grand-chose pour l'aider aussi. Après tout, même en couple avec celle qui lui était passé devant à la dernière seconde, lui volant sa place - c'était comme cela qu'elle le voyait - il continuait à se coller, à la taquiner, la chercher et tout ce qui faisait leur relation avant…

Alors oui, leur relation avait plus ou moins toujours été comme cela, dès le début il s'était montrer taquin, collant, gamin et tout un tas d'autre trucs qui l'avait fait tomber de plus en plus sous son charme… Cependant, c'était elle qui ne pouvait pas à ce moment, elle était mariée et cela ne lui avait même pas traversé l'esprit.

Mais avec le temps… Et bien avec le temps, elle s'était laissée charmer, complètement charmer même… Alors même qu'elle était toujours avec son mari, elle tombait amoureuse de lui, elle avait essayé de résister, mais la réalisation l'avait frappé comme si elle avait été frappée par un bus quand il avait disparu pendant six long mois…

Alors oui, elle, elle avait pensé à lui tout le temps, tous les jours jusqu'à ce que son nom tombe enfin dans les dossiers et qu'elle traverse la moitié du pays pour aller le retrouver, lui crier dessus, et surtout le ramener à Paris avec elle. Par la peau des fesses si elle avait été obligée. Seulement, il avait voulu rentrer de lui-même et elle n'avait pas eu à utiliser de méthodes, drastiques, si on pouvait dire ça…

La suite, elle la connaissait pas le cœur. Elle avait essayé de résister à nouveau, de se montrer distante pour qu'il ne l'atteigne pas. Mais c'était peine perdue, elle avait rapidement craquer de nouveau pour lui, et pas qu'un peu… Non, là, elle avait complètement craqué, elle s'était mise à nue totalement seulement pour voir son coeur exploser en plein vol…

Et là, elle essayait de se reconstruire, d'oublier le moment de la chambre froide et de se faire une raison en se disant que ce n'était peut-être pas leur heure, ou tout simplement qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble…

Pourtant, pour la jolie blonde, cela lui était apparu comme une évidence quand ils s'étaient retrouvés si proche, puis quand il l'avait invité à dîner. C'était évident qu'ils allaient dans cette direction, qu'ils allaient passer une étape et que, ensuite, ils pourraient construire leur histoire… Et bien elle s'était bien trompée… Pourtant elle devrait savoir que les évidences n'en sont souvent pas avec son métier… Mais elle avait écouté son instinct, et il ne l'avait pas prévenu que cela pourrait mal se passer, car après tout, au départ, il n'y avait aucune raison que cela tourne mal…

Elle soupira avant de sortir de chez elle et de partir travailler. Elle savait parfaitement qu'elle allait le croiser, ils avaient une affaire en cours, et puis, il aimait tellement venir fourrer son nez dans ses affaires et débarquer, s'incruster alors qu'elle n'avait pas forcément besoin de lui. Bon, ok, parfois il lui était d'une grande aide et elle lui en était reconnaissante, mais si parfois, il pouvait la laisser tranquille, elle lui en serait reconnaissante aussi.

Quand elle arriva au travail, il était déjà là, avec des croissants… Elle en ignorait la raison, mais elle savait qu'elle n'allait pas tarder à le découvrir. Il lui offrit un croissant qu'elle refusa poliment avant de lui demander ce qu'il faisait là.

Bien vite, il se lança dans des explications interminables sur ce qu'il avait trouvé à la suite des quelques analyses qu'il avait faites. Et elle lui demanda d'accélérer parce qu'elle n'avait vraiment pas la tête à écouter tout cela. De plus, elle préférerait grandement qu'il retourne dans son IML… En ce moment, elle avait du mal à être en contact avec lui, car le moindre rapprochement lui provoquait des frissons et lui rappelait à côté de quoi elle était en train de passer…

Dès qu'il était un peu trop proche, elle sentait son parfum, et la chaleur qui émanait de son corps, lui rappelant une étreinte salvatrice dans une chambre froide. Ce rapprochement leur avait sans doute sauvé la vie, mais il avait bien abîmé son cœur parce qu'elle n'avait donné suite à rien quand la flic aurait bien aimé qu'elle donne suite à tout ce qu'elle attendait.

Une mèche rebelle avait fini par s'échapper de sa coiffure, tombant le long de son visage sans qu'elle ne s'en aperçoive. En revanche, le légiste, lui l'avait bien vu et il s'approcha doucement d'elle pour la remettre en place, inconscient de l'effet que cela allait avoir sur son amie et les sentiments que cela allait provoquer.

En le voyant faire, elle se recula vivement comme brûlée par sa chaleur. Elle n'avait rien anticipé, mais elle ne pouvait pas le laisser la toucher, surtout de cette façon. Non, on courait à la catastrophe, déjà qu'on y courait naturellement, alors là, ça pourrait bien être pire. Elle utilisait tout son self contrôle pour se retenir devant lui, mais si il se mettait à la toucher avec toute la douceur du monde, les barrières qu'elle avait si soigneusement dressé entre eux, allaient fondre comme de la neige en plein soleil.

"Bah alors Capitaine, je vous fais peur ?" demanda Balthazar en plaisantant "Faut pas bondir comme ça hein" il rigola "Je voulais juste remettre en place la mèche sauvage qui s'est échappée de votre queue de cheval" ajouta-t-il

"C'est gentil mais j'peux le faire toute seule" répondit Hélène en plaçant ladite mèche de cheveux derrière son oreille "J'ai pas besoin de votre aide pour me recoiffer" ajouta-t-elle un peu plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu

"Il y a un problème entre nous ?" demanda Balthazar surprit qu'elle soit aussi sèche et froide avec lui. Elle n'avait jamais été comme cela, ou alors, ça remontait à tellement loin qu'il l'avait oublié…

"Non, il y a aucun problème" répondit Hélène très rapidement pour éviter l'éléphant dans la pièce. "Il n'y a aucun problème entre nous" ajouta-t-elle plus calmement "Cependant, c'est déplacé, ce genre de geste" continua la blonde "On est des collègues, vous n'avez pas à faire ça et dépasser la limite…"

"Pourtant, je crois qu'on l'a déjà dépassé, cette limite, et bien dépassé même" murmura Balthazar. Il repensait, évidemment à la chambre froide, où ils étaient bien loin de cette limite de simple collègues de travail…

"Pardon ?" lâcha Hélène "On l'a dépassé, cette limite ? Ou vous l'avez dépassé ?' ajouta-t-elle de plus en plus sur la défensive

"Ouais, enfin vous étiez vachement consentante quand même" répondit Balthazar piqué au vif "Parce que j'aurai jamais osé faire un truc pareil si t'étais pas consentante" ajouta-t-il "Et en plus j'ai été hyper respectueux"

"Ah, donc parce que monsieur à été respectueux c'était normal de dépasser cette limite" répondit Hélène "Et je me souviens pas avoir exprimé oralement, ce consentement dont vous semblez tant vous souciez" ajouta la blonde

"Vous avez pas dit non hein" lâcha le légiste "Parce que si vous vouliez mourir de froid, fallait le dire hein, j'aurais pas fait ce que j'ai fais…" ajouta-t-il "Et puis bon, c'est pas moi qui est embrassé l'autre hein… Avant de le planter"

"Pardon ?" répondit Hélène "Non alors là c'est trop" ajouta-t-elle "Vous m'avez pas embrassé, par hasard ?" demanda-t-elle "Alors oui, peut-être, je dis bien peut-être que c'est moi qui l'ai initié, mais vous n'aviez pas du tout l'air contre" continua-t-elle "Et puis, en parlant de planter, vous êtes vraiment pas mal hein… Parce que dire que c'est moi, c'est faux…"

"Ah oui ?" demanda Balthazar "C'est pas toi qui m'a planté le jour où on devait dîner ?' ajouta-t-il "Et qui ensuite m'a parlé d'une histoire de cul ? Sans même me laisser la chance de m'expliquer un petit peu, sans même me laisser la chance de faire mes preuves et mon propre choix ?"

"Parce que je savais quel choix t'aillais faire" répondit Hélène, osant enfin le tutoyer "Sois honnête, ton ex dans tes bras, pile quand j'arrive, ça me donne la meilleure réponse possible…" ajouta-t-elle "Et puis de toute façon, j'étais même pas une option…"

"Donc considérer que t'étais le choix numéro un ça t'as même pas traversé l'esprit en fait…" lâcha Balthazar "Bah putain… J'sais même pas quoi penser…" ajouta-t-il "Je tombe des nues là…"

"Sérieusement ? Alors que c'était toi qui avais ton ex dans tes bras ?" répondit Hélène "Faut pas me prendre pour une conne hein…" lâcha la blonde au bord des larmes "J'ai jamais été une option… Alors j'ai mit fin au truc avant même que tu n'ai le temps de me faire plus de mal que t'en avait déjà fait"

"Mais tu ne m'as même pas laissé la possibilité de te choisir. T'as fait le choix pour nous deux" répondit Balthazar "Alors que mon choix, c'était toi… J'ai pas réfléchi longtemps avant de me dire que je voulais nous donner une chance" continua le légiste "Elle avait déjà eu sa chance, et elle l'avait laissé passé… J'voulais qu'on ait la notre moi…"

"Non mais sérieusement ? Moi ? Arrêtes" souffla la blonde "Ca fait plus de mal que de bien" continua-t-elle "Alors, s'il te plait, on reprend une relation professionnelle, et on oublie tout le reste… Parce que ça nous réussit pas"

"Ouais, donc en fait, j'me tourmente pour rien depuis des jours ?" demanda le légiste "Tu veux pas de moi en fait ? Non parce que faut me le dire hein que je sache sur quel pied danser avec toi et où elle est réellement, la limite ?" ajouta-t-il "Elle est où, cette limite du coup ?"

"Je…" commença Hélène sans pouvoir continuer… Elle ne s'était pas du tout attendue à ça, et encore moins à ce que ce qui se passait la nuit, quand elle était toute seule, remonte à la surface en un claquement de doigt, la submergeant de plus en plus…

La flic ne savait plus où elle en était, ni ce qu'il attendait d'elle, encore moins ce qu'elle devait faire et dire… Elle était perdue… Elle pensait qu'avoir sa chance était impossible avec lui, sauf que, là, il lui faisait clairement comprendre qu'elle avait eu faux, sur toute la ligne…

"Non parce que être avec quelqu'un par dépit c'est bien ni pour lui, ni pour moi hein" repris Balthazar "Donc, au cas ou, ce n'était pas encore clair, bah, j'ai quitté Maya parce que je ne pouvait pas être avec elle tout en voulant être avec toi…"

Il s'approcha doucement d'Hélène pour pouvoir ancrer son regard dans le sien et qu'elle voit combien il était sincère avec elle. Mais la tête de la blonde était baissée… Elle avait mal lu les signes, ils s'étaient fait beaucoup de mal aussi, mais là, tout était entre ses mains, et elle n'était pas vraiment sûre de le supporter…

"Hélène regardes moi" demanda le légiste en posant délicatement sa main sur le bras de la blonde "S'il te plaît, regardes moi" renouvela le légiste en voyant qu'elle ne levait pas les yeux vers lui. "S'il te plaît, Hélène" murmura-t-il et enfin la flic osa lever vers lui ses yeux désormais humides.

"Qu'est-ce-que tu me veux ?" demanda-t-elle "Tu attends quoi de moi ? On en est où ?" continua la blonde "Je ne comprends plus rien de ce que tu me racontes, des signaux que tu m'envoies… Je suis perdue… Expliques moi" continua-t-elle

"J'ai quitté Maya" répéta Balthazar en regardant Hélène dans les yeux "Parce que je l'ai choisi par dépit, parce que je croyais que toi et moi, c'était impossible, parce que je pensais qu'on avait pas du tout la même vision de notre relation" ajouta-t-il "Mon choix, c'était toi, sauf que toi, tu m'as, en quelque sorte, poussé dans ses bras… Alors je suis allé vers elle, pensant que tu ne voulais pas de moi, et que je m'étais fait des films…"

"Je croyais que c'était toi, qui ne voulait pas de moi" répondit Hélène "Que tu t'étais joué de moi, avant, en Bretagne, dans la chambre froide… Que, au moment où tu étais sur le point d'obtenir ce que tu voulais de moi, tu mettais fin à tout cela avant…" continua la blonde "Avant que cela ne devienne trop, que je m'attaches de trop… Enfin tu vois quoi…" soupira-t-elle

"Un jeu ? Sérieusement Hélène, t'es tout sauf un jeu…" repris le légiste "T'es bien plus que ce que tu crois être… J'étais très sérieux, quand je t'ai invité à dîner, elle a juste choisi de se pointer et je savais plus quoi faire… Je crois juste que j'ai pris peur de faire une énorme connerie avec toi et de tout gâcher…" ajouta-t-il "Parce que crois moi, le quotidien avec toi, je l'ai imaginé au moins un millier de fois… Surtout ces derniers mois"

"Donc, je suis ton choix ?" demanda-t-elle une nouvelle fois, seulement pour le voir faire oui de la tête. Elle était heureuse, ce qu'elle voulait était en train d'arriver, mais elle savait qu'elle allait avoir besoin de temps et qu'elle ne pouvait pas lui accorder tout de suite, ce qu'il voulait, ce qu'ils voulaient tous les deux.

"Tu es mon choix" confirma Balthazar attendant son accord pour lui prouver enfin, que c'était elle, qu'elle était le premier, le seul et unique choix. Que c'était elle depuis un moment déjà et qu'il voulait leur donner leur chance. Mais il ne voulait pas aller trop vite et il avait l'impression de déceler dans son regard, une certaine retenue.

"Ok" murmura Hélène "Il va me falloir un petit peu de temps, avant que toi et moi…" commença la blonde "Pas longtemps, hein, mais juste un peu de temps, pour moi, pour remettre certaines choses en ordre dans ma tête et oublier un peu, ce qu'il c'est passé" ajouta-t-elle anticipant la question du légiste "Je te promets que bientôt, c'est notre tour, juste laisse moi du temps"

"Tout ce que tu voudras" répondit Balthazar avant de se pencher doucement pour lui embrasser délicatement la joue. Pour le moment, il devait se contenter de cela, mais il savait que bientôt, il aurait plus, et il était prêt à l'attendre le temps qu'il faudrait.


Et voilà

Je ne pouvais définitivement pas les séparer.

On se retrouve Mercredi prochain pour un nouvel OS

Kiss