Chapitre 34 :

L'épée de paix

Comme SG-2 l'avait prévu, on les bombarda de questions et de reproches les jours suivants. Ils ne donnèrent pas beaucoup plus d'informations qu'au début. Charles, Carl et Carvin ne disaient rien de plus, calmes et confiants dans leur conduite. Quand à William qui se vit sommé de dire tout ce qu'il savait des Anciens, de leur technologie, de son utilisation, de l'Avant-Poste, d'Atlantis… bref tout, il se tut également. Bien entendu, cela ne passa pas du tout, personne ne comprenant pourquoi ils agissaient ainsi malgré que l'albinos l'explique pour ce qui lui semblait être la millième fois. Le fait qu'ils aient gardé l'Avant-Poste secrets ne passait pas non plus d'ailleurs, comme ce qu'ils savaient d'Atlantis. Ils furent mis aux arrêts, cantonnés à leurs quartiers mais pas un ne changea de ligne de conduite, attendant simplement qu'on leur dise ce qu'on ferait d'eux ensuite pour décider comment réagir. Charles avait vu Jack, son ami de longue date, venir le voir pour en parler, tentant de comprendre et il lui avait expliqué de son mieux, espérant qu'il avait écouté. La réponse de la hiérarchie vint finalement. Un jour, on les convoqua à nouveau et ils se retrouvèrent tout les quatre en salle de briefing avec Weir et Hammond :

- Le commandement a pris sa décision, fit le général sombre. Ils estiment ne plus pouvoir vous faire confiance et pensent que votre silence relève de la trahison.

- Nous avons essayé de vous défendre, fit Weir l'air affligée, mais…

- Nous savons, ne vous en faîte pas madame, sourit Charles.

- Nous savions que ça tournerait comme ça, fit Casey. Mais c'était le mieux à faire pour la Terre.

- Sachez que nous, fit le général en se désignant avec la dame, nous comprenons et nous vous remercions d'avoir pris ce fardeau sur vous. Nous avons travaillé ensemble des années, je vous connais bien tout les quatre et je sais que vous n'avez jamais pensé qu'à notre bien. Et le résultat est là, vous nous avez sauvé quoi que les autres disent. Merci pour cela.

- On a juste fait notre devoir général, répondit Carl.

- Malheureusement, les huiles et le Président ne sont pas d'accord. Ils pensent qu'on ne peut pas vous faire confiance et que vous nous avez trahis avec tout un tas de raisons et de suppositions complètement absurdes qu'ils se plaisent à croire et que je vous épargnerai.

- On peut imaginer, fit Charles.

- Ils pensent même que vous avez été jusqu'à nous cacher des technologie que vous auriez gardé pour vous, soupira-t-il. Ils ont décidé de vous retirer du programme, annonça-t-il. Tout les quatre. Vous trois, vous serez mutés à divers endroits à des postes que vous ne méritez sûrement pas, dit-il l'air en colère et frustré. Et il y aura la cour martiale et des rétrogradations. Quand à vous docteur, je crains que ce ne soit retour case procès pour trahison, prison à moins que vous n'acceptiez de dire tout ce que vous savez.

- Ce que je ne ferai pas, posa-t-il calmement. Vous savez où cela nous mène général n'est-ce pas ? remarqua-t-il devant une Weir perdue.

- Oui et c'est mieux ainsi, sourit-il.

- Docteur Weir, fit l'albinos, si un jour vous avez besoin de nous, si la Terre a besoin de nous, appelez Sreogane.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ? demanda-t-elle confuse.

- Général, ce fut un plaisir de servir sous vos ordres, fit Kawalsky en se mettant au garde à vous.

Les deux autres militaires en firent de même et Hammond leur rendit. Il se tourna ensuite vers l'albinos qui lui tendit une main qu'il prit avec émotion, la serrant.

- Ne changez rien général, vous êtes un homme exceptionnel, dit-il.

- Et que dire de vous docteur ? répondit-il en le faisant sourire.

- Docteur Weir, restez tel que vous êtes, c'est très bien comme ça. Ne laissez personne vous marcher dessus mais si vous restez à la tête du SGC n'oubliez pas que les autres peuples ne raisonnent pas comme des humains et sont très différents. Il faudra vous y adapter. Soyez prudente et peu importe la gravité de la situation, ne vous précipitez pas et réfléchissez bien à ce que vous faîte.

- Je comprend, assura-t-elle.

- Bien alors dans ce cas, dit-il en regardant ses camarades.

Ils approuvèrent et ce fut en utilisant le lien magique qu'il avait avec l'Artakis qu'il activa le téléporteur qui les fit disparaître de la base. Une fois à bord, il usa de ses téléporteurs pour ramener toutes leurs affaires, sonnant leur départ de la Terre. Une Terre où Weir resta stupéfaite de les avoir vu disparaître ainsi.

- Que s'est-il passé ? questionna-t-elle.

- Ils sont partis, répondit Hammond. SG-2 est une équipe très soudée et très compétente. Ils en ont bavé avec tout le monde depuis le début du programme, le docteur Langford en particulier pourtant, ils ont apporté plus à la Terre que personne. Ils ont toujours été exemplaires et sages. Ils ne se seraient pas laissés être mis au placard ou enfermer en prison alors qu'ils n'ont fait que ce qu'il fallait objectivement. Ils ne sont restés que pour voir ce que nous allions faire et il était évident pour moi que si cette décision était prise, ils s'en iraient. Ils continueront assurément à protéger la Terre mais ils ne peuvent plus le faire d'ici. Je suis déjà surpris que le docteur Langford soit resté si longtemps. Nous l'entravions plus qu'autre chose alors qu'il est capable de réaliser de très grandes choses, il l'a déjà fait et je sais qu'il continuera à le faire. Ils sont partis et nous n'aurions pas pu les en empêcher. La Terre vient de perdre quatre de ses meilleurs éléments je le crains.

- Où vont-ils aller ?

- Je n'en sais rien mais le docteur Langford a beaucoup d'amis qui se feront une joie de les accueillir et de les intégrer à leurs peuples. Ils pourront continuer à travailler les mains libres. Je suis sûr que nous entendrons parler d'eux.

- Que vont dire les autorités ?

- Que voulez-vous qu'ils disent ? Qu'ils aient été ici ou en prison, nous sommes incapables de bloquer la téléportation ainsi et ils n'avaient rien sur eux, on leur avait tout confisqué. J'ignore s'ils l'ont fait eux même ou si on les a aidé mais rien n'aurait pu être fait pour les retenir. Ce sont nos décisions qui les ont fait partir.

- Je vois. Et moi qui espérait que le docteur Langford pourrait m'aider pour la suite, soupira-t-elle.

- Il vous aidera si vous en avez besoin, assura Hammond. Il ne pourra plus le faire de la même manière mais si vous avez besoin de lui, il répondra présent.

Une fois sur l'Artakis, la première chose que fit SG-2 fut d'aller rendre visite à leurs proches sur Terre, les téléporteurs aidant bien pour cela. Ils allèrent les voir pour leur assurer que tout allait bien mais qu'ils seraient partis un moment. William avait déjà dit qu'ils reviendraient régulièrement s'ils voulaient voir leur famille, des pères, des mères, des frères, des sœurs, des neveux et nièces, des amis… Mais ils savaient qu'ils seraient bien occupés aussi, ils prirent le temps d'aller les voir, William rendant visite à sa mère et Ernest à qui il expliqua un peu plus ce qu'il se passait et pourquoi il s'en allait. Ils lui offrirent leur soutien sans condition, Ernest particulièrement. L'homme était à la fin de sa vie et lui comme sa mère et comme lui même le savaient depuis longtemps. Après ces années seuls avec presque rien au temple des quatre races, son corps avait été éprouvé et il fatiguait. Il regardait pourtant la mort arriver avec calme, serein maintenant qu'il était chez lui avec Catherine. Elle le savait bien, très triste mais ils s'efforçaient de passer le temps qu'il leur restait dans le bonheur, calmes. Ernest ne vivrait plus longtemps et ne sachant pas s'ils se reverraient, il lui signifia clairement tout son soutient et son admiration pour lui et son travail, le touchant énormément. Il salua sa mère qui le pria de suivre son chemin, qu'elle était très fière de lui. Cette visite l'avait autant ému qu'elle avait émue chacun de ses camarades lorsqu'ils se retrouvèrent mais aucun d'entre eux ne regrettait ou ne voulait faire machine arrière. Aussi, une fois cela fait, l'Artakis se mit en route pour Sreogane.

Ils furent rapidement sur la station et William commença par informer les Régents de ce qu'il s'était passé, de son départ de la Terre avec son équipe qu'il amenait avec lui. S'il était chez lui ici, il mettait un point d'honneur à les informer de tout et pas un ne fut réticent à accueillir son équipe sur la station. Il les installa donc, créant des appartements près de celui qui existait déjà pour lui, y mettant tout le confort possible, leur assurant qu'ils pourraient décorer et aménager comme ils le voudraient.

- On vous laisse aménager la station comme vous voulez ? s'amusa Charles. Qu'en dit le propriétaire ?

- Vous l'avez devant vous, sourit-il en les choquant.

Ils se trouvaient dans l'un des appartements créé, William-Léandre venant de leur expliquer tout les systèmes qui s'y trouvaient et comment s'en servir.

- Je m'en doutais, s'amusa Carl.

William-Léandre ne fut pas surpris, il n'espionnait pas leurs pensées mais ces trois là le connaissaient par cœur maintenant.

- On vous a offert cette station aussi ? fit Casey.

- Non. Je l'ai conçu et bâti. Je venais d'avoir l'Artakis quand j'ai commencé. Je m'en suis servi pour aller chercher les matériaux puis entre mes connaissances technologiques et ma magie…

- Vous êtes trop fort, sourit Charles. Elle est magique aussi ?

- Oui mais ça, vous êtes les seuls à le savoir. Elle est unique. J'y ai mis tout ce que je savais à ce moment là. Je vais encore l'améliorer et sûrement l'agrandir avec le temps. Vous êtes ici chez vous maintenant.

Ils s'installèrent avant de rejoindre les Régents pour parler davantage de ce qu'il s'était passé, expliquant pourquoi ils avaient quitté la Terre même s'ils étaient bien décidé à continuer à veiller sur elle. Si le fait que William-Léandre quitte finalement son monde ne surprit personne, on fut beaucoup plus étonné de voir son équipe le suivre avec une telle confiance et une telle loyauté. Cela les toucha tous et on les accueillit avec joie. William-Léandre leur avait déjà vanté en bien son équipe et ils les avaient rencontré plusieurs fois avec l'albinos mais cela termina de convaincre tout le monde à leur sujet. William-Léandre se chargea de contacter tout ses peuples amis pour leur expliquer que lui et son équipe avaient quitté la Terre et que bien qu'ils veilleraient sur elle, ils ne faisaient plus parti du SGC, de la Terre et qu'ils ne travailleraient plus avec eux ou en leur nom. Cette nouvelle ne fut qu'une demi surprise pour eux, beaucoup ayant déjà plus ou moins deviné que cela arriverait.

Les jours suivants, William-Léandre fit découvrir l'ensemble de sa station aux trois hommes, leur expliquant comment elle fonctionnait, comment se servir des systèmes, les intégrants pour qu'ils aient accès à tout. Maintenant, il était bien décidé à leur apprendre et eux aussi voulaient apprendre. Ce fut avec une grande facilité qu'ils s'intégrèrent sur Sreogane. William-Léandre n'eut rien à demander ou même à sous-entendre pour que les peuples du Symposium proposent à Charles, Carl et Carvin de leur enseigner ce qu'ils s'échangeaient sur la station, ouvert à partager avec eux après leur acte de foi envers William. Ils en furent ravis et ils passèrent les temps suivants à crapahuter ici et là sur la station pour tout voir et apprendre. Il n'avait pas fallu longtemps avant que les trois soldats ne se fassent des amis des Kirionniens, allant s'entraîner tout les jours avec les guerriers qu'ils étaient dans les espaces prévus pour ça sur Sreogane.

Ce fut l'occasion pour William-Léandre de se consacrer un moment au Symposium et à sa station. Il en profita pour faire une chose qu'il mûrissait depuis longtemps : proposer de nouvelles candidatures pour intégrer l'alliance. Celle des Apris dont la civilisation étaient maintenant entièrement reconstruite et avec qui il avait de très bonnes relations, celle des Esprit devenus de véritables amis également ainsi que celle des Reetous pour la Voie Lactée. Il y ajouta celle des Jocoxos et celle des Droceliens. Deux peuples d'Ida. Le premier était un peuple qui, s'il savait parfaitement pour l'espace, les autres mondes et tout le reste, ne disposait d'aucune technologie. Ils avaient choisi une existence très simple en phase avec leur nature, spirituels. De petites créatures volantes, lumineuses, grosses comme un ballon de foot, que William aurait put comparer à des dragon dans leur forme générale. Mais les pattes étaient remplacées par de multiples tentacules et elles étaient dotées de plusieurs paires d'ailes. Si elles n'avaient pas de technologie, leur savoir était grand mais il concernait la nature, les émotions, les relations entre les choses qui existaient, la philosophie... Elles communiquaient par télépathie, très douées pour comprendre autrui et c'était une chose qui avait fasciné William.

Les seconds, les Droceliens, étaient humanoïdes, la peau blanche comme la craie, les cheveux d'argents, leurs huit yeux d'encre tels les Asgards. Ils étaient grands, très fins et élancés, les oreilles pointues. Un peuple qui avait très récemment appris l'existence des autres mondes après s'être fait attaquer par les Réplicateurs durant la guerre. Ils auraient certainement été détruis si William-Léandre n'était pas intervenu peu après le début de l'attaque sur eux. Un peuple encore relativement peu évolué pour Ida au niveau technologique mais qui avait une technologie organique totalement unique. Ils avaient créés leurs premiers vaisseaux relativement récemment dans les décennies précédent la guerre et c'étaient ouverts aux autres depuis, pacifiques, très calmes et caractérisés par leur amour de la vie, leur dégoût de la violence sous toutes ses formes. En cela, ils ressemblaient aux Nox.

Tous avaient l'esprit nécessaire pour le Symposium et il les connaissait désormais bien assez pour en être certain. Aussi, il proposa leurs candidatures au Symposium, l'assentiment de tous nécessaire avant d'aller voir ces peuples pour leur proposer. Longuement, il défendit son idée, présentant ces communautés et après réflexion et avis de leurs peuples, tous approuvèrent, enthousiastes à l'idée d'intégrer de nouveaux membres. Leur accord obtenu, William-Léandre alla donc lui même présenter le projet à chacun d'entre eux, en expliquant le but, détaillant le traité et le fonctionnement des choses avec précision. Il répondit à leurs questions avant de leur laisser le temps de la réflexion. Lorsqu'il revint, il proposa à une délégation d'aller visiter la station pour voir par eux mêmes et rencontrer les Régents. On prit le temps de la discussion et des explications et finalement, tous acceptèrent. De nouveaux Régents arrivèrent, le traité légèrement modifié pour ajouter les spécifications des nouveaux venus. William-Léandre fut très heureux de voir Reita faire parti avec sa mère des quatre Régents Reetou. Il était un jeune homme maintenant et il était devenu sage, ouvert d'esprit, très joyeux et curieux, avide d'apprendre, très enthousiaste.

Tous, si ce n'était les Jocoxos qui n'avaient pas de technologie, entreprirent de bâtir leur station à ajouter à Sreogane avec les autres. Quand aux Jocoxos qui n'avaient aucun moyen de venir par eux même, ils reçurent l'aide des Alka déjà membre de longue date, leurs voisins aussi avec qui ils s'entendaient à merveille et avec qui ils s'arrangèrent pour pouvoir venir sur Sreogane où William-Léandre aménagea un immense jardin pour eux. Ce fut une réussite et une avancée pour le traité, plus de monde se mettant à passer sur la station, les connaissances culturelles s'accumulant. La bibliothèque commune de la station ne cessait de s'agrandir et William-Léandre était ravi, très heureux. Ce fut avec plaisir qu'il accueillit Egéria lorsqu'elle réclama une audience avec lui, inquiète d'avoir appris qu'il avait quitté la Terre malgré l'immense victoire sur Anubis. Il la reçu, lui expliqua et elle lui assura le soutien de son peuple. Sa relation avec les Tok'ra s'améliorait toujours plus, le retour de la Reine ayant changé bien des choses. Son peuple grandissait désormais alors que la reine donnait naissance à de nouveaux Tok'ra. Il ne vivait plus dans la peur de l'extinction mais avec l'espoir d'un grand avenir et cela avait changé bien des choses. Ils reconstruisaient discrètement, le savoir de la Reine très utile en cela. Lha-mi fut très heureuse de le voir, lui sautant au cou comme à chaque fois qu'elle le voyait, le remerciant encore d'avoir changé sa vie. Et il était ravi de voir à quelle point elle et Egéria allaient bien ensemble, leur symbiose parfaite.

Ce fut peu après qu'il reçut une autre invitation à laquelle il fut immensément heureux de répondre, demandant cependant s'il pouvait emmener son équipe. On lui accorda et ce fut pour cela que ce jour là, SG-2 arriva sur Tel'Mariac, le refuge Jaffa. Bra'tac les attendait, avec Teal'c d'ailleurs, Ishta, la chef des Jaffa Amazone venues s'installer ici, M'Zel et Rak'nor. Tous des têtes de la Rébellion. Il sourit en s'avançant vers eux, laissant ses amis observer l'immense ville Jaffa grouillante de vie.

- Je suis ravi de vous revoir William-Léandre, fit Teal'c en venant prendre le bras qu'il lui tendit.

- Moi aussi Teal'c. Bra'tac, salua-t-il en lui tendant son bras.

Le vieux Jaffa le prit et il salua de même ceux qu'il connaissait, Teal'c le présentant à Ishta qu'il n'avait pas encore vu en personne. Il présenta ensuite sa propre équipe à ceux qui ne les connaissaient pas.

- Bienvenus sur Tel'Mariac, fit Bra'tac avec fierté. Nous sommes heureux que vous ayez accepté notre invitation.

- C'est un plaisir.

- Maître Langford ? fit Ishta. Je sais que tous ici l'on déjà fait mais je tiens à vous remercier en personne d'avoir offert ce refuge à la Rébellion. Grâce à lui, moi et mes sœurs avons pu trouver un endroit sûr lorsque nous en avons eu besoin.

- Et je continuerai à vous aider autant que je le peux, répondit-il.

- Will ? fit Charles amusé. J'imagine que c'est vous aussi ça ?

- Oui, approuva-t-il en les faisant sourire. La Rébellion avait besoin d'un refuge sûr, je leur ai donné.

- Plus rien ne m'étonne avec vous, s'amusa Casey.

- Voulez-vous voir ce que vous avez permis William-Léandre ? demanda Teal'c.

- Bien sûr, sourit-il.

On les emmena donc faire un tour en ville tout en discutant de la Rébellion. Il y avait désormais beaucoup de monde ici, l'endroit plein de vie et d'animation. L'ambiance y était heureuse, légère, sereine, les enfants jouant en courant partout. C'était beau à voir. Tout le monde semblait bien, souriant. La ville qu'il avait bâti à la base s'agrandissait déjà depuis un moment et on continuait à l'aménager. Il avait suivi ce qu'il se passait avec Teal'c mais voir tout ça de ses yeux fut un plaisir. Ce fut l'occasion pour lui de rencontrer le fils de Teal'c qui le regardait avec une certaine admiration. Lorsqu'ils arrivèrent près des airs d'entraînement, William-Léandre accepta avec joie de faire une démonstration. Visiblement, ceux qui l'avaient vu se battre lors de l'incident du site Alpha l'avaient vanté comme étant un grand guerrier mais peu ici semblaient le croire vraiment. Sachant à quel point c'était important pour avoir leur respect et leur confiance dans leur culture, il accepta de se soumettre à l'épreuve qu'il compliqua lui même. Il se banda les yeux, défia dix des meilleurs guerriers présents en demandant qu'on ne lui dise pas qui participerait. Il les pria de prendre les armes qu'ils voulaient et de l'attaquer comme ils voulaient. Il se posta ensuite au centre de l'espace et croisa ses bras dans son dos comme pour montrer qu'il ne s'en servirait pas. Autour, beaucoup de monde était prêt à observer, dubitatif, SG-2 souriant. Ils s'étaient entraînés avec leur ami sur Sreogane, l'avaient regardé faire avec les Kirionniens. Ils savaient bien qu'il était très fort en plus des avantages de sens et de réflexes de sa nature.

Pour appuyer un peu plus, Bra'tac et Teal'c se glissèrent parmi les combattants, prenant comme eux des bâtons d'entraînement. Il y eut un moment de silence et d'immobilité avant qu'on ne s'élance sur lui sans prévenir. Si presque tous pensèrent que l'albinos allait se faire laminer, il n'en fut rien, bien au contraire. Il se mit à danser littéralement, évitant tout les assauts, tournoyant autour d'eux, sautant, se baissant, effectuant d'impressionnant saltos en prenant appuis sur ses adversaires. Jamais il n'utilisa ses bras, retournant leurs coups contre eux ou se servant de ses pieds. Tous restèrent sans voix et il ne lui fallut que quelques minutes pour mettre au tapis ses adversaires. Il s'immobilisa et retira son bandeau, souriant à Teal'c au sol devant lui, lui tendant une main pour l'aider à se relever. Celui-ci la prit en souriant :

- Pourquoi ai-je l'impression que vous vous retenez même les yeux bandés et les mains dans le dos ? s'amusa-t-il.

- Parce qu'il se retient Teal'c, s'amusa Charles.

- Vous êtes un très grand guerrier, fit Bra'tac en venant le saluer.

Tout ses adversaires le firent d'ailleurs, tous convaincus désormais, impressionnés.

- Comment êtes vous devenu si puissant ? demanda Rya'c excité comme une puce. Qui est votre maître ?

- Moi, répondit-il en les laissant confus. Chacun de nous est son propre maître Rya'c, expliqua-t-il. La force n'est pas dans vos poings ou vos techniques de combats, elle est dans votre cœur et votre esprit. Votre volonté, votre détermination sont votre plus grande force. Cela et l'ouverture d'esprit. Il faut ouvrir votre esprit à tout ce qui vous entoure pour voir ce que vos yeux ne peuvent voir. Le reste, la technique, vous l'acquerrez comme l'expérience. Mais ni l'un ni l'autre ne vous aidera si vous ignorez comment vous en servir et si vous ignorez pourquoi vous voulez vous en servir, dit-il mystérieusement. Vous savez Rya'c. Lors de mes premiers combats je ne savais pas me battre du tout, avec mes poings j'entends. Mais j'ai gagné parce que je me suis battu avec mon cœur et mon âme.

- Comment fait-on ? demanda le jeune homme alors qu'on écoutait avec attention.

- Mais vous le faîtes déjà, sourit-il. Tout les Jaffa rebelles le font, dit-il en installant des sourires un peu partout. Et c'est pour ça que vous gagnerez face aux Goa'uld. La Rébellion a déjà le plus important : la volonté et le courage. Le reste n'est qu'accessoire même si ce reste peut bien aider, s'amusa-t-il. Bra'tac ? Où en sont vos besoins ? demanda-t-il plus sérieusement.

- Par ici, pria-t-il.

Il approuva et leur groupe repartit pour rejoindre la grande salle de réunion du quartier général de la ville pour faire un état de la Rébellion qui ne cessait de grossir et de se renforcer. La plateforme d'arrivée de la Porte de Tel'Mariac avait déniché de nombreux espions. Si au début, les Jaffas avaient été dubitatifs face à sa fiabilité, ils lui avaient fait confiance, prudents, interrogeant ceux qui étaient fait prisonniers par elle. Et tous avaient fini par avouer ou se piéger eux mêmes dans leur discours, confirmant ce que la plateforme avançait. Les Jaffa étaient très sensibles avec leur honneur et c'était un point faible dont les espions profitaient. La plateforme leur permettait de les trouver et de les emprisonner avant qu'ils ne puissent faire quoi que ce soit. Et connaissant l'endoctrinement de ces Jaffa, on les gardait à l'écart même s'ils changeaient d'avis et les rejoignaient, prudents. Sa plateforme leur avait fait prendre conscience de l'ampleur du problème, de leur naïveté parfois avec leurs semblables et ils s'étaient fait d'autant plus précautionneux et attentifs. On le remercia pour ce système ce jour là.

Ils firent le tour de la situation et de ce qu'ils savaient des Grand-Maîtres en ce moment. La Rébellion prenait doucement des vaisseaux et des planètes, commençant à parvenir à s'organiser. Seulement, certains comme Ishta étaient très impatients de passer à l'attaque face au Goa'uld qui les oppressaient, contre un seul Goa'uld. D'autres s'efforçaient de faire comprendre que vaincre un seul d'entre eux ne servirait à rien, qu'il serait vite remplacé et qu'il ne fallait pas gaspiller les forces dans une seule bataille qui, sur le long terme serait inutile, même si cela pouvait paraître cruel. C'était un débat brûlant chez eux et lorsque la dispute éclata sur le sujet, Bra'tac fit revenir le silence d'un mot avant de se tourner vers William resté silencieux et immobile.

- William-Léandre, vous êtes sage et beaucoup de peuples le reconnaissent. Qu'en pensez-vous ?

- Les deux voies sont légitimes, répondit-il. Je comprend l'envie de certains d'entre vous de faire cessez les souffrances de vos frères et sœurs en tuant le Goa'uld qui vous opprime. Si vous ne faîtes rien, ces vies seront perdues et vos souffrances continueront. Une victoire pourrait aussi renforcer la Rébellion. Seulement, vaincre un seul Goa'uld ne servira a rien. Vous ne gagnerez qu'un cour répit avant qu'un autre ne vienne le remplacer en punissant durement ceux qui se seront dressés contre leur maître pour l'exemple. La Rébellion perdra des moyens et des combattants dans la manœuvre. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients et les deux ne sont pas satisfaisantes. Teal'c, savez vous ce que je vais dire ? sourit-il.

- Que nous ne prenons pas le problème dans le bon sens, répondit-il en surprenant les autres.

- Vous m'avez bien plus écouté que le reste de SG-1, constata-t-il. C'est exact. Vaincre les Goa'uld est votre but, posa-t-il. Je simplifie de beaucoup mais parfois, la simplicité a du bon. Comment atteindre ce but ?

- Si nous le savions nous…, commença l'un d'entre eux.

- Faire grossir la Rébellion, coupa Bra'tac.

- Oui. Cette Rébellion est la clef de tout et ce n'est pas le combat qui en premier lieu la fera gagner mais bel et bien cet esprit de rébellion. Les Jaffas sont des guerriers alors naturellement vous pensez à combattre avant tout et c'est toujours votre premier réflexe. C'est normal, ça fait parti de vous mais cela ne vous aidera pas dans toutes les situations. Les Goa'uld ont aussi usé de leur influence et de leur manière de vous traiter ces derniers millénaires pour pousser ça. Parce que si leurs esclaves prenaient le temps de réfléchir au lieu d'obéir et de foncer tête baissée, cela aurait posé problème bien plus tôt pour eux. Il faut se tempérer, ne pas se précipiter mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien à faire. Nous ne sommes pas encore en mesure de combattre les Goa'uld. Vous devez convaincre plus de Jaffas, augmenter vos moyens, multiplier les bases et les vaisseaux. Mais pour ça, vous devez donner espoir aux Jaffas qui doutent. Et pour ça, des victoires même isolées, peuvent aider énormément à montrer que ce ne sont pas des dieux infaillibles, que la Rébellion est solide, de plus en plus puissante. Mon conseil est donc le suivant : renforcez la Rébellion, informez vous et si vous avez une ouverture et une chance raisonnable de vaincre même un seul d'entre eux, attaquez, ne laissez pas passer les bonnes occasions. Cela aidera et même s'ils ne l'avoueront jamais, cela fera trembler les autres Goa'uld. Ils sentiront qu'ils perdent de plus en plus de force et de contrôle et vous gagnerez l'avantage psychologique. Le risque sera toujours présent et il y aura certainement des pas en avant autant qu'en arrière mais c'est un risque raisonnable. Ne choisissez pas une de ces deux voies, prenez les deux. Ne pas choisir est aussi un choix. Vous pouvez faire les deux seulement, vous devez choisir vos combats avec soin pour ne pas faire d'erreur, savoir renoncer à certaines batailles et accepter les sacrifices nécessaires. On ne sauvera pas tout le monde et si c'est cruel, c'est la vérité. Il faut l'admettre pour avancer dans la bonne direction. Reste à faire ce qu'il faut pour que ceux qui perdent la vie et souffrent ne le fassent pas pour rien, sauver ceux que vous pouvez sauver. Le conseil stratégique des Kirionniens pourrait vous aider pour ça. Ils sont une sorte de partie neutre et objective, très expérimentée au combat qui pourra vous aider à choisir vos batailles même si vous déciderez par vous même à la fin.

- Vous avez raison, sourit Bra'tac.

- Vous vous débrouillez très bien, remarqua-t-il. Mais vous devez encore apprendre à ne pas être juste des exécutants mais aussi des commandants, des stratèges avec le fardeau que cela représente. Chaque Jaffa souffre de l'oppression mais vous, les chefs, devez porter un poids plus lourd, celui des choix difficiles. Ce n'est pas une chose que l'on fait naturellement. Vous devez devenir de véritables chefs et faire ce qu'il faut, en assumer les conséquences. C'est votre devoir, vos frères et sœurs vous font confiance pour ça. Beaucoup d'entre vous voient cette guerre de leur point de vue et situation personnelle, c'est normal. Mais les chefs n'ont pas ce loisir. Vous devez voir les choses dans leur ensemble et si cela est cruel et froid, vous devez accepter certaines pertes comme de vous lancer dans des batailles dont l'effet physique ne sera pas très long, contrairement à l'effet moral. On n'a rien sans rien et la réalité de cette situation fait qu'on ne peut pas gagner à tout les coups, sauver tout le monde. Il y aura des victoires, des défaites, des joies et des souffrances mais les chefs doivent voir au-delà. Après tout, le but à atteindre est bien au-delà de tout ce qu'il se passe dans l'immédiat. Je ne peux rien faire de plus que vous apporter mon conseil pour combattre. Mais je peux aider d'autres manières. Avez-vous d'autres besoins ?

On se mit alors sur le sujet, le ravitaillement et l'équipement étant les principaux besoins, trouver des sites sûrs pour des bases secondaires étant aussi important. Il promit de voir pour le ravitaillement avec les peuples du Symposium et de rechercher au moins trois planètes inconnues des Goa'uld qui pourraient les abriter. Ils terminèrent de faire le tour de la situation et SG-2 accepta sans mal de rester un peu et de passer un peu de temps en ville, de dîner avec eux ce soir là. Lorsqu'ils retournèrent se promener, Teal'c accompagnant ses anciens camarades avec Ishta, Bra'tac et M'zel, beaucoup de Jaffas vinrent remercier William-Léandre pour son aide avec ce refuge, tous sachant à qui ils le devaient comme on lui avait promis de le faire savoir. Il se fit doux et encourageant pour répondre à chacun avec patience. William fut très heureux de voir que la bibliothèque et ses programmes éducatifs étaient très utilisés, beaucoup de jeunes s'y trouvant lorsqu'ils y passèrent. Ils y apprenaient toutes sortes de choses, leur technologie les attirant particulièrement alors que doucement, la soit disant magie des Goa'uld se révélaient à eux. Finalement, ils ressortirent et continuèrent dans un parc calme.

- Comment le SGC a réagi à notre départ ? demanda Carl marchant près de Teal'c.

- Ils ont été surpris et les autorités ont demandé qu'on vous arrête et vous ramène si nous vous croisions. Ils ont peur que vous commettiez des fautes et que cela retombe sur la Terre. Seulement, et si tous ne comprennent pas au SGC, personne à la base n'a l'intention de le faire, sourit-il en les touchant. Êtes-vous à l'abri ? demanda-t-il avec une légère inquiétude.

- Vous avez vu Sreogane Teal'c, s'amusa Charles. Nous sommes à l'abri et nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons.

- Je n'en doute pas un instant, répondit-il.

- Vous allez leur dire que nous sommes venus aujourd'hui ? demanda Casey.

- Tel'Mariac est secrète même pour la Terre. Ce qu'il s'y passe y reste sauf si les Jaffas décident ensemble de le dire, s'amusa-t-il. Ils n'ont pas besoin de le savoir.

Ils sourirent, heureux de comprendre que Teal'c était de leur côté.

- Je sais que c'est insensé mais ils craignent que vous alliez à la Cité Perdue pour la prendre avant eux, la hiérarchie, précisa Teal'c. Ils ont peur que vous vous accapariez d'autres technologies que vous auriez pu dissimuler. Ils ont ordonné que nous allions revérifier tout les mondes où vous êtes allé, que nous prenions contact avec tout les peuples aux quels vous avez parlé.

- Ils sont vont juste perdre leur temps et leurs moyens. Si j'avais voulu prendre Atlantis, je l'aurai fait depuis longtemps et je ne leur aurai pas dis tout ça. Atlantis est trop loin, trop faible, sans armes, sans défense, sans énergie et la Terre n'est pas en mesure de combler ces besoins. Sans parler des dangers qui rodent dans la galaxie où elle se trouve. Nous avons déjà bien assez de problèmes ici pour ne pas créer d'autres. Je n'ai pas besoin de sa technologie, ni des informations qui s'y trouvent. Je n'ai aucun intérêt à perdre mon temps à aller la chercher. Atlantis a été laissé en héritage par les Anciens pour les Terriens et eux seuls peuvent y aller. Je respecte ça. Je n'ai jamais voulu soustraire Atlantis à la Terre, juste attendre jusqu'à ce qu'elle soit prête pour elle.

- J'en ai bien conscience, approuva Teal'c.

- Teal'c ? Seriez-vous d'accord pour me le dire s'ils s'y rendent ? S'ils le font et connaissant la Terre, il vaudra mieux que les peuples de cette galaxie se préparent pour les Wraith. Je ne dis pas qu'ils vont nous attirer leur hostilité mais nous devrons l'envisager et ils ne sont pas à prendre à la légère.

- Sont-ils si redoutables ? demanda le Jaffa aussi graves que les siens.

- Ils ont fait échec aux Anciens il y a dix mille ans et ils ont largement eu le temps d'évoluer encore depuis, rien que pour cela, nous ne pouvons ignorer la menace. Les Anciens restent à ce jour parmi les peuples les plus évolués et puissants ayant habités cette galaxie, ce sont les bâtisseurs de la Porte. Et les Wraith les ont vaincu assez facilement. Ils ignorent tout de la Voie Lactée mais si les Terriens vont sur Atlantis, qu'ils réveillent la Cité et que les Wraith s'en rendent compte, ils vont leur faire la guerre sans hésiter et de là à ce qu'ils découvrent notre galaxie, il n'y aura qu'un pas. Comme je l'ai dit, nous sommes un prodigieux garde manger pour eux.

- Garde manger ? fit M'zel aussi choqué que les autres.

- Oui. Les Wraith sont une espèce vivant dans une autre galaxie. Ils sont puissants, avancés, ce sont des guerriers aux grandes capacités physiques, plus que vous. Ils ne sont pas comme les Goa'uld. Ils ne se cachent pas, vont eux mêmes au combat, ne sont pas lâches. Ils sont féroces, voraces, très intelligents, retords et manipulateurs. D'autant plus dangereux qu'ils sont très difficiles à tuer et qu'ils ont de grandes capacités de régénérations. Ils sont au moins aussi dangereux que les Goa'uld, ne sont pas aussi arrogants ou couards, loin de là. Mais surtout, l'affrontement avec eux est inévitable si nous les rencontrons pour une raison simple : ils se nourrissent de l'énergie vitale des autres êtres conscients, dit-il en les choquant. Tous, nous sommes de la nourriture pour eux. La guerre entre eux et les humains de leur galaxie n'est pas née d'esprit de conquête, d'asservissement, de pouvoir ou autre du genre mais parce qu'ils sont nos chasseurs naturels et qu'ils n'ont pas d'autre moyen pour se nourrir. Seulement, ces chasseurs là sont nombreux et très puissants, difficiles de se défendre contre eux. La guerre contre eux est une version avancée de la sélection naturelle. J'ai mis en garde la Terre sur leur présence dans la galaxie où se trouve la Cité Perdue des Anciens. S'ils l'ont abandonné là bas, c'est parce que les Wraith les y ont forcé après un très long siège. Ils ont caché la Cité avant de partir et les Wraith ne savent pas qu'elle existe toujours. Mais ça changera si les terriens y vont et ne font pas attention à rester discrets.

- C'est inquiétant, fit Bra'tac.

- Oui mais pas de panique. Premièrement, la Terre ne pourra pas y aller tout de suite. Deuxièmement, s'ils font attention, il n'y a pas de raison que les Wraith sachent. Ensuite, les Wraith, pour ce que j'en sais, ne peuvent situer la Voie Lactée et n'ont pas la technologie pour les voyages intergalactiques. Leur technologie est très particulière, puissante mais elle a de grosses faiblesses. Ce serait un voyage impossible pour leurs vaisseaux pour l'instant. Bien sûr, ils ont pu évoluer en dix mille ans mais à priori, ils n'avaient pas de raison de se porter sur les voyages intergalactiques, surtout qu'ils ne sauraient pas où aller exactement. S'ils apprennent notre existence, ils essaieront mais ça prendra du temps, beaucoup de temps. Si les Terriens vont sur Atlantis, j'ai bien l'intention d'avertir tout le monde ici et de préparer la défense au mieux, de surveiller la situation. Même les Goa'uld pourraient se casser les dents sur eux et si cela ne me déplairait pas, ce ne serait pas à notre avantage de les voir débarquer ici, clairement pas. Cette galaxie n'est pas prête à affronter autre chose que les Goa'uld et les Wraith, c'est une catégorie à part.

- Je vous avertirai, assura Teal'c.

- Y-a-t-il d'autres menaces du genre ? demanda Bra'tac.

- Des tas, répondit-il honnêtement. Mais aucune qui nous menace vraiment pour le moment. Seulement, il y aura toujours des tyrans ou des adversaires naturels ailleurs. Nous devrons toujours être capables de nous défendre, c'est pourquoi nous devons obtenir la paix au plus vite. Elle nous renforcera et nous permettra de construire une communauté galactique solide capable de se défendre en cas de besoin.

SG-2 passa un bon moment dans la ville Jaffa, rentrant ensuite sur Sreogane, William-Léandre transmettant les besoins de la Rébellion au Symposium qui se mit à s'organiser sur le champs pour aider. Très vite, William-Léandre put indiquer plusieurs sites sûrs à la Rébellion, leur conseillant cependant d'être très prudents. Il prit ensuite du temps pour ses propres projets, pour aller voir ses amis, son équipe l'accompagnant lorsque ces peuples étaient d'accord. Charles, Carl et Carvin continuaient aussi à s'entraîner, à apprendre tout ce qu'ils pouvaient. William-Léandre leur enseignait un peu plus de choses sur la technologie et les vaisseaux sans rechigner. Mais ils travaillaient aussi tout les trois sur cette guerre, recoupant les informations pour étudier la situation. S'ils n'avaient plus de contact avec la Terre, ils en avaient avec tout les autres acteurs du conflit qu'ils soient actifs ou passifs et à eux, tous parlaient. Jaffa, Tok'ra, Asgard mais aussi tout les autres présents au Symposium qui pouvaient avoir des informations. Et les trois anciens militaires s'appliquaient à tout scruter au jour le jour, maintenant les contacts, le faisant savoir lorsqu'il se passait quelque chose ou qu'un camps ou un autre pouvait avoir une ouverture pour agir quelque part. Et ils furent vite très efficaces là dedans. Entre temps et depuis l'attaque d'Anubis sur Tollana, les Tollans avaient établis une seconde colonie tout en développant la solution proposée par William : étendre leur disperseur moléculaire à toute leur planète. Et ils avaient réussi, installant le système sur les deux mondes qu'ils occupaient pour les protéger.

Se recentrant sur ses projets totalement, William-Léandre se mit de plus en plus à réfléchir à une chose qui lui trottait dans la tête depuis longtemps maintenant. Il hésitait beaucoup, toujours prudent dans les interventions qu'il entreprenait mais il voulait aussi agir, agir pour faire passer ses idées, enseigner, se battre pour la paix… Il y pensait depuis longtemps et ce jour là, il se décida à en parler avec son équipe qui bien souvent, savait l'aider à se décider lorsqu'il se triturait trop les méninges. Ils s'entraînaient à l'épée dans l'un des jardins. Depuis le passage à Camelot, tout les trois lui avait demandé de leur apprendre à utiliser cette arme. Ils étaient habitués aux armes à feu mais le corps à corps était aussi utile et si l'épée n'était pas l'arme la plus évidente dans les affrontements qu'ils croisaient, ils avaient voulu apprendre. Il leur enseignait avec joie et les trois anciens soldats apprenaient vite. Ils prirent une pause après un échange intense, les trois hommes en nage face à un William-Léandre qui respirait à peine plus vite qu'à la normale.

- C'est pas juste, râla Carl tout en souriant. Si on ne peut pas vous fatiguer comment on vous bat Will ?

- Vous ne me battez pas, se moqua-t-il gentiment en les faisant rire. Sérieusement, si un ennemi est physiquement plus résistant que vous, il faut ruser pour le piéger.

- Avec vous ça ne marche pas, gémit Casey.

- Désolé de vous dire que j'ai une grande expérience des combattants retords et vicieux alors c'est difficile de me piéger, s'amusa-t-il. Et puis avec tout ce que je suis, j'ai un gros avantage sur vous. Mais vous vous débrouillez très bien, vous apprenez très vite.

- Vous êtes un très bon professeur Will, fit Charles. D'ailleurs, ça ne vous a jamais tenté de former des soldats à votre image ? Franchement, ça pourrait être bien.

- C'est marrant que vous en parliez, dit-il en venant s'asseoir près de lui. Je n'arrête pas d'y penser depuis Camelot. Replonger dans cet esprit de chevalerie m'a rappelé beaucoup de choses et je me disais que ce serait bien si on avait des vrais chevaliers pour aider à défendre la paix, ceux qui en ont besoin. Mais peut-être des chevaliers plus modernes ? fit-il.

- Vous aimeriez faire ça ? Recréer des chevaliers ? fit Casey.

- J'y pense vraiment. J'ai les connaissances pour équiper des combattants et j'aime à croire que j'ai une idée juste de ce qui pourrait aider au niveau moral. J'ai beaucoup hésité parce que je ne veux rien donner à ceux dont je ne suis pas sûr, je ne veux pas donner de technologies ou de connaissances si je ne suis pas sûr de ceux à qui je donne, je ne veux formater personne, influencer l'évolution d'un peuple, faire une bêtise sans m'en rendre compte… Mais j'aimerai aussi faire plus pour faire passer ce que je défend. Les chevaliers, dans leur esprit véritable, ont un code d'honneur strict, défendent les faibles et les innocents, sont dignes de confiance… Si on arrivait à créer un ordre de guerriers de ce genre, qui combattraient non pas pour l'intérêt d'un seul peuple ou d'un seul monde mais pour tous, pour la paix, pour l'entente… qui défendraient cet esprit de paix, d'amitié, d'honneur, de compréhension mutuelle… ça pourrait faire du bien à cette galaxie. Il serait utopique de croire que nous pourrons un jour nous passer d'armes et de combattants. Même lorsque les Goa'uld seront vaincus, beaucoup de peuples sont doués pour faire la guerre et d'autres peuples vindicatifs existent ailleurs. Nous aurons toujours besoin d'armes et de défense. Il y en a qui combattent les armes en elle même, pour ma part, ce ne sont pas les armes le problème mais ce qu'on en fait.

- Je suis d'accord, fit Charles.

- Si on avait une force digne de confiance, au code d'honneur strict, bien équipé, qui aurait à cœur l'intérêt de toute la galaxie, ça pourrait être une bonne chose.

- C'est une super idée, fit Carl.

- Vous pensez ?

- Bien sûr, acquiesça Charles, un genre de casques bleus de l'espace.

- C'est un peu ça oui.

- J'en serai moi, sourit Casey.

- Moi aussi, suivirent Carl et Charles.

- Pourquoi vous hésitez ? continua le deuxième. Vous seriez parfait pour ça. Vous maîtrisez tout les aspects d'une telle chose.

- Mon soucis, c'est l'esprit de ceux qui participeront. Si je fais ça, j'ouvrirai les candidatures à tout les peuples. Il faudra s'assurer que tous comprennent qu'ils ne sont pas là pour protéger un seul peuple et un seul monde mais tous et aussi pour protéger un esprit. Tous doivent pouvoir participer mais je ne veux pas faire d'erreur et former quelqu'un qui pourrait faire des bêtises ensuite. Si je le fais, je veux qu'il soit impossible de trahir le code d'honneur établi. J'ai bien une solution pour ça mais c'est peut-être extrême.

- Quelle solution ?

- En magie, les serments ont une immense valeur. Il existe des magies de serments très puissantes, certaines sont telles que si celui qui prête serment trahis sa parole, il meurt sur le champs. Je n'irai pas jusque là et de toute façon, ces serments ne sont possibles qu'entre deux êtres magiques. Mais il m'est possible de créer un serment magique particulier. Il devrait être prêté devant moi, avec moi pour relier la personne à ma magie. Si elle trahit son serment, transgresse les règles, je pourrai la stopper à distance est être averti pour pouvoir intervenir mais est-ce que j'ai le droit de faire ça, de prendre ce genre de responsabilité, de prétendre m'immiscer dans les affaires de tout les peuples de cette galaxie ?

- Oui, répondirent-ils immédiatement à l'unisson en le surprenant.

- Écoutez William, fit Charles. Vous savez ce que vous faîte et nous savons à quel point vous voulez le bien de tous. S'il y en a un qui peut créer et gérer ce genre de chose, c'est vous. Après, c'est sûr qu'il faudra bien faire les choses, poser des règles, des limites pour ne pas faire n'importe quoi mais ce serait assurément une superbe chose pour tous, un exemple et c'est vrai que de véritables chevaliers feraient du bien à tout le monde. Si vous pouvez faire ce serment, non, ce n'est pas excessif vu ce qui sera en jeu, loin de là et ce serait au contraire une bonne chose, une garantie très puissante et je crois que ceux qui comprendront l'idée et le but d'un tel ordre prêteraient ce genre de serment sans hésiter avec fierté. Je le ferai sans hésiter.

- Vraiment ?

- Bien sûr. Pour le reste, un peuple que vous estimeriez pouvoir aider et qui ne veut pas de cette aide pourra toujours refuser j'imagine. Les méchants, on se fiche de leur avis, s'amusa-t-il. Ce serait un bel exemple de coopération pour la paix surtout que oui, des combattants et des armes seront toujours nécessaires. Et pour la vue d'ensemble, certains seront contre et râleront mais ce n'est pas pour ça que vous ne devez pas le faire, comme vous avez fait Sreogane pour montrer à tous le meilleur du potentiel que nous avons. Si ça ne marche pas, et j'en doute, vous êtes bien assez sage pour le voir et arrêter. Beaucoup de monde pense que le concept de chevalerie est dépassé mais avec vous, on a bien vu que c'était un concept qui ferait du bien à tous s'il existait à nouveau. Moi aussi j'ai été touché par notre passage à Camelot. Je me disais qu'on ne voyait ça que dans les films mais vous nous avez appris que si on voulait faire quelque chose, il fallait juste se battre pour le réaliser et que tout était possible.

William sourit en voyant Carl et Casey approuver, touché par leur discours et cela termina de le décider.

- Je vais le faire, annonça-t-il alors.

- On peut en être j'espère ? fit Casey. Avec l'épée, demanda-t-il en les faisant rire. Quoi ? Les chevaliers ont des épées.

- Il y en aura. C'est tout un symbole pour moi, sourit-il.

Il se mit donc sur ce projet, réfléchissant avant toute chose au serment et aux règles qui régiraient tout ça. Pour lui, le principe de base était évident : la défense de la paix, de la justice, de la liberté et de l'entente entre peuple. Mais il fallait aussi établir à partir de quel moment ils s'autoriseraient à intervenir. Pour lui, il était évident qu'il ne fallait pas s'immiscer dans les conflits entre nations d'un monde ou entre planètes ou peuples. Non, si ses chevaliers devait intervenir, ce serait dans le cadre de crime beaucoup plus graves : génocides, crimes contre la vie, esclavage, privation des droits fondamentaux, usage d'arme de destruction massive, déportation de population… En travaillant là dessus, il finit par établir ce qui était selon lui les droits fondamentaux valables partout : droit à la vie, à la sûreté, à l'intégrité, à la liberté, à la justice, à la dignité, à la vie privée… droit à la conscience et au choix de sa religion, de ses croyances, droit à l'autodétermination, droit d'accès à un moyen de subsistance adapté… Bref, les bases nécessaires à la vie et à la libre conscience qu'il retrouvait partout. Il fallait aussi prévoir des règles qui garantiraient le respect des lois, du territoire, de la culture, des croyances et des traditions de chaque peuple tant qu'il ne commettait pas l'un des crimes graves qui motiverait une intervention. Il faudrait un code de conduite strict et à ses yeux, les chevaliers devraient savoir négocier et user de tout les recours pacifiques avant de tirer les armes et seulement en dernier recours. Un peu comme dans Ida, il partait aussi du principe qu'il ne faudrait pas se montrer à des peuples qui ne les auraient pas trouvé et atteint eux mêmes par leur évolution. On interviendrait pas non plus dans l'évolution des peuples, en cas de catastrophe naturelle ou autre de ce genre. Le but n'était pas de jouer à dieu et de tout contrôler mais de promouvoir là paix et l'amitié entre peuple, de défendre ceux qui en aurait besoin dans des situations qui n'auraient rien de naturelle et qui ne serait pas du ressort des victimes.

Il y avait un immense travail à faire mais il se trouva très excité et motivé pour faire ça, espérant que ça marcherait et que ce serait positif. Il établit donc plusieurs textes qui régiraient ses chevaliers : une charte des droits fondamentaux pour définir clairement ces dis droits, un code de conduite qu'il nommait affectueusement code de chevalerie, un serment bien sûr, un programme de formation pour s'assurer que les chevaliers savaient ce qu'ils devaient savoir, une réglementation sur le droit des prisonniers si jamais ils en faisaient pour interdire torture et mauvais traitements, une réglementation sur les interventions possibles, dans quels cas et comment… Le plus gros du projet était assurément d'établir fermement tout ce qui régenterait ses chevaliers et il se montra intransigeant dans ce qu'il exigerait, dans le comportement qu'il exigerait pour que cela soit vraiment positif et efficace. Lorsqu'il termina, ce fut à ses trois amis qu'il montra tout ça en premier, leur expliquant tout pour voir ce qu'ils en pensaient. Lorsqu'il eut terminé, il y eut un long silence entre eux dans le bureau de travail qu'il n'avait pas quitté depuis des jours et des jours.

- Bon sang William, fit Charles, il faut vraiment que vous meniez ça jusqu'au bout.

- C'est incroyable. Si ça marche, ça pourrait être génial, fit Carl.

- Est-ce que vous pensez qu'il faut rajouter quelque chose ou que certaines vont trop loin ?

- Pas du tout, répondit Casey, c'est très bien pour moi, dit-il alors que les deux autres approuvaient.

- Vous allez en parler au Symposium ? demanda Charles.

- Oui. Ne serait-ce que pour avoir leur avis sur tout ça et voir si on ne peut pas améliorer encore. Et puis, si je le fais, j'aimerai que le Symposium ouvre ses portes aux chevaliers pour leur apprendre tout ce qu'on peut apprendre ici. Ce serait un enseignement très précieux pour un tel rôle.

- C'est sûr, approuva Carl.

- Je dois les voir demain pour en discuter et leurs peuples seront parmi les premiers à qui je pourrais proposer de participer. Sur le papier, peu d'entre eux intégreraient une organisation combattante même si ce ne sera pas que ça, mais entrer dans cet ordre sera avant tout un choix personnel, pas celui d'un peuple et je recruterai surtout avec des critères de moralités, de volonté et de droiture, d'âme, c'est le plus important. Il faudra des gens vraiment motivés pour ça et qui comprennent le but. Le peuple auquel ils appartiennent et son niveau technologique importera peu.

- Il faut aller chercher Valencia à Camelot, s'amusa Casey.

- J'y est pensé, s'amusa-t-il. Qui sait, je lui proposerai peut-être ? Elle serait formidable là dedans.

- D'autres candidats ?

- Parmi les Kirionnien, il y en aura sûrement, comme parmi les Plixia et peut-être même les Asgard, les Aquiliens je pense aussi et pourquoi pas des Tollan, les Alka et les Gilgern. Ensuite, je pense qu'on peut en trouver un peu partout mais il faudra aller les chercher nous même pour ceux qui ne font pas parti du Symposium. Il y a des gens de cette trempe chez les Salish, les Cimmériens, les Hébridans, les Serrakins… Je crois qu'on peut trouver de potentiels chevaliers partout. C'est vraiment des personnes dans leur individualité avec cet esprit au naturel que l'on recherchera. Bien choisir sera très important. On ne pourra pas intégrer qui voudra mais ceux qui auront vraiment compris et qui sauront s'y tenir. Ce sera du cas par cas.

- Et nous on correspond ? demanda Carl.

- Je l'ai déjà dis à Camelot : vous êtes de vrais chevaliers, sourit-il en les touchant. Alors bien sûr que oui. Ce sont des gens comme vous qui me font dire que ça pourrait marcher.

Ils en discutèrent longuement, enthousiastes et peu de temps après, William présentait son projet au Symposium. Longuement, il détailla tout, insistant sur ce que serait ses chevaliers : pas une armée qui prétendait tout régenter, mais une force capable de défendre ceux qui en auraient besoin face à des crimes très graves. Il expliqua tout en détail ainsi que toutes les règles qui seraient posées, un peu anxieux d'avoir leur avis à tous. Lorsqu'il eut terminé, il attendit leurs questions :

- Vous voulez affilier ces chevaliers au Symposium ?

- Non. Même si j'aimerai que le Symposium leur enseigne pour qu'ils apprennent à s'ouvrir aux autres, à les comprendre, à s'adapter, à négocier, à respecter… Bref, pour apprendre tout ce qu'on peu apprendre ici et qui est la base de l'entente paisible entre peuples. Je pense que nous l'avons prouvé. Mais non, je ne demande pas au Symposium de les intégrer.

- Pourquoi nous demander notre avis dans ce cas ?

- Parce que votre avis m'importe qu'il soit positif ou négatif. Ce projet est aussi un projet de coopération entre peuples quoi que très différent du Symposium. Par conséquent, l'avis de tout les peuples qui pourraient être concernés m'importe. Ce n'est pas une chose que je ferai seul dans mon coin. J'aimerai avoir votre avis, vos suggestions, vos réserves, ceux de vos gouvernements aussi.

- Renoncerez vous si nous vous le demandons ?

- Seulement si on m'oppose une raison véritablement valable. Je ne suis pas buté si la raison s'impose mais je suis aussi déterminé.

- Nous le savons bien, sourit une Nox.

- Pourquoi vouloir faire cela ? Le Symposium ne suffit pas ?

- Dans un monde utopique, un monde que j'aurais aimé être réel, il le serait mais la réalité est autre. La réalité est qu'il y aura toujours des peuples ou juste des gens ou des organisations qui tenteront de répandre le mal. C'est une qualification grossière je vous l'accorde mais je pense que nous comprenons tous l'idée. Tous ne sont pas près à faire ce que nous faisons et pire, certains feront tout pour tout détruire. Je ne prétend pas régenter l'univers, m'immiscer dans les affaires ou les conflits de tous et je ne le veux pas. Mais créer ce genre de force pour intervenir dans les cas gravissimes que je vous ai listé, pour montrer qu'il y aura quelqu'un pour intervenir si les choses vont trop loin, contre la cruauté et la barbarie, c'est une limite et une mise en garde qui est nécessaire vis à vis des ambitions de certains. On pense au cas Goa'uld bien entendu mais je sais aussi qu'il en a du même genre et peut-être pire dans d'autres galaxies avec lesquelles nous pourrions êtres en contact. Si nous voulons une galaxie en paix, nous devons faire la paix comme ici mais nous devons être près à la défendre contre ceux qui ne voudront jamais d'elle.

- Comment être sûr que ces chevaliers ne déraperont pas ? Nous avons tous confiance en vous mais les êtres comme vous sont très rares.

- L'explication du fonctionnement de cela m'appartient mais sachez que j'ai le moyen de m'assurer que le serment sera respecté, de le savoir immédiatement si un chevalier dévie ne serait-ce qu'un peu. Et si cela se produit, j'interviendrai moi même sur le champs et avec la plus grande des fermeté. Si je vois que ce projet ne donne pas le résultat voulu, qu'il n'est pas utile, je le dissoudrai moi même.

- Comment les équiperez vous ?

- Avec ma propre technologie qui sera évidemment lourdement protégée pour que nul autre que les chevaliers ne puissent s'en servir.

- Où seront-ils basés ?

- J'ai l'intention de leur construire une station dédiée dans ce secteur mais il n'y aura pas de lien ouvert avec Sreogane à moins que le Symposium ne l'autorise.

- Voulez-vous intégrer Ida ?

- J'aimerais beaucoup mais je ne suis pas d'Ida et vous avez déjà une réglementation galactique aussi, je ne le ferai pas sans l'aval de la communauté galactique d'Ida. Pour la Voie Lactée, vu sa situation, c'est très différent. Elle a, à mon sens, besoin de ce genre de chose. Elle ne connaît pas la paix à l'inverse d'Ida, n'a pas d'organisation galactique.

Longuement, on lui posa toutes sortes de questions sur son projet et William ne les sentis pas réellement réticents, juste curieux et un peu dubitatifs pour certains devant l'efficacité et surtout la fiabilité d'une telle chose. Ils en discutèrent longuement avant que tous ne prennent le temps de la réflexion et de soumettre l'idée à leur peuple.