L'erreur d'un soir
Chapitre 4 : Ino
Alors qu'elle termine de préparer le repas, Ino observe du coin de l'oeil Saï et Inojin. Son époux découvre par leur fils une nouvelle tendance artistique. D'ailleurs, l'artiste novateur va tenir une exposition à Konoha sous peu et si jamais le ninja n'est pas retenu ailleurs par une mission ou ses obligations envers le Hokage, il accompagnera son enfant avec plaisir. Nul doute que Naruto s'arrangerait pour que son ami puisse profiter de cela avec son enfant : trouver un moyen de leur faire visiter l'exposition de manière privée, par exemple. Elle connaît assez le Septième pour savoir qu'il culpabilise beaucoup de ne pas être aussi présent qu'il le voudrait pour ses propres enfants et qu'il ne veut pas causer la même peine à ses conseillers, pas plus que nécessaire. Lui plus que quiconque sait combien il est important pour un enfant de passer du temps avec ses parents, combien cela est précieux.
-Nous mangeons dans cinq minutes. Dit-elle
Inojin met de côté sa tablette et aide l'auteur de ses jours à mettre la table. Le chef du clan Yamanaka les regarde. Le souvenir de sa soirée avec Hinata et Sakura lui revient brièvement. Contrairement à ses deux amies, elle n'éprouve pas de regrets : ce qui est fait est fait. Par contre, elle en éprouve de l'amertume: elle s'est laissée dominée par l'alcool. Elle, une kunoichi entraînée, a perdu la tête, le sens de la loyauté, juste parce qu'elle a un peu trop levé le coude, d'autant plus qu'elle est amoureuse de son époux comme au premier jour.
Saï la comprendrait sûrement.
Mais elle refuse de lui en parler.
A quoi bon?
Cela ne se reproduira pas, elle fera en sorte que cela ne se reproduise pas et surtout, contrairement à ses consoeurs, ce secret ne lui pourrit pas la vie. Elle, elle voit cela comme une fausse note, quelque chose à mettre dans le coin de sa tête, peut-être à protéger. Sait-on jamais, en mission, on pourrait fouiller son esprit et ressortir cela pour créer une dissension interne.
Son mari lui sourit, elle sent son corps se réchauffer à cette simple vue.
Non, elle n'a rien à dire.
Pas pour une peccadille pareille.
