Hello there~

Bienvenue sur cette histoire sans lien aucun avec ma réécriture des Harry Potter.

Cette histoire commence à la fin de la bataille de Poudlard et se déroule pendant l'été qui suit (d'où le titre comme preuve flagrante de mon manque d'imagination).

AVIS AUX PURISTES : certains détails de la bataille ont été modifiés, c'est normal et voulu. Pas la peine de venir m'écorcher en commentaires x)

Bonne lecture !^^


Harry était concentré à l'extrême.

Passer pour mort était plus compliqué qu'il n'y paraissait au premier abord.

Entendre Hagrid pleurer en le portant ne l'aidait en rien. Tous ses instincts lui hurlaient de réconforter son ami, de rassurer le demi-géant et lui avouer qu'il était bel et bien vivant.

Mais il ne pouvait pas le faire. Pas encore. La mère de Malfoy lui avait offert une chance, une seule, de renverser la situation. Il ne pouvait pas la gâcher, pas même pour mettre fin à la douleur du garde-chasse. Un coin de son esprit était toujours incrédule que Narcissa Malfoy l'ait aidé, juste à côté de l'incrédulité à l'idée que personne n'ait encore entendu son coeur qui battait la chamade. Le reste se scindait en deux parties égales, l'une concentrée sur le relâchement complet de son corps, l'autre sur l'établissement d'une stratégie.

Si Harry avait bien interprété ce qui venait de se passer, Voldemort venait de tuer la part de son âme qui résidait en lui jusqu'ici. Il ne restait donc plus que Nagini à tuer, et Voldemort lui-même. Plus que deux, et le Seigneur des Ténèbres disparaitrait pour de bon.

-o-oOo-o-

Neville observa l'armée noire avancer dans la cour du château, incapable de croire ses propres yeux, ni ce qu'il avait entendu. Harry ne pouvait pas être mort. Harry ne les aurait pas abandonnés. Il n'aurait pas supplié pour sa vie face à Vous-Savez-Qui. Ça ne pouvait pas être lui dans les bras d'Hagrid. C'était impossible.

- Ha... Harry est...

Sa voix était à peine plus qu'un souffle, et Neville ne parvint même pas à achever sa pensée. Ses pas le firent avancer jusqu'à quelques mètres de l'armée de Mangemorts qui avait franchi les défenses du château. Derrière lui, il entendit les pas d'autres personnes, dont la curiosité l'emportait sur la peur.

- HARRY !

Le cri d'Hermione sortit Neville de la torpeur incrédule dans laquelle il était en train de plonger, et il se retourna juste à temps pour voir Ron retenir la sorcière aux cheveux bouclés et en bataille. Le benjamin des frères Weasley avait le déni inscrit sur le visage, mais en voyant Hagrid, les larmes se mirent à déferler sur ses joues. Plusieurs autres élèves émirent des cris similaires, et même quelques professeurs durent étouffer un sanglot choqué. Du coin de l'oeil, Neville remarqua que Chourave secouait la tête, les deux mains sur sa bouche pour s'empêcher de crier.

Face à eux, le Seigneur des Ténèbres savourait ostensiblement sa victoire finale. Sa baguette désigna le corps inerte dans les bras d'Hagrid, sans même daigner le regarder directement.

- Harry Potter est mort ! déclara-t-il une seconde fois avec emphase.

Un silence d'une seconde régna à nouveau, mais avant que Voldemort reprenne, un cri le déchira.

- POTTER !

Neville avait reconnu la voix en même temps que tout le monde, et sentit l'incrédulité éclipser son chagrin pendant un infime instant.

Draco Malfoy venait de passer la porte, et sa voix avait vibré d'un déchirement aussi profond que celui d'Hermione. L'héritier Malfoy marcha droit devant lui, son visage d'ordinaire inexpressif ravagé par la douleur et dévasté par la tristesse. Toute son attitude exprimait son désespoir face à la mort de Harry. Il s'arrêta au niveau de Neville, les yeux fixés sur son rival de toujours.

- Ah, Draco.

La voix sirupeuse de Voldemort venait de retentir, et Neville se sentit à la fois estomaqué et vaguement nauséeux. Il était impossible que le Seigneur des Ténèbres n'ait pas remarqué les émotions qui émanaient du Serpentard.

- Viens donc nous rejoindre et prendre ta place auprès de tes parents, ajouta Voldemort comme s'il suggérait de venir prendre une biéraubeurre aux Trois Balais.

Neville était de nouveau assez alerte pour observer la réaction de Malfoy à ces paroles. Le Prince de Glace sembla remarquer pour la première fois la présence de ses parents, en retrait derrière Voldemort. Le regard qu'il leur lança fut d'une noirceur suffisante pour donner envie au brun de s'éloigner d'un pas. Néanmoins, Malfoy serra les dents et avança, ses options plus que limitées face à un ordre direct.

Voldemort lui adressa un sourire hautain et satisfait, et lui indiqua d'un geste de rejoindre ses parents. Le Prince de Glace des Serpentards obéit à contrecoeur, et alla se positionner auprès d'eux. Le Seigneur des Ténèbres sembla immédiatement se désintéresser de son existence, et commença un petit discours pour inviter tous les sorciers et sorcières présents à le rejoindre. Mais Neville ne l'écouta qu'à moitié, comme un fond sonore.

Son attention était concentrée sur Lucius Malfoy, qui profitait de la diversion pour glisser quelques mots à son fils. Draco écarquilla les yeux, puis se tourna vers sa mère qui hocha imperceptiblement la tête. Son regard se dirigea aussitôt après sur le corps inerte de Harry, et son expression contenait une émotion que Neville reconnut sans peine.

Un espoir fou.

Le coeur du Griffondor sauta un battement. Se pourrait-il qu'Harry soit encore...

Non.

Neville ne pouvait pas s'autoriser une distraction pareille maintenant, peu importe combien il le souhaitait. En revanche, il pouvait s'assurer d'honorer le sacrifice de son ami en continuant le combat à sa place. Les dernières consignes du Golden Trio indiquaient qu'il fallait tuer le serpent de Voldemort, et Neville l'observa du coin de l'oeil. Le reptile flottait dans une bulle de protection, juste à côté de son maître. Trop près de la masse d'ennemis pour pouvoir s'en approcher sans être aussitôt attaqué.

- Alors, qui se joindra au camp des vainqueurs ?

Voldemort acheva son discours. Le mage noir attendait visiblement que quelqu'un profite de son offre. Un plan se créa en un clin d'oeil dans l'esprit de Neville. Un plan stupide et risqué, dans lequel il allait probablement laisser sa peau sans aucune garantie de réussite.

Mais comme disait sa grand-mère : dans une situation désespérée, mieux vaut une idée stupide que pas d'idée du tout.

Neville avança vers le Seigneur des Ténèbres, sa baguette en main.

- Hum, fit Voldemort d'un ton ironique. J'espérais un peu mieux que ça.

Des rires moqueurs s'élevèrent du côté des Mangemorts, accompagnés de remarques méprisantes face à ses blessures et son état épuisé.

- Allons allons, reprocha Voldemort. Nous savons accueillir les nouveaux arrivants comme il se doit. Quel est ton nom, mon garçon ?

La formulation, si semblable à celle de Dumbledore, fit voir rouge à Neville. Il redressa la tête avec fierté, le regard brûlant de détermination.

- Je m'appelle Neville Londubat. Je suis le fils d'Alice et Franck Londubat. J'étais un des amis d'Harry Potter.

Au fur et à mesure qu'il parlait, sa voix se fit plus assurée.

- Harry Potter est mort ce soir, reprit-il en se redressant. Mais il n'est pas le seul, et sa mort ne devrait pas nous empêcher de combattre. Sa mort ne signifie pas plus la défaite que celle de tous les autres qui ont perdu la vie dans la bataille !

Le mécontentement commença à gronder parmi les Mangemorts, mais Voldemort semblait presque amusé par l'esprit combatif du Griffondor. Neville se demanda si Rogue avait fait un rapport sur les élèves de Poudlard et avait conclu qu'il ne serait jamais une menace. Le mage noir paraissait en tout cas persuadé que son discours était voué à l'échec.

- Si Harry était encore vivant, il aurait tout fait pour empêcher ça ! continua Neville. Et puisqu'il n'est plus là, le seul moyen de lui rendre hommage est de finir la mission qui lui était confiée !

Le Seigneur des Ténèbres cessa de sourire, et Neville sentit le doute remplacer l'amusement dans son expression. Voldemort devait se demander jusqu'où Neville était informé. Lorsque le mage noir raffermit sa prise sur la baguette de sureau, Neville le devança.

- Accio épée de Griffondor !

La lame enchantée jaillit d'un coin de la cour, et Neville lâcha sa baguette pour l'attraper au vol, profitant de l'élan du sort pour attraper l'épée et donner un coup de toutes ses forces.

Voldemort fut pris de court par l'attaque, et eut juste le temps d'ériger un bouclier pour se protéger du coup. La trajectoire de la lame le manqua de beaucoup, au point de donner l'impression que le Griffondor ne savait même pas viser.

Puis la tête de Nagini roula au sol, tranchée net.

- AAAAAAAARRRRRRGGHHHH !

Le hurlement du Seigneur des Ténèbres figea d'horreur toute l'assemblée. Bellatrix fut la première à lever sa baguette vers Neville, les traits déformés par une folie vengeresse.

- Bombarda Maxi-

- Protego ! hurla Hermione.

Un bouclier bleu s'érigea devant Neville, juste à temps pour lui éviter l'explosion lancée par la plus fidèle alliée de Voldemort.

- Harry n'aurait pas renoncé ! fit Hermione avec un feu nouveau vibrant dans la voix.

Sa déclaration retentit juste au moment où Voldemort se remettait de la disparition de l'avant-dernier morceau de son âme. Neville attrapa sa baguette aussi vite qu'il put avant de courir vers le château et ses amis.

- TUEZ-LES TOUS ! hurla Voldemort, un éclat fou dans le regard.

- DEPRIMO !

À la surprise générale, les trois Malfoy venaient de lancer un sort commun, et toute la cour de pierre autour d'eux sembla exploser et s'effondrer dans un chaos sans nom.

- TRAÎTRES ! s'écrièrent plusieurs Mangemorts.

Mais le sortilège combiné était assez puissant pour ralentir toute l'armée, tout en soulevant un mélange de poussière et d'éclats de roche qui empêchait de voir qui était où. Les trois sorciers utilisèrent la diversion pour disparaître de l'armée noire.

- HARRY ! s'époumona soudain Hagrid. OÙ EST HARRY !?

Mais la bataille avait repris de plus belle, et personne n'entendit sa voix dans le tumulte.

-o-oOo-o-

Harry s'était laissé tomber des bras d'Hagrid lors de l'explosion provoquée par la famille Malfoy, et avait enfilé sa cape d'Invisibilité dans la foulée. Tant qu'il n'avait pas récupéré une baguette, se montrer en vie au milieu de la bataille relevait du suicide. Il partit à la recherche d'une arme, espérant en trouver une rapidement dans les décombres.

Sans grande surprise, chercher une baguette parmi des débris, dans une luminosité incertaine, au milieu de sorts lancés dans tous les sens, s'avéra une tâche plus ardue que prévu.

Harry profita malgré tout de son invisibilité pour pousser et déséquilibrer tous les Mangemorts à sa portée. Le moindre avantage qu'il pouvait donner à ses amis pouvait leur sauver la vie.

Il réalisa trop tard que quelqu'un avait suivi son manège.

Alors qu'il traversait un couloir désert pour rejoindre la Grande Salle, Harry bondit d'un coup sur le côté, esquivant une main griffue d'extrême justesse. Dans la manoeuvre, sa cape glissa sur le côté, le laissant seul face à un des pires adversaires possibles en cet instant.

Fenrir Greyback arborait un sourire aussi victorieux que possible pour un loup-garou à mi-chemin de sa transformation. Ses dents étaient plus pointues et allongées que la normale, sa pilosité faciale trop développée, mais il était encore loin de la transformation complète qu'Harry avait pu voir chez Remus en troisième année.

- Je n'oublie jamais une odeur, déclara Greyback.

Harry regarda autour de lui, en espérant trouver une solution à cette situation imprévue. Pour autant, il fit attention à ne pas laisser le loup-garou hors de son champ de vision. Dans l'immédiat, il devait gagner du temps, ne serait-ce que quelques secondes.

- Chacun sa spécialité, répondit Harry en haussant les épaules. Moi, je n'oublie jamais un anniversaire.

Le sourire de Greyback disparut pour laisser place à une colère sombre, avant de revenir à un rictus teinté de sadisme.

- J'avais l'intention de te tuer rapidement pour ramener ton cadavre au Seigneur des Ténèbres, grinça-t-il, mais tout compte fait, je crois que je vais faire durer un peu le plaisir.

Les yeux d'Harry se posèrent sur sa cape pendant une fraction de seconde, et il calcula ses chances de survie s'il parvenait à l'enfiler pour s'enfuir. Greyback était à trois mètres de lui maximum, ce qui réduisait considérablement sa marge de manoeuvre. Alors qu'Harry allait se résoudre à improviser, une lumière rouge jaillit du fond du couloir et frappa le loup-garou dans le dos. Greyback fut propulsé contre le mur le plus proche avec assez de force pour que la pierre se craquèle, avant de retomber au sol dans un bruit sourd.

- Aucune éducation, déclara une voix légèrement essoufflée.

Harry écarquilla les yeux en voyant le Serpentard s'approcher de lui.

- Malfoy ?

- Non, Rita Skeeter, répliqua le blond en levant les yeux au ciel. Sérieusement, Potter, tu n'as pas mieux à faire que jouer à chat avec un loup-garou ?

Harry en resta sans voix pendant un instant, puis explosa d'un rire nerveux qui le plia en deux pendant une bonne vingtaine de secondes. Lorsqu'il releva la tête en essuyant une larme qui coulait au coin de son oeil, il nota le soulagement perceptible sur le visage de son rival de Poudlard.

- Désolé, pouffa Harry. Trop de tension accumulée.

Draco balaya l'excuse d'un revers de main.

- Tu as une baguette ? demanda-t-il à la place.

Au vu des circonstances, Harry estima qu'une grimace constituait une réponse suffisante. L'héritier Malfoy ferma les yeux, inspira lentement, et lui tendit sa propre baguette. Harry le dévisagea d'un air incrédule, sans comprendre.

- Prends-la.

- Malfoy, tu-

- Potter, prends-la et va faire ce que tu as à faire.

- Mais toi, comment tu vas-

- Potter.

Draco darda ses prunelles grises dans celles d'Harry.

- Prends ma baguette, répéta-t-il distinctement. Et fais en sorte de rester en vie assez longtemps pour me la rendre.

Harry nota le sérieux en même temps que l'inquiétude sous le masque étudié du Serpentard. Le Griffondor sentit son propre regard se durcir sous la détermination, et tendit la main pour prendre la baguette qu'il connaissait déjà. Celle-ci vrombit un instant en le reconnaissant, et sembla l'accepter sans difficulté. Harry fit un geste de poignet rapide.

- Accio cape !

Le tissu atterrit dans sa main libre, et il tendit l'ensemble à Draco.

- Prends ma cape d'Invisibilité, fit Harry avec un sourire forcé. Et fais en sorte de rester en vie assez longtemps pour me la rendre.

Le sorcier blond eut l'air surpris par le geste, mais força un sourire à son tour.

- Toujours à vouloir avoir le dernier mot, Potter.

- Toujours, Malfoy.

Après un dernier regard, Harry fonça vers la Grande Salle pendant que Draco enfilait la cape et disparaissait aux yeux du monde.

-o-oOo-o-

Harry observa, hors d'haleine, Lord Voldemort disparaître de la Grande Salle. Son existence elle-même s'effaça dans un nuage de fumée grise, verte et noire, comme un retour au néant.

Au même instant, Bellatrix hurlait face à Molly Weasley et Narcissa Malfoy.

- TRAÎTRESSES ! VOUS ÊTES TOUTES LES DEUX DES TRAÎTRESS-

Son cri s'étrangla lorsqu'elle dû esquiver une attaque de Narcissa. Une haine féroce brûlait dans les yeux noirs du bras droit de Voldemort, toute entière dédiée à la cadette des Black. La fraction de seconde qu'elle perdit à maudire la trahison de Narcissa l'empêcha de remarquer où elle se tenait désormais.

Pile sur la trajectoire du sort de Molly Weasley, rendue folle de rage par la vision de sa seule fille face à Bellatrix Lestrange quelques secondes plus tôt. Lorsque l'attaque frappa la sorcière brune, ses yeux s'écarquillèrent en réalisant ce qui venait de se produire.

Narcissa garda sa baguette haute, prête à réagir si Bellatrix tentait de lancer une ultime attaque. Une unique larme roula sur sa joue en voyant son corps s'évaporer et disparaître à jamais.

- Adieu, ma soeur, murmura-t-elle.

Quelques sortilèges fusèrent encore après ça, puis le silence retomba.

Les regards se tournèrent lentement vers Harry, qui était debout sur une table, une baguette dans chaque main.

Pendant presque une dizaine de secondes, aucun bruit ne retentit dans la Grande Salle dévastée. Seul un silence étouffant régnait, enveloppant la scène finale de la bataille comme un manteau d'ouate invisible.

Puis Seamus leva le poing en l'air.

- ON A GAGNÉ ! hurla-t-il à plein poumons.

Son cri lança le retour du bruit et d'une cacophonie sans nom. Les réjouissances immédiates laissèrent très vite la place aux exclamations inquiètes et aux sorts de soin.

McGonagall et Pomfrey prirent la direction des opérations sans que personne ne songe à objecter quoi que ce soit. Harry descendit de la table dans un état second, et se retrouva nez-à-nez avec sa directrice de maison. La digne Griffondor avait les yeux brillants, mais une expression fière.

- Potter.

- Professeur, répondit Harry par réflexe.

La directrice adjointe l'examina pendant quelques secondes, puis nota le nombre de personnes qui se rapprochaient du héros absolu de la guerre, revenu d'entre les morts pour mettre fin au règne de terreur de Voldemort.

- Allez vous reposer dans le bureau du directeur, ordonna-t-elle.

Le sorcier brun releva la tête, prêt à s'indigner, mais la professeure de Métamorphose leva une main pour couper court à ses protestations.

- Vous tenez à peine sur vos jambes, Potter. Par ailleurs, vous avez déjà fait plus que votre part et vous n'avez aucune connaissance en magie médicale. Vous ne serez d'aide à personne ici.

- Professeur, je-

- Dans le bureau du directeur, Potter. Le mot de passe est Felix Felicis.

En temps normal, Harry aurait cherché à argumenter davantage. Mais dans les circonstances actuelles, même lui devait admettre qu'il était vidé d'énergie au point de ne pas être en état de faire autre chose que dormir.

De préférence dans un lit.

Pendant trois jours.

Il hocha la tête, et s'éclipsa aussi discrètement que possible pendant que sa directrice de maison réorientait les élèves reconnaissants vers d'autres tâches. La dernière chose que vit Harry avant de sortir de la Grande Salle fut McGonagall qui s'approchait de Ron et Hermione.

Au fur et à mesure qu'il approcha de la gargouille, Harry croisa de moins en moins de personnes. En parallèle, le Griffondor sentait ses paupières se faire de plus en plus lourdes. Il marmonna le mot de passe comme il put, et se laissa porter par l'escalier.

Le bureau était rempli des portraits des anciens directeurs, mais Harry n'était pas d'humeur à satisfaire leur curiosité. Lorsqu'ils tentèrent de tous lui poser des questions en même temps, il se boucha les oreilles pour répondre.

- Voldemort est mort, la Lumière est victorieuse, et allez demander aux autres tableaux de vous raconter les détails.

La plupart des portraits frissonnèrent en entendant le nom, puis ronchonnèrent pour la forme avant d'obtempérer.

Harry nota vaguement que Rogue n'avait pas beaucoup changé la décoration en prenant le poste. Seule la chaise derrière le bureau avait l'air plus sobre que celle en bois clair et coussin jaune canari que Dumbledore affectionnait. Sans s'en préoccuper, Harry laissa tomber les deux baguettes sur le bureau et s'affala sur le siège.

Il s'endormit avant même de fermer les yeux.


N/A : ce chapitre est presque plus un prologue, les prochains seront plus longs, entre 4 000 et 6 000 mots en moyenne.

INFO PUBLICATION : cette histoire sera publiée au rythme d'un chapitre toutes les deux semaines, le dimanche (on ne change pas les bonnes habitudes !) et comportera entre 15 et 20 chapitres.

N'hésitez pas à me laisser un ptit mot pour donner votre avis, ça fait toujours plaisir, et j'espère vous revoir dans deux semaines ! ^^