Je ne possède aucun des personnages de la série

Dani et Malcolm sont en surveillance dans la voiture lorsque le profiler reçoit un coup de téléphone.

Ce texte a été écrit pour la journée mondial de l'alimentation : 16 octobre - Journée mondiale de l'alimentation : écrire sur quelqu'un qui a du mal à se nourrir correctement

En espérant que cela vous plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


JE N'AI PAS FAIM

Assis dans la voiture, les yeux braqués sur la porte de la boîte de nuit qu'elle devait surveiller, Dani ne tarda pas à être déconcentré par la jambe de Malcolm qui donnait des petits coups répétés sur le sol, prouvant sa nervosité. Elle se tourna vers lui et le dévisagea du coin de l'œil. Il était encore plus pâle que d'habitude et ses cernes encore plus visibles. Il n'allait pas bien, cela se voyait et elle s'apprêtait à lui demander ce qui le tourmentait lorsque son téléphone se mit à sonner.

Bright le sortit de sa poche, l'observa et grommela entre ses dents avant d'accepter de décrocher.

- Elle ne me laissera donc jamais… Allo… Bonjour Mère… Non… Non, je t'ai dis que je ne pouvais pas… Oui, je suis sur une enquête… et non, ne téléphone pas à Gil… Je… Maman… Maman… Non, je n'ai pas faim… Eh bien oui, ça arrive de ne pas avoir faim… Je sais, mais tu auras Ainsley pour t'accompagner et… Et non je n'aurais pas plus faim demain… Mais non, je t'assure que je vais bien. C'est juste que je n'ai pas faim, ça arrive… Ne crie pas maman… Tu sais que je suis toujours sur une enquête… oui, voilà, fais donc ça !

Malcolm raccrocha un peu agacé et Dani lui lança un léger regard.

- Désolé, ma mère est…

- Surprotectrice ?

- Non… elle aime tout contrôler… Enfin, elle aime me contrôler, répondit le jeune homme en observant son téléphone, et par moment, elle m'étouffe.

- C'est qu'elle t'aime…

- Sans doute…

Dani nota le doute dans la voix de son ami. Il était comme ça, Malcolm, il doutait toujours que les gens puissent l'aimer ou tenir à lui parce qu'il ne pensait pas le mériter. C'était triste… Lui qui était doux, attentionné et empathique, bien évidemment que le gens ne pouvait que l'aimer malgré ses problèmes de santé, son stress post traumatique, ses névoses et ses douleurs.

- Moi je sais qu'elle t'aime.

Malcolm lui fit un sourire sincère et Dani lui demanda.

- Il date de quand ton dernier vrai repas ?

Le profiler tourna la tête vers son amie et répondit avec sincérité.

- Je ne sais pas… trois… quatre jours... mais le corps humain peut tenir trois semaines sans manger.

Les yeux de Dani s'agrandirent de stupeur, mais elle ne dit rien, elle savait bien à quel point son ami donnait l'impression de toujours marcher au bord d'un précipice. Toutefois, il fallait à tous prix qu'il mange parce qu'il y avait quelque chose qui la préoccupait vraiment derrière tout ça.

- Bright, tu ne peux pas te contenter de tes médicaments et de café, il faut que tu manges un peu, lui dit-elle d'un ton doux.

- Je n'ai pas faim, je n'y peux rien. Au bout d'une bouchée j'ai la nausée.

Dani hocha la tête et posa la main sur son bras.

- Et si je t'invite ?

Bright sourit et secoua la tête.

- Ma mère risque de mal le prendre.

- Mais pas au restaurant, je t'invite chez moi.

- Tu veux me faire la cuisine ?

- Je peux même venir cuisiner chez toi ? Tu seras plus tranquille.

Le regard de Malcolm prit une expression amusée qui lui donna le regard enfantin qu'elle aimait tellement.

- Ah oui, tu veux vraiment me faire la cuisine ?

- Je le disais que ce serait aussi l'occasion de passer un moment sympa entre amis.

La petite étincelle qu'elle vit dans le regard du profiler la fit sourire. Il était toujours touché quand elle lui rappelait qu'ils étaient amis, c'était comme pour sa famille, il avait cette impression que personne ne pouvait vraiment tenir à lui.

- Alors, on est d'accord, à la fin de la journée je fais quelques courses et on termine la soirée à ton appartement ?

Malcolm frémit. Sa tête lui hurlait de refuser, il ne pouvait pas lui imposer ses états d'âmes et ses névroses de plus en plus violentes, mais son cœur lui fit hocher la tête.

- Oui, on fait ça… Merci…

- De rien… C'est normal. Je ne vais pas te laisser jeuner pendant une semaine, tu ne seras plus capable de réfléchir, le taquina-t-elle.