Arthur passa la porte de sa chambre. Elle n'était même pas fermée. Il était vrai que, qu'elle le soit ou pas, ça n'aurait sûrement rien changé étant donné que Merlin pouvait fermer et ouvrir des portes d'un simple regard. Mais tout de même il aurait dû la fermer en repartant. Il était tellement anxieux à l'idée de son entretien avec Calogrenant qu'il en avait agit bêtement. Et paradoxalement, pendant sa rencontre avec l'éminent chef de guerre, il s'en fichait bien, il était trop inquiet pour Merlin pour se donner la peine même de s'intéresser à lui. Oui, Arthur était un homme bien contradictoire. Mais si ses pensées allaient ainsi en tous sens c'était qu'à l'instant qu'il vivait il avait bien trop peur. Peur de retrouver Merlin avec quelqu'un d'autre dans son lit. Peur de la façon dont il pourrait réagir face à cette vision. Peur de perdre le contrôle et de ne pouvoir plus cacher à personne la passion contre nature qui l'habitait pour son serviteur. Son cœur battait si fort, avec un peu plus d'élan il aurait pû sortir de sa poitrine. Et quand il osa enfin poser son regard sur la pièce, il n'y vit que Merlin. Assis sur le lit, le regard dans le vide. Sa respiration calme mais lourde.
Arthur referma la porte derrière lui et cette fois ci, il poussa le verrou.
- Merlin ?
Il n'eut aucune réponse alors il s'approcha du lit, il jeta son épée sur les coussins car elle l'encombrait. Il se débarrassa aussi de ses gants. Sa cape volait toujours derrière lui à chacun de ses pas. Il s'accroupit en face de Merlin, posant une main sur son genoux, l'autre allant flatter tendrement sa joue. Merlin vient s'appuyer un peu plus contre la paume chaude. Il ferma les yeux et soupira d'aise.
- Salut toi ... Comment tu te sens ... ?
-C'est ... Difficile. D'être sans vous à mes côtés, c'est difficile.
Merlin semblait réellement souffrir et Arthur ne l'en aimait qu'encore plus. Il était prêt à tellement de sacrifices pour lui. Il aurait voulu qu'il n'ait pas à souffrir cela.
- Je suis là maintenant. Tu n'as plus à te retenir.
Arthur se redressa à demi, juste assez pour atteindre les lèvres de Merlin et les presser contre les siennes. Le jeune sorcier fût comme transporté hors de sa transe. Il passa ses mains dans la nuque de son roi, veillant bien à ce que celui-ci ne se détache plus de lui. Comme après une longue apnée, il sentait son corps entier se débarrasser de l'engourdissement où l'avait plongé la retenue dont il avait dû faire preuve. Arthur approfondi un peu plus ce baiser. Il était presque comme une attaque, et docilement, encore une fois, Merlin se laissa gagner jusqu'à se retrouver allongé entièrement sur le lit, seul ses pieds touchaient encore terre. Le poids de son prince sur lui suffisait à rendre son corps bouillant de luxure. Il fixait dans les yeux d'un bleu opalin un regard plein de supplique. Il suppliait son roi de lui rendre la pareille maintenant. De le sauver comme il l'avait sauvé. La cape tomba la première. L'armure d'apparat tomba pièce par pièce. Arthur, un peu plus léger maintenant, affourcha le bassin de son serviteur et tenant ses frêles poignets dans ses larges paumes, il le bloqua sous lui et l'embrassa à pleine bouche. Sa couronne tomba de sur sa tête comme il était ainsi penché et puisqu'elle le gênait il la balança sans ménagement à terre. Si quelqu'un l'avait vu ainsi maltraiter le symbole de sa royauté, peut-être aurait-il eut des problèmes. À un autre moment, sa conscience l'aurait grondé d'un tel geste contre son héritage. Mais à cet instant, à cet instant précis ça ne comptait pas. Rien d'autre ne comptait que Merlin et son corps sous le sien, de sa bouche à la sienne, de son envie à son besoin.
Merlin enroula ses jambes autour du bassin d'Arthur, le rapprochant un peu plus de lui, faisant ainsi sentir le désir qui l'avait envahi. Le roi grogna à ce simple contact. La verge de Merlin, pressé contre la sienne. C'était chose indescriptible de se savoir tellement désiré. Arthur commença à se déshabiller et à déshabiller Merlin. Il commençait à être bon dans ce domaine étant donné qu'il avait beaucoup répété l'exercice ses derniers temps. Et dire qu'il y a un mois à peine il ne pouvait se vêtir seul. Maintenant il trouvait cela risible et il était au final bien content d'avoir l'habileté d'enlever toutes les entraves de tissus qui séparaient leurs deux corps. Arthur délaissa sa bouche une seconde. Prenant son menton entre son pouce et son index pour être bien certain qu'il ne bougerait pas, il parsema un chemin de baisers furtif sur sa joue, le laissant courir sur sa mâchoire, puis dans son cou. Il s'attaqua bientôt à son torse, de façon un peu plus appuyée lorsqu'il rencontra sur sa route son téton dressé par l'excitation et après l'avoir titillé quelques instants, il continua sa descente sur son ventre, son nombril et plus bas encore. Arrivé à cet endroit, il se lécha copieusement les lèvres. Relevant dans ses yeux un regard lubrique. Et le cœur de Merlin cessa. Sa respiration suivit cet arrêt alors qu'il sentait la chaleur humide d'une bouche avide l'engloutir. Il ne pût que cambrer et se mordre le poignet pour ne pas gémir trop fort. Il était particulièrement sensible. Malgré lui et la bienséance, ses mains glissèrent dans la chevelure blonde, l'agrippant fermement d'un point serré. Lui imposant le rythme qu'il désirai, soulevant même ses hanches pour s'enfoncer plus profondément dans sa gorge.
Au bout d'un moment de ce traitement, Arthur décida qu'il n'en pouvait plus, ô certe sa mâchoire commençait à pâtir mais surtout il en voulait plus. Sa tête lui tournait, il ressentait tout l'attrait de la succube et malgré sa force de caractère à en faire pâlir de jalousie une mule, il ne voulait pas penser à quelle serait son agissement si Merlin disait qu'il n'en avait pas envie maintenant. Il ne contrôlait plus rien. Il le voulait. Peu importe comment. Il le voulait. Mais heureusement Merlin semblait en avoir autant besoin que lui. Et c'est en remontant son visage près du sien qu'il demanda ;
- Tu me veux comment ? Arthur embrassa furtivement l'épaule de Merlin. Il voulait le posséder mais il savait aussi que c'était l'attraction de la succube qui lui donnait cette envie parce que, il ne pouvait plus se le cacher maintenant, il préférait tout de même que Merlin prenne le contrôle.
- Prenez moi monseigneur... je vous en supplie... La voix du jeune sorcier s'était brisée sur sa demande. Comme si sa vie en dépendait. Arthur l'embrassa à pleine bouche, une longue minute durant, avant de lui faire faire volte face contre le matelas. Nu comme ils l'étaient, chaque frôlement était une multitude de frissons. Arthur prit la nuque de Merlin dans sa main et le contraignit à avoir le haut du torse contre les draps, les hanches relevées au niveau de son bassin. Le roi se pencha sur son serviteur. Son entrejambe était pressé contre les fesses de Merlin et il quina à cette simple sensation. Il sentit le souffle brûlant s'échouer sur son cou, la langue vicieuse et la canine téméraire sur le lobe de son oreille, et puis cette voix rendue si lourde et rauque par le désir pressant.
- Merlin je ne peux vivre sans toi. Quand j'ai vu Gauvain ici, juste devant la porte ... J'ai crû que le monde s'effondrait. Merci. D'avoir tenu bon.
Merlin cacha son visage rougit encore un peu plus dans les couvertures.
- Je ne voulais que vous.
- Quoi qu'il arrive, reste auprès de moi. Promet le.
Le cœur de Merlin cessa de battre une nouvelle fois. Il comptait partir quand Arthur serait guéri. C'était le plan initial. Et peut être qu'il n'aurait pas dû faire cette promesse mais, il ne pouvait rien lui refuser et surtout, surtout, lui non plus ne voulait pas le quitter.
- Je vous le promet, Arthur.
Arthur desserra sa prise sur sa nuque et se redressa. Son cœur venait sans doute d'exploser, ça aurait expliqué cette douleur dans sa poitrine qui venait jusqu'à lui serrer la gorge et ce trop pleins de joie qui déferlait en lui comme une inondation. Il regardait le petit visage de Merlin, ses joues toutes rosies, ses yeux bleu profond, légèrement larmoyant, ses lèvres bien rouges tellement il passait ses dents dessus avec force. Tout, il aimait tout de lui. Arthur passa ses doigts à sa bouche, copieusement.
Il vient ensuite les appliquer tout contre Merlin et petit à petit, il insinua la première de ses phalanges en lui. Une chaleur encore plus atroce lui prit le bas ventre en le voyant se tortiller sous ses doigts. Au bout d'une longue minute à le faire languir, il retira l'index et le majeur qu'il avait réussi à mettre en lui et après avoir léché sa main et avoir enduit son membre de salive, il le positionna tout contre ses fesses. Il fit rentrer les premiers centimètres avec une lenteur presque affligeante, puis, il passa une main sur le torse de Merlin et le releva contre lui. Sa main glissa jusqu'à sa gorge tandis que le dos de son serviteur se collait à ses abdominaux. Ce geste brusque l'avait fait rentrer jusqu'à la garde. Il avait le visage niché dans son cou. Merlin, la tête révulsée en arrière, retrouvait difficilement son souffle. Il n'avait pas mal mais la sensation était trop forte, il ne savait pas comment réagir face à ça. Arthur était un peu brusque lorsqu'il commença à bouger. Mais ça ne le dérangea pas car très vite, chaque vas et vient le faisait trembler. Merlin fit briller ses yeux et jeta un sort de silence autour de la pièce, parce qu'il avait vraiment envie de hurler de bien être. Il était enfin comblé. Depuis qu'il avait pris le mal d'Arthur tout son corps était en proie à une très grande souffrance, le druide l'avait prévenu des effets du sortilège, mais il ne pensait pas que le désir pouvait rendre fou à ce point. Il était épuisé rien que de retenir ses pulsions. Et à cet instant, il n'avait plus à faire attention à rien. Arthur s'occupait de lui et la douleur avait été remplacée par une véritable extase. Il sentit son roi se saisir de ses poignets, il tomba en avant mais fût retenu par la poigne forte de son maître. Sur les genoux, retenu ainsi par les bras, les mouvements d'Arthur avaient plus d'amplitude et il peinait à respirer. Il ne parvenait même plus à crier. Sa voix s'était comme éteinte. Ses yeux roulaient. Son corps et son esprit semblaient sur le point de se briser. Le rythme était fou. Arthur était en nage de ses vas et viens fougueux. Mais chaque fois qu'il entendait Merlin prendre du plaisir il ne pouvait s'empêcher d'en donner encore plus. Il le trouvait parfait. Il sentait ses bras trembler à force d'être tiré ainsi, alors doucement, il les lâcha jusqu'à ce que Merlin soit sur le ventre, Arthur au-dessus, toujours profondément en lui. Arthur attrapa un coussin et le mit sous les hanches de Merlin. Il lui aurait bien demandé de cambre ses fesses de lui même mais il le sentait épuisé, vidé de toute énergie, pourtant il ne pouvait pas s'arrêter. Il ne pouvait pas. Alors il reprit ses mouvements, moins rapides mais tout aussi profonds et puissants.
Arthur avait les fesses de Merlin pressé entre ses doigts et lui revint à l'esprit qu'il ne l'avait pas encore puni pour avoir lancé un sort autour de sa chambre lors de son départ avant hier. Ho bien sûr il ne voulait pas réellement le punir de cela, en fait, Arthur trouvait ça vraiment mignon qu'il protège son territoire ainsi. Venait-il d'insinuer qu'il était la propriété de son serviteur ? Oui mais il préférait ne pas s'attarder sur cette pensée en l'instant. À la place, il fit prendre de l'élan à sa main et vient claquer la fesse gauche de Merlin avec force. La douleur fit qu'il se resserra un instant et Arthur crût venir rien qu'avec ça. Il réitéra son geste plusieurs fois et il fût surpris de constater que c'était le plaisir que retranscrivaient la voix de Merlin face à ses coups. Un plaisir intense même. Merlin se sentait à son paroxysme et Arthur ne savait même pas comment diable il avait tenu jusque là. Il suffit d'une fessé de plus. Arthur senti Merlin se resserrer plus que de saison et sa voix le trahi. Il venait de jouir grâce à lui. Et cette simple réalité avait emmené Arthur jusqu'à l'extase. La sensation qui étreignit Merlin était magnifique, même si Arthur n'était pas capable de jouir de grande quantité comme lui, il n'avait plus faim. Il n'avait plus mal. Il se sentait libéré de tout. Il sentit Arthur se laisser tomber à coté de lui. Merlin se retourna difficilement sur le dos, il regarda Arthur pour constater qu'il avait déjà les yeux rivés sur son visage. Ils échangèrent un sourire béat.
- Merci ... Souffla Merlin.
Arthur trouvait absurde d'être remercié pour quelque chose qui lui avait fait autant de bien. Il ne trouva rien à répondre. Son cerveau en était incapable. Il était trop plein de bonheur. À la place, il sourit d'autant plus et il embrassa Merlin. Un baiser chaste et doux qui réveilla quelque chose en lui qui, décidément, ne l'aurait pas quitté longtemps. Son ventre gargouilla. Il avait faim à nouveau. Le jeune sorcier regarda son ventre avec une pointe d'effroi, sachant très bien ce que ça voulait dire. Arthur lui, ne cessait de sourire et c'est les pupilles pleines de luxure qu'il dit.
- à toi de m'aider maintenant.
- Pitié... Laissez-moi une seconde...
- Non ! Répondit gaiement Arthur tout en se mettant à califourchon sur le bassin de Merlin. Il vient l'embrasser fougueusement tout en se frottant sensuellement contre lui. Merlin voulut rester calme face à une telle agression erotique mais son corps le refusa. Il passa une main dans ses cheveux blond et répondit de façon encore plus féroce à ce baiser. Sa partie basse se réveilla assez vite elle aussi, ce qui n'échappa pas à Arthur qui se redressa, suça son index avant de l'introduire lui-même en lui sous les yeux bleu sombre, vitreux de plaisir. Excité au possible de tant d'empressement de la part de son roi. Après quelques instants à se préparer seul, Arthur saisit la verge de Merlin en main et l'insinua lentement en lui. Il descendit lentement toute la longueur de sa verge. Et lorsqu'il fût enfin assis sur le bassin de Merlin, celui-ci porta ses mains à ses hanches et ses yeux avait quelque chose de déterminé qui fit parcourir un frisson dans l'échine d'Arthur. Il se sentit être soulevé par ses bras bien plus puissant qu'il n'y paraissait. Il était peut-être au-dessus, avide de tout contact, pourtant avec ses doigts enserrant sa taille, c'était Merlin qui dirigeait. Et il était bien décidé à remettre son roi à sa place et à lui faire payer pour ces coups de tout à l'heure...
