CHAPITRE 21 : Un petit pyjama vert

- Comment tu le trouves ?

La douce voix de Robin la tira de sa contemplation des adorables animaux en peluche exposés sur les étalages et elle tourna la tête pour voir son amie qui tenait entre ses mains, un petit pyjama vert pâle, avec pour inscription « Petit trésor » sur le devant. Les yeux de la jolie rousse se mirent à briller. L'archéologue lui tendit l'article, qu'elle saisit délicatement, comme s'il s'agissait d'une carte rare de très haute valeur. Ses doigts caressèrent la texture incroyablement douce du tissu. La couleur neutre, d'une jolie teinte, qui n'était pas sans rappeler celle de la chevelure d'un certain épéiste, et la petite broderie évoquait sa passion pour tout ce qui avait de la valeur. Un sourire attendri s'épanouit sur son visage. Ce petit pyjama était fait pour elle, ou plutôt pour celui ou celle qui se cachait sous son nombril.

- C'est parfait, souffla-t-elle.

L'étiquette glissa du col, affichant son prix, et le sourire de la jeune femme se dissipa brusquement.

- Combien ?! s'exclama-t-elle outrée.

En voyant sa réaction, la brune s'approcha et jeta un coup d'œil à ce qui l'avait fait tiquer.

- Les articles pour bébé sont souvent très chers.

- Hors de prix du veux dire ! Pour un truc qu'il ne va porter que quelques semaines tout au plus !

Une somme pareille, c'était du vol ! Cela représentait presque le budget qu'elle s'était fixée pour l'ensemble des affaires de première nécessité. Comment était-elle censée faire si tout coûtait ce prix-là ? Même si elle négociait pour en obtenir la moitié, cela restait encore bien trop cher. Ce genre de pratique la mettait hors d'elle ! Il est vrai qu'elle n'y avait pas prêté attention lorsqu'elles étaient entrées dans cette boutiques, mais maintenant qu'elle y regardait de plus près, tous les articles proposés étaient bien au-delà de son budget. Nami soupira de déception et reposa le pyjama d'un geste sec. Si elle voulait quelque chose ici, elle allait devoir user de ses bonnes vieilles habitudes, et le voler.

Son esprit se mit rapidement en marche alors que son instinct de « chatte-voleuse » reprenait le dessus. Elle échafauda un plan, pendant que ses yeux parcouraient discrètement l'ensemble de la boutique, repérant toutes les ouvertures, la présence d'autres clients, les systèmes de sécurité, et bien évidemment, où se trouvait la vendeuse. Cependant, Robin ne la laissa pas aller au bout de son schéma car elle s'empara du petit vêtement et se dirigea vers le comptoir de la caissière. D'abord surprise, Nami écarquilla les yeux lorsqu'elle réalisa ce que son amie comptait faire.

- Robin, non attend !

Elle emboita les grandes enjambées de l'archéologue qui semblait sourde à ses appels. Finalement, elle réussit à la rattraper avant qu'elle n'atteigne la caisse, et lui attrapa le bras pour l'obliger à s'arrêter.

- Qu'est-ce que tu fais ?!

La belle brune lui sourit et lui annonça le plus naturellement du monde :

- Je te l'offre, quelle question.

- Quoi ?! N-non ! C'est beaucoup trop cher !

- Fais-moi confiance, lui assura-t-elle avec son flegme habituel. Il n'y a pas que toi qui sache négocier.

Un clin d'œil et un sourire malicieux vinrent ponctuer sa phrase, puis elle se dégagea délicatement de l'emprise de Nami, qui l'observa d'un air stupéfait, se diriger vers la jeune femme derrière le comptoir.

Un doux parfum de fleurs flottait partout dans les rues de la petite ville de Rosa-Maria. Un lieu charmant et pittoresque que l'équipage avait découvert la veille en accostant à son port, et qui devait son nom aux innombrables rosiers qui embellissaient les façades des maisons à colombages. Ce festival de couleurs chatoyantes et de fragrance délicate, attirait bon nombre de voyageurs, principalement des couples, désireux de se perdre dans ce dédale romantique afin d'y déclarer leur amour. Certains préféraient admirer la ville en voguant sur le petit chenal qui serpentait lascivement entre les maisons, et d'autres, comme les deux jeunes femmes de l'équipage au Chapeau de paille, choisissaient de flâner dans les allées commerçantes.

Le soleil brillait au-dessus d'eux, le temps était doux avec un léger petit vent calme, qui rendaient cette promenade des plus agréables. Un nouveau sac accroché à son avant-bras, Nami avançait d'une démarche chaloupée, le nez en l'air, inspectant les diverses enseignes ainsi que les devantures des échoppes, à la recherche de la prochaine qui capterait son intérêt. Son ventre volumineux étirait sa petite robe printanière de façon indubitable. Voilà trois semaines que Law les avait interverti avec Zoro, et qu'elle avait retrouvé son corps. Quelques jours plus tard, lorsqu'ils avaient accosté sur une nouvelle île, leurs chemins avec Law et son équipage, s'étaient séparés. Au final, si l'expérience lui avait plu, elle n'en n'était pas moins heureuse d'être à nouveau dans son corps et enceinte. Son compagnon semblait lui aussi content de cet échange, même s'il avait été malade comme un chien.

De temps en temps, sa main venait le caresser distraitement, alors qu'il pesait de tout son poids et altérait sa marche, la forçant à aller moins vite qu'elle ne l'aurait souhaité. Si cela l'exaspérait parfois, de son côté, Robin ne semblait pas s'en plaindre. Au contraire, elle en profitait pour contempler les magnifiques rosiers qui grimpaient le long des façades et ornaient les massifs, avec étoiles dans les yeux et un sourire admiratif. Il est vrai que cette ville était magnifique, surtout lorsqu'on était passionné de fleurs comme l'archéologue.

Un sourire se dessina sur le visage de la jolie rousse en voyant son amie aussi émerveillée, puis son regard tomba sur le petit sac qui se balançait à ses côtés. Elle avait été extrêmement touchée par l'attention de Robin. Ce n'était peut-être qu'un simple petit pyjama pour bébé, mais Nami avait eu un gros coup de cœur pour celui-ci. Elle l'avait immédiatement imaginé sur son enfant, et de devoir y renoncer à cause du prix, l'avait chagriné. Le voler n'aurait pas été raisonnable dans son état, car ses possibilités de s'enfuir étaient très limitées. Alors elle était vraiment reconnaissante envers Robin pour le lui avoir offert.

Soudain, une vive douleur au ventre la força à s'arrêter et à se replier sur elle-même. Aussitôt alertée, Robin fut à ses côtés, passant une main dans son dos et une autre sur son bras, craignant qu'elle ne tombe.

- Nami ! Est-ce que ça va ?

Après quelques profondes inspirations comme le lui avait montré Chopper, l'interpelée sentir la douleur s'estomper.

- Oui, souffla-t-elle encore courbée. Juste une contraction.

- On devrait peut-être retourner au Sunny et contacter notre médecin ?

- Non ça va aller, ne t'inquiète pas, lui assura la jolie rousse en se redressant. Ça m'arrive de temps en temps, mais Chopper m'a dit que c'était normal et qu'il n'y avait rien d'alarmant pour le moment.

La jeune femme parut hésiter un instant, puis hocha la tête et la relâcha, mais tout en gardant un œil sur elle. Après un sourire rassurant, Nami reprit sa marche, suivie de près par sa nakama. Il est vrai que ses contractions se faisaient de plus en plus fréquentes, mais elles n'étaient pas assez rapprochées pour que cela soit un signe de début de travail. Elle devait juste faire un peu plus attention à elle et ne pas faire trop d'effort. Lorsqu'ils avaient jeté l'ancre, la navigatrice avait dû insister auprès du petit renne pour qu'il accepte de la laisser descendre du navire. Chopper s'inquiétait toujours trop, et après une longue argumentation, il avait fini par convenir que changer d'air et faire un peu de marche, pourrait lui être bénéfique, à condition qu'elle soit toujours accompagnée de quelqu'un et qu'elle ait un den den mushi avec elle. Ce qu'elle regrettait quand elle était dans le corps de Zoro, c'était que personne ne la surveillait constamment comme si elle était faite en verre et qu'elle était sur le point de se briser en mille morceaux au moindre choc. Elle les comprenait, cela allait sans dire, après tout, elle en était à son 8ème mois, mais cet épiement incessant, était fatiguant à la longue. Elle n'était pas si fragile que ça !

D'ici quelques semaines, elle rencontrerait enfin son bébé… Cette pensée la laissait songeuse. Elle était impatiente et en même temps, elle redoutait ce moment. Non pas par peur de la douleur ou de l'accouchement en lui-même, mais plutôt du changement brutal que cela allait engendrer. Nami ne sentait pas encore tout à fait prête à être mère, l'inquiétude d'être un bon parent résidait toujours quelque part dans son esprit. De son côté, Zoro ne montrait rien, difficile de dire s'il avait hâte ou s'il appréhendait. Il semblait vivre les choses au jour le jour, comme à son habitude, tout en se montrant présent pour elle quand elle avait besoin. Le fait d'avoir expérimenter la grossesse, l'avait rendu bien plus prévenant et plus attentif, voir même un peu trop. Il avait fallu lutter dure pour lui faire accepter qu'elle aille en ville avec Robin, et seulement Robin, sans lui. Ironique, quand on pensait à toutes ses fois où elle l'avait harcelé pour qu'il l'accompagne faire du shopping, et à supporter ses jérémiades lorsqu'elle y parvenait. Seulement voilà, elle en avait marre qu'il soit constamment collé à elle. Alors elle s'était résolue à jouer son ultime carte et lui allouer une somme plus que généreuse pour qu'il aille boire autant qu'il le souhaiterait au bar de son choix, ce qu'il avait finalement accepté. N'était-elle pas la femme la plus formidable du monde ?

Un couple de personnes âgées passa à côté d'elles, tout sourire alors qu'ils détaillaient son ventre. Ils la félicitèrent, avant de lui faire remarquer que cela devait être pour bientôt, ce qu'elle confirma poliment, puis le petit papi et la petite mamie lui souhaitèrent bon courage pour la suite et reprirent leur chemin en évoquant la nostalgie de leur propre vécu. Ce n'était pas la première fois depuis qu'elle avait posé le pied sur cette île, qu'on l'interpelait afin de la féliciter, cela semblait être une sorte de coutume bienveillante ici. Sans doute ces gens ignoraient-ils qu'elle était une pirate, auquel cas, Nami n'était pas certaine qu'on lui aurait témoigné autant de gentillesse.

Après que le couple se soit éloigné, Robin l'attira vers une librairie qui exposait également à ciel ouvert, devant sa vitrine. Les deux jeunes femmes commencèrent par examiner les livres qui se trouvaient dans les caissons extérieurs. Il y en avait pour tous les goûts, cela allait du jardinage, à la cuisine, en passant par la géologie, ou bien les romans d'aventure, les romans policiers, ou encore d'amour. Du coin de l'œil, elle vit Robin sortir un livre relatant l'histoire de la ville de Rosa-Maria, qu'elle feuilleta avec curiosité. De son côté, Nami slaloma entre les caissons (veillant toujours à ne pas taper malencontreusement son ventre bien encombrant), sans trouver de livre sur la navigation ou la cartographie. Alors, discrètement et veillant à ce que sa nakama soit totalement absorbée par sa lecture, la belle rousse jeta son dévolu sur la caisse qui contenait les romans d'amour. C'était l'un de ses péchés mignons qu'elle tenait à garder secret. La plupart des ces livres dans la bibliothèque du Sunny, appartenait à Robin, qui ne se cachait pas d'aimer ce genre de littérature de temps à autre, livres que Sanji empruntait également lorsqu'il était à court de revues de charmes ou d'ouvrages culinaires. Ce n'est pas parce qu'elle en avait honte, mais elle n'en n'était pas spécialement fière non plus. A vrai dire, elle avait toujours proclamé que les romans à l'eau de rose n'avaient que peu de grâce à ses yeux et qu'ils n'avaient que peu d'intérêt. Or, Nami avait eu le malheur, une fois, de lire par curiosité l'un des livres de Robin, et depuis, elle y était devenue secrètement accro. Si jamais Zoro venait à le savoir, nul doute qu'il se ferait un malin plaisir de la charrier, et Nami avait sa fierté.

Elle parcourra rapidement les résumés sur les quatrièmes de couverture, ne trouvant aucune histoire qui captait son attention, jusqu'à ce qu'elle tombe sur couverture intrigante. Et pour cause, elle représentait un homme, plus précisément un samouraï, qui brandissait son sabre afin de protéger la belle jeune femme qui se trouvait dans ses bras, d'un quelconque danger. Un sourire amusé flotta sur son visage à la vue de cette illustration, et il s'agrandit lorsque ses yeux survolèrent le résumé. Au fil de sa très brève lecture, son esprit ne put s'empêcher de visualiser Zoro dans le rôle du personnage principale, qui partageait des traits de caractères communs avec lui. Rien que pour cela, Nami eut envie de l'acheter. Cependant, elle allait devoir faire cela discrètement et sans éveiller les soupçons de l'archéologue.

Dardant un regard vers cette dernière, la cartographe voulut s'assurer qu'elle était toujours occupée à lire, mais fut déçue quand elle vit que ce n'était plus le cas. Robin tenait son livre, encore ouvert, entre ses mains, mais son attention était rivée quelque part au loin, dans la rue. Cela aurait pu lui convenir tout aussi bien, mais l'expression sérieuse sur son visage, ne lui dit rien qui vaille. Robin avait un sixième sens pour sentir le danger, et en cet instant, Nami put voir dans ses grands yeux bleus que quelque chose se tramait. Elle lui fit penser à une biche, la tête dressée, en alerte après avoir entendu un craquement de brindille sous le pied d'un chasseur.

- Robin ?

A la différence que la biche n'attendait pas patiemment que le chasseur se montre afin de lui botter le train. L'interpelée reposa délicatement le livre, comme si de rien n'était, mais elle discernait clairement la tension dans ses gestes maitrisés. Son regard se durcit alors qu'il balayait tout autour d'elle.

- On est suivi, lui indiqua-t-elle sombrement.

Nami sentit un courant d'air froid venir lui caresser la peau, et son mauvais pressentiment s'accentua. A regret, elle remit son livre dans le caisson avec les autres bouquins et sortit lentement son climat-tact de son décolleté. Au début, la rouquine ne remarqua rien d'anormal et pensa que son amie ne s'alarmait pour rien, puis soudain elle l'aperçut. Au milieu des badauds qui allaient et venaient dans la rue, elle repéra un homme qui n'avait rien d'un touriste. Son attention était braquée sur elles, et son air sombre n'avait rien d'amical. Un éclat argenté rutila sous les rayons du soleil, qui lui fit serrer ses doigts autour de son bâton. L'homme était armé. La colère envahit subitement la navigatrice. Pas question qu'un crétin aux dents longues ne vienne lui gâcher sa sortie shopping ! S'il voulait se battre, il allait être reçu ! Nami fit un pas en avant, bien déterminée à l'attaquer de front, mais la main de Robin se positionna en travers de sa route. La jolie rousse la regarda l'air surpris, avec un haussement de sourcil interrogateur.

- Il en arrive d'autres.

Son assurance vacilla à l'entente de cette annonce. Cette fois, Nami prit le temps de bien examiner tout autour d'elles, et son cœur s'accéléra. Elle en repéra deux qui venaient de l'autre côté de la rue, armés eux aussi, une femme près d'une ruelle adjacente, et encore trois qui apparaissaient parmi la foule.

- On est en train de se faire encercler, fit remarquer Nami.

- Oui. Ils n'ont pas l'air d'être de la Marine.

Un nouveau pique d'adrénaline affola son rythme cardiaque. Elle avait raison, à les voir, cela pouvait être des pirates, des bandits ou bien des chasseurs de primes. Une chose était sûre, ils en avaient après elles. Avoir Robin à ses côtés aurait dû la rassurer plus que cela, mais plus le nombre de têtes hostiles augmentaient, et plus elle se sentait inquiète pour la suite. Ce n'était pas la première fois qu'elles affrontaient des ennemis en surnombre, mais cette fois-ci, Nami n'était pas à 100% de ses capacités.

Les deux jeunes femmes se mirent en position de défense, dos à dos alors que le groupe se resserrait autour d'elles. Cela aurait pu être une bonne chose pour la « chatte-voleuse », s'il n'y avait pas toutes ses personnes qui déambulaient naïvement. Nami grinça des dents. Impossible pour elle d'envoyer une attaque de zone. A ses côtés, Robin croisa les bras sur sa poitrine, prête à invoquer les pouvoirs de son fruit du démon. Tout à coup, l'un des hommes s'élança vers elles en brandissant son épée. Le fou. Aussitôt, une paire de bras fleurit sur les épaules de l'agresseur qui ralentit l'allure, déstabilisé par cette apparition, avant que les deux mains ne viennent lui enserrer la gorge et lui tordre le cou. Son corps retomba mollement au sol, sous le regard surpris mais courroucé de ses collègues. Des exclamations stupéfaites s'élevèrent tandis qu'un attroupement de visiteurs se formait autour de l'homme à terre, complètement inconscients de l'affrontement qui était sur le point d'éclater. Avec cette attaque avortée, les hostilités venaient d'être déclenchées.

- Zeus, réveille-toi ! On a de la compagnie.

Le nuage cotonneux s'extirpa du bout de son climat-tact pour se positionner au-dessus d'elle.

- Chouette ! Ça veut dire que tu vas me donner ces délicieux petits nuages à manger ?

- Pas pour le moment, il y a trop de gens qui n'ont rien à voir là-dedans, et qui risqueraient d'être blessés.

- C'est justement ce qu'ils cherchent, fit remarquer Robin sans les quitter des yeux. Ils profitent de la foule pour se déplacer sans que l'on ne puisse lancer d'offensive directe.

Elle avait raison. Le groupe d'hommes et de femmes s'élancèrent de tous les côtés, filant à travers les passants, sans se soucier de les bousculer. Nami resserra sa prise autour de son climat-tact, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Le premier homme surgit à sa droite, une lueur meurtrière dans les yeux tandis qu'il levait sa dague dans les airs.

- Zeus ! A toi !

Le nuage fusionna avec son bâton et se tinta de noir, pour se transformer en massue. Il frappa le chasseur de toutes ses forces et l'envoya valser plusieurs mètres plus loin. Très vite, d'autres arrivèrent, en attaquant par deux ou trois à la fois, les deux jeunes femmes. S'ils leur étaient inférieurs en terme de puissance, leur nombre ainsi que les attaques à répétition compensaient largement, pour les mettre en difficulté. En les voyant se battre, les gens avaient commencé à déguerpir, par crainte de se retrouver pris au piège dans un tir de feu croisé, ce qui arrangeait Nami comme Robin. Elles pouvaient répliquer plus franchement, sans avoir peur de dégâts collatéraux. Cependant, la vitesse de déplacement de leurs adversaires semblait s'être accrue également, les rendant bien plus difficile à atteindre. Esquiver leurs frappes et répliquer devenait de plus en plus compliqué.

Son souffle était erratique et elle sentait ses forces s'amoindrir à mesure que les secondes s'écoulaient. En plus de cela, Nami voyait bien que Robin n'était pas entièrement focalisée sur son combat, et qu'elle assurait ses arrières, au détriment des siennes. Ce qui se confirma lorsqu'elle fut prise d'une contraction, l'obligeant à baisser sa garde momentanément, dont un des assaillants profita pour l'attaquer à revers. Un bras géant jaillit du sol et frappa brutalement l'agresseur du plat de la main, faisant sursauter la rouquine qui ne l'avait pas vu venir.

- Robin ! Attention !

En voulant la protéger, un homme et une femme se jetèrent sur elle, mais grâce à son avertissement, l'archéologue réussit à les contrer. Malgré cela, la rouquine s'en voulut. Elle ne pouvait renier ce sentiment d'être un poids pour sa nakama, et c'était quelque chose qu'elle détestait. D'autres apparurent. Bon sang, mais il en restait combien comme ça ?!

Une fois sa contraction passée, Nami se redressa, bien décidée à en finir. Des petites sphères semblables à des œufs, sortirent de son bâton, que Zeus s'empressa de dévorer. Il se mit à grossir et à noircir dangereusement, alors que des étincelles crépitaient sur toute la surface de son corps nébuleux. Dans un même temps, elle entendit Robin lancer une nouvelle attaque. Une fois sa masse suffisamment chargée, Nami manœuvra son climat-tact pour le pointer vers un groupe d'ennemis qui fonçait droit sur elle.

- Nimpo Raitei !

Un grondement sinistre se réverbéra contre les murs des maisons, suivit d'un grand flash aveuglant et du craquement déchirant de la foudre qui s'abat sur le sol. Il y eu des cris de douleur satisfaisants, puis les corps s'écroulèrent, noircis et fumants.

Le calme revint finalement, après que Robin ait brisé en deux le dernier de leurs adversaires, et avec lui, le soulagement de savoir que c'était enfin fini. Peut-être allaient-elles pouvoir reprendre leurs petites emplettes tranquillement ? à moins que quelqu'un n'ait prévenu la Marine qu'il y avait des pirates en ville. La jolie brune s'approcha d'elle, toujours sur ses gardes.

- Ces idiots ne faisaient pas le poids finalement. C'était bien la peine de nous gâcher notre virée shopping !

Cependant, la remarque visant à détendre l'atmosphère, n'eut pas l'effet escompté.

- Je ne pense pas que nous soyons débarrassées de ceux qui en veulent à nos primes. Ce n'était que des sous-fifres.

Son soulagement n'avait été que de courte durée. Elle aurait aimé que ce ne soit qu'une forme d'humour noir, dont Robin avait le secret, mais malheureusement, Nami craignait qu'elle n'ait raison. Sans vouloir être trop présomptueuse, ces types ne lui avaient pas parus assez forts pour qu'ils décident de les attaquer de leur propre chef. Mais alors, une question plus inquiétante se posa. Où était le ou les commanditaires de cette échauffourée ?

Assise sur le rebord d'un toit, une silhouette sombre se découpa dans l'axe du soleil, immobile. Il y avait une certaine nonchalance dans sa façon de se tenir, qui mit Nami mal à l'aise au premier coup d'œil. Sans même voir son visage, il leur était aisé de dire que cette personne était d'un niveau supérieur à ceux qui les avaient attaqués précédemment. Depuis combien de temps était-elle là, à les observer ? Sa sensation de malaise s'accentua lorsque la rouquine réalisa que l'assaut qu'elles avaient subi, avait très certainement pour but d'analyser leurs techniques de combat. Ou de les affaiblir.

Quoiqu'il en soit, à deux contre un, elles avaient encore toutes leurs chances de leur côté. Cependant cela ne suffit pas à la rassurer. La rue était devenue bien trop calme, avec tous ces corps qui la jonchaient.

Tout à coup, la silhouette se pencha légèrement en avant, et des rayons du soleil capturèrent l'éclat de son visage. Nami eut un frisson. Il s'agissait d'une jeune fille, à la peau mate et aux longs cheveux d'un gris argenté. Une cicatrice lui sertissait le cou tel un collier lugubre, et remontait sur sa joue droite. Une sensation d'effroi la saisit, non pas parce qu'elle n'osait s'imaginer les horreurs que cette fille avait pu vivre, mais parce qu'un horrible sourire dément fendait son minois juvénile et qu'une lueur macabre dansait dans ses prunelles violines.

Un mouvement dans son champ de vision périphérique, détourna partiellement son attention de la jeune fille. En face de cette dernière, de l'autre côté de la rue, une autre silhouette se découpa dans le ciel bleu. Cette fois-ci, il s'agissait d'un jeune garçon, avec la même carnation et la même couleur de cheveux que la gamine. Tout d'abord, Nami crut qu'il souriait également comme un maniaque, mais très vite elle se rendit compte cette impression était dû aux deux balafres qui partaient de chaque côté de sa bouche, à la commissure de ses lèvres et s'étiraient jusqu'à la base des ses oreilles. Leur ressemblance était trop évidente pour qu'ils n'aient pas un lien de parenté. Des frères et sœurs peut-être ? Mais contrairement à sa présumée sœur, le jeune garçon posait sur elles, un regard adamantin, tout aussi peu rassurant.

- Tu veux laquelle des deux, Priam ? Lança la gamine d'une voix fluette et euphorique. Moi j'aime bien les démons, mais son petit nuage est trop rigolo. Je suis sûre qu'on doit bien s'amuser avec lui. J'ai bien envie de lui piquer une fois qu'elle sera morte.

Comprenant qu'on parlait de lui, Zeus se tourna vers Nami avec un air inquiet, que la remarque avait fortement énervée, bien que la mention de sa mort lui provoquât une légère sueur froide. L'empathie qu'elle avait pu ressentir pour la jeune fille s'évapora aussi net.

- Hmm comment je vais t'appeler ? réfléchit-elle avec une moue enfantine. AH ! Je sais ! Tu seras Miteux ! C'est joli Miteux, tu ne trouves pas ?

- Hein ?! s'exclama Zeus. NON ! PAS DU TOUT ! Et puis j'ai déjà un nom !

- Hey toi ! Zeus est à moi ! C'est mon esclave et il m'est fidèle ! Si jamais je meurs, il me suivra dans la tombe ! Parce qu'il n'y a pas meilleure maitresse que moi.

- Q-quoi ?! s'étrangla le nuage. Mais-mais Nami…

La jolie rousse prit une expression terrifiante alors que ses yeux bruns se posaient sur le cumulus.

- N'est-ce pas, Zeus ?

Le ton glacière qu'elle employa donna des sueurs froides à ce pauvre Zeus.

- Euh… si-si… si bien-sûr ! Tu es la meilleure, Nami ! Et je te suivrais jusque dans la mort…

La gamine fit la moue, visiblement déçue. Puis elle prit appuie sur ses mains sur le rebord du toit et sauta sur ses pieds, de nouveau tout sourire.

- Tant pis ! Vous mourrez tous les deux… ou devrais-je dire, tous les trois hihihihi !

- T'as fini de bavasser, Kiria ? demanda Priam d'une voix laconique. Je commence à m'ennuyer.

- Rrroo mais t'es pas marrant !

- Qu'est-ce que vous nous voulez ? intervint Robin.

Les deux enfants cessèrent leurs chamailleries pour se concentrer sur l'archéologue.

- Vos primes, bien évidemment ! S'exclama Kiria d'un ton rieur.

- Et voir vos têtes de sales pirates au bout d'une pique, compléta sombrement Priam.

Des chasseurs de primes, donc, qui ne s'étaient arrêtés qu'au mot « mort » sur leurs avis de recherche. Au moins, elles étaient fixées sur leurs intentions.

- Nami, souffla la brune sans détourner ses yeux céruléens des deux gamins. Je vais les retenir. Retourne au Sunny et préviens les autres.

- Quoi ?! Non ! Tu n'es pas sérieuse ! Je ne te laisserais pas les affronter toute seule !

D'accord, elle était peut-être un boulet, mais il était hors de question qu'elle ne l'abandonne ! En plus, elles ne savaient pas de quoi ils étaient capables. Même si Robin était très forte, c'était beaucoup trop risqué.

- Ils sont bien plus forts que les autres qui nous ont attaqué, et tu n'es pas en état de te battre. Chopper l'a bien précisé. Je ne pourrais pas te protéger avec le bébé, et me défendre.

Alors ça, ça faisait mal. Robin ne mâchait rarement ses mots, car elle avait souvent raison. Nami se sentit impuissante, et frustrée par sa condition. Frustrée de devoir choisir entre protéger la vie de son bébé et celle de sa nakama.

- Ne t'en fais pas pour moi, je peux m'en occuper, assura l'archéologue. Mais dépêche-toi de filer !

La rouquine se mordit la lèvre et serra son bâton à s'en faire blanchir les jointures, alors qu'elle luttait avec sa conscience. Il ne fallait pas qu'elle pense au pire, mais qu'elle fasse confiance à sa nakama. Si Robin lui soutenait qu'elle pouvait se débrouiller seule face à ses deux gamins, alors ça ne servait à rien de remettre sa parole en doute. Après tout, ils avaient eu leur lot d'adversaires coriaces par le passé. Nami secoua la tête avant de la relever vers la brune, une lueur déterminée dans les yeux.

- Botte-leur les fesses à ces merdeux !

- Avec joie, répondit-elle avec un sourire mauvais.

Oh oui, ces gamins allaient passer un sale quart d'heure. La « chatte-voleuse » tourna rapidement les talons, sans un dernier regard pour son amie, par crainte de ne changer d'avis, et s'éloigna avec un léger pas de course, avec Zeus à sa suite.

- Oh tu veux qu'on joue à chat ! Super ! J'adore ce jeu ! Mais je te préviens, je suis super forte ! s'écria la jeune fille dans son dos.

Elle devait faire confiance à Robin et ne pas se retourner ! Derrière elle, Kiria fit mine de sauter du toit avant de disparaitre soudainement, surprenant l'archéologue. Nami l'ignora pour se concentrer sur sa course, qui était loin d'être évidente lorsque l'on était enceinte. Cependant, elle détecta une présence dans son dos et jeta un bref coup d'œil pour constater avec horreur que la jeune fille venait d'apparaitre à un mètre d'elle. Son sourire malsain dévoilait une série de dents blanches, aiguisées comme des pointes de flèches, et dans ses grands yeux, deux petites pupilles de la grosseur d'une tête d'épingle se noyaient dans un océan de parme. Malgré son jeune âge, cette gamine était terrifiante. En cet fraction de seconde, Nami crut qu'elle allait se faire avoir, et malheureusement la fillette était bien trop rapide pour qu'elle n'ait le temps d'esquiver.

Tout à coup, un bras poussa au sol au même moment où Kiria posa le pieds à terre et une main la saisit à la cheville pour la stopper dans sa course. Elle trébucha sur les pavés, laissant le temps à Nami de disparaitre au coin d'une rue.

Le claquement régulier des talons de ses sandales plates résonnait sur le pavage pas toujours très égale de la rue. Son climat-tact étroitement tenu dans une main, et le den den mushi dans l'autre, Nami courait aussi vite qu'elle le pouvait. Comme Robin l'avait promis, personne ne l'avait suivi dans sa fuite. Il ne restait plus que la phase 2 du plan à exécuter, à savoir : contacter des renforts.

- Aller ! Que quelqu'un réponde, bon sang !

Pourquoi aucun de ses nakamas ne voulait décrocher ?! Ils étaient pourtant tous équipés en cas de problème. Un peu comme maintenant ! A moins qu'il n'y ait d'autres chasseurs de primes comme Priam et Kiria en ville. Une soudaine angoisse la saisit. Pourquoi n'y avait-elle pas songé avant ? Et s'ils s'en étaient pris au Sunny. Puis elle se souvint que Jinbe était resté à bord pour le garder, il ne risquait rien.

Une violente douleur au ventre manquât de la faire tomber et la contraignit à s'arrêter. Elle se pencha en avant et pratiqua ses exercices de respiration. Cela faisait trois contractions en moins d'une heure, ce qui ne s'était encore jamais produit. Il fallait qu'elle retrouve Chopper impérativement, pour s'assurer que tout allait bien pour le bébé.

Elle jeta un nouveau coup d'œil à l'escargot qui garda ses yeux obstinément clos. Non, elle ne devait pas paniquer ! Ça ne ferait qu'empirer les choses. Autour d'elle, la rue était quasiment déserte, ce qui était à la fois rassurant et à la fois inquiétant. Si seulement elle pouvait croiser l'un de ses camarades pendant sa retraite vers le navire, elle se sentirait tout de suite mieux. Dans ses souvenirs, il lui semblait qu'il y avait un bar non loin d'où elle se trouvait, peut-être y avait-il une chance pour que Zoro y soit ? C'était un maigre espoir, car la ville comptait plusieurs établissements de ce genre, et avec son sens de l'orientation hors du commun, le bretteur pouvait être dans n'importe lequel… voir même dans celui d'une ville voisine. Argh ! pourquoi il ne répondait pas quand elle en avait de besoin, ce crétin ?!

- Zeus, tu peux survoler la ville pour voir où sont passés les autres ? Et si l'un d'eux est à proximité ? demanda-t-elle quand sa contraction commença à s'estomper.

- Euh… c'est que…

- Quoi ? s'impatienta la jeune femme.

- Eh bien… je préférerais rester avec toi, Nami.

- Arrête de faire l'enfant, et grimpe dans le ciel !

- Je… je ne peux pas, déclara-t-il tout embêté.

Pourquoi y mettait-il autant de mauvaise volonté ? Ce n'était pas une demande farfelue pourtant ! En plus de cela, la situation était plutôt tendue, alors ce n'était pas le moment de jouer les poltrons !

- Zeus…,

L'avertissement dans sa voix était immanquable, et elle espérait qu'il lui ferait assez peur pour qu'il se décide enfin à obtempérer.

- Désolé Nami, je dois rester avec toi, fit-il d'une petite voix.

Cette fois, la rouquine plissa les yeux, suspicieuse. Zeus esquiva aussitôt son regard et elle fronça les sourcils. Il lui cachait clairement quelque chose. Elle tendit le bras et l'agrippa par la joue pour l'attirer fermement à elle.

- Qu'est-ce que tu me caches ?

De grosses gouttes se mirent à ruisseler sur son visage rondouillard et Nami sut qu'elle venait de voir juste.

- R-rien enfin voyons….

Ses doigts raffermirent leur prise sur le nuage qui grimaça de douleur, tandis que ses yeux ronds s'emplissaient de terreur.

- Ne t'avise pas de me mentir ! gronda la jeune femme. Pourquoi tu ne veux pas aller en hauteur ?

- Pa-pa-parce que Zoro m'a fait promettre de ne pas m'éloigner de toi…

- Quoi ?! rugit-elle.

- Il m'a dit que si jamais il t'arrivait quelque chose alors que je n'étais pas avec toi, il se ferait un malin plaisir à me découper en mille morceaux et de m'envoyer personnellement en enfer, rejoindre Big Mom…

De quel droit, il se permettait de donner des ordres à son esclave ?! Quand ils allaient se revoir, elle allait lui en toucher deux mots, qu'il ne serait pas près d'oublier. L'intention se voulait peut-être louable, et il avait fait ça parce qu'il tenait à elle, mais cela la mettait hors d'elle. Jamais en temps normal, Zoro n'aurait agi de la sorte. Et puis elle était la seule à avoir le droit de menacer Zeus.

- Quand est-ce qu'il t'a dit ça ?!

- C'était juste après que vous ayez retrouvé vos corps suite à l'échange.

Depuis tout ce temps ?! Elle attrapa son autre joue et les serra très fort toutes les deux en l'approchant de son visage devenu dangereusement sombre.

- Ecoute-moi bien, Zeus, tu as intérêt à m'obéir, à moi et à moi seule, car je peux t'assurer que la sentence sera cent fois pire que ce que t'as promis Zoro. Est-ce que c'est bien compris ?

Le nuage se mit à trembler entre ses mains, complètement terrifié.

- Ou-oui maitresse !

- Alors fais ce que je te demande ! ordonna-t-elle en le relâchant brusquement.

- A tes ordres, Nami !

Sans perdre une seconde, il détala vers les toits des maisons. A présent, Nami espérait sincèrement tomber sur l'épéiste au prochain bar en bas de la rue, pour bien lui montrer ce qu'elle pensait de son intervention. Elle se dépêcha de reprendre sa course, avec une main soutenant son ventre.

De temps en temps, elle jetait des coups d'œil en l'air pour voir si elle apercevait Zeus, mais celui-ci ne réapparaissait toujours pas. Avait-elle eu tort de l'envoyer en éclaireur ? Lui, sa meilleure ligne de défense. Non ! Elle avait fait ce qu'il fallait. Zeus allait revenir avec de l'aide. Tout ce qui lui restait à faire c'était de regagner le Sunny.

L'enseigne de la taverne dont elle se souvenait, apparut enfin devant elle, à une centaine de mètre, et l'espoir lui redonna confiance. Tout en courant, Nami ressortit tout de même le den den mushi de son décolleté pour tenter une nouvelle fois de contacter ses nakamas. L'escargot l'observait, l'air hagard, incapable d'établir une liaison avec l'un de ses congénères.

- Nami !

L'interpelée releva la tête pour voir le nuage passer par-dessus les toitures et revenir vers elle. Finalement, elle s'était inquiétée pour rien. Zeus allait lui dire où se trouvaient ses camarades pour qu'elle puisse les rejoindre et tout irait bien.

Son pied droit allait fouler le sol, prit dans l'élan de sa course, mais celui-ci ne l'atteignit pas, et Nami regarda sans comprendre pourquoi le paysage défilait à vive allure tout autour d'elle, alors que son corps était soudainement devenu léger. Une force invisible la propulsa sur le côté, la soulevant du sol comme une poupée de chiffon. Cela ne dura qu'une seconde ou deux tout au plus, mais elle eut l'impression de voir la scène au ralentie. Elle vit les maisons aux façades colorées tournoyer, le visage de Zeus qui s'emplissait d'horreur alors qu'il ouvrait lentement la bouche sur un cri muet, le soleil qui brillait fièrement au-dessus d'eux dans ce ciel d'un bleu magnifique. Puis l'ombre d'un bâtiment et ce fut le noir complet quand quelque chose vint la percuter dans le dos et sur l'arrière du crâne. La dernière chose qu'elle entendit, se fut un craquement sinistre dont elle ignora l'origine. On aurait également dit que quelqu'un avait prononcé son nom, mais cela provenait de loin, comme un écho, si bien qu'elle n'en fut pas certaine. Puis, plus rien.

A suivre...


Désolé pour l'attente, ces dernières semaines ont été très chargées, mais le calme revient donc je vais pouvoir reprendre les publications. On change d'ambiance, et on entre dans la phase finale de cette histoire. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

A bientôt !