Chapitre IV : sentiments

Le calme régnait sur la cité depuis plusieurs jours. Kaeya était au repos absolu et n'étais pas venu au bar le premier soir de son retour, ce dernier s'étant endormi le reste de la soirée.

Diluc le comprit parfaitement, mais il savait qu'il le verrai de nouveau les prochains soirs.

Depuis ce fameux sauvetage, que ce soit du côté de diluc ou celui de kaeya, leurs esprits n'étaient pas tranquille.

Diluc ne cessait de repenser aux nombreux et étranges sentiments qu'il avait ressenti, et kaeya n'arrêtait pas de repenser à diluc. Chacun leurs soucis.

Diluc point de vue :

Il était 14h passé, j'étais dans mon domaine occupé par la paperasse. Ses deux jours d'absence avait laissé beaucoup de paperasse dont seul moi pouvait les traiter, les autres dossiers gérés par mon collaborateur elzer.

Je traitais des contrats avec des commerces, beaucoup voulait traiter avec moi, quand soudainement je soupire longuement. Je n'arrivais pas à me concentrer.

Adeline vint vers moi, avec un plateau avec du thé et des gâteaux. Je la regarde un instant.

–Adeline : monsieur diluc ? Tout va bien ? Je vous apporte du thé

–Diluc : merci c'est gentil. Oui ça va, ne vous inquiétez pas

–Adeline : bien. Vous pouvez vous reposer si vous êtes trop fatigué

Adeline me sourit avant de partir, elle a toujours été attentionnée envers moi, c'était une très bonne servante loyale depuis des années.

Je bus une gorgée de thé puis je ferme les yeux quelques minutes. Je n'allais pas bien, au contraire. Mon esprit était totalement ailleurs, plein de choses se bousculait dans ma tête. Je ne cessais de repenser à ses derniers jours, ceux où je ne voyais pas kaeya au bar, ceux où je l'avais chercher et sauver. Je ne cessais d'y repenser, à tous ses jours et ses nombreux et étranges sentiments que j'avais ressenti.

En ne le voyant pas dans mon bar trois jours d'affilés, j'avais ressenti comme un vide et une inquiétude. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que j'avais pris l'habitude de le voir au bar chaque soir. Je ne trouvais pas la raison de ce sentiment. C'était comme si je devenais dépendant de lui. Je ne voulais y croire et pourtant les autres sentiments allaient dans ce sens. Tout le moment où je l'ai cherché, ce sentiment de manque à l'idée de ne plus le revoir, ce sentiment de colère à l'idée qu'on lui ai fait du mal. J'avais ressenti tout cela à ce moment-là. Je ne contrôlais rien, c'était plus fort que moi.

Je ne savais pas pourquoi j'avais ressenti tout ça, j'étais totalement perdu. Je soupire une nouvelle fois, tout ceci me prenait la tête. Je n'avais plus la tête à faire de la paperasse, je décida donc d'aller me promener dans les vignes, me promener me changera peut-être les idées. Je sortis donc dehors.

Le temps était clair et agréable, un ciel bleuté sans nuages ; les vignes étaient un lieu agréable pour une promenade. Je me ballade dans les vignes, un sourire serein sur le visage. Je pus réfléchir sereinement. J'avais bel et bien ressenti tous ses sentiments, je ne les avais pas inventer. Mais comment les interpréter, telle était la question.

Je me pose sur un banc au sein des vignes puis je regarde mes vignes. Je me posais toutes ses questions dont j'avais pas les réponses ; peut-être que si j'en parlais à une amie, je trouverai des réponses. Je pensais qu'à une seule personne, une personne à qui je peux me confier sans qu'elle ne me juge.

Je rentre de nouveau dans le domaine et m'habille sans attendre.

–Diluc : Adeline, je sors. Elzer tu peux te charger des contrats ? J'ai une affaire à régler en ville avant ce soir

–Elzer : bien monsieur diluc, je m'en charge

–Adeline : bien monsieur diluc, faites attention à vous.

Je leur souris avant de partir, la ville était pas trop loin de mon domaine. Je marche jusqu'à la ville, une fois arrivé je me dirige vers le QG de l'ordre de favonius, je savais que Jean y serait. Les gardes furent surpris de me voir, je leur posa la question si jean était là ; elle était dans son bureau.

Je toqua à sa porte, sa douce voix me disant d'entrée, j'entrai. Elle fut surprise de ma visite.

–Jean : diluc ? Surprise il se passe quelque chose de grave ? Tu semble préoccupé ?

–Diluc : je peux te parler seul à seul ? Dans un lieu où on sera tranquille

–Jean : dis-moi ce qu'il se passe diluc, tu me fais peur là. Bien sure qu'on peut parler, je suis ton amie. On peut parler ici et je demande à ce qu'on ne nous dérange pas

–Diluc : bien c'est parfait

Jean fit ce qu'elle dit, elle prévint les gardes qu'on ne les dérange sous aucun prétexte. Elle me regarde ensuite et me montre le siège en face du sien ; je m'assois.

–Jean : alors ?...dis-moi je m'inquiète là

–Diluc : j'ai une affaire à te parler. Je sais que tu ne me jugera pas, donc je peux en parler qu'à toi

–Jean : d'accord je t'écoute alors

Je respire un bon coup avant de lui en parler, je lui raconta tout en détail ; tous mes sentiments étranges, comment je me suis senti ses derniers jours. Elle m'écouta de tout le long, puis quand je finis de parler elle prit quelques instant pour réfléchir à la situation.

–Diluc : alors ?...qu'en dis-tu ?

–Jean : je comprends mieux pourquoi tu es préoccupé...ta situation est compliqué. Donc si je résumé tout ; quand il était pas là tu l'as ressenti comme un vide et le fait qu'on lui fasse du mal te rendait dingue si j'ai bien compris. Et tu ne comprends pas ce qui t'arrive

–Diluc : c'est bien ça, tu as bien compris jean...je ne pouvais en parler qu'à toi. Je ne comprends rien il soupire

–Jean : diluc...je peux te poser quelque question ? Je ne peux pas te donner mon avis juste avec ce que tu m'as dis

–Diluc : oui bien sure, si cela peut m'aider

–Jean : quand tu penses à kaeya, qu'est-ce que tu ressens pour lui ? Et ne me dit pas que tu le déteste car ça ne correspond pas à ce que tu m'as dit

–Diluc :... « ce que je ressens vraiment pour lui ? » je...je sais pas jean. Moi et lui on s'est tellement détester toutes ses années

–Jean : je sais que ce n'est pas facile, peut-être que des mises en situation seront plus facile pour comprendre ce qui t'arrive. Repense au trois jours où il est pas venu au bar et dis-moi comment tu t'es senti

Tout comme l'a demandé jean, je me mis dans la situation. Je revoyais ses trois jours défilait sous mes yeux, je revoyais très bien quel genre de sentiments j'avais ressenti sur le moment.

–diluc : je ressentait un sentiment de vide, c'était étrange...comme s'il me manquait une partie de moi-même. J'étais ailleurs durant tout le service, dont charles a dû prendre le relais à un moment

– Jean : bien...c'est rare de te voir perturber de base. Et quand tu l'as chercher ?

–Diluc : j'étais en colère rien qu'à l'idée qu'on lui fasse du mal, j'ai tabasser tous les monstres sur mon passage quitte à me vider de toute mon énergie

–jean : et dernière question...quand tu l'as libérer ?

–Diluc : j'étais soulagé...et heureux qu'il n'ait rien. Je l'ai même soigner...

Suite à toute ses questions dont j'avais répondu avec toute honnêteté, je regarde jean pour avoir son avis.

–Diluc : alors qu'en dis-tu ?

–Jean : d'accord...je vais te dire ce que je pense. Je pense que tu ne le déteste pas...au contraire. Tu l'aimes diluc...tu tiens beaucoup à lui. Je sais qu'entendre ça va sûrement te choquer, mais ses sentiments, tu ne les invente pas.

En effet, les conclusions de mon amie jean me laissèrent sur le cul, j'étais figé sur place sous le choc. Certes ce qu'elle pensait pouvait paraître fou, mais d'un côté elle avait raison, je n'avais pas inventer ses sentiments, je les avais bel et bien vécu. Sur le moment, je ne savais quoi en penser. Jean, voyant mon silence, elle me sourit et prit ma main dans la sienne.

–jean : diluc ça va ?

–Diluc : je...oui désolé, c'est ta conclusion qui me fait cet effet. Je...ne le détesterais pas au final ? Les sentiments que j'ai ressentis concorde dans ce sens. Je lui en voulais pour ce qui est arrivé à mon père, mais il faut croire que ma haine envers lui est fini.

–Jean : c'est une bonne chose non ? Vous allez plus vous faire la guerre

–Diluc : oui, vu comme ça. Mais je ne veux toujours pas qu'il m'appelle son frère, ça ça ne changera pas

–Jean : bien.

Je pose un regard sur l'horloge, cela faisait déjà plus d'une heure qu'on parlait, le temps passe vite. I était temps que je reparte, il fallait préparer les stocks pour ce soir. Je regarde jean et lui sourit.

–diluc : merci de m'avoir aider jean, je savais que je pouvais compter sur toi

–Jean: toujours, je suis ton amie. Si tu veux un conseil, tu devrais en discuter avec lui, que les choses soient clair

–diluc : hum...je sais. Bon je te laisse, j'ai des choses à faire avant ce soir, ne te fatigue pas trop à la tâche.

–Jean : haha je te promet rien

Après une salutation de ma part envers elle, je quitta le bureau pour rentrer au domaine.

Jean point de vue :

Assis à mon bureau, je soupire longuement. Moi et diluc, nous avions parlé de longues heures de son problème ; j'avais fait tout mon possible pour l'aider. Entre lui et kaeya, ce fut toujours compliqué, et cela depuis des années ; ils se détestaient l'un à l'autre, enfin plus du côté de diluc. Je savais de source sure, que kaeya ne le détestait pas au final, il tenait beaucoup à lui.

Je soupire une seconde fois avant de décider de sortir prendre l'air. Le temps était beau pour une promenade, le ciel était d'un bleu clair avec juste quelques nuages. Je me ballade dans la cité, quand soudainement je vis kaeya assis seul à une table du bon chasseur. Je le regarde quelques minutes, il avait l'air perturbé lui aussi. Je décide de m'approcher de lui et pose une main sur son épaule, un sourire sur mes lèvres. Il fut surpris sur le coup et sursauta sur place.

–Kaeya : ha c'est toi jean

–Jean : désolé de t'avoir surpris, ton repose se passe bien ?

–Kaeya : oui je me repose comme il faut, je suis en pleine forme il sourit

–Jean : tant mieux, tu pourras bientôt recommencer les missions...

Je ne savais pas pourquoi, mais je sentait qu'il allait pas si bien que ça. Je le regarde sans le lâcher du regard.

–Jean : dis-moi keaya, tu es sure que tu vas bien ? Tu semble...perturber.

–Keaya : il rit haha mais non je suis en forme voyons, tu me connais voyons

Face à son déni, je continue de le regarder d'un regard fixe, ce dernier finit par détourner le regard et soupirer longuement. Il ne tenait pas longtemps face à mon regard fixateur.

–Kaeya : bon d'accord...

–Jean : tu veux en parler ? Je suis ton amie, si besoin, je suis là

–Kaeya : hum... il hésite un instant puis soupire d'accord, oui quelque chose me perturbe

–Jean : tu veux en parler ici ou un lieu plus calme ?

–Kaeya : allons sur la place devant la cathédrale

Nous allâmes sur la place devant la cathédrale, dans un coin calme sans trop de gens. Une fois installé, je le regarde.

–Jean : alors ? Que t'arrive t-il ?

–Kaeya : haha le célèbre capitaine de l'ordre perturbé par quelque chose...non plus sérieusement...je suis perturbé par quelque chose et j'arrive pas à m'en sortir

–Jean : quel est le souci kaeya ? Je peux peut-être t'aider

–Kaeya : ses derniers jours une chose m'obsède, j'arrive pas à m'en défaire quoi que je fasse

–Jean : et quelle est cette chose, je ne peux pas t'aider si tu ne me dis pas tout

–Kaeya : il soupire j'arrête pas de penser...à...diluc

Sur le coup, quand il me dit son souci, je sentis comme un sentiment de déjà vu. Ne me dites pas que les deux ont le même souci ? Je craignais que si.

–Jean : comment ça tu n'arrête pas de penser à lui ? Tu parles déjà souvent de lui en temps normal je te rappel

–Kaeya : c'est différent cette fois. Depuis qu'il m'a sauvé...je n'arrête pas de penser à lui, à comment il m'a aidé et comment il s'est comporté envers moi. Il était si doux avec moi, attentionné et bienveillant, ça m'a fait quelque chose mais je ne sais pas quoi

–Jean : « ils ont le même problème j'ai l'impression » je vois...tu te sens perdu et tu ne trouve pas de réponses à tes questions.

–Kaeya : oui...

–Jean : je pense savoir comment t'aider. Je vais te poser des questions et tu dois y répondre honnêtement

–Kaeya : d'accord, essayons ça

–Jean : bien. Quand tu pense à lui, tu te sens comment exactement ?

–Kaeya : il ne réfléchit pas et répond honnêtement je me sens bien, mais c'est contradictoire. Je me sens lourd et léger à la fois

–Jean : elle tente des questions plus personnelle ton cœur bat vite à ses moments-là ?

–Kaeya : surpris de la question mon cœur ?...oui il bat plus vite que la normal

–Jean : tu arrives à te concentrer sur autre choses à ses moments-là ?

–Kaeya : justement non, je n'y arrive pas, il m'obsède

–Jean : dernière question...est-ce que tu as envie de te rapprocher de lui ? Dans le sens ou tu es la personne le plus proche de lui

–Kaeya :... il réfléchit quelques minutes avant de répondre je dois bien avouer...que oui...

Je venais de lui poser plusieurs questions, plus ou moins personnelle, il avait jouer le jeux. Dorénavant, j'avais tous les éléments en main pour essayer de l'aider. Je réfléchit quelques minutes pour savoir quoi lui dire comme réponses. Je sentis son regard sur moi, il attendait impatiemment une réponse de ma part.

–Kaeya : alors ?

–Jean : ma réponse ne va peut-être pas te plaire, tu es prêt à l'entendre ?

–Kaeya : oui

–Jean : tu semble ressentir des sentiments pour diluc, et ce ne sont pas des petits vu tes réponses. Ma réponse peut paraître dingue, je le sais. Mais ça correspond avec ce que tu me dis

Suite à ma réponse, je vis kaeya se figer quelques minutes ; la même réaction que diluc plus tôt dans la journée. Les deux avaient le même problème et seul eux pouvaient en trouver la réponse, mais je me devais de les aider comme je le pouvais.

Je le regarde, en attendant une réaction de sa part. Au bout de plusieurs minutes, je pose ma main sur son épaule pour le faire réagir.

–Jean : hey kaeya...réagit tu m'inquiète là

–Kaeya : ...j'aurais des sentiments pour lui ? Je le vois comme un...

–Jean : comme un frère tu allais dire ? Selon moi c'est plus fort qu'un amour fraternel, mais ce n'est que mon avis. Kaeya...c'est à toi de trouver la réponse à ce problème. Je t'ai juste dit ce que je pensais

–Kaeya : merci jean, de ton aide. Je vais trouver les réponses

–Jean : tu vas au bar ce soir c'est ça ?

–Kaeya : oui comment tu as deviné il sourit amusé il faut bien que je trouve ses réponses directement à la source

Kaeya, comme à son habitude, jouait avec la limite avec tout le monde, il était ainsi. Je souris amusé face à son comportement.

–Jean : je suis ravie d'avoir pu t'aider

–Kaeya : je vais pas te retenir plus longtemps, tu dois avoir pas mal de travail

–Jean : oui en effet, mais j'étais sorti faire une pause, puis je t'ai croisé totalement perturbé. J'allais pas laisser un ami en difficulté

–Kaeya : haha c'est gentil de ta part. Tu viens au bar ce soir ?

–Jean : je ne sais pas, je verrai. J'y vais, fait attention à toi kaeya

Je salua kaeya avant de repartir vers le QG. Cette journée fut intéressante. Diluc, puis kaeya, les deux dans une même journée. Je n'aurais jamais pu deviner un tel déroulement, et j'espérais les avoir aider du mieux que je pouvais. Leurs soucis étaient commun. Ils avaient le même problème au final, un déroulement étonnant entre les deux.

Arrivé au QG, je fus encore surprise de ce déroulement, mais je devais me concentrer sur la paperasse.

Diluc point de vue :

Le soir arriva vite, j'étais rentré au domaine après ma discussion avec jean. Avec l'aide d'Elzer et d'Ernest, nous avons organiser diverses choses : des contrats avec des commerces, les stocks des vins et alcool pour les prochains soirs au bar, ainsi que l'état des négociations avec les autres régions. La fin d'après-midi passa à une de ses vitesse, je n'eus pas le temps de penser à mon « petit problème ».

Le soleil couchant sur la cité, je me trouvais dans mon bar à organiser les stocks dans la réserve, charles au bar à s'occuper des premiers clients. Seul dans la réserve, je me posais la question si une certaine personne allait venir ce soir ou pas, il était en repos après tout. Ce n'était pas comme si je voulais à tout prix le voir, je me posais juste la question.

Je remonte et me mets au niveau du bar, le sourire aux lèvres pour les clients. Je vis venti arrivé, comme d'habitude, dés l'ouverture.

–Diluc : tient, bonjour venti, tu es parmi les premiers à arriver

–Venti : quel honneur, je viens toujours dés l'ouverture pour rendre honneur à ton bar. Je peux avoir du vin ?

–Diluc : commence par quelques verres avant d'aller directement sur la bouteille. On a du stock je te rassure

–Venti : super, je vais te prendre un verre alors

Je lui servit son verre de vin puis je m'occupa d'un autre client. Venti sirote son verre tout en me regardant. Je le regarde.

–Diluc : pourquoi me regardes-tu ?

–Venti : j'ai entendu dire que tu était allé sauver kaeya, c'est vrai ?

–Diluc :...oui c'est vrai. Il était retenu prisonnier par des fatuis. Mais il va bien maintenant, il est en repos

–Venti : he ben, c'est honorable de ta part. il sirote le verre

–Diluc : hum

Je m'occupa des clients la première partie de la soirée, puis la porte s'ouvrit sur une personne que je connaissais très bien. Kaeya rentra dans le bar et s'assit au bar à côté de son ami venti. Tous deux furent heureux de se retrouver. Puis, mon regard croisa celui de kaeya.

–diluc : kaeya, bienvenu dans mon bar

–Kaeya : ho alors je suis le bienvenu maintenant ? il le taquine un peu

–Diluc : dis-moi ce que tu veux au lieu de dire des bêtises

–Kaeya : un verre de vin je te prie

–Diluc : bien

Je lui servis son verre de vin avant de m'occuper d'un cocktail pour un client. Il m'avait demander un cocktail fort associé à un goût fruité, ce que je fis sur demande.

Kaeya et venti discutèrent ensemble, cependant je pouvais sentir un regard sur moi tout le long de la soirée.

La soirée se passa dans une ambiance festive, les clients nombreux et riant ensemble. Je fus occupé à servir les clients toute la soirée, donc pas de place à des moments de repos. La soirée arrivée à sa moitié, je pus enfin prendre une pause, je resta derrière le bar à boire un verre de jus de fruit. Je pouvais toujours sentir ce regard sur moi, un regard que je croisa en le cherchant ; des yeux bleu profond me reluquer. Face à ce regard, je ressentais de drôle de frisson le long de mon corps ; les mots de jean me revenant en tête. Si vraiment, comme elle m'a dit son avis, je tenais plus que je le croyais à kaeya, pourquoi son regard dans le mien me faisait cet effet. Elle avait aussi dit que je devais trouver les réponses moi-même. Je brisa le lien entre nos deux regards pour me concentrer sur les futures commandes.

La soirée battait son plein, les heures défilaient, quand une voix familière me parvint aux oreilles,. Je savais qui s'était sans même me retourner.

–Kaeya : mon cher diluc

–Diluc : kaeya, tu n'es plus à table avec venti

–Kaeya : il est occupé à parler avec d'autres personnes. Je suis seul donc je suis venu te voir et te tenir compagnie, tu dois te sentir seul derrière le bar

–Diluc : ho quelle belle attention de ta part

–Kaeya : je suis gentil c'est dans ma nature voyons

Même de dos, je pouvais sentir qu'il avait son sourire espiègle et amusé, mais aussi son regard sur ma personne. Je décida de lui faire face, mon regard croisant le sien. Nos deux regards ne se lâchaient plus.

–Diluc : tu veux quelque chose à boire ?

–Kaeya : hum...je veux bien un de tes cocktails, je te laisse choisir il sourit

–Diluc : tu n'as pas peur que je t'empoisonne ?

–Kaeya : je prends le risque

–Diluc : bien

Kaeya m'avait demander un cocktail fait maison et selon mes choix, il allait être servi. Je pris un alcool fort servi glacial que j'associe à un jus de tombaie. Je mélange le tout et donne son verre à kaeya. Le cocktail avait une couleur bleuté/rougeâtre.

–Diluc : voilà pour toi

Je vis kaeya observer le cocktail quelques minutes avant de le goûter. Je le regarde faire, attendant son avis. Ce dernier me regarde et sourit.

–Kaeya : il est très bon, il a un nom ce cocktail ?

–Diluc : non je l'ai totalement improvisé, il n'a pas de nom

Pour ce cocktail, je m'étais inspiré de kaeya pour le réaliser, l'alcool était l'un des seuls qu'on servait glacé et l'associer aux tombaies donnaient de la chaleur au cocktail. Je fus ravi qu'il lui plaise. J'allais peut-être, plus tard, créer un cocktail en son nom, j'en avais l'envie.

–Kaeya : quel dommage, il en mérite un il sirote le cocktail

–Diluc : je vais y réfléchir

Je vis kaeya me sourire, je n'avais jamais remarquer mais il avait un sourire charmeur, et le regard allait avec. Je servis des bouteilles de vins aux clients qui le demander, kaeya restant assis au bar.

Les heures s'écoulèrent et l'heure de fermeture était venu. Moi et charles, nous rangeâmes le bar ; charles l'espace d'accueil et moi le bar. Les clients sortirent du bar les uns après les autres, je ne vis plus kaeya dans le bar ; ce dernier fut parti depuis plusieurs minutes déjà.

Charles, après avoir fini de son côté, vint vers moi. Il me vit concentré sur les bouteilles à noter sur un petit carnet, mon comportement attira son attention.

–Charles : tu fais quoi diluc ? On a encore du stock je te rassure, on a déjà fait les stocks avant l'ouverture

–Diluc : ho désolé j'étais préoccupé. Non je ne fais pas les stocks, je réfléchis à de nouveau cocktail, ça serait bien d'en ajouter à la carte tu ne pense pas ?

–Charles : oui c'est une bonne idée il sourit ça fait du bien de te voir inspiré. Je te laisse quelques minutes de plus dans le bar pour finir ta réflexion ?

–Diluc : oui je m'occupe de fermer le bar

Charles me sourit puis part du bar. Moi, de mon côté, je resta au bar encore quelques minutes, j'avais envie de tester mon idée de cocktail. Je prenais le même alcool que j'avais pris pour le cocktail servi à kaeya, puis je testais plusieurs accompagnement possible ; il fallait que je trouve le meilleur accompagnement. J'étais concentrer sur mes mélanges, je n'entendis pas la porte s'ouvrir ; sur le coup, je crus que c'était charles qui avait oublier quelque chose.

–Diluc : charles tu as oublié quelque chose ?

–Kaeya : ce n'est pas charles

Au moment où j'entendis sa voix, je me stoppa dans mes gestes et je leva mon regard vers lui. Il était à l'entrée du bar, en train de me regarder.

–Diluc : kaeya...que fais-tu ici ? Tu n'étais pas rentré déjà ?

–Kaeya : si mais, en chemin, l'idée de revenir m'a prit et j'ai vu que tu n'étais pas rentrer encore. Tu fais quoi ?

–Diluc : je créais un nouveau cocktail...

–Kaeya : ho c'est cool, comme celui que tu m'as servi ce soir

–Diluc : oui on peut dire ça « il est revenu pour moi ? »

Sur le coup, je fus surpris de le voir revenir au bar, je ne voulais pas qu'il me voit en train de créer ce cocktail ; surtout un cocktail que je faisais en m'inspirant de lui. Je pourrais le mettre à la porte, mais j'en avais pas l'envie.

Il s'approche et voir le bordel sur la table du bar.

–Kaeya : je t'ai connu plus ordonné que ça haha

–Diluc : ne me cherche pas je te préviens

–Kaeya : il analyse tout tu cherches le meilleur accompagnement pour l'alcool il avait deviner

–Diluc : il soupire oui et ce n'est pas facile

–Kaeya : il sourit tout joyeux je peux t'aider au pire. Allez dit oui

Kaeya me fixe avec une moue digne d'un enfant faisant son caprice, son regard fixe le mien sans me lâcher ; il n'allait pas lâcher l'affaire avant que je dire oui, je le connaissais très bien. Je soupire, et je cède.

–Diluc : bon d'accord tu peux rester et tu peux m'aider.

–Kaeya : youpi !

Kaeya vint proche du bar, il s'y assit et me regarde avec un grand sourire.

–Kaeya : je serais ton goûteur, tu as juste à me dire ce que tu veux transmettre dans ce cocktail

–Diluc : « je veux un cocktail qui te ressemble, non hors de question que je dise ça » je veux un cocktail servi glacé, froid comme la neige

–Kaeya : d'accord, original l'idée. Je peux goûter les essais ?

–Diluc : oui bien sure

Sans attendre je lui fais goûter les diverses essais, plein de petits verres remplis de divers mélanges. Kaeya goûta chacun d'eux, mais je pouvais voir qu'il était pas convaincu.

–Diluc : tu ne sembles pas convaincu

–Kaeya : il réfléchit et si tu l'associait à un fruit qui pousse dans des contrées froides ? Ou même une note florale. Tu veux un cocktail froid, autant aller dans ce sens

–Diluc : une note florale ?...

–Kaeya : oui ça rendrait ce cocktail unique en son genre, tout en correspondant à ton idée.

–Diluc : il existe une fleur, la fleur de brume. Elle pousse proche de chez moi et c'est une fleur de glace

–Kaeya : oui ça pourrait le faire, tu en as ici ou pas ?

–Diluc : je n'en es pas

–Kaeya : quel dommage j'aurais voulu goûter en premier ce nouvel cocktail il fait une moue

–Diluc : et si je te le servais en premier le prochain moment que tu viens au bar ?

–Kaeya ; tu feras ça pour moi ?

–Diluc : oui

–Kaeya : youpi

Kaeya sourit content de mon idée, il tenait vraiment à goûter en premier ce cocktail, je pouvais bien faire ça pour lui. Il avait bu plusieurs verre de teste, il devait être un minimum alcoolisé maintenant. Je me demandais dans quel état il se trouvait.

Je l'observe quelques minutes. Il avait les joues un peu rougies par l'alcool, les pupilles un peu dilaté ; il était bel et bien touché par l'alcool. Je lui retire le verre qu'il a entre les mains, ce dernier râlant.

–Kaeya : non allez encore un, je suis pas bourré je le jure

–Diluc : mouai, ton état me dit le contraire. Tu es en repos encore, tu ne dois pas forcer

Kaeya refusait, au début, on finit par se batailler un peu. J'éloignais les verres de lui, mais lui de son côté les reprenait. Je commençais à en avoir marre, j'arrive devant lui et coince ses deux poignets entre mes mains pour qu'il arrête. Il me regarde d'un coup, arrêtant ses bêtises.

Je me rendis compte de la situation trop tard, un « boum » retentis. Nous étions tombés sur le sol, je me trouvais au-dessus de lui, mes mains maintenant toujours ses poignets. Mon regard dans le sien, je ne percuta pas de suite le caractère gênant de la situation. Je voulu me redresser mais il me retint, son regard avec une drôle de lueur dans le regard.

–Diluc : kaeya tu es bourré...

–Kaeya : oui mais assez lucide pour ce que je vais faire

–Diluc : comment ça ce que tu vas...

Je n'eus pas le temps de répondre que je sentis une douce sensation sur mes lèvres, les lèvres de kaeya sur les miennes. Il m'embrassait avec douceur. Je fus surpris sur le coup, ne sachant comment réagir. Il mit fin au baiser, son regard toujours dans le mien ; il voulait parler mais je le coupa dans son élan. Je ne réfléchissais plus, j'agissais juste.

Nos lèvres l'une sur l'autre, il passa une main sur ma joue et approfondis le baiser, il vient jouer avec ma langue dont je réponds au baiser à mon tour. Nous nous embrassons sur le sol, sa main sur ma joue et la mienne sur son torse.

Plusieurs minutes passèrent durant lesquelles plus rien ne compter. Nous mîmes fin au baiser, à bout de souffle. Soudainement, la réalité nous revint en face ; nous nous rendîmes compte de ce qu'on avait fait.

Je me lève et regarde ailleurs.

–Diluc : on devrait rentrer, il est tard.

–Kaeya : hum...tu n'as pas tord ce baiser l'avait dessaouler sur le coup

–Diluc : hum...je ferme le bar tu peux partir devant

Je fais un peu de ménage avant de fermer le bar ; kaeya, de son côté, était parti du bar, et sûrement rentré chez lui. Sur tout le chemin du retour, je me repassais ce baiser en tête, comme un film. J'avais embrasser kaeya, ce n'était pas un rêve. Ce baiser allait me hanter toute la nuit.

Kaeya point de vue :

Cette journée avait été instructif, Jean m'avait aider avec mon souci, son aide avait été précieuse. Le soir venu, je suis allé boire un verre au cadeau de l'ange. Diluc y était bien sure, j'ai passé toute la soirée à le regarder, c'était plus fort que moi. Puis une chose étrange arriva, après être revenu dans le bar tard dans la soirée ; moi et diluc nous nous sommes embrassés. Ce fut un baiser à la fois doux et passionné. Je ne savais pas ce qu'il m'a prit, mais j'en avais l'envie. Ce baiser dura quelques minutes, avant qu'on se sépare l'un de l'autre ; sur le moment on ne su quoi se dire. Nous nous séparâmes chacun de notre côté.

Ce baiser allait me hanter toute la nuit.