Wesker ne revint pas la voir avant un bon moment, il était très occupé avec ses recherches. Pendant ce temps-ci, ceux qui travaillaient avec lui ne cessèrent pas de continuer à expérimenter toutes sortes de choses horribles avec elle.
Ils cherchaient à savoir si elle était sensible à la douleur, Mila trouvait ceci absurde, évidemment qu'elle l'était, elle était faite de chair et de sang. Ils testèrent cela sans se soucier qu'ils avaient entre leurs mains une jeune fille âgée de vingt-cinq ans.
Peu importe, les supplications de cette dernière, ils l'électrocutèrent, lui infligèrent des blessures abominables. Ce qu'elle ne savait pas c'était que le fameux produit que Wesker lui avait injecté la dernière fois, était le virus Uroboros de sa création.
Ce qui avait changé depuis, c'était qu'elle n'était plus attachée, elle était trop blessée intérieurement et extérieurement pour songer à s'enfuir. Et ils le savaient.
Elle était recroquevillée dans un coin du laboratoire, le corps tremblant de façon incontrôlable. Après plusieurs jours d'absence, Wesker se décida enfin à revenir la voir.
Elle entendit ses bottes claquer sur le sol blanc, elle réagit et leva la tête. Il la trouva donc dans cet état, en lambeaux dans tous les sens du terme.
Elle saignait abondamment de partout, du sang séché sur sa peau et sa blouse qui n'était désormais plus blanche.
Elle entendit un petit rire venir de lui. Comment osait-il se moquer de son infortune ? Le pire étant qu'il était le responsable de ses malheurs.
- Je t'ai tellement manquée que ça ? rit-il cruellement
Mila voulait lui répondre que non, bien au contraire, plus il était loin d'elle mieux elle se portait. Elle ne se contenta que de garder le silence subissant ses vilains commentaires mesquins.
- J'aurais voulu te voir plus tôt, j'ai entendu qu'apparemment tu donnais de très bons résultats. Mais je vois que j'ai bien fait de ne pas céder...reprit Wesker
Mila ne parla pas, elle baissa la tête, son corps recommença à trembler. Wesker n'en tint absolument pas compte.
- Laissez-moi sortir...s'il vous plaît...Je n'ai pas vu la lumière du jour depuis tellement longtemps...le supplia-t-elle d'une voix brisée
- Tu n'en sentiras bientôt plus le besoin. Je ne vois donc pas l'intérêt que tu sors à l'air libre pour si peu de temps qui te reste. coupa Wesker d'un ton insensible
Mila n'osa pas encore lui dire qu'il avait tort. Wesker s'accroupit pour être à son niveau, il lui prit le menton.
- Tu portes si magnifiquement ton nom. Mila signifie miracle. Tu en es un indéniablement.
Il lui donna une petite tape sur sa joue d'un geste mesquin et se releva pour commencer à s'en aller.
- Attendez...dit la voix brisée de Mila
Wesker s'arrêta mais ne se tourna pas vers elle. Mila n'en pouvait plus, au diable sa dignité. Elle s'agrippa à ses jambes, se serra contre lui, pleurant désespérée que son tourment ne s'arrête jamais.
- Je vous en supplie, ne me laissez pas. Je ne veux plus avoir mal, pitié...
- Déjà à bout, Missy ? Tu n'en es pourtant qu'au tout début.
Elle resta ahurie un petit moment, elle n'avait pas entendu ce surnom depuis bien longtemps. Cela lui rappela quand elle travaillait encore à Umbrella pour son apprentissage aux côtés de Wesker...
- S'il vous plaît, sortez-moi de là, rien qu'une seule fois...une seule...je ne vous le demanderai plus jamais. lui assura Mila
Wesker finit par céder à sa demande, non pas parce qu'il avait pitié d'elle mais plutôt parce qu'il avait effectivement envie de l'emmener ailleurs.
Il la conduisit dans son bureau, il ferma à clé la porte derrière eux. Mila avait retrouvé plus ou moins son calme, elle observait avec intérêt les lieux, elle grimaça en sentant sous ses pieds nus et blessés le tapis rugueux.
Wesker attira son attention, elle regarda ce qu'il avait dans sa main droite :
- Tiens, tu as soif ? lui dit Wesker d'une voix froide
- Euh...Oui...répondit Mila avec hésitation
- N'aie pas peur, cette fois, je te laisserai en prendre autant que tu veux. sourit Wesker narquoisement
Mila prit lentement la bouteille des mains de Wesker et but à petites gorgées, elle avait peur de vomir, ça faisait un moment qu'elle n'avait pas bu normalement. Elle n'avait droit qu'aux perfusions.
Quand elle eut fini, elle lui redonna, elle avait remarqué le regard attentif de Wesker dans sa direction pendant tout le long qu'elle buvait. Était-ce si intéressant que ça de la voir boire ? Elle cacha du mieux le rougissement de ses joues.
Wesker s'installa donc sur sa chaise de bureau, il était sur son ordinateur et il reprit ses rapports de recherches, sans plus se soucier de la présence de Mila.
La jeune fille resta silencieuse pendant tout le long qu'il travaillait, elle ne le dérangea pas. Le temps passa et il acheva enfin la dernière phrase de son rapport.
Il s'accouda sur son bureau et porta enfin son attention sur Mila. Elle était occupée à parcourir les livres dans son immense bibliothèque, sa soif de savoir lui avait terriblement manqué. En la voyant recommencer à recouvrer un peu de stabilité, il ne le supporta pas.
- Viens. claqua comme un fouet la voix de Wesker
Mila sursauta, elle reposa le livre là où elle l'avait trouvée, elle obéit sans protester et se rapprocha de Wesker.
- Approche-toi encore...insista-t-il
Elle était encore assez loin de lui, elle ne voulait pas être trop proche.
- Plus près.
Elle n'avança que d'un pas pour retarder l'inévitable, Wesker s'impatienta :
- J'ai dit, plus près.
La voyant trembler de devoir s'exécuter, il lui prit brutalement le bras. Il se leva, la dominant par sa taille, Mila craignait le pire pour sa désobéissance.
Il ne se contenta que de caresser sa joue blessée avec une lenteur déstabilisante. Rien qu'à travers ce geste, elle sentit à quel point Wesker la voulait...Elle le laissa faire, n'ayant pas tellement de libre-arbitre.
- Tu es terriblement silencieuse...s'ennuya Wesker d'un ton presque de reproche
Mila n'en revenait pas, ce qu'il demandait n'avait aucun sens, voulait-il vraiment qu'elle engage une conversation avec son ancien mentor et qui était maintenant son kidnappeur ?
- Toi qui étais tellement distrayante, tu avais toujours un air enthousiasme qui faisait plaisir à voir...continua Wesker en passant maintenant sa main dans ses cheveux
Comment pouvait-il dire ça ? C'était comme s'il lui reprochait d'être humaine, elle n'avait pas le moral avec tout ce qu'elle venait de traverser.
Mila avait les yeux baissés sur le sol, fixant leurs chaussures à eux deux. Wesker s'agaça de la voir aussi détachée, il lui prit un peu trop fort sa mâchoire pour la forcer à ce que son regard croise le sien caché par ses lunettes. Elle couina de douleur, elle avait déjà si mal partout...
- J'attends. persifla Wesker d'une voix dangereusement basse
- Eh bien, je me demandais...Qu'est-ce que...vous me trouvez ? l'interrogea Mila d'une voix hésitante
La question semblait le distraire.
- Je pense que tu le sais déjà, je ne te l'ai pas déjà fait ressentir, comme tu aimes si bien le dire. lui dit-il en relâchant doucement sa prise sur elle
Mila dissimula du mieux qu'elle put son exaspération, il aimait encore et toujours se moquer d'elle et de sa façon de pensée qu'il trouvait idiote.
- Et toi ? Qu'est-ce que tu me trouves ? Dis-le moi. exigea Wesker de savoir
Mila ne s'attendait pas du tout à ce qu'il lui retourne la question, lui qui pourtant ne se souciait pas des sentiments d'autrui.
Wesker lui fit comprendre sans même prononcer la moindre phrase qu'il attendait une réponse de sa part. Elle n'avait pas envie de parler de ça avec lui, c'était affreusement embarrassant. Elle savait qu'elle n'avait pas le choix, elle devait lui répondre.
- Je vous trouve ambitieux, sûr de vous, très intelligent, consciencieux dans votre travail...J'ai souvent envié plus d'une fois tout cela chez vous. lui admit Mila enfin
Wesker sourit en entendant sa dernière phrase. Mila put calmer son malaise, du moins jusqu'à qu'il parle à nouveau et lui dit :
- Et physiquement ? lui demanda-t-il dans un murmure en s'approchant plus d'elle
Mila rougit, Wesker s'en amusa.
- Eh bien...bafouilla Mila en essayant de ne pas fuir son regard elle savait qu'il la rappellerait à l'ordre
Il attendit qu'elle se décide à lui répondre.
- Vous êtes fort, élégant... balbutia Mila
- Seulement ? l'embêta Wesker avec un large sourire
Elle se retint de lever les yeux au ciel. Il ne pouvait pas s'en empêcher d'apprécier chaque seconde de ce petit jeu ridicule.
- Et incroyablement arrogant sur les bords...marmonna Mila
Il l'avait entendue, elle regretta d'avoir laissé sa pensée prendre le dessus sur ses mots.
- Je suis désolée. s'excusa Mila aussitôt
- Ça ne me dérange pas qu'on le pense, c'est tout naturel que je le sois, je suis un dieu. lâcha Wesker indifférent
Il s'éloigna d'elle, elle en profita pour prendre de la distance, Wesker ne le remarqua même pas. Il avait maintenant entre ses mains un dossier que Mila ne parvint pas à lire de là où elle était.
Mila ne supportait pas le fait qu'il se sentait supérieur à tout le monde, même cet énorme défaut, il avait réussi à le cacher pour inspirer de la sympathie à tous. Comment n'avait-elle pas pu le voir avant ?
- Un dieu...répéta Mila lentement
Wesker tourna la page mais prit la peine de la regarder. Elle serra ses poings.
- Vous n'avez donc pas besoin de moi ! Laissez-moi partir ! Je ne veux pas rester ici ! exigea-t-elle
Il reposa le dossier sur son bureau pour se rapprocher de Mila encore une fois. Elle recula effrayée et se retrouva vite être bloquée par le mur et par Wesker. Il plaqua son poing à côté de son visage, la faisant sursauter violemment.
- Tu penses pouvoir me donner des ordres à moi ?
- Je veux simplement revoir ma famille... protesta Mila faiblement
- Ta famille ? répéta Wesker ironiquement
Il gloussa sombrement, la faisant frissonner de plus bel.
- Tu n'en as pas. Du moins, tu en avais une. Orpheline dès l'âge de sept ans, tellement tragique. compatit Wesker faussement
Ses souvenirs étaient complètement flous, mélangés, Mila était pourtant persuadée d'avoir encore ses parents. Elle se dit tristement qu'une partie d'elle n'avait toujours pas réussi à faire le deuil, malgré toutes ces années. Et l'amère vérité était maintenant donnée par Wesker lui-même, c'était infecte...
- Il ne te reste rien du tout, rien ni personne...poursuivit Wesker cruellement
Il avait ostensiblement omis que son frère était toujours en vie, il voulait anéantir tous ses espoirs. Lui laisser aucune chance de penser qu'elle aurait quelqu'un en dehors d'ici en train de pleurer sur sa disparition.
- Pourquoi me l'avoir dit ? J'aurais préféré ne pas le savoir ni m'en rappeler...dit la jeune fille tristement
- Donc, tu préfères vivre dans un mensonge ? se moqua-t-il
- Vous...vous n'avez plus de famille aussi ? questionna Mila prudemment
Wesker perdit tout sourire mesquin, son visage redevint aussi dur que du marbre. Il avait l'air de ne clairement pas apprécié qu'elle ait abordé ce sujet avec lui. Mila prit le risque de poursuivre ce qu'elle voulait dire exactement.
- Je m'en souviens un peu, vous m'avez dit que vous aviez aussi perdu vos parents très jeune...Vous savez donc parfaitement ce que je dois ressentir au plus profond de moi. Pourquoi raviver ma douleur avec autant de plaisir ? Cette douleur que vous avez dû éprouver...
- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. Je n'ai et jamais eu de parents. persifla Wesker
Mila était tellement choquée en entendant ses paroles qui débordaient d'autant de haine.
- Et sache une chose, puisque tu as du mal à le comprendre toute seule, je ne laisserai pas s'éloigner de moi ma création.
Cette fois-ci, elle ne put retenir sa colère, son indignation. C'était beaucoup trop grave pour qu'elle puisse se taire. Elle repoussa brutalement la main de Wesker loin d'elle. Surpris par son geste, Wesker ne put l'empêcher de le faire.
- Allez vous faire voir ! Vous êtes complètement fou, tout juste bon à enfermer ! Je ne suis pas votre création ! s'énerva Mila en mettant le plus de distance entre eux
Elle se rendit subitement compte de ce qu'elle venait de dire. C'était trop tard, Wesker ricana doucement jusqu'à que cela se change en éclats de rire fou.
Il disparut en un éclair et se retrouva devant elle en un clin d'œil, il empoigna sa gorge fine et fragile. Il serra impitoyablement sa gorge avec seulement une main. Elle n'en croyait pas ses yeux de ce qu'elle venait de voir.
- Enfin un peu de combativité. apprécia Wesker
- Comment...comment avez-vous fait ça ? prononça Mila difficilement
- Tu veux voir comment je fais ça ?
Il retira lentement ses lunettes avec sa main libre. Mila sentit qu'elle allait s'évanouir d'effroi, les yeux de Wesker étaient d'un rouge sanglant, ses pupilles n'étaient plus que des fentes.
Un sourire effrayant se dessina au coin de ses lèvres fines.
Elle avait l'impression de regarder le diable en personne dans les yeux, elle sentit la nausée lui monter à la tête tellement elle était tétanisée de voir une telle chose.
- Tu comprends maintenant quand je te dis que je suis bien au-dessus d'un simple humain faible ? Le pouvoir m'appartient tout entier, je suis le seul à avoir le droit de le revendiquer. déclara Wesker
Il lâcha sa gorge, Mila toussa bruyamment, il avait bien failli lui briser le cou. Il avait une force anormalement surhumaine et n'avait visiblement aucun problème à l'utiliser sur elle. Elle tenait avec ses deux mains tremblantes sa gorge.
Les jambes flageolantes, elle tomba par terre à ses pieds, complètement à bout de force. Elle avait encore des difficultés à respirer.
- Encore en train de ramper devant moi, tu ne peux pas t'en empêcher, n'est-ce pas ? Après tout, c'est naturel, tu commences à reconnaître qui est ton maître maintenant.
Mila ne se retint pas une seconde fois, elle se releva et faillit tomber par terre. Wesker la regarda attentivement faire.
- Je vais vous montrer de plus près ce qu'il en est vraiment.
Elle lui cracha au visage. Il lui asséna un violent coup de poing qui la refit tomber par terre plus loin.
Il essuya indifféremment la salive qui recouvrait sa joue et se rapprocha dangereusement du corps frêle de Mila. Elle se remit à peine du choc, il se mit à la frapper sans aucune retenue, il y mettait toute sa force démesurée.
Mila regarda avec la lèvre en sang l'homme fou au-dessus d'elle qui prenait du plaisir à la malmener. Il lui donna le coup de trop, elle s'évanouit, elle entendit vaguement avant de sombrer dans l'inconscience :
- Fais de beaux rêves, Missy...La prochaine fois, je ne serai pas aussi tendre, je peux te l'assurer.
- Voyons voir si tu es aussi douée que ce qu'on m'a dit...
C'était la phrase que venait de prononcer cet homme. Il s'était présenté comme étant son superviseur durant tout le temps qu'elle allait passer dans l'entreprise pharmaceutique d'Umbrella Corporation.
Elle se souvenait encore de la réponse de la société qui confirmait sa place pour son apprentissage, elle qui se vouait pour une carrière de biologiste. Elle avait été la meilleure élève de sa promotion et elle s'était empressée de leur envoyer des preuves qui appuyaient cela.
Elle était entrée dans le bâtiment toute excitée, elle était encore si jeune, elle avait quinze ans et avait peur qu'on ne la prenne pas au sérieux. On lui fit rencontrer un des meilleurs éléments d'Umbrella, Albert Wesker, un scientifique et chercheur indéniablement doué.
Il avait un âge moyen, un visage aux traits durs, des cheveux blond sablé qui étaient lisses, plaqués en arrière et il portait étrangement des lunettes de soleil d'un noir sombre. Elle était tellement heureuse de se retrouver ici. Il avait revêtu une longue blouse blanche devant elle et lui avait prêté une à sa taille.
Il lui avait fait visiter les parties où elle avait le droit de se rendre. Le reste ne lui était pas accessible, c'était selon Wesker réservé aux autres personnes travaillant à Umbrella.
Quand il eut terminé de tout lui montrer et de lui parler des horaires, il saisit une feuille blanche vierge et écrivit quelque chose dessus. Il lui tendit ensuite la feuille avec un stylo.
Il voulait qu'elle équilibre des équations chimiques assez complexes. Mila sourit et accepta le défi, elle ne le décevrait pas. Et effectivement, Mila ne mit pas beaucoup de temps à les résoudre, elle lui redonna la feuille.
- Voilà. dit-elle avec enthousiasme
- Déjà fini ? lui sourit-il
Il vérifia ses réponses une par une.
- Félicitations, c'est un sans faute, ta réputation te précède. Umbrella est ravi d'accueillir une jeune fille aussi douée en son sein.
- Merci infiniment, j'ai ai encore beaucoup de choses à apprendre. J'ai vraiment hâte de le faire en votre compagnie. s'extasia Mila
Il ne releva pas la modestie de la jeune fille et reprit donc ce qu'il avait à dire :
- Ne t'en fais surtout pas, nous irons à ton rythme, bien qu'il a l'air d'être assez rapide. Pour aujourd'hui, nous allons simplement commencer à te montrer les principales molécules que nous utilisons dans la réalisation de certains de nos médicaments. la rassura-t-il
Les jours suivirent et cela faisait bientôt deux mois qu'elle était chez Umbrella. Alors qu'ils travaillaient, Mila décida d'engager la conversation et de lui faire part d'une pensée qui lui trottait depuis un moment dans la tête.
- C'est étrange mais vous me faites penser à quelqu'un que je connais. avoua-t-elle
- Oh, je vais me fâcher, tu dis que quelqu'un me ressemble en tout point, ce n'est pas très agréable à entendre ça.
- Pardon, je ne voulais pas vous vexer. s'excusa-t-elle
- Eh bien, dis-moi à qui je te fais penser. s'intéressa-t-il
- Finalement, vous êtes curieux. sourit Mila amusée
- Tu sais maintenant que je le suis et même beaucoup. sourit Wesker doucement
- Je trouve que vous avez un air de mon ami d'enfance, il était très ambitieux et aussi très terre à terre. D'ailleurs, ce n'était pas toujours amusant d'être avec lui. révéla Mila
- C'est aussi ce que tu penses quand je suis avec toi ? reprocha Wesker prétendument
- Mais non pas du tout et puis je m'amuse beaucoup avec vous. Je dis juste que vous avez certaines ressemblances tous les deux, je parie qu'il est votre portrait craché maintenant en tant qu'adulte. répondit Mila
- Pourquoi ? Tu ne l'as pas revu depuis ? s'étonna Wesker
- Non, il est parti depuis des années des États-Unis. Je n'ai plus eu de contact avec lui non plus. Que voulez-vous c'est comme ça, on côtoie des personnes durant une partie de notre vie puis elles partent et d'autres viennent les remplacer. regretta Mila quelque peu
- Il ne faut pas avoir de regrets, ce n'est pas utile. Tôt ou tard, on se rend compte que le destin a bien fait les choses. conseilla Wesker
- Vous croyez au destin, vous qui êtes si scientifique. se moqua Mila gentiment
- En partie. Allez, on a assez bavassé comme ça, on se remet au travail. ordonna Wesker
- Oui, chef. plaisanta Mila
- Attention, je vais finir par m'y habituer. la taquina Wesker à son tour
Ils rirent tous les deux.
Mila se réveilla brusquement, elle était toujours étendue par terre dans le bureau de Wesker. Est-ce qu'il était toujours là ? Elle vérifia, elle était bien seule. Elle se releva et tenta de se souvenir de ce qui s'était passé.
Elle avait terriblement mal à la tête, elle avait l'impression qu'elle pesait des tonnes. Tout lui revint en mémoire, elle avait provoqué Wesker, elle se demanda quelle folie lui avait prise d'avoir fait une chose pareille.
Avec l'ego qu'il possédait, ce n'était pas étonnant que ça avait mal fini. Elle regarda autour, elle pourrait peut-être trouver de quoi appeler de l'aide, elle savait pourtant que Wesker était assez intelligent pour ne pas laisser quoi que ce soit de ce genre.
Elle ne renonça pas, elle s'approcha de l'ordinateur qui était toujours sur son bureau, elle alluma l'écran.
Évidemment, il y avait un mot de passe qui le verrouillait, qu'est-ce que Wesker avait-il bien pu choisir ? Elle réfléchit calmement, aussi prétentieux qu'il était, il avait dû mettre quelque chose en rapport avec lui, mais quoi ?
Elle ne savait pas, elle le connaissait sans pour autant savoir ses centres d'intérêt, il était si peu bavard concernant sa vie privée.
Certainement en rapport avec ses recherches et ses plans de grandeur. Il parlait sans cesse du monde parfait et se qualifiait comme un dieu.
Elle regarda le clavier, elle se rappela que souvent à Umbrella ils aimaient mettre des mots de passe avec des chiffres qui constituaient en réalité des mots. Wesker avait peut-être gardé cette habitude, en espérant que ça soit le cas.
Et elle savait parfaitement lequel il avait choisi s'il l'avait fait, elle entra le code 15-9-13. L'écran de l'ordinateur se déverrouilla.
- Bingo...
Il n'avait pas fermé les fichiers sur lesquels il travaillait. Elle trouva un rapport entier sur un certain virus du nom d'Uroboros.
Plus elle parcourait les pages, plus elle sentit l'angoisse à l'intérieur d'elle grimper de plusieurs crans. Elle trouva aussi des plans de missiles agencés à un avion, ces missiles contenaient ce fameux virus.
