Voici ma nouvelle fic! Cette histoire me trotte dans la tête depuis un bon moment déjà, et comme je suis particulièrement inspirée ces temps-ci, j'ai commencé à l'écrire.
Bien que le récit tourne majoritairement autour de l'histoire d'amour entre Bulma et Végéta, j'ai pris plaisir à intégrer de nombreux personnages de la série, et à les faire évoluer dans un univers complètement différent de ce qui est présenté dans Dragon Ball Z. Soyez avertis : cette fic s'adresse à un auditoire adulte. Il y aura des passages sombres, avec de la violence et de l'érotisme décrite de façon explicite et vous y retrouverez un vocabulaire parfois vulgaire. Je sais que c'est un plaisir coupable pour certains (moi compris!), mais pour les autres, je préfère en faire la mise en garde et vous laisser le libre choix de découvrir ma nouvelle création ou non!
Je change aussi un peu ma façon de publier des chapitres plus courts, qui mettent la table rapidement, avec un peu moins de description, plus d'action et donc, des publications plus rapprochées.
Faites-moi savoir si ça vous plait!
Enjoy! xx
Chapitre 1 - Végéta
La Terre.
Cette planète à la biodiversité impressionnante, aux innombrables ressources, à la technologie florissante. Une planète aux températures méthodiquement stables et agréables, la cyclicité formelle de ses saisons et la présence d'un seul soleil rendant son environnement particulièrement clément.
Elle avait été découverte fortuitement par des soldats de l'armée des Cold. Depuis, partout dans le deuxième quadrant de la Voie lactée, on parlait de ses paysages variés à couper le souffle, de sa nourriture abondante et de la gastronomie qu'on en faisait, de ses villes architecturales et de ses infrastructures impressionnantes, ainsi que de la beauté génétique de ses habitants. Les Humains, au sommet de la chaîne évolutive naturelle, s'étaient approprié et avaient dominé cette planète pendant des milliers d'années terrestres.
Une planète où grouillait la vie. Et où la paix prospérait.
Beaucoup rêvaient de la visiter. Une économie touristique avait même commencé à s'y développer. La grande majorité des soldats qui y étaient déployés s'estimaient chanceux de s'y retrouver. Il s'agissait pour eux d'une destination privilégiée, les logements y étaient confortables, la nourriture qu'on leur servait était inégalée et les soirées finissaient souvent très arrosées de breuvages locaux tous plus délicieux les uns que les autres.
D'autres la convoitaient pour réaliser des rêves de plus grande envergure. Insouciants du danger de posséder un tel trésor, ceux régissant la Loi de l'Univers leur étant encore inconnus, les Humains ne s'étaient même pas assurés de développer un système de défense digne de ce nom pour le protéger. Pour plusieurs Empereurs galactiques, il s'agissait donc du joyau le plus précieux jamais répertorié. Une cible facile pour quiconque voulait s'en emparer.
Un joyau dans lequel Frieza s'était empressé de planter ses griffes pour tenter de le posséder.
Depuis sa découverte, le nombre de soldats envoyés sur Terre n'avait donc jamais cessé d'augmenter. Et c'est ainsi que, sous les ordres de la créature lézardesque, ils avaient atterri avec leur capsule spatiale sur cette curieuse planète.
C'était la première fois qu'ils y mettaient les pieds. Ils en avaient entendu parler à maintes reprises par le passé, mais jamais ils n'avaient vécu l'expérience de la visiter. Dès que leurs jambes s'étaient dépliées, ils s'étaient déplacés vers la destination qui leur avait été assignée en survolant des paysages qui leur avaient souvent été décrits, mais jamais admirés.
C'était un vendredi soir. La fin de la semaine de travail régulier pour les Humains. Ceux-ci étaient agités, pressés d'aller festoyer entre amis dans les boîtes de nuit du centre-ville de la Cité de l'Ouest. Pressés d'aller noyer dans l'oubli la dure réalité qui planait sur eux depuis plus d'un an. Une réalité où la paix n'était maintenant plus une certitude inhérente.
La soirée était particulièrement agréable. Une douce brise. Un ciel étoilé. Et une lune, unique, pleine, qui brillait de mille feux dans le ciel et qui éclairait les rues et les gratte-ciels de ses pâles rayons. Postés dans la rue, tout près de l'entrée de la boîte de nuit la plus achalandée de la ville, trois hommes en armure prenaient bien soin d'éviter de la regarder directement.
Un groupe de jeunes femmes passèrent devant ces trois hommes en faisant claquer leurs talons. Les tenues légères qu'elles portaient indiquaient clairement leurs intentions d'aller danser dans la boîte de nuit dont l'entrée était hautement gardée par des Humains au physique imposant, vêtus d'un complet noir et accoutrés d'une arme à feu à leur ceinture. Plusieurs d'entre elles prirent soin de s'éloigner de ces hommes à l'allure menaçante, par précaution. D'autres posèrent des yeux intrigués sur eux. Celui à l'épaisse et interminable chevelure attirait toujours un peu plus les regards que ses deux compatriotes.
-Ouf! Vous avez vu toutes ces filles? dit ce dernier sans scrupules. Si j'avais su qu'il y avait autant de belle viande fraîche sur ce caillou, je me serais porté volontaire pour la mission bien avant!
Malgré la distance qui séparait les deux groupes, le commentaire avait été prononcé suffisamment fort pour que les jeunes femmes l'entendent. Elles gloussèrent en scannant de la tête aux pieds celui qui venait de parler. L'une d'elles fit un sourire engageant en voyant l'énorme masse de muscles en armure qui était tournée vers elles pour les observer. Elle ralentit le pas et ses amies l'imitèrent.
-C'est pas mal, dit le plus grand des hommes en affichant un sourire de côté. Mais je préfère quand elles ont un look plus exotique.
- C'est pas sérieux! Tu les as regardé un peu? s'indigna le premier. Deux jambes, deux bras et une seule tête, c'est déjà bien. Mais en plus, elles n'ont pas d'écailles, pas de tentacules, une seule paire d'yeux, et je suis certain que leur langue n'est pas plus longue que mon bras.
Tous trois furent parcourus d'un frisson, comme si un souvenir particulièrement désagréable venait d'être revigoré.
-Les yeux de couleur, ça fait un peu flipper, non? ajouta le deuxième. Le bleu surtout, je n'avais jamais vu ça avant.
- Bah ouais un peu, mais la plupart des Humains ont les yeux et les cheveux foncés, comme nous. Et puis, si tu n'aimes pas la couleur, tu n'as qu'à regarder ce qu'elles ont en plein milieu de la poitrine.
L'homme plaça ses deux mains en face de ses muscles pectoraux pour mimer une paire de seins aux dimensions disproportionnées. Il s'esclaffa et son ami l'imita en émettant un rire guttural. Le groupe de jeunes femmes s'était arrêté à quelques pas d'eux, certaines d'entre elles regardaient leur téléphone portable, d'autres s'étaient allumé une cigarette en leur jetant des regards furtifs, prêtes à être interpellées.
-Hey! dit l'homme à la tignasse épaisse. Qu'est-ce que vous admirez comme ça ? Je parie que vous n'avez jamais rencontré un soldat comme moi avant hein? Ça vous dirait d'en profiter un peu ce soir? Je ne suis pas ici pour bien longtemps, alors vous avez intérêt à en profiter pendant qu'il est encore temps.
La plupart des femmes s'esclaffèrent sans montrer d'ouverture, hésitant à interagir avec un soldat aussi imposant et au comportement aussi vulgaire. L'une d'elles, probablement un peu plus courageuse et en soif d'aventure, comme bien d'autres Humaines lorsqu'elles rencontraient un homme venu de l'espace, se détacha subtilement de son groupe. Elle lui fit un petit sourire et replaça ses cheveux de jais derrière l'une de ses épaules. Elle fit mine de répondre, mais fut interrompue par le troisième homme, qui avait observé l'échange en retrait, dans l'ombre, le dos nonchalamment appuyé sur le mur de pierre du bâtiment.
-Raditz! tonna-t-il, et le sol sembla trembler sous leurs pieds.
Tous se figèrent. L'homme à la tignasse se crispa. La femme recula de quelques pas pour s'éloigner de la menace qui avait transpiré dans le ton du plus petit et du plus effacé des trois hommes.
-Arrête avec tes conneries. Nous ne sommes pas ici pour ça, ajouta-t-il sur un ton implacable et beaucoup moins avenant.
L'interpellé se rétracta automatiquement. Quelques regards féminins se posèrent sur celui qui venait de donner les ordres, des questions plein les yeux en voyant un mastodonte de plus de deux mètres lui obéir sans rechigner.
-Dégagez, ajouta-t-il à leur intention. Ou je vous traîne hors d'ici moi-même et je vous défigure suffisamment pour que mes hommes n'aient plus rien à regarder.
La menace était réelle. Et l'homme avait été si crédible en la proférant que les femmes disparurent en quelques secondes, la peur collée aux fesses. C'était maintenant au tour du plus petit des hommes de rire, amusé de voir ces faibles Humaines terrorisées jusqu'au plus profond de leurs entrailles au simple son de sa voix.
-Putain Végéta, dit Raditz en se tournant vers lui une fois qu'elles furent parties. C'était vraiment nécessaire?
Le plus petit des hommes leva les yeux vers lui sans répondre.
- J'avais envie de m'amuser un peu, renchérit son acolyte. On en a encore pour plusieurs heures ici, j'aurais eu le temps de m'en taper une ou deux.
- Nous n'avons pas été postés ici pour nous payer du bon temps avec des femelles. Et tu vas avoir amplement le temps de t'amuser ce soir, répondit Végéta en souriant. Sois patient.
Le plus grand des hommes se remit à rire. Il croisa ses bras sous sa poitrine et se redressa en faisant gonfler ses muscles sous armure, le regard rempli d'anticipation en pensant à ce que leur réservait l'avenir rapproché.
- Tu pourrais au moins être de mon côté, Nappa, lui dit Raditz. Toi aussi, tu aurais pu en profiter.
- Bof, répondit-il. Je ne suis pas trop d'humeur ce soir. Et puis je te l'ai déjà dit, les Humaines sont trop conventionnelles pour moi.
Raditz leva les yeux au ciel et tourna la tête vers les Humains qui attendaient dans la file d'attente interminable pour entrer dans la boîte de nuit. Son regard s'attarda sur un homme aux cheveux pâles et frisés, qui portait une paire de jeans ainsi qu'une chemise blanche aux boutons défaits à l'avant, la peau blanche de son torse devenant presque translucide sous les reflets bleutés de la lune.
-Un mâle alors? Ils sont pas mal aussi…
Raditz tentait vraiment sa chance. Végéta n'était pas le type de personne à embêter, mais il connaissait le sang chaud de son soldat, et il était patient. Sa bonne humeur, comme toujours lorsqu'on leur assignait une nouvelle mission, l'aidait aussi à tolérer les comportements de son compatriote. Celui-ci ne serait donc probablement pas puni s'il insistait un peu. Malheureusement, son supérieur était également très discipliné. Rien ne le ferait déroger de ses plans, surtout pas les envies charnelles de ses vassaux.
-Mâle ou femelle, tentacules ou pas, vous restez ici, ordonna Végéta. Je n'ai pas envie de courir après vous deux ce soir.
Raditz laissa échapper un soupir de résignation et grogna en direction de son collègue à la tête dégarnie qui riait de le voir si déçu. Il s'approcha de Végéta et s'appuya au mur à ses côtés en faisant la moue.
-Arrête de bouder, ricana le plus petit des hommes. Tu pourras t'amuser avec elles une fois cette mission terminée, de retour au vaisseau. Tu pourras même choisir celles que tu ramènes aux Quartiers.
- C'est pas pareil, tu le sais, grommela Raditz.
- Si tu fais attention de ne pas trop les défigurer, c'est pareil.
- Pff, tu peux bien parler. Tu détestes aller aux Quartiers, Végéta. Tu le dis toi-même, les femelles qui sont libres sont bien meilleures. Elles s'amusent au moins et elles profitent un peu de ce que j'ai à leur offrir. Là-bas, dit-il en pointant le ciel, elles ont toutes peur de nous.
- Pas toutes, corrigea Nappa en s'appuyant à son tour contre le mur, à côté de Raditz.
- Presque toutes. Une fois kidnappées, il n'y a plus vraiment d'intérêt. Moi, ce qui m'intéresse, c'est quand on me désire. Je n'ai pas envie que tous ces muscles les terrifient, dit-il en caressant ses pectoraux. J'ai envie que ça les fasse mouiller.
Nappa rit grassement. Végéta demeura impassible. Il avait été exposé à la vulgarité et à la bassesse de ses compatriotes dès son plus jeune âge. Il y était habitué.
-Tu ferais mieux de te la fermer, parce qu'ici, ce ne sont pas tes muscles qui vont les terroriser, mais les mots qui sortent de ta bouche.
Son commentaire fut accueilli par l'hilarité de Nappa, qui se délectait toujours des répliques cinglantes de son prince. Ce dernier tourna la tête pour observer les Humains qui s'entassaient pour entrer dans l'immeuble à plusieurs étages, d'où provenait le son étouffé d'une musique au rythme entraînant.
- On pourrait quand même entrer pour jeter un coup d'œil? demanda Nappa. Cet endroit à l'air d'une vraie débauche.
- Ça attire les foules, en tout cas, répondit Végéta, dédaigneux. Je n'ai jamais vu autant de monde se marcher sur les pieds pour aller danser.
- Moi j'ai envie d'aller danser. Et j'aurais bien aimé goûter à une bière. J'en ai tellement entendu parler en haut, ajouta Raditz.
- Oui, moi aussi j'aimerais bien jeter un coup d'œil au menu. Je parie qu'ils servent de la viande cuite.
- En parlant de regarder le menu… dit Raditz et donnant une petite tape de chaque côté pour attirer leur attention. Oh putain, vous avez vu ces deux-là? Celle aux cheveux noirs… Hé merde on dirait une Saiyenne!
Il pointa dans une direction en faisant un bref mouvement de tête.
- J'avoue qu'elle est pas mal, fit Nappa en exposant ses dents aiguisées. Mais trop mince. L'autre est vraiment plus jolie, avec un peu de chair pile aux bons endroits. Mais le bleu… ça me fait vraiment bizarre. Je ne crois pas avoir déjà vu ça avant.
Végéta daigna lever les yeux vers le duo qui traversait la rue pour se diriger vers la porte d'entrée de la boîte de nuit.
Il ne vit d'abord qu'une seule des deux femmes. Il dut admettre que pour une rare fois, Raditz avait raison. Celle qu'il voyait avait les cheveux noirs et était vraiment jolie. Pour la première fois depuis l'éradication de la planète Végéta, sa planète, il avait un peu le sentiment de poser les yeux sur une Saiyenne. Il avait remarqué depuis son arrivée sur Terre que les Humains et les Saiyans partageaient des traits morphologiques pratiquement identiques. Mais en entendant la voix aigüe de cette femme, alors qu'elle se plaignait ouvertement de la façon dont son mari n'encourageait pas suffisamment leur fils à faire ses devoirs de mathématique, il en conclut que la ressemblance s'arrêtait là.
Raditz, fidèle à ses habitudes, ne put s'empêcher de saluer les deux passantes en adoptant sa voix la plus grave.
-Bonsoir, mes jolies, dit-il en étirant ses lèvres pour leur servir un sourire ravageur.
L'effet fut immédiat. La femme aux cheveux noirs leva les yeux vers lui. Elle s'arrêta de parler et ralentit le pas pour scruter celui qui venait de les saluer. Son amie, elle, ne ralentit pas la cadence. L'attention de Végéta fut immédiatement captée par un éclair bleu qui venait d'entrer dans son champ de vision.
Ses pupilles se dilatèrent. Un battement de cœur manqua à l'appel. Le poil de sa queue se hérissa.
Prenant conscience de la présence des trois hommes en armure alignés sur le mur, la deuxième femme ralentit elle aussi et ses yeux se posèrent d'emblée sur lui.
Leurs regards s'accrochèrent.
Végéta n'était pas d'accord avec Raditz et Nappa.
Le bleu, c'était magnifique.
