Disclaimer : tout l'univers de Saint Seiya que vous reconnaîtrez aisément appartient à Masami Kurumada. Les autres personnages sont à moi et ceux de la mythologie à tout le monde.
Résumé : Un Sanctuaire inconnu va se retrouver mêlé, contre son gré, aux problèmes que va rencontrer celui d'Athéna à cause d'une nouvelle menace non divine. Pour la combattre, les Chevaliers, les Spectres, les Marinas et les Guerriers Divins vont être ramenés à la vie. L'histoire se déroule après la Guerre Sainte contre Hadès.
NOTE IMPORTANTE : cette histoire a été écrite en 2007/2008. Elle n'est donc pas nouvelle. Mais lorsque je l'ai relu et que j'ai vu toutes les fautes qui m'avaient échappé, j'ai eu honte d'avoir publié un texte aussi épouvantable avec des erreurs d'école primaire. Je ne l'ai pas réécrite pour lui conserver l'esprit dans lequel je l'ai rédigé et le charme qui a plu à l'époque, mais je l'ai corrigée. Il doit certainement rester des coquilles, mais au moins, je me sens moins embarrassée de présenter ce texte. Vous y trouverez certainement de la naïveté et de la simplicité. Je n'ai pas éliminé la première version pour conserver les commentaires qui m'ont tant fait plaisir à l'époque.
Si vous la lisez, j'espère qu'elle vous plaira. Et si vous la relisez, vous apprécierez peut-être de la redécouvrir. N'hésitez pas à le dire, je n'ai jamais mordu mes lecteurs. ^^
Quoi qu'il en soit, bonne lecture.
Chapitre 03
Sanctuaire de Gaïa, 21 juin 1990…
La fête promettait d'être grandiose. Tout le royaume était en liesse. Ce n'était pas tous les jours qu'une reine abdiquait en faveur d'une autre. Le solstice d'été avait toujours été choisi pour cette cérémonie. Le Palais était décoré pour le protocole de la passation des pouvoirs et la Grande Arène qui recevrait la fête qui suivrait la célébration, était équipée d'un matériel son et lumière à la hauteur de l'évènement. Tous les membres du Sanctuaire y participeraient, dansant, chantant et buvant toute la nuit.
Lysia était dans son appartement, au Palais, entourée de ses femmes de chambre qui allaient l'aider à se préparer. Elle était anxieuse. Non que la cérémonie la stresse, mais elle se posait des questions quant à ses capacités à poursuivre la tâche de sa mère. Physia avait régné pendant dix-neuf ans durant lesquelles, le royaume avait prospéré malgré les attaques incessantes des tribus Abarites qui tentaient de s'approprier les terres fertiles et giboyeuses du Sanctuaire. Elle avait modernisé les services de santé, de communications, d'éducation, l'agriculture, tout ce qui pouvait leur permettre de vivre en quasi autarcie. Elle avait également fait de judicieux investissements augmentant de façon significative leurs avoirs et leurs liquidités par l'intermédiaire de leur société de financement. Lysia espérait de toutes ses forces pouvoir continuer l'œuvre de sa mère. Elle savait qu'elle serait là pendant encore de nombreuses années pour la conseiller, mais à partir de demain, c'est elle seule qui prendrait les décisions. Elle mettait la dernière touche à sa tenue quand sa sœur cadette entra en trombe dans la chambre.
— Ça va être une fête géniale ! lâcha l'adolescente de quatorze ans en s'affalant sur le lit.
— Vous allez danser toute la nuit avec tes amies ? questionna Lysia.
— Oui, sûrement, mais ensuite on ira à la chasse à Athènes pour terminer en beauté.
— Maman le sait ?
— C'est même elle qui l'a suggéré. On va mettre quelques hommes à genoux ! murmura-t-elle à sa grande sœur, un sourire entendu sur les lèvres.
— Soyez prudentes, Kayla, les quartiers chauds de la ville peuvent aussi être dangereux.
— T'inquiète pas ! On sait se défendre.
— Faudrait pas que vous croisiez les chevaliers d'Athéna.
— Pfff ! Y sortent jamais ! De vrais moines !
— Ne crois pas ça ! Athéna semble avoir assoupli la discipline, alors faites attention !
— T'inquiète ! Y a pas d'souci !
— Tu vas tester tes récentes connaissances sexuelles sur quelques cobayes ?
— Absolument ! Je vais voir si ça marche vraiment. Si les hommes sont aussi faibles qu'on le dit face à la tentation de la chair.
— Ils le sont, crois-moi ! Tiens, passe-moi mon collier.
Les deux sœurs avaient six ans d'écart, mais elles s'étaient toujours très bien entendues. En réalité, elles n'étaient que des demi-sœurs. Depuis quelques semaines, Kayla dépassait son aînée de plusieurs centimètres, mais elle avait toujours le physique d'une adolescente. Ses formes se développaient de façon harmonieuse et elle promettait d'être encore plus belle que sa royale frangine.
— Pourquoi vous n'allez pas voir dans d'autres villes ? poursuivit Lysia, le monde est vaste, tu sais…
— Mmm, j'sais pas ! On va boire et j'préfère ne pas être trop loin de la maison. Et puis on a tout l'été pour voyager.
— C'est juste. Voilà, je suis prête. Qu'est-ce que t'en penses ?
Kayla s'approcha de sa sœur, ses beaux yeux vert brillant d'émotion. Elle lui prit les mains et écarta les bras pour mieux l'observer. Sa grande sœur allait devenir sa reine. Elle savait que cela se produirait un jour ou l'autre, mais elle n'imaginait pas que ça arriverait si vite.
— Lysia, tu es magnifique. Jamais nous n'avons eu de plus belle reine !
— Tu dis n'importe quoi, se défendit Lysia, les larmes aux yeux. Arrête de m'regarder comme ça, tu vas m'faire pleurer et mon maquillage sera foutu !
Elles éclatèrent de rire devant la futilité de leur conversation. Kayla observa sa sœur avec un petit pincement au cœur. Jamais elle ne porterait un aussi magnifique péplos en lamé or, ni de si somptueux bijoux.
— Tu devrais aller te préparer, si t'es en retard maman va t'arracher la tête !
— Oh, j'en ai pour cinq minutes, fit l'adolescente en s'écartant de sa future reine pour avoir une vision plus globale de sa sœur.
— Peu importe, vas-y maintenant. Maman ne va tarder à venir me chercher.
— OK ! À tout de suite !
La jeune fille, vive comme une gazelle, s'éclipsa pour rejoindre sa chambre. Elle prit une douche rapide et s'enroula dans un drap de bain blanc en éponge. Elle ouvrit une immense penderie et en sortit un péplos vert émeraude comme ses yeux. Les bords étaient brodés d'un motif géométrique au fils d'or. Le vêtement était retenu sur les épaules par deux fibules d'or de forme hémisphérique incrusté d'une perle de malachite. Elle passa autour de sa taille une ceinture également en or fait de maillons ciselés avec une boucle assortie aux fibules et dont l'une des extrémités descendait au milieu de son ventre jusqu'à mi-cuisse. Des boucles d'oreilles faisaient également partie de cette parure. Elle passa ensuite un bracelet en forme de cobra autour de son biceps droit et un autre stylisant un scorpion à son poignet gauche.
Elle alla s'asseoir devant la coiffeuse et commença s'occuper de ses cheveux. Elle les tira sur son crâne afin qu'ils soient bien lissés et les attacha avec un lien élastique orné d'une boucle en or et en malachite identique aux autres bijoux en une haute queue de cheval laissant le reste de sa magnifique chevelure châtain cascader en lourdes boucles dans son dos. Elle ajouta une touche de mascara sur ces longs cils et un soupçon de rose sur les lèvres bien ourlées. Elle termina par un pendentif, une bille de malachite incrustée d'une étoile d'or accroché à une petite chaîne du même métal précieux. Un nuage de parfum, ses chaussures à lanières dorées, elle était prête. Elle pouvait rejoindre sa mère et sa sœur, la cérémonie n'allait plus tarder à commencer…
Sanctuaire d'Athéna, février 1991…
Si en apparence le Sanctuaire n'avait pas vraiment changé, on pouvait malgré tout voir qu'il avait été rénové. Tous les temples avaient été reconstruits, le marbre blanc resplendissait comme aux premiers jours, le Palais dominait de toute sa splendeur les interminables escaliers, les arènes avaient été pourvues d'un éclairage pour les entraînements nocturnes, les bâtiments des Chevaliers d'Argent et de Bronze, de leurs apprentis et des gardes avaient droit à un confort moderne inégalé jusqu'à présent. Les appartements des Chevaliers d'Or attenant à leur Temple respectif avaient fait l'objet d'une attention toute particulière ainsi que leurs jardins. Ils étaient désormais équipés de tout ce que la technologie moderne pouvait offrir : télévision, chaîne hi-fi, ordinateur, four micro-ondes, mobilier confortable et contemporain. Une piscine avait également été creusée et certains Maîtres l'utilisaient pour compléter les entraînements des novices.
C'était l'une des décisions qu'Athéna avait prises, demandant à Saori de réaliser tout cela. Après tout, ces Chevaliers se battaient jusqu'à la mort pour elle, ils avaient le droit de profiter un peu de l'existence tant qu'ils le pouvaient.
Mais ce confort n'en avait pas pour autant ramolli les Chevaliers encore présents au Sanctuaire. Marine et Shaina aidé de Shun, Shiryu et Hyoga maintenaient une discipline de fer sur les novices et les apprentis ainsi que sur eux-mêmes. Les Chevaliers de Bronze Jabu de la Licorne, Ichi de l'Hydre, Geki de la Petite Ourse, Ban du Petit Lion, Nachi du Loup et June du Caméléon les secondaient efficacement. Et au contact des trois Chevaliers Divins, ils avaient fait des progrès prodigieux.
Même si la vie avait repris ses droits après leur retour des Enfers, ils avaient beaucoup de mal à poursuivre sans lui. Seiya leur manquait à tous et si la douleur de sa disparition s'était estompée avec le temps, la tristesse due à son absence était toujours là, quelque part, tapie dans leur cœur et dans leurs yeux.
Le village de Rodorio aussi avait bénéficié de la générosité de Saori. Elle avait fait moderniser tous les bâtiments publics, crée une deuxième école primaire, un collège, une piscine municipale, un petit complexe sportif, un centre commercial et bien sur cela avait généré des emplois. Ce n'était plus un village, mais une petite ville.
Shiryu était reparti aux Cinq Pics auprès de Shunrei, mais il était revenu avec elle quelques semaines plus tard. L'absence de son maître Dohko, Chevalier d'Or de la Balance, était trop dure à supporter pour les jeunes gens qu'ils étaient. Le Dragon s'était lui aussi investi dans les entraînements et Shunrei travaillait au Palais dans l'entourage direct de la Déesse. Elle s'était liée d'amitié avec Seika, la sœur aînée de Seiya qui avait été retrouvé. La jeune fille avait immédiatement accepté de travailler pour Athéna. Cela lui avait permis de connaître son frère à travers les yeux de ses amis.
Quant à Ikki, il était parti. Personne ne savait où, mais Athéna le savait en vie et en bonne santé. C'était un solitaire, et comme à son habitude, il avait préféré panser ses blessures seul. Le moment venu, il reviendrait, tous le savaient.
Une fois par semaine, Saori organisait un dîner simple et sans prétention avec les Chevaliers Divins, Marine et Shaina. C'était une façon de se tenir informée de la vie du Sanctuaire sans en faire une cérémonie protocolaire. Depuis qu'elle avait aboli le port du masque pour les femmes chevaliers, celles-ci étaient plus détendues et les apprenties semblaient plus à l'aise et leurs progrès plus rapides.
— Je ne comprends toujours pas, disait Shaina, pourquoi les armures d'Or et celle de Pégase ne sont pas revenues au Sanctuaire. Comment pouvons-nous former de nouveaux Chevaliers s'ils ne peuvent revêtir ces armures ?
— J'ai beau retourner ça dans ma tête, poursuivit Shun, je ne vois qu'une seule explication et elle est complètement absurde.
— Tu crois qu'ils sont encore vivants et que leurs armures sont avec eux ? questionna Saori, elle aussi convaincue de l'impossibilité de la chose.
— C'est impossible ! lança Hyoga. S'ils sont vivants, où sont-ils ?
— Ça fait cinq ans qu'on a cette discussion toutes les semaines, commença Shiryu, et ça ne mène à rien. Mais je dois dire que je suis également intrigué. L'explication la plus logique voudrait qu'ils soient en train d'errer dans une autre dimension, vivants, mais incapables de revenir. Et cela collerait avec le fait que les armures ne soient toujours pas là. Tant qu'elles considéreront qu'ils sont en vie, elles resteront avec eux pour les protéger.
— Mais s'ils restent vivants indéfiniment dans cette dimension sans pouvoir revenir, les armures non plus ne reviendront pas et nous ne pourrons plus jamais avoir de chevaliers d'Or, protesta Marine. Non, je suis sûre qu'il y a autre chose !
— Je pourrais toujours demander à mon frère Héphaïstos de forger de nouvelles armures d'Or, fit la Déesse par la bouche de Saori, mais je n'arrive pas à m'y résoudre. J'aurai tendance à penser comme Marine. J'ai beau être une Déesse, je n'ai pas les réponses à toutes les questions.
— Ça sert à rien, Shiryu a raison, laissa tomber Hyoga d'une voix froide et sans timbre. Princesse, vous devriez songer à nommer un nouveau Pope pour vous occuper du Sanctuaire.
Saori les observa l'un après l'autre, sachant que le Chevalier du Cygne avait parfaitement raison. Elle ne pouvait plus rester si longtemps au Sanctuaire pour le gérer, la Fondation Graad avait aussi besoin de sa présence et elle ne pouvait pas se couper en deux.
— À ça non plus, je n'arrive pas à me résoudre, leur répondit-elle enfin. Mais je vais devoir m'absenter. Shiryu, tu es le plus à même de t'occuper du Domaine. Tu auras toutes les prérogatives du Grand Pope, mais sans le titre. Je sais que ce doit être frustrant pour toi, mais je ne peux pas en désigner un nouveau. Je n'y arrive pas.
— Ne vous inquiétez pas Déesse, sourit le Dragon, ce n'est pas un poste que je convoite, mais je ferai de mon mieux.
— Et vous, termina-t-elle, je vous demande l'assister de votre mieux. Jusqu'à présent, on s'en est bien sorti, il n'y a pas de raison que ça change. Shunrei et Seika viendront avec moi. Nous partirons demain dans la journée.
Cette nuit-là, Shiryu et Shunrei firent l'amour comme s'ils ne devaient jamais se revoir. Elle se donna à lui avec une fougue que le Chevalier ne lui connaissait pas. Il prit tout ce qu'elle lui donnait, et il donna tout ce qu'il avait. Il voulait se perdre en elle, l'aimer à en mourir. Elle cria son nom à l'instant où il se répandit en elle pour la troisième fois. Il retomba sur son corps épuisé. Shunrei aimait cet instant après l'amour, sentir le poids du corps de son homme sur elle, l'odeur de sa peau luisante de sueur. Elle caressait du bout des doigts les muscles durs et puissants de son dos et de ses bras. Par les Dieux ! Elle aimait cet homme au-delà des mots… Elle pourrait rester ainsi pour l'éternité.
Ils étaient ensemble depuis trois ans maintenant et Shiryu devait bien s'avouer que jamais il ne s'était senti plus en paix et serein que depuis le jour où il avait enfin osé l'embrasser. Cet amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre depuis tant d'années s'était enfin révélé au grand jour pour la plus grande joie de la Déesse, de Saori et de ses compagnons qui ne comprenaient toujours pas pourquoi Shiryu avait attendu si longtemps.
Le lendemain après-midi, les trois jeunes femmes quittèrent le Sanctuaire pour Tokyo. Athéna sentait de façon diffuse que bientôt un évènement allait se produire. Mais elle était incapable de dire si celui-ci serait porteur de joies ou de souffrances…
Sanctuaire de Gaïa, fin novembre 1992…
Kayla venait d'avoir seize ans. En tant que sœur cadette de la reine, sa vie était toute tracée. Elle passait son temps entre l'entraînement au combat le matin, les cours au lycée à Athènes l'après-midi et les plaisirs de la chair la nuit. Et si elle était une excellente élève et l'une des plus redoutables guerrières du royaume, c'était en matière de sexe qu'elle était la meilleure. En début de soirée, elle s'était téléportée à Paris dans le quartier des boîtes de nuit.
Il ne lui avait pas fallu très longtemps pour repérer un gars très mignon qui ne la quittait pas des yeux. Après quelques danses à jouer au chat et à la souris, il se décida à l'aborder. Il avait des cheveux sombres, brillants et cours, des yeux noirs et perçants, la carrure d'un athlète. Kayla l'emmena dans la chambre luxueuse de l'hôtel quatre étoiles qu'elle avait louée.
Sitôt passé la porte, elle le laissa prendre l'initiative. D'un premier abord macho, il se révéla beaucoup plus attentionné qu'elle ne l'aurait cru. Il ôta son blouson avant de la prendre dans ses bras. Il posa ses lèvres sur son cou, remonta la mâchoire jusqu'à ces lèvres qu'il caressa. Kayla se pressa un peu plus contre le corps de son amant l'encourageant ainsi à poursuivre. Leurs bouches s'entrouvrirent et leurs langues entamèrent une douce et sensuelle escrime, se goûtant, se caressant, se perdant et se retrouvant. Hugo, puisque c'était le prénom de ce jeune homme, posa ses mains sur les hanches de la jeune femme. Elle sentait son désir à travers leurs vêtements. Elle retira sa veste et passa ses mains sous le t-shirt de son partenaire. Elle découvrit une peau douce et des muscles fermes.
Leurs bouches ne se quittaient pas, leurs mains partirent à la découverte de leurs corps, les vêtements commencèrent à joncher le sol autour d'eux. Chacun s'attaqua à la ceinture du pantalon de l'autre et bientôt ils ne leur restaient plus que leurs sous-vêtements. Leur respiration s'accéléra nettement quand ils s'agenouillèrent face à face sur le lit. Hugo caressa sa poitrine à travers le tissu de dentelle qui la recouvrait encore, tout en couvrant sa gorge de baisers. Elle sentait contre son ventre, une dureté qui ne trompait pas. "Non mon tout beau, pas encore, tu n'es pas encore à point" songea-t-elle.
Kayla observait toutes les réactions de sa proie. Chaque geste qu'elle faisait, chaque soupire, chaque gémissement venait à point nommé pour accroître l'excitation de son amant. Le sentant prêt, elle le poussa sur le lit et le chevaucha. Elle plongea ses yeux dans son regard, l'hypnotisant presque. Hugo n'arrivait toujours pas à croire qu'une aussi magnifique créature ait pu s'intéresser à lui. Il se savait séduisant, mais il avait suffisamment de modestie pour reconnaître qu'il y avait des hommes plus beaux que lui encore. Il ne parvenait pas à détourner son regard de cette fille. Elle était parfaite. Sa peau, ses yeux, ses cheveux, ses hanches, ses cuisses, ses seins, tout en elle n'était que tentation de la chair.
Elle se pencha pour l'embrasser et il en profita pour passer ses mains dans son dos et dégrafer le soutien-gorge libérant les deux sphères ambrées et fermes. Il se redressa et enfouit son visage dans cette magnifique poitrine. Kayla gémit et rejeta la tête en arrière. Encouragé par sa réaction, Hugo prit la pointe d'un sein dans la bouche et l'agaça de la langue tandis qu'il pinçait et roulait doucement l'autre entre ses doigts. Un petit cri de plaisir s'échappa des lèvres de la jeune femme. Elle prit son visage entre ses mains et dévora ses lèvres en un baiser sulfureux. Puis elle descendit dans le cou, repoussant à nouveau son partenaire sur les draps, couvrant chaque parcelle de peau de baisers. Elle apprécia en connaisseur les muscles de la poitrine, il prenait soin de son corps c'était évident, lécha une pointe de chair rose, arrachant un gémissement de plus à son amant. Mais elle ne s'arrêta pas en si bon chemin, elle descendait encore, le ventre, la taille caressant de ses mains ce que ses lèvres n'embrassaient pas.
Elle se retrouva devant un dernier obstacle de tissu dont elle se débarrassa en un tour de main révélant à son regard l'objet convoité. Elle ne fut pas déçue. La colonne de chair se dressait fièrement. Elle jeta un œil à Hugo qui ne la quittait pas des yeux. Un sourire sans équivoque étira la bouche de Kayla. Elle revint à ce sexe tendu et l'embrassa. Hugo tressaillit et se cambra à ce contact. La jeune femme titilla de la langue la peau sensible sur toute la longueur. Hugo n'était plus qu'un gémissement permanent. Sa respiration était désordonnée, ses mains froissaient les draps ou se perdaient dans la chevelure de Kayla. Quand elle le glissa dans sa bouche, il crut qu'il allait mourir de plaisir tandis qu'elle entamait un mouvement langoureux de bas en haut.
— Mmm… oui bébé ! Aaah… Continue comme ça ! gronda-t-il entre deux gémissements.
De la lave incandescente avait remplacé le sang dans ses veines. Il poussa un cri et lutta pour ne pas se répandre dans le chaud fourreau. Il fallait qu'il l'arrête ou il ne pourrait plus se contrôler. Cette fille n'était pas comme celles qu'il fréquentait d'habitude. Elle n'avait aucun tabou, elle se donnait complètement et il voulait lui aussi se donner à fond. Kayla sentit qu'il se contrôlait et leva les yeux vers lui. Il se redressa, l'embrassa, plongeant sa langue dans sa bouche à la recherche de la sienne et doucement il l'allongea sous lui.
— À mon tour ma belle, lui souffla-t-il au creux de l'oreille avant d'y déposer un baiser.
Elle se laissa faire, curieuse de savoir de quoi il était capable. Il reprit les mêmes gestes qu'elle. Les baisers dans le cou, les épaules, la poitrine, il se rassasia encore de ses seins magnifiques, les caressant du bout des doigts ou à pleines mains, laissant courir sa langue sur cette peau dorée si douce et parfumée. Chaque caresse éveillait un brasier dans le corps de Kayla. Il mordillait la peau de sa taille et de ses hanches. Son ventre était brûlant comme le cœur d'un volcan. Elle gémissait et se tortillait de plaisir. "Il s'en sort vraiment bien" songea-t-elle. Il lui ôta son string et embrassa le creux de l'aine. Kayla frissonna à ce contact. Elle écarta doucement les cuisses en une muette invitation.
Il n'en fallut pas plus à Hugo pour glisser une main sur ce jardin secret. Il caressa d'un doigt la peau délicate, parsemant de baisers l'intérieur des cuisses. Kayla s'ouvrit davantage, l'invitant à aller plus loin. Le jeune homme risqua d'abord un baiser puis il plaqua ses lèvres sur cet antre si désirable. Sa langue commença à jouer avec les plis secrets puis trouva le petit bouton de chair rose, centre de toutes les voluptés. Il lécha, aspira, titilla alors que la jeune femme se tordait de plaisir comme une anguille. Elle haletait, griffait les draps, appuyait sur la tête d'Hugo pour qu'il ne s'arrête surtout pas. Quand il insinua un doigt dans le chaud conduit, Kayla poussa un cri.
— Ouiii ! Aaah… c'est bon !
Un second doigt rejoignit le premier imprimant un mouvement de va-et-vient. Le corps Kayla se tendit comme un arc à cette nouvelle sensation. Elle bougeait ses hanches à la rencontre de ses deux merveilleux intrus qui la caressait de l'intérieur. Elle était déconnectée de la réalité, tout entière à son plaisir.
Un premier orgasme la balaya comme un raz de marée. Elle ne remarque même pas qu'Hugo était remonté vers elle ni entendu le petit bruit de papier déchiré indiquant l'ouverture de l'enveloppe d'un préservatif. Elle sentit quelque chose d'imposant se frayer un chemin dans son intimité. En ouvrant les yeux, elle croisa le regard noir voilé par le désir de son amant. Il prit sa bouche brutalement, écartant ses lèvres, cherchant sa langue alors qu'il la pénétrait d'un seul coup de rein. Kayla cria, plantant ses ongles dans les épaules de son amant, lui arrachant un grondement de douleur. Il mit ses mains de chaque côté de la tête de la jeune femme pour ne pas l'écraser et entama son mouvement. Doucement d'abord pour avoir tout le loisir de l'observer, se cambrer et gémir.
Elle plaqua ses mains sur les fesses pour lui imprimer la cadence. Couvrant son corps de baisers, il accéléra ses mouvements progressivement laissant monter le plaisir lentement les plongeant tous les deux dans une exquise torture des sens. Kayla croisa les jambes sur les reins d'Hugo pour l'envoyer plus loin en elle. Au bout de quelques minutes, elle cria son plaisir qu'il cueillit sur ses lèvres comme un trésor. Le sentant sur le point de s'épancher, elle diffusa un soupçon du Parfum d'Aphrodite, coupant net l'élan de son partenaire. D'un coup de rein, elle le renversa sur le dos et le chevaucha. Elle le guida en elle et leurs corps reprirent cette danse enivrante et sensuelle. Il la regardait bouger sur lui, fasciné par sa beauté. Il caressa son corps regrettant de ne pas avoir plus de mains. Elle passait d'un mouvement de va-et-vient à une ondulation des hanches qui le rendait complètement fou. Il n'avait toujours pas satisfait son propre plaisir, mais il sentait que lorsque cela arriverait, ça promettait d'être cataclysmique.
— Hugoooo… Aaah…. c'est trop bon !
— Mmmm…. Oui… c'est bon !
— Je… je vais… jouir ! Aaaah… ouiii !
— Moi aussi…. Ooooh !
Leurs corps déchaînés furent pris de soubresauts incontrôlables puis se tendirent comme des arcs. Ils criaient leur plaisir sans retenue. Hugo agrippa les hanches de Kayla pour s'enfoncer au plus profond d'elle. Elle retomba sur la poitrine de son amant, épuisée, mais comblée. Elle ne s'était pas trompée en le choisissant. Question mecs, son sixième sens était infaillible !
Kayla bascula sur le côté et roula sur le dos. Ils commençaient à reprendre leur souffle et leurs esprits. Hugo se dressa sur un coude et la regarda.
— T'es vraiment incroyable comme fille.
— T'es pas mal non plus, lui répondit-elle en souriant.
— On pourrait peut-être, je sais pas… se revoir. Tu m'donnes ton téléphone et j't'appelle, lui proposa-t-il tandis qu'elle se dirigeait vers la salle de bain.
— J'crois pas qu'ce soit une bonne idée, dit-elle en sortant de la douche dix minutes plus tard.
— Pourquoi, on s'entend plutôt bien au lit, ça pourrait être sympa toi et moi.
— N'insiste pas, c'est non. Faut qu'je parte. Tu peux rester la chambre est payée jusqu'à midi, lui dit-elle en finissant de s'habiller.
Bonjour la douche froide !
— Dis-moi, tu fais souvent ça ? Ramasser un mec en boîte, baiser avec lui et te tirer dès que c'est fini ? dit-il sur un ton ironique dans le but de la vexer, de la faire réagir.
— Plus souvent que tu ne le crois, répondit-elle en passant sa veste. Tu m'connais pas alors me juge pas.
— Tu rentres chez toi ?
— J'sais pas encore. Bon, écoutes, on a passé un bon moment, un très bon moment, mais maintenant chacun reprend sa route OK ?
Elle se pencha sur lui et lui colla un baiser brûlant sur les lèvres, tourna les talons et sortit de la chambre. Une fois hors de l'hôtel, elle se téléporta jusqu'au Sanctuaire de Gaïa. Hugo resta là, à regarder sans la voir, la porte qui venait de se refermer sur la plus extraordinaire des femmes qu'il avait rencontrées. Jamais il n'oublierait cette nuit…
Lorsqu'elle se réveilla, Kayla s'étira comme une chatte, dénouant ses muscles courbaturés. Un sourire de satisfaction étira sa jolie bouche au souvenir de la nuit qu'elle avait passé à Paris. Avec ses amies, elles avaient décidé de passer l'après-midi à s'entraîner même si le week-end ce n'était pas obligatoire. Alors qu'elle les rejoignait aux arènes, Kayla ressentit une drôle de sensation dans son corps, une sorte de picotement très désagréable, mais qui disparut avant même qu'elle ait eu le temps d'analyser le phénomène.
— Salut, mes poulettes ! lança-t-elle joyeusement à la cantonade.
Deux des filles étaient des jumelles Atlantes. Leur seule différence résidait dans la couleur de leurs yeux. Mursia avait un regard vert foncé alors que celui d'Orlyna était vert clair.
— Alors, cette nuit à Paris ? demanda Mursia.
— Divine ! J'ai mal de partout. Ce gars était vraiment une affaire ! Et vous ?
— Orlyna et Naralys ont passé la nuit à se faire des mamours, fit Mursia taquine, un sourire en coin, et moi j'étais dans les bras d'un superbe Brésilien à qui j'ai dû effacer la mémoire parce qu'il posait trop de questions sur mes points de vie.
— Eh bien j'vois que personne s'est ennuyé ! Bon, on y va les filles ?
Elles se dirigèrent vers une partie déserte de l'arène et commencèrent à s'échauffer. Puis elles passèrent en mode combat, mais-je-ne-tape-pas-trop-fort avec quelques mouvements de jambes. Elles allaient passer aux choses plus sérieuses lorsqu'un étrange phénomène se produisit. Dans le ciel, un point d'une incroyable luminosité semblait filer droit sur l'arène. Soudain Kayla ressentit à nouveau ce picotement dans tout son corps et son cosmos s'enflamma sans qu'elle ne puisse le contrôler. La lumière fonça droit sur elle et s'arrêta à moins d'un mètre. Là sous les yeux ébahis de ses amies et des autres combattantes se tenait la Ceinture. Comme animée d'une volonté propre, elle se déplia et se ceignit autour de la taille de Kayla. Le picotement cessa et son cosmos décrut. La jeune femme lisait la stupeur sur tous les visages qui l'entouraient, faisant écho à la sienne.
— On dirait que l'armée a un nouveau Commandant Suprême, fit Mursia. Elle s'approcha de la jeune femme et mit un genou à terre bientôt imité par toutes les femmes présentent dans l'arène.
Un galop de chevaux leur fit lever la tête pour voir arriver la Reine Lysia, et Tyrin. Elles mirent pied à terre et marchèrent vers Kayla. Tyrin s'agenouilla à son tour.
— Tyrin, lève-toi, s'offusqua Kayla en saisissant les bras de la guerrière.
— Altesse, la Ceinture vient de choisir un nouveau porteur, je ne peux que m'incliner devant toi et approuver son choix.
— Kayla, te voilà Commandant Suprême de l'armée, déclara sa sœur d'un ton solennel. Tu dois suivre un apprentissage. Tyrin sera ton professeur.
— Euh… mais pourquoi moi ? J'ai rien d'un Commandant et puis si j'ai pas envie hein ? lança-t-elle en redressant la tête d'un air de défi.
— Silence ! la coupa la reine. Tu n'as pas le choix. La Ceinture en a décidé ainsi. Tu suivras l'enseignement de Tyrin tous les après-midis au retour du lycée désormais pour apprendre les devoirs de ta charge…
À suivre…
