Thème 45 : C'est arrivé un 29 avril

29 avril 1770 : James Cook débarque sur le continent Australien en accostant à Botany Bay

Ecrire sur sur groupe qui débarque dans un lieu inconnu et sauvage

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Chapitre 1

L'air était froid et le petit vent qui soufflait gelait les quelques piétons qui s'étaient aventurés dehors si tôt ; le ciel n'était jamais complètement noir dans la ville qui ne dort jamais, même à quatre heures du matin. Danny ainsi qu'une poignée d'autres individus attendait le ferry qui leur ferait traverser Upper Bay et rejoindre la grosse pomme. Après deux semaines sur le continent, le policier avait hâte de rentrer à Hawaï et retrouver Grâce, Steve et leurs amis.

Malgré le fait qu'il ne soit pas tout à fait bien éveillé et perdu dans ses pensées, Danny se tendit tout d'un coup et chercha du regard autour de lui ce qui l'avait alerté ainsi. Il repéra deux hommes se rapprochant de lui et au moment où il souleva le pan de son manteau pour se saisir de ses clés et s'en servir comme d'une arme improvisée, deux autres hommes placés au bord du quai sortirent leurs armes et les pointèrent sur les deux seuls individus qui ne semblaient pas impliqués dans cette agression. Les deux civils échangèrent un regard inquiet, la tension était palpable dans l'air frais. Les deux hommes armés se rapprochèrent de ceux qui semblaient être père et fils alors que les deux autres arrivèrent dans le dos de Danny.

Un des deux obligea le policier à ouvrir les bras et le fouilla, sortant tout ce qu'il avait dans ses poches pour les mettre dans sa valise, s'arrêtant dans ses mouvements que pour fouiller son portefeuille et vérifier son identité. Puis, il lui attacha les poignets devant lui avec un serflex et lui mit un morceau de scotch sur la bouche avant de lui chuchoter quelques mots à l'oreille.

"Jusqu'où McGarrett est prêt à aller pour te récupérer ?"

Danny ne put retenir un sourire amusé venir flotter sur ses lèvres et dissiper quelque peu l'angoisse qui l'avait saisi, si l'objectif de ses agresseurs était de provoquer Steve, ils allaient le trouver et il était certain que son partenaire allait tout retourner pour le retrouver. Il restait inquiet de ce qui allait lui arriver, mais surtout de ce qui allait arriver aux deux hommes entraînés dans cette histoire sans avoir rien demandé. Pendant qu'il se faisait fouiller, le plus jeune des deux avait subi le même sort alors que le plus âgé avait été attaché à un lampadaire et lui aussi bâillonné avec du scotch.

Leurs agresseurs firent agenouiller Danny et le jeune homme au bord du quai et s'affairèrent derrière eux. Le policier essaya de regarder au maximum ce qu'ils faisaient, il aperçut un des hommes mettre quelque chose dans la veste de leur troisième prisonnier avant d'être rappelé à l'ordre par un coup de cross. Il sentit le jeune homme à ses côtés sursauter alors qu'il tombait sur lui avec un gémissement de douleur étouffé, mais le plus jeune lui lança aussi un regard que Danny reconnut, celui qui évalue une situation et dans le cas présent son état de santé. Il fut remis sur ses genoux par la poigne violente sur le col de son manteau le tirant en arrière. Danny grogna à nouveau, puis fit un signe de main au jeune homme pour répondre à son regard inquiet. Il n'eut cependant pas le temps de faire autre chose, un bateau vedette arriva en silence et s'arrêta devant eux.

Un des agresseurs se saisit du jeune prisonnier et le fit descendre, arme sur la tête dans le bateau. L'homme plus âgé attaché au lampadaire se mit à protester à travers son bâillon et récolta un coup de cross qui le fit taire alors que Danny était à son tour amené dans la vedette. Il fut allongé, ainsi que son compagnon d'infortune, à même le pont, tenus dans leurs positions et au silence par la menace d'une arme. Le bateau démarra et prit en vitesse en même temps que l'angoisse gagnait les deux prisonniers.


L'appel à presque minuit surprit Steve qui hésita à répondre, mais décida de regarder l'identité de l'appelant et décrocha en découvrant le mot "police" sur son écran.

"McGarrett.

- Officier John McClane de la police de New York.

- Que puis-je faire pour vous à une heure si tardive Officier Mc Clane?

- Vous connaissez le lieutenant Williams ?"

Le cœur de Steve se mit à battre à toute allure alors qu'il se demandait ce qui était encore arrivé au blond.

"Oui, c'est mon partenaire.

- Il vient d'être enlevé avec un jeune homme qui se trouvait là."

Steve eut besoin d'un moment pour encaisser la nouvelle, mais se reprit rapidement.

"Je prends le premier avion, envoyez-moi l'adresse où vous retrouver.

- Donnez-moi votre heure d'arrivée, j'enverrai quelqu'un.

- Très bien, je suis en route."


Le coup de fil réveilla Carlos qui s'alarma aussitôt. Son téléphone était en mode nuit, seuls ses parents, TK ou la police pouvaient le faire sonner dans ces cas-là. Il décrocha tout de suite, les yeux à peine ouverts, mais l'esprit alerte et le cœur battant à tout rompre.

"Hello.

- C'est Owen.

- Qu'est-ce qui se passe ? Il est arrivé quelque chose à TK ?

- Il a été enlevé."

Carlos fut soudain plus réveillé et très angoissé.

"Je vais à l'aéroport, je prends le premier vol.

- On se tient au courant."

Le jeune homme se leva, prépara un sac pendant qu'il appelait un taxi et fut dedans moins de dix minutes plus tard. Il prit son billet en ligne dans le véhicule, et fut dans l'avion moins d'une heure plus tard. Il ne put s'empêcher de se demander ce qu'il s'était passé et comment diable faisait TK pour s'attirer encore et toujours des ennuis.

Ses angoisses s'accentuèrent alors qu'il montait dans l'avion, il envoya un message à Owen avec son heure d'arrivée en ayant conscience qu'il ne pourrait plus avoir de nouvelles pour les trois prochaines heures et demie et il détestait ça. Le peu d'informations qu'il avait le faisait imaginer tous les scénarios possibles et les pires conséquences. Une fois encore, il regretta de ne pas avoir plus insisté pour suivre son fiancé dans son voyage à New York. Lui et Owen avaient décidé d'aller rendre visite à des anciens collègues et amis et en même temps d'aller se recueillir sur la tombe de Gwyneth. Carlos avait proposé de poser des jours pour les accompagner, mais TK lui avait dit que ce n'était pas la peine, qu'ils n'y retourneraient que tous les deux et que ce serait bien plus sympa qu'un séjour à trois avec son père. Il était vrai qu'Owen était parfois un peu trop impliqué dans la vie de son fils et que Carlos devait prendre sur lui pour ne pas le virer de chez eux, mais il aimait trop son amant pour faire ça. Il avait alors accepté de laisser partir TK une semaine, et celui-ci s'était débrouillé pour être enlevé le jour de leur retour.

Il passa le vol à se demander s'il aurait pu empêcher l'enlèvement de son fiancé et à se demander ce qui avait pu bien se passer. Les trois heures trente de vol lui semblèrent durer une éternité, mais la dizaine de minutes qui séparèrent l'atterrissage de la sortie de l'avion lui sembla plus longue encore. Il eut besoin d'une vingtaine de minutes supplémentaires pour finalement quitter la zone de débarquement et de sortir dans le hall des arrivées. Il repéra tout de suite son nom sur une pancarte et contrôla le badge du policier avant d'accepter de le suivre et de monter en moto derrière lui.

Le deux roues se faufila avec habileté entre les voitures roulant au ralenti dans et autour de New York, et l'amena dans un commissariat à la limite du New Jersey. Il fut alors présenté à un homme en jean avec une chemise à carreaux, blond, les cheveux presque rasés, plutôt musclé, de taille moyenne, la cinquantaine.

"John McClane, dit l'homme en lui tendant la main.

- Carlos Reyes.

- Vous êtes le fiancé de M. Strands ?

- C'est ça.

- Et flic à Houston ?

- Oui.

- Eh bien, venez, je vais vous expliquer ce qu'on sait."

L'homme était rustre, pas du tout empathique, mais ça allait bien à Carlos qui ne voulait pas être mis sur le côté pendant que d'autres cherchaient son amant. Il voulait faire partie de l'enquête, il était impatient de savoir ce qu'il s'était passé.

Il suivit McClane à travers le commissariat jusqu'à une salle où des documents étaient étalés, mais où il n'y avait personne.

"Où est Owen ?" s'inquiéta Carlos.

Son beau-père ne lui avait pas dit être blessé, mais il n'était pas du genre à rester en dehors quand cela concernait TK.

"A l'hôpital, je l'ai envoyé faire un check-up, à priori tout va bien, mais vaut mieux être sûr et le garder sous surveillance pendant quelques heures." répondit le New Yorkais avec un sourire amusé.

Carlos lut entre les lignes : Owen avait gonflé McClane qui l'avait envoyé jouer ailleurs. Le plus jeune ne protesta pas sur l'absence de son beau-père et écouta le compte-rendu du témoignage de celui-ci.

"Qu'est-ce qu'ils veulent ? demanda-t-il après l'exposé.

- Le partenaire du lieutenant Williams. C'est un ancien Seal, il a participé à des missions classifiées, il y a des chances pour qu'ils souhaitent avoir des informations de sa part.

- D'accord. Comment procède-t-on ?

- On l'attend. Il sera là dans quatre heures.

- On fait quoi en attendant ?

- On suit le bateau."

Le grand sourire de l'homme fit se demander à Carlos s'il n'était pas un peu fou et s'inquiéta du plan qu'il allait mettre en place.