Chapitre 6 - Un crapaud et une limace entrent dans un bar, il en ressort un serpent

Un crapaud et une limace entre dans un bar, il en ressort un serpent

La visite de Konoha se déroulait aussi bien que possible, pour nos revenants pas si morts, mais toute histoire paisible ne durait pas longtemps. Surtout pas quand un groupe d'enfants incontrôlables mettait la main sur un rouleau aussi dangereux et mystérieux que celui que l'un d'entre eux cachait sous sa chemise. Ses parents - et n'était-ce pas incroyable ? Il avait des parents ! - ne l'avaient pas encore remarqué, et les seuls qui avaient connaissance de son existence ne semblaient pas prêts de révéler son existence.

Ou alors ils l'avaient oublié. Possible.

Toujours était-il que quand Tsunade pénétra en Konoha pour la première fois depuis des années, la réaction des quelques shinobis à la connaître fut immédiate. Panique à l'hôpital, Hiruzen n'aurait jamais cru être aussi heureux d'une nouvelle récente. Les civils riaient en se rappelant du passé, avant de pleurer en craignant pour leurs maisons, le bureau des assurances fut pris d'assaut.

Pourquoi avaient-ils ajouté une close indiquant un remboursement immédiat en cas de destruction par des ninjas ? Quand ils apprirent à leur tour le retour du plus destructeur des Sannin, ils n'eurent pas besoin de comprendre plus.

Tsunade ne reconnut pas la terreur que provoquait sa présence, si ce n'était qu'elle hurla en découvrant l'état de l'établissement médical.

- Bon sang ! C'est pas si difficile de tenir un hôpital !

Les infirmiers et les médecins baissaient la tête de honte, Jiraya en profita pour s'enfuir sous le regard amusé de Shizune. La jeune kunoichi, accompagnée de son fidèle cochon, fut de suite assignée à la branche des poisons par le Hokage en personne. Hiruzen avait en effet beaucoup à dire sur la politique actuelle du village, et si le chaos complet qui se déroulait en ce moment pouvait être utile d'une quelconque manière, alors il en profiterait allègrement.

Il jeta un coup d'œil à son vieux camarade. Peut-être faire quelque chose pour Danzo, soit dit en passant.

Une fois la tornade passée sur l'administration de l'hôpital, Tsunade quitta le bâtiment pour aller dans un lieu qu'elle connaissait mieux que quiconque.

Le bar.

Plus précisément le bar shinobi.

Une fois installée, sa bouteille de sake lui faisant de l'œil, elle regarda l'homme qu'elle avait attrapé par la peau du cou et traîné à sa suite.

Jiraya jura. La fuite était impossible.

- Dooooonc... C'est quoi ce bordel ?

Le faiseur de seaux et maître autoproclamé du Fuinjutsu réfléchit quelques instants. La réponse lui venait naturellement, il n'en revenait toujours pas, et pour cause ! Qui soupçonnerait le retour insoupçonné de personnes décédées dans des formes trop jeunes et aux souvenirs manquants ?

- Comme je te l'ai dit, nous avons un problème.

- Mais encore ? Aux dernières nouvelles, t'en as rien à faire de l'hôpital, fugueur.

Il sourit. Quel shinobi resterait dans son lit ?

Itachi, sans doute.

- Ce n'est pas l'hôpital ! C'est... comment dire ? Tu te souviens de Tobirama-sensei ?

Les yeux de la meilleure médecin du monde étaient tellement pleins de promesses de mort qu'il serait sans doute décédé sur place si les regards pouvaient tuer. Heureusement, ce n'était pas encore le cas - y avait-il des regards qui pouvaient tuer ? Hiruzen ? Orochimaru ? Madara ?

Tsunade ?

Il allait devoir faire attention autour d'elle, cette femme serait capable de trouver le moyen de rendre cette expression réelle.

- Eh bien, s'empressa-t-il d'ajouter, il semblerait qu'il soit... revenu ?

- Tu peux pas être plus incertain ?!

Le sage crapaud grimaça. Le venin dans la voix refusait qu'il continue de tourner autour des choses.

- D'une manière ou d'une autre... des gens sont revenus d'entre les morts.

La Senju haussa un sourcil.

- Si c'est pour me parler d'une énième personne qui s'est dit que c'était une bonne idée d'utiliser l'edo tensei...

- Non ! Ils sont... ils sont juste revenus !

Tsunade soupira de défaite. Elle se leva, empoignant sa bouteille encore non-entamée, et quitta le bar.

- Tsuna ?

- Je vais voir par moi-même ton « problème » !

Sur ce, la femme d'une quarantaine d'années - chut, il ne fallait pas le dire - partit, le laissant régler l'addition.

Évidemment.


Orochimaru ne revenait pas souvent à Konoha. En réalité, ce genre de chose ne devait arriver qu'une fois tous les dix ans, amplifié par le fait que son ancien village devait souhaiter sa mort plus que tout depuis sa trahison. Le serpent à la recherche de l'immortalité sourit à cette pensée, un jour leur objectif ne serait plus qu'un rêve. L'Akatsuki n'était qu'une étape, il trouverait le moyen de surpasser tous ces idiots aux ambitions trop grandes et irréalisables.

Dommage, Sasori avait eu des conversations intéressantes. Quand il n'essayait pas de le tuer.

Peut-être que Konan était réellement la seule à faire preuve d'une quelconque forme d'intelligence sociale.

Grognant contre Danzo, la seule raison pour laquelle il revenait en ces lieux maudits, il fronça les sourcils en voyant les grandes portes se dessiner devant lui. Il ne détestait pas Konoha, en soi. C'était juste... le gentil village. Trop gentil et doux pour ses expériences. Danzo l'avait compris, lui, jusqu'à ce que le ninja renégat ne se rende compte que l'ancien complotait contre le pouvoir et se servait de lui uniquement pour renverser le Hokage en place. Son sensei n'avait jamais écouté.

L'idiotie de ce monde, sans doute, ou la complaisance d'un vétéran face à son ancien camarade.

Du suicide.

Passant les portes après avoir installé un henge qu'il pensait efficace, espérant secrètement qu'aucun Uchiha ou Hyuuga n'avait été placé en surveillance, il commença à voyager au travers de son village d'origine. Les mêmes murs d'enceinte immense, recouverts de marques de kunai et autres cicatrices - tiens, il se souvenait de celle-ci. Un jour où Jiraya avait énervé Tsunade au point où elle avait pensé que c'était une bonne idée de lancer leur camarade contre le mur.

Plus d'une fois, il avait pensé se trouver dans une équipe d'idiots. Un suicidaire, une trop fière, et lui, le psychopathe.

Quelle équipe.

Passant trois civils discutant des dernières nouvelles, il fut quelque peu surpris. Certes ce n'était pas si rare, mais il était tout de même exceptionnel de croiser deux femmes shinobis dans un café civile. Pourtant, les deux kunoichis - une Uchiha et une née-civile - parlaient ensemble sans tenir compte de leur entourage. Pas que les civils aient compris qu'ils étaient en présence de la force armée de Konoha, mais cette scène était tout de même particulière, même pour lui.

Et pourtant, Orochimaru était né-civil, et avait grandi dans leur district.

S'épargnant cette question en reconnaissant tardivement Mikoto, il continua sa route. Les rues étaient calmes, les explosions avaient tendance à éclater dans un autre quartier, au grand plaisir des locaux. Le scientifique sourit en croisant deux enfants en train de se disputer au sujet d'une des situations absurdes que pouvait réserver le village caché de la Feuille. Ou, du moins, l'un d'entre eux se disputait. Le deuxième, celui à la coupe de cheveux absurde, ressemblait, dans ses mimiques et ce qu'il apercevait de son caractère, à Minato.

Entendez par là, si calme qu'il donnait envie de l'étrangler jusqu'à la mort.

Reniflant à la scène, se disant que ces deux enfants, sans doute genin sans uniforme, ne devaient pas être du coin, il tourna au coin de la rue pour se retrouver perdu pendant quelques instants. Là, dans une échoppe de dango, deux autres enfants mangeaient leur commande à une table. En soi, cette situation n'était pas bizarre, les civils de ce village étant particulièrement peu soucieux de la sécurité de leur gamin avec tous les shinobis pour les surveiller, mais plutôt de ce à quoi ressemblait l'un d'entre eux.

Est-ce que Tobirama s'était reproduit ? Il le pensait impuissant !

Restant coi quelques secondes de trop devant cet enfant ressemblant traits pour traits au professeur décédé de son ancien sensei, Orochimaru reprit ses esprits difficilement après avoir repéré qui devait être le deuxième gamin attablé. Un Uchiha. Tobirama détestait ce clan autant qu'il était possible de haïr quelqu'un, ce ne pouvait donc pas être lui. Surtout pas quand il savait très bien comment l'homme était mort, des décennies plus tôt, alors qu'il n'était lui-même qu'un gamin sans diplôme.

Bref, Tobirama mangeant un dango avec un Uchiha n'était pas possible. Son cerveau lui jouait des tours, à moins que ce ne soit ce village qui ne soit coupable d'hallucination franchement crédible.

Prudemment, il poussa son chakra pour produire un kai. Rien, ce n'était donc pas un genjutsu.

Au détour de la rue suivante, il reprit son souffle. Oui, une hallucination. Tobirama était mort, et de toute manière, aucun Uchiha de sensé n'irait manger avec lui. Même forcé, Madara avait toujours tenu tête à Hashirama.

Il avait rêvé, ce n'était que cela.

Passant une nouvelle rue, cette fois avec pour but de voir les figures des Hokage - et de s'en moquer, parce que quoi ? Qui avait eu l'idée de les construire ? - il trouva un tailleur étrange parlant avec un de ses clients.

- Je te jure que je n'ai pas rêvé !

- Et puis quoi ? T'es sûr que t'as pas trop bu ?

- Mais non !

Cet échange ne l'aurait pas dérangé s'il ne venait pas de croiser la réincarnation possible d'un défunt quelques minutes plus tôt. Alors, curieux, il s'arrêta à leur hauteur.

- Il se passe quelque chose ici ?

Le commerçant lui sourit d'un air tremblant, le deuxième civil roula des yeux. Il n'en tint pas rigueur. Beaucoup d'habitudes shinobi relevaient de l'absurde pour les civils.

- J'ai vu Minato et Kushina !

- Mais puisque je te dis que c'est pas possible !

Les deux reprirent leur dispute. Orochimaru cligna des yeux, surpris, avant de continuer son chemin. Bizarre. Et surtout, pas étonnant que le second ne le croit pas une seule seconde. Les deux étaient morts six ans auparavant, s'il ne se trompait pas. D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, Jiraya devait être le parrain de leur gamin. Pourtant, il avait entendu parler du sage pervers dans un coin reculé du pays du Thé.

Le parrain de l'année. Même lui serait meilleur à remplir ce rôle.

Ignorant la conversation étrange, il se promena entre les échoppes. Le bar à ramen de Teuchi arriva bientôt à sa hauteur, il sourit. Le nombre de repas partagés dans ce petit restaurant n'avait pas d'importance. Il voyait encore les planches qu'ils avaient dû rembourser après les avoir brisées d'une manière ou d'une autre, la plupart du temps à cause de Tsunade réagissant trop brutalement à une réflexion de Jiraya. La femme avait toujours été violente, mais peut-être que maintenant, elle avait appris à se canaliser ?

Il réfléchit quelques instants. Non, il valait mieux ne pas rêver.

Jetant un coup d'œil au magasin de ramen, il s'arrêta à nouveau, les yeux écarquillés. Là, discutant joyeusement avec l'homme qu'il reconnut comme Teuchi, se trouvaient deux personnes qu'il reconnaissait très bien.

Bon sang, peut-être que le couturier n'hallucinait pas.

Restant une bonne minute debout au milieu de la rue, à observer les deux personnes décédées six années auparavant, Orochimaru se retrouva à se demander quel dieu il devait commencer à prier. Sans doute le Shinigami, au point où il en était. Voir des morts n'était pas une bonne chose.

Esquivant un civil perdu dans ses pensées - à moins que ce ne soit ce Chunnin toujours le nez dans ses poèmes et la tête dans les nuages - il s'écarta le plus rapidement possible de cette scène impossible. Minato était mort. Kushina était morte. Il avait vu leurs cadavres, ce n'était que deux ans après qu'il avait trahi le village !

Il se souvenait avoir pleuré. Danzo était fou de joie, riant de la perte de l'un de ses plus grands détracteurs, mais pour sa part, il se rappelait d'un couple heureux et idiot voulant nommer leur enfant par le nom d'une fiction. Et d'un aliment de ramen, il en riait toujours.

Oui, ils étaient morts. Impossible de les trouver ici, discutant joyeusement avec l'homme à qui ils avaient fait la fortune, au milieu du village qu'il avait trahi des années plus tôt. Cela ou Danzo jouait à jeu cruel avec lui. Impossible, il n'y avait aucun genjutsu dans les parages.

Sa raison commençait à se perdre.

Pas bon.

Quittant la rue des Hokage aussi rapidement que possible, il arriva dans le quartier shinobi. Du coin de l'œil, il trouva son ancienne élève en train de se moquer de Kakashi. Sur ce point, elle n'avait pas changé depuis son enfance, toujours à vouloir rire de celui qui était trop tendu pour son propre bien, il se surprit à sourire à son tour. Néanmoins, leur conversation l'attira à nouveau.

- Et donc ? Il est où ton mini-toi ?

- A quelques mètres.

Cette fois, le scientifique fou resta perplexe. Depuis quand Kakashi possédait-il un mini-lui ? Comme son ancien lui, ou son nouveau, celui qui n'aurait jamais dû lire les... horreurs qu'écrivait Jiraya et qu'il osait appeler œuvres ?

Quelques mètres plus loin, comme l'avait annoncé le descendant du Croc Blanc, se trouvaient deux enfants en train de discuter avec un Uchiha en uniforme de policier. Se faisant discret, Orochimaru étudia la scène. Celui qui l'avait attiré, c'était le gamin aux cheveux blancs. Si c'était ce qu'Anko entendait pas mini-Kakashi, il comprenait mieux l'appellation. Il lui aurait donné la même, en réalité. Le gamin Uchiha, plus âgé que les deux autres, devait sans doute être Shisui. La dernière fois qu'il l'avait vu, l'enfant était plus petit et timide. L'âge lui avait été bénéfique.

Même s'il pouvait encore trouver des traces de traumatisme dans son regard. La guerre faisait cela, malheureusement.

- Et donc ? Vous n'avez vraiment aucune idée ?

- Non ! Il a complètement disparu ! S'exclama la fille qu'il n'avait pas reconnue.

Une civile, de ce qu'il pouvait dire. Les marques sur ses joues rappelaient les Inuzuka, mais elle n'en était clairement pas une. Aucune odeur canine ne se dégageait de son corps, ses muscles ne semblaient pas proéminents. Qui plus est, elle était de taille et de carrure normale là où le clan aux chiens avait tendance à posséder une force supplémentaire.

Il sourit, se rappelant de l'ancienne équipe sept sous l'égide de Minato. Un Hatake, un Uchiha et une née-civile. Cela ressemblait au début d'une mauvaise blague.

Le conseil avait tendance à aimer en créer.

Marchant en direction de ce qu'il savait être un parc, ses souvenirs revinrent une nouvelle fois. C'était là-bas qu'il avait rencontré son premier shinobi. Qui était-ce... Un inconnu, sûrement avec la même ascendance que lui et la gamine croisée à l'instant. Un homme qui n'avait pas marqué d'autres histoires que la sienne. Il ne se rappelait plus de son nom, mais il pouvait encore décrire précisément à quoi il ressemblait, ou parler du temps qu'il faisait ce jour là.

Dans ce même parc, désormais, se trouvait un groupe imposant de gamins. Il reconnut un trio des trois clans amis, les Nara avaient tendance à se repérer facilement sous les ombres des arbres. Il avait failli marcher sur l'un d'entre eux, une fois.

L'homme avait eu le culot de paraître outré.

En dehors de ceux qui devaient être la nouvelle génération Ino-Shika-Cho, il remarqua deux enfants Hyuuga, une fille et un garçon, tenir compagnie à trois autres gamins, ceux qui semblaient les avoir tous réunis. Une fille civile aux cheveux... roses - non, il ne pensait pas que cet incident génétique était possible avant aujourd'hui - un garçon Uchiha qui devait être le petit frère d'Itachi, et celui qui s'illustrait très clairement comme l'enfant de Minato et Kushina.

Les enfants discutaient à voix basse, tous réunis autour d'un petit rouleau qui lui était inconnu. Ils complotaient. L'aide du Nara, sous ses airs endormis, leur serait utile pour ne pas se faire prendre. Orochimaru se retint de ricaner à cette pensée.

Toujours était-il que les gamins à problèmes semblaient concentrés sur un sujet assez... improbable.

- Du coup ? Demanda la Yamanaka d'un ton excité.

L'Akimichi resta silencieux, mais il semblait aussi intéressé que son amie.

- Quelqu'un qui n'est pas lié à nous, décida le Nara d'une voix fatiguée.

Le Hyuuga le plus âgé hocha la tête.

- Pour ne pas qu'on remonte à nous ?

Ces gosses allaient être des terreurs plus tard, décida le Sannin en les regardant s'entendre sur un plan trop solide pour être improvisé. Et c'était lui qui parlait.

Hiruzen n'avait jamais su qui était le coupable de la farce des limaces.

Se rapprochant du petit attroupement, il arbora son meilleur sourire. Des enfants à problèmes, certes, mais il était lui-même un agent du chaos.

- Je peux vous aider ?

Les trois chefs du groupe se retournèrent vers lui, la petite Hyuuga et l'Akimichi se reculèrent de crainte. Naruto cligna des yeux dans sa direction, curieux, avant de sourire.

- Ouais ! Vous connaissez quelqu'un de cool ?

C'était totalement dans les cordes d'un ancien vétéran. Prudemment, il réfléchit. Il pouvait donner une centaine de noms que les enfants trouveraient géniaux. Néanmoins, ils n'en connaîtraient pas la moitié, et le trois quarts avait été des ennemis du village. Dans ce même village, il pouvait donner tous les prénoms des plus grands shinobis, mais il était prêt à parier que ces enfants les voyaient en cours.

Son sourire revint.

- Connaissez-vous les Sannins ?

Quelques uns d'entre eux se regardèrent sans comprendre, il avait touché juste. D'autres paraissaient pouvoir expliquer à leurs amis. Décidant de les laisser à leur plan, l'ancien Jounin de Konoha s'éloigna, sans savoir qu'il venait accidentellement de provoquer une catastrophe imminente.

Catastrophe qui ne manqua pas d'arriver.

D'abord, il entendit ce qui semblait être le son d'une invocation. L'un des gamins possédait une invocation à son âge ? Improbable mais pas impossible, il avait vu pire. Il continua son chemin.

Ensuite, il perçut très clairement le bruit d'os cassé et d'un corps jeté dans les airs. Il s'arrêta, ce n'était clairement pas les enfants.

Avant qu'il ne puisse se retourner et demander ce que diable il se passait, il loucha sur un cratère apparu devant lui.

Jiraya.

Un deuxième bruit résonna, et un enfant atterri dans un craquement plus doux que le précédent.

Un deuxième Jiraya.

Un cri résonna dans son dos, un autre sur le côté et, bientôt, deux personnes donnèrent un coup de pied mortel dans les côtes d'un homme déjà à terre et... d'un enfant également mal en point. Deux femmes aux cheveux blonds, à la colère violente, et à la force terrifiante.

- Je ne sais même pas quoi dire... Marmonna-t-il.

Le monde n'était pas prêt à accueillir deux Tsunade.

La plus âgée, celle qui devait donc être de son temps, se tourna vers lui. Même avec son henge, elle le reconnut immédiatement.

- Oro ? Qu'est-ce que tu fous là ?

Le shinobi sans village haussa un sourcil, faussement calme.

- Je te retourne la question.

Sur le côté, les observant avec autant de curiosité que de crainte, se trouvait celui qui devait être ce qu'Anko aurait appelé son mini-lui.

Orochimaru n'était pas l'homme le plus bête. En réalité, il était même le plus intelligent du trio. De ce fait, il ne prit pas longtemps à comprendre la situation, mais également à faire le lien avec les enfants et leur rouleau mystérieux.

Un shinobi sensé aurait révélé cette information.

Mais Orochimaru n'était pas un shinobi sensé.

Il était un agent du chaos.