Chapitre 11.
C'était si troublant ! Et, au contraire de Snape qui avait eu l'opportunité de se plonger dans le travail pour oublier ces derniers événements, il n'avait pu en être de même pour Hermione qui elle, avait eu tout le loisir de cogiter tout le reste de la journée à ce propos.
Merlin, elle avait envie de recommencer.
C'était la conclusion sur laquelle elle avait statué. Et quelle conclusion…
Même en passant en revue le nombre d'hommes qui l'avaient embrassé, et même si ce nombre n'était guère élevé, Hermione jurerait tout de même avoir vécu quelque chose d'assez exceptionnel avec Snape. Quelque chose s'était passé, une synergie indescriptible qui n'aurait pu se produire avec quelqu'un d'autre. C'était d'une évidence folle, comme s'ils se connaissaient sur le bout des doigts.
Néanmoins, elle avait conscience de leur situation assez précaire, elle encore étudiante pour un trimestre, lui son professeur. Elle n'avait vraiment pas eu de chance que cela tombe sur sa matière.
S'étant murée dans ses quartiers une bonne partie de la journée, Hermione n'avait guère était surprise lorsqu'elle entendit quelqu'un toquer derrière son tableau. En vérité, elle soupçonnait la présence de ses meilleurs amis qui finiraient par lui demander des comptes sur sa petite scène. Mais quand elle ouvrit sa porte, c'est la grande silhouette de Snape qui lui fit face à la place.
Alors, Hermione en perdit son souffle et Snape sembla dans le même état. Les poumons gonflés, son torse semblait figé autant que son visage, et il aurait pu en mourir s'il ne venait pas de se plonger dans ces grands yeux ronds de surprise qui le fixaient bizarrement.
Il se déroula ainsi quelques secondes, qui leur paraissaient être des heures durant lesquels ils se contentaient de se jauger, presque comme deux inconnus.
« Déjà, souffla Hermione, à demi mot. »
Il eut envie de lui dire que non, non il n'avait pas réfléchi une seule seconde, non il n'avait pris aucune décision, il s'était juste contenté de fuir. Toute la journée, il avait juste relégué ce baiser et tout ce qui s'en suivait aussi loin qu'il le pouvait dans sa tête. Il s'était bêtement dit qu'en se confrontant directement à elle, les mots viendraient tout seuls.
Severus Snape prit alors une seconde pour se demander s'il avait toujours été aussi con, ou si cela datait juste du jour où il avait décidé qu'Hermione Granger ne serait plus son élève.
« En fait… non.
_ Non ? répéta Hermione.
_ Je n'arrive pas à réfléchir, tout est bien plus confus. Et vous n'avez pas arrangé la situation. »
Hermione se mordit l'intérieur de la bouche. Elle avait une envie terrible de rire. A sa façon, dans toute sa maladresse, elle le trouvait touchant.
« Vous voulez entrer ? proposa-t-elle. »
Snape soupira, et s'exécuta alors qu'Hermione se recula pour le laisser faire. Ce n'était pas si étrange après tout, il connaissait ces lieux presque d'avantage que ses propres quartiers.
« Qu'est-ce qu'on va faire, mais qu'est-ce qu'on va faire, répéta-t-il en s'arrêtant au beau milieu du salon, les yeux clos et ses doigts pinçant l'arête de son nez. »
Hermione se mordit la lèvre, avant de se retrouver face à lui.
« Est-ce si problématique ? grimaça-t-elle.
_ Je crains que cette histoire de nous éloigne et nous pose beaucoup plus de problèmes qu'il n'y paraît.
_ Que voulez-vous dire ?
_ Ecoutez, soupira Snape. Vous réalisez que notre proximité est incongrue ?
_ Oui, murmura Hermione en se frottant les bras. Mais… Enfin, vous savez, en dehors de Harry et de Ron, de Ginny aussi, je ne me suis jamais sentie vraiment… écoutée, comprise. C'est que… je ne veux pas perdre ça. Et si vous vous posez la question : j'éprouve beaucoup d'affection pour vous, tout autant que vous m'en portez j'en suis certaine.
_ Si vous souhaitez prendre vos distances, je respecterais votre choix.
_ Ce n'est pas ce que je veux, refusa-t-elle.
_ En avez-vous parler avec quelqu'un ?
_ Par Merlin, non, ricana-t-elle.
_ Vous m'en voyez rassuré. »
Hermione redressa son regard vers lui, timidement d'abord, mais elle ne put s'empêcher de pouffer et ils rirent ensembles d'un ton léger.
« Avez-vous vous-même réfléchi à la situation ? A défaut que je ne parvienne à le faire moi-même.
_ Oh, oui, répondit Hermione en fronçant les sourcils, faussement convaincue.
_ Et ?
_ Et… »
Hermione prit une inspiration, et haussant lentement les épaules, ceci suivi d'une grimace, car elle était tout aussi perdue elle aussi. Son geste fit lever les yeux au ciel au maître des cachots qui manqua de balayer son geste de la main.
« Oh vraiment, Hermione ! Si j'avais su qu'il suffisait de se rouler une pelle pour vous clouer le bec !
_ Incroyable non ? murmura-t-elle d'un ton complice. »
Snape sourit un peu, amusé devait-il l'avouer.
« Je ne vois pas le problème en vérité, finit-elle par lâcher comme une bombe.
_ Arrêtez, rit-il un peu en pouffant, les yeux se perdant dans le vide. »
Snape resta silencieux, avant de constater avec effroi qu'elle était tout autant. Alors, il finit par laisser ses yeux s'attarder sur elle et remarqua qu'elle était on ne peut plus sérieuse.
« Vraiment ? demanda-t-il, le sourcil levé.
_ Vous êtes surpris ? pouffa-t-elle.
_ Bien évidemment que je le suis, répondit-il d'un ton un peu consterné.
_ Pourtant, on a déjà fait bien pire. Et c'était bien, conclut-elle maladroitement en croisant les bras sur sa poitrine, un peu mal à l'aise. Non ? »
Snape arrondit le regard en se pinçant la bouche, avant de réfléchir à toute vitesse et de lentement hocher la tête.
« Je… suppose, oui.
_ Vous supposez ? C'était si mauvais alors ?
_ D'accord, c'était très bien, finit-il par répondre. Mais c'était peut-être juste circonstanciel. De là à dire que ce n'est pas un problème…
_ Vous vous voulez parler d'un baiser en plein milieu d'un couloir de Poudlard ? Quelle circonstance incroyable, balaya Hermione. Quant au professeur McGonagall, son avis sur le fait que nous éprouvions des sentiments amoureux selon elle m'importe peu. Non, figurez-vous qu'en vérité, j'ai une théorie là dessus. »
Snape l'observa se rendre jusqu'à sa méridienne dans laquelle elle s'affala. Alors, il l'y suivit, toujours aussi circonspect, mais tout de même curieux.
« Vous, une théorie ? Quelle surprise, lâcha-t-il avec sarcasme.
_ Peut-être qu'on est juste en manque.
_ En manque vous dites ?
_ Eh bien, vous êtes d'accord avec le fait que nous ne fréquentons guère le sexe opposé, d'autant plus depuis notre colocation. Et au cas où vous vous poseriez la question, je vous parle d'un cadre qui va au delà d'un simple baiser.
_ Oh. »
Snape fronça les sourcils dans le vide.
« Oui, peut-être, se contenta-t-il d'acquiescer.
_ Le contact physique, je dirais même, le sexe, est un besoin comme un autre. Enfin, je dirais plutôt, une activité, un peu comme le sport et en toute franchise, je ne vois vraiment pas le soucis dans le fait de faire du sport sans que ça n'implique de s'inscrire dans une salle à 70 gallions l'année.
_ Vous m'avez perdu.
_ Ce que je veux dire, c'est plutôt que nous sommes des personnes occupées, compliquées, et nous avons céder à une pulsion passagère induite par le fait que nous nous entendons bien.
_ Oh, laissa-t-il trainer.
_ Oui, oh. Autant dire, qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat et que vous ne pouvez nous reprocher d'agir comme deux humains normalement constitués. Enfin, nous n'avons pas le temps pour ce genre de relations, ni l'énergie, comment nous reprocher d'avoir écouter notre instinct ? Personnellement et je suis sure que vous partagez mon avis, je n'éprouve vraiment aucune motivation à me lier avec quelqu'un, apprendre à le connaître suffisamment pour voir si ça marche ou non sur ces plans. J'ai assez donné avec Ronald Weasley, merci bien. Quant à vous, je suppose que vous devez ressentir la même chose.
_ Je ne vous le fais pas dire. »
Hermione resta sur ce ton se voulant léger, histoire de dédramatiser la situation.
Il la vit se défaire de ses chaussures nonchalamment et resta silencieux, fixant un instant ses jambes nues qu'elle posa sur la table basse.
Comme si la situation était tout à fait normale, car en vérité, elle l'était devenue entre eux par la force des choses, Hermione se remit à poser son vernis sur ses ongles de pieds comme elle le faisait avant que Snape ne toque à sa porte.
Elle se saisit du vernis pourpre, et appliqua la couleur avec lenteur, concentrée.
« Alors on devrait peut-être faire du sport ensemble, balança Snape avec tout le sérieux du monde. »
Hermione arrondit soudain le regard en se tournant vers lui d'un air surpris.
« Excusez-moi ? rit-elle alors soudain.
_ Quoi ? Ça ne pourrait pas être si mal et ça nous éviterait de nous rouler une pelle en plein milieu de l'école ! Si ce n'est qu'une histoire de tension physique, et de temps pour apprendre à connaître l'autre pour éviter que ce ne soit nul. En vérité, c'était même surement de ça dont parlait Minerva, mais elle est juste trop fleur bleue alors, elle s'est mit à me parler d'amour. Vous avez raison, pas de quoi paniquer. En fait, je ne veux pas être désobligeant, mais entendez que pour cette vieille sorcière, là dedans, ça doit renifler la poussière depuis un bail. Rien de surprenant qu'elle l'interprète de travers.
_ Vous êtes dingue ? Et puis, peut-être que je ne suis pas attirée par vous, qui sait ?
_ Oh je vous en prie, soupira Snape en ricanant à moitié, les yeux levés au ciel.
_ Vous dites ça, mais mettez vous à ma place enfin. Tenez, et vous ?
_ Quoi, moi ?
_ Eh bien, dites moi un peu, face à face, et physiquement, ce que vous pensez de moi. »
Hermione se tourna alors soudain vers Snape et resta statique, stoïque et les sourcils levés.
« En toute amitié ? demanda-t-il.
_ Avec toute la sincérité d'un ami, oui, finit-elle par conclure.
_ D'accord. »
Snape se mit à la jauger, se caressant lentement la mâchoire d'un air interrogatif.
« J'aime bien vos yeux.
_ Oh, vous êtes un cliché sur pattes, Severus Snape ! accusa Hermione.
_ Mais enfin, que voulez-vous que je vous dise ?
_ J'en sais rien moi. Quelque chose qui me montre au moins que vous ne vous foutez pas de moi.
_ D'accord, j'aime aussi… vos cheveux.
_ Ah oui ? Moi je les déteste.
_ Et votre voix.
_ J'aime aussi la votre.
_ Et vos fesses.
_ Elles ne sont pas très rebondies, réfléchit Hermione tout haut.
_ Ça reste une paire de fesses. »
Hermione acquiesça dans le vide, avant d'oser le regarder de nouveau.
« C'est délicat, finit-elle par commenter. Je n'ai pas l'intention de m'inscrire à une salle de sport.
_ Ce n'est pas ce que je vous propose en réalité.
_ Oui, je sais, mais j'aimerais que nous nous promettions de rester amis. J'insiste là dessus.
_ C'est plus que ce que j'en espérais vous savez. Mais je ne veux pas paraître pour un mort de faim.
_ Si vous l'êtes, je le suis aussi, donc après tout, on s'en fiche un peu. C'est l'avantage de la situation.
_ Je vous l'accorde. »
Un instant, tout deux restèrent silencieux, comme s'ils songeaient à la situation à venir.
« Très bien, finit-t-elle par approuver. »
Snape n'eut pas le temps de répondre qu'Hermione lui fonça dessus avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce qui l'amusa plus qu'autre chose s'il devait être tout à fait franche.
Ce baiser impulsif n'avait pas grand chose à voir dans le fond avec celui qu'ils avaient échangé plus tôt, mais cela n'avait pas bien d'importance.
Le sorcier se laissa un instant transporté par ce geste, alors qu'il se laissait renverser sur le sofa par ses fines mains posées sur son torse.
« Hermione, marmonna-t-il contre sa bouche.
_ Quoi ? demanda-t-elle en arrêtant enfin son baiser.
_ On ne va pas faire ça ici, c'est inconfortable, argua-t-il d'une voix trainante.
_ Je sais que si on va dans la chambre, vous allez juste finir par vous écrouler comme une larve.
_ Vous avez eu quels genres d'amants pitoyables avant au juste ? »
Hermione lui jeta un regard entendu avant que Snape ne roule des yeux dans ses orbites.
« On va se cailler, et on va se bousiller les lombaires, sans compter sur les positions limitées, commença-t-il à énumérer.
_ D'accord, d'accord, le coupa Hermione en se levant du corps du maître des potions qu'elle avait d'ores et déjà chevauché. »
Snape la suivit jusqu'à la pièce tout en retirant les boutons de son costume en chemin, suivit par Hermione qui en faisait de même.
« Si j'avais su ce qu'on allait faire, j'aurais au moins pris la peine de m'épiler, balança-t-elle en envoyant valser son chemisier.
_ J'ai déjà vu vos poils je vous signale, releva Snape.
_ C'est vrai.
_ J'espère que vous n'avez pas d'étranges manies, balança-t-il.
_ Comme quoi ?
_ J'en sais rien, comme garder vos chaussettes.
_ Non, et vous ? demanda-t-elle en s'en débarrassant.
_ J'éprouve une certaine satisfaction, je dois l'avouer, à faire passer le plaisir des autres avant le mien, même si cela implique que je n'aille pas jusqu'au bout.
_ A ce propos, puis-je vous demander quelque chose ? le questionna-t-elle en baissant sa jupe.
_ Bien sûr, répondit-il en faisant de même avec son pantalon.
_ Vous pourriez faire la même chose que la dernière fois ? »
Hermione se planta enfin devant lui, cette fois entièrement nue, les mains posés autour de ses hanches dans une posture transpirant de normalité. Snape ouvrit la bouche, et se mit à bégayer comme un parfait idiot à la vue de son corps.
« Ça vous va ? demanda-t-elle.
_ Et b-bien, c'est-c'est-à-d-dire que peut-t-t-etre enfin, je… »
Hermione le regarda un instant, avant de sourire d'un rictus moqueur. Alors, Snape se tut, et la fusilla du regard.
« Un brin Serpentard, marmonna-t-il en baissant soudainement son caleçon. »
Le regard d'Hermione s'arrondit avant qu'elle ne palisse un peu. Elle avait senti son érection, et ce plus d'une fois bien sûr, parce qu'ils avaient dormi ensembles durant des mois et que ce genre de choses ne pouvaient que fatalement arriver dans ce contexte. Le voir néanmoins, était bien autre chose que de le deviner.
Enfin, il n'était pas hors norme non plus, ni trop petit, ni trop grand.
Il était… bien, pensa-t-elle en bafouillant elle-même. Oui, il était bien.
« Ça ira, finit-elle par se ressaisir d'un air appréciateur. »
Snape lui attrapa alors la taille pour l'approcher de force vers lui et l'embrasser à son tour. La découverte des premiers instants avait laissé place à une envie irrésistible, mue par un instinct presque animal. A la surprise de Snape, elle semblait bien plus passionnée que lui, ses gestes soudain précipités l'amenant à renverser le sorcier en travers du lit en une expiration étouffée. Il manqua d'en rire, alors qu'elle se mettait à dévorer son cou, parsemant son torse de baisers brulants.
Peu de femmes, si ce n'est aucune, n'avait jamais semblé avoir envie de lui à ce point. Avait-elle raison ? Etait-ce parce qu'ils étaient juste deux handicapés des sentiments, deux incapables sociaux en pur manque d'interaction physique ?
Peu importait, en fin de compte.
Snape la retourna d'un geste pour se retrouver au dessus d'elle et enfin, dominer un peu la situation. A son tour, il se mit à embrasser chaque parcelle de sa peau alors qu'elle couinait de plusieurs gémissements sourds.
« Oui, apprécia-t-elle en un sourire lubrique, pressant sa nuque pour qu'il ne s'arrête pas. »
Elle pouvait sentir son rictus fier alors qu'il descendait encore et encore, passant sous les draps, faisant naviguer sa bouche sur son ventre, ses cuisses, l'intérieur, puis enfin, la fente de son sexe pas tout à fait épilé certes, mais déjà humide de l'attente qu'il lui avait réservé.
« Vous savez, il n'y a pas de quoi me sortir cet air arrogant. »
Snape s'arrêta soudain, et leva sa tête de sous les draps pour fixer ses yeux dans les siens.
« Je ne fais pas ça, lâcha-t-il.
_ Si vous le faites, répondit-elle en restant dans cette même position étrange, lui entre ses jambes, les cheveux complètement décoiffés.
_ Comment vous pouvez le savoir, vous ne voyez même pas ma tête dans cette position.
_ Je sens votre sourire sur ma peau.
_ Fermez là donc, et apprécier un peu avant que je ne change d'avis. »
Sur ces paroles, Snape retourna mettre sa tête entre ses jambes, et Hermione commença à froncer les sourcils en regardant le plafond.
« Plus à droite, balança-t-elle. »
Snape leva les yeux au ciel, et s'exécuta, mais elle se mit à gigoter.
« Un peu plus à gauche finalement. »
Cette fois, il pouffa un peu avant de se remettre à la tâche. Lentement, sa langue caressa son clitoris, sans insister tout à fait, et il la sentit enfin commencer à se détendre. Lorsque le premier soupir féminin lui parvint aux oreilles, Snape jura sur Salazar que Dieu devait être avec lui pour avoir réussi à la faire taire.
Puis, ce fut des sons bien moins timides qui sortirent de sa bouche, alors que la sienne était occupée à une toute autre activité. L'homme leva un peu sa cuisse, avant qu'elle ne se cambre en un cri. Il sentit sa poigne agripper ses cheveux, mais commença à penser qu'il pourrait étouffer là dessous. Ainsi, Snape vira rapidement le drap avant de retourner à son occupation principale, ce qui ne sembla pas vraiment perturber Hermione.
Cette dernière lui jeta même un regard avant de laisser tomber sa tête sur son oreiller.
Il jurerait qu'elle n'avait pas crié autant la première fois. Alors, Severus accompagna ses attentions buccales de ses mains expertes.
« Plus vite, encore, l'encourage-t-elle sans aucune retenue.
_ Oh oui, je sens qu'il va se passer quelque chose de beau, balança-t-il d'un ton presque amusé. »
Snape se mit un peu sur le coté, et effleura son clitoris avec délicatesse de sa langue, cette douceur contrastant avec la dureté de ses doigts accrochés en elle qui allaient et venaient, jouant de son anatomie sous toutes ses coutures.
Ses gémissements se muèrent en une respiration intense, hachée avant que son dos ne s'arque. Il vit ses jambes se crisper, avant qu'un cri, un seul ne sorte de sa gorge. Snape garda ses doigts en elle alors qu'il observait sa main ainsi que les draps se noyer sous le fruit de son orgasme.
C'était une véritable fontaine, absolument fantastique. Merlin, il n'avait pas pensé assister à quelque chose d'aussi incroyable un jour.
Hermione posa sa main sur sa poitrine trempée, de sueur, et retrouva enfin son souffle avant que Snape ne relève son visage. Puis, ils tombèrent sur leurs deux regards interloqués, avant d'être pris d'un rire assez irrépressible.
« Je suis désolée, lâcha-t-elle entre deux rires à la fois nerveux et sincère.
_ C'était un essai disons, concluant, répondit-il.
_ Pas un essai, juste l'entrée. Là, j'attends le plat.
_ Je ne suis pas serveur et encore moins le votre.
_ Ah oui ? »
Hermione sourit avant de nouer ses bras autour de son cou puis de se jeter sur ses lèvres. Il se laissa transporter par son baiser, jouant lentement de son bassin entre ses jambes avant qu'elle ne gémisse entre ses lèvres.
« Je pourrais peut-être vous appeler par votre prénom, balança-t-elle en arrêtant de l'embrasser.
_ Non, vraiment ? ironisa-t-il.
_ Disons que maintenant que vous allez me la mettre, lâcha-t-elle d'un ton faussement désinvolte.
_ Hermione ! la réprimanda-t-il sévèrement. »
La jeune femme éclata de rire alors qu'elle continuait de le regarder sous lui, véritablement amusée.
« Ce n'est pas drôle, lâcha-t-il en arrêtant ses gestes un instant.
_ Si ça l'était, avouez-le. »
Snape sourit un peu avant de l'embrasser de nouveau et de recommencer à bouger entre ses jambes écartées. D'elle-même, elle prit sa bite entre sa main pour la guider en elle avec lenteur. Tous deux perdirent leurs sourires qui se muèrent en une expression d'extase commune. Snape ne tarda pas à bouger en elle avec langueur et lasciveté.
« C'est bon, murmura-t-elle, pressant sa main contre sa nuque alors qu'il posait son front sur le sien.
_ Entoure tes jambes autour de moi, chuchota-t-il en fixant ses yeux dans les siens. »
Hermione sentit son coeur battre plus fort et s'exécuta. Puis, il l'embrassa de nouveau, mais cette fois avec un gout assez différent, moins léger peut-être.
Peut-être n'étaient-ils pas que des amis finalement…
Snape plongea son nez dans sa nuque avant d'amplifier son mouvement, lui arrachant un gémissement plus fort.
« Prends-moi encore, chuchota-t-elle. »
Snape baissa ses yeux sur elle, et l'admira un instant. Elle remarqua l'éclat dans son regard, mais aussi le léger rictus sur le coin de sa bouche, rictus qui n'avait plus rien à voir avec de la fierté mal placée ou une blague quelconque.
« J'ai dis quelque chose qui ne fallait pas ? demanda-t-elle tout bas, un peu inquiète. »
Snape ne se débarrassa pas de son léger sourire, mais secoua lentement la tête et l'embrassa une nouvelle fois.
Il avait comme, l'envie débile de lui dire qu'il l'aimait. Et c'était stupide, vraiment stupide n'est-ce pas ?
Comme en écho à ce besoin-ci, Snape se mit à accélérer la cadence, et vite, tous deux se trouvèrent hors d'haleine. Brutalement, il interrompit son baiser et continua d'aller et venir en elle, de plus en plus vite, de plus en plus fort, leur arrachant des appréciations sonores et irrépressibles.
Le grincement du lit suivit les gestes précipitées de ses hanches, et le sorcier se saisit de ses fesses avant de se lancer en elle. Le roulement de son bassin ainsi que les gémissements contenus du sorcier dans sa nuque firent chavirer Hermione qui se cambra alors qu'il la maintenait coute que coute contre lui.
« Severus, répéta-t-elle en boucle. »
L'homme la suivit, se fixant en elle, pleinement en elle avant de sentir sa voix s'étrangler dans son orgasme. En une seconde, il avait vacillé, explosant sans réfléchir. Hermione cria presque au même instant, se perdant au sommet de son plaisir en serrant ses cheveux noirs de jais dans ses mains serrées.
Snape reprenait sa respiration avec difficulté, le front désormais posé sur sa poitrine. C'était si fort, si bon, si intense.
Et son coeur battait fort dans ses oreilles, il avait même l'impression que son sein se soulevait en rythme avec lui.
« D'acc-d'accord, articula-t-elle avec difficulté, hors d'haleine. »
Le maître des potions ferma les yeux alors que la main d'Hermione caressait désormais pensivement la chevelure qu'elle avait martyrisé deux minutes encore avant.
« Vous allez pas vous endormir, hein ? »
Snape pouffa de rire en guise de réponse.
