Chapitre 30 : Un autre Black
J'avais à peine terminé de modifier les souvenirs de Dreamteam que le cachot se remplit brusquement. Alors que Scorpius Malefoy, Delphini Black et Teddy Lupin arrivaient par une porte, Lupin, Chourave et Flitwick, guidés par Sir Nicholas, rentraient par l'autre avec quelques représentants du Ministère sur leurs talons. Finalement, Andromeda Tonks, soutenue par McGonagall, pénétra dans la pièce sombre.
« Merlin soit loué, vous l'avez maîtrisé, Professeur Rogue. » constata l'un des représentants du Ministère sur un ton guindé
Avant que j'ai eu le temps de répondre quoi que ce soit, le répugnant Dreamteam reprit conscience et se mit immédiatement à pleurnicher que nous faisions une erreur et qu'il n'avait rien fait. Avec en tête tous les évènements des derniers mois, des attaques contre les enfants aux exactions qu'il venait d'essayer de commettre sur Albus, je vis rouge. Brandissant ma baguette, je le pointai vers lui en beuglant : « Ah, vous n'y êtes pour rien et bien c'est ce qu'on va vérifier tout de suite. » en même temps que d'un sort, je faisais disparaître les vêtements qui couvraient le haut de son corps.
Je le regrettai immédiatement, et pas seulement parce que McGonagall se mit à me houspiller. J'avais lu dans l'esprit de ce taré qu'il avait les maillons sur lui et je croyais donc que la disparition de ses vêtements ferait tomber les fameux maillons partout autour de lui. Malheureusement, dans ma précipitation, j'avais omis de bien regarder les détails. Possédé par la malédiction, ce dingue se les était incrusté sous la peau. Mais on n'agit pas impunément ainsi avec des objets de magie noire, son corps était couvert de plaies sanguinolentes au milieu desquelles apparaissaient les maillons.
Scorpius Malefoy, Delphini Black et Teddy Lupin se retournèrent tous en même temps pour échapper à ce spectacle monstrueux. Andromeda Tonks se précipita vers eux pour les serrer tous les trois ensemble dans ses bras pour les réconforter. Ce fut comme un instant de grâce dans ce cachot sombre aux murs humides, au milieu des bordées d'injures que déversait Dreamteam maintenant qu'il ne pouvait plus nier son implication. Je croisai le regard du loup-garou qui avait aperçu cette scène comme moi et qui comme moi savait ce qu'elle signifiait de pardon et d'oubli.
J'aurais voulu qu'Albus se détourne comme les autres. Evidemment, il ne fallait pas y compter. Celui-là n'était pas pour rien l'héritier des Prince qui, de génération en génération, avaient érigé la fierté en vertu absolue. Malgré tout, il recula d'un pas devant l'horreur et, après m'avoir percuté, resta planté là comme s'il ne s'apercevait pas qu'il était adossé à moi. Heureusement, le Baron Sanglant eut la présence d'esprit de venir voleter devant lui, histoire de troubler quelque peu la vision qu'il avait du corps de Dreamteam, le temps que l'un des représentant du Ministère conjure une cape qu'il lui déposa sur le prisonnier.
En même temps, le représentant du Ministère détacha une capsule que Dreamteam portait autour du cou, ce qui ne fit qu'augmenter encore le niveau des hurlements de ce dernier. Après lui avoir ordonné à deux reprises de se taire, le représentant du Ministère finit par recourir à un bâillon magique pour obtenir le silence, après quoi il dévissa la capsule qui laissa échapper deux feuillets. Les deux pages manquantes du livre à n'en pas douter.
« Il faut absolument en prendre connaissance au plus vite. » affirmai-je « Ce type a capturé des licornes qu'il semble retenir quelque part dans la Forêt Interdite disséminées dans différentes cachettes. C'est clairement en lien avec le processus magique décrit dans ces pages. Leur nombre n'est pas clair dans son esprit. Il faudrait pourtant le savoir avant de se lancer à la recherche des licornes en question pour les libérer. »
« Des licornes ! » s'exclamèrent d'une même voix Andromeda Tonks et Delphini Black choquées
« J'appelle le Professeur Blabbling. Elle a aura vite fait de nous dire ce qui est écrit sur ce document. » ajouta McGonagall sans laisser aux représentants du Ministère le temps de nous dire qu'ils verraient ça eux-mêmes plus tard.
Bathsheda Babbling que je n'avais à peu près jamais croisée en dehors du périmètre formé par sa salle de classe, son bureau et ses quartiers, arriva en sautillant dans le cachot plus vite que je ne l'aurais cru possible. Immédiatement, elle fondit sur le représentant du Ministère qui tenait les deux pages dans sa main et s'empara des feuillets plus prestement qu'un nifleur ne s'empare d'une pièce d'or. Dans le cachot soudain plongé dans le silence, Bathsheda Babbling commença à décrypter les signes avec des airs de gourmandise.
Notre collègue accompagnait sa lecture d'exclamations ravies « Superbe ! », « Magnifique ! » que je voyais mal le texte en question inspirer à qui que ce soit. Mais Bathsheda Babbling avait sa propre logique. Sa vie s'organisait autour de son seul centre d'intérêt pour les runes. Je n'étais même pas certain qu'elle ait réellement pris conscience de la guerre que le monde sorcier avait traversée.
Quand elle leva des yeux émerveillés, ce fut pour dire :
« J'espère que j'aurais la chance de lire le début de ce document passionnant. »
Sentant peser sur elle les regards de toutes les personnes présentes dans la pièce, elle se tourna vers McGonagall un regard un peu perdu :
« Vous attendiez quelque chose de précis de ma part, Minerva ? »
« Oui, Bathsheda. » répondit McGonagall sur le ton qu'elle aurait pu employer pour parler à un petit enfant « Nous avons besoin de connaître le nombre de licornes dont il est question dans ce texte. »
« Ah, oui le nombre de licornes qu'il faut sacrifier. C'est vrai qu'il y a une ambiguïté dans le texte. » répondit Babbling avec un petit sourire satisfait « Il s'agit de sept licornes adultes et d'une licorne nouvelle-née, mais aucune des sept licornes adultes ne doit être sa mère. Il faut donc avoir à disposition huit ou neuf licornes suivant que la petite est déjà née ou pas. »
Evidemment, le sourire de Babbling paraissait totalement décalé avec la gravité des faits qu'elle était en train de décrire. Mais rien de tout ça n'avait la moindre réalité concrète pour elle. En revanche, tous les autres sorciers présents échangèrent des regards atterrés. Celui qui était manifestement le chef de la délégation du Ministère, se gratta la gorge avant de prendre la parole en s'efforçant de garder un ton administratif :
« Professeur McGonagall, nous allons emmener Stolas Dreamteam, si c'est bien son nom. Nous pensons que cela va un terme aux regrettables conséquences de cette malédiction. Mais en ce qui concerne les licornes que pourraient séquestrer cet individu, vous avez la main sur les recherches, puisque la Forêt Interdite relève du domaine de l'école. Je compte sur vous pour nous tenir au courant. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser … »
Les représentants du Ministère disparus avec leur prisonnier dans un froissement de robes bien amidonnées, tout le monde se retourna vers notre Directrice. Elle fit un effort sur elle-même pour se reprendre, des jours comme celui-là son grand âge devenait plus visible.
« Il faut demander à Hagrid de partir à la recherche des licornes avec l'aide des créatures de la Forêt Interdite. » s'exclama McGonagall « Miss Black, il me semble que les créatures magiques relèvent de votre domaine de prédilection, je vous charge donc d'aller voir le Professeur Hagrid pour l'informer de la situation. Vous lui direz qu'il a la responsabilité des recherches. En espérant qu'il ne soit pas trop tard, les licornes survivent mal en captivité. »
Delphini Black partit en courant. Albus fonça sur ses talons après avoir lancé un vague : « J'y vais avec elle. ».
McGonagall se retourna vers moi :
« A la réflexion, Severus, vous pourriez peut-être accompagner aussi ses jeunes gens, histoire d'être sûr qu'ils n'aillent pas convaincre Hagrid de les emmener avec lui dans la Forêt Interdite. Franchement, nous avons eu assez d'émotions pour aujourd'hui. »
Quand je franchis la porte de l'école, Delphini et Albus avaient déjà presque rejoint la cabane d'Hagrid. Assis sur son seuil, notre professeur de Soins aux Créatures Magiques était en train de mélanger quelque chose dans un énorme seau. Il accueillit son élève préférée avec de grands sourires :
« Delphini ! Quel bon vent vous amène ? Je suis en train de fabriquer un emplâtre, Hayk s'est blessé. Si vous avez un peu de temps, vous pourriez peut-être m'aider à l'appliquer. »
Cependant, le récit des gamins eut vite fait d'avoir raison de son sourire.
« Des licornes prisonnières ! Mais quel est le monstre qui a fait ça ? » brailla Hagrid en se levant pour rentrer dans sa maison.
Un instant plus tard, il était de retour avec son chien et porteur d'une grosse lanterne :
« Qui ? » reprit-il
J'étais resté trois pas en arrière, mais les deux gamins se retournèrent vers moi.
« Stolas Dreamteam. Probablement sous l'influence d'une malédiction. » indiquai-je simplement
« Cet imbécile de Stolas ! Incroyable ! » brailla Hagrid sans s'occuper du fait que les deux gamins étaient là pour entendre son qualificatif sur notre futur ex-collègue
« Minerva vous racontera tout ça plus tard en même temps qu'à nos autres collègues, mais pour l'instant, il faudrait vous hâter de vous mettre en route, car la nuit va bientôt tomber. » ajoutai-je pour l'inciter à ne pas s'attarder à discuter
« Vous avez raison, Severus, j'y vais. Mais il faut que quelqu'un s'occupe de mon hippogriffe. Hayk a une vilaine coupure à la patte avant droite, il faut étaler dessus l'emplâtre que je viens de fabriquer. Vous pourriez peut-être vous en charger Delphini ? » demanda-t-il en se tournant vers son élève
L'adolescente ayant accepté avec un enthousiasme que je n'avais jamais entendu dans sa voix, sauf quand elle parlait de Fabula, le demi-géant lui tendit son seau avant de partir à grands pas en direction de la Forêt Interdite. Automatiquement, Delphini Black tendit les bras pour réceptionner le récipient, mais le seau en question devait faire le même poids qu'elle ou presque et ce n'est pas l'aide que lui apporta immédiatement Albus qui aurait suffi à éviter sa chute ni celle du seau, si je n'avais pas sorti ma baguette à temps pour déposer l'objet par terre en toute sécurité à l'aide d'un sort.
« Miss Black, je vous laisse quelques minutes pour vous occuper de cet animal. Ensuite, nous regagnerons immédiatement l'école ! »
Albus resta près de moi pendant que Delphini s'approchait en roucoulant des mots doux de l'hippogriffe qui poussait des petits cris pour l'accueillir et tendait son cou vers elle pour se faire caresser. Jamais, je n'avais vu personne avoir une telle aisance avec ce genre de créature, si ce n'est Hagrid lui-même. Sans la moindre peur, l'adolescente installa un tabouret près de la patte blessée et y grimpa pour appliquer l'emplâtre à pleine main. Dès qu'elle eut terminée, je désignais à Albus et Delphini la grande porte d'un geste, ils partirent en courant dans sa direction, pendant que je remontais plus lentement.
« Cet imbécile de Stolas ! » comme avait dit Hagrid. Comment est-ce que j'avais pu me laisser berner par ses simagrées ? Comment est-ce que j'avais pu le voir comme un simple abruti, ainsi qu'il voulait sans doute que nous le voyons ? Les autres peut-être, mais moi ? Moi qui avais espionné des années durant dans les conditions les plus dangereuses, comment est-ce que j'avais pu me laisser prendre à son jeu ? Sans compter que, sous l'influence de la malédiction, il n'avait pas pu s'empêcher d'avoir une attitude agressive avec Teddy Lupin puis Delphini Black. Et ça n'avait même pas suffi à susciter ma méfiance. Je vieillissais décidément.
Je me retournai juste avant de franchir le seuil de l'école. Dans la nuit tombante, la lisière de la Forêt Interdite formait une ligne noire. Rusard verrouilla soigneusement la grande porte derrière moi, manifestement McGonagall lui avait donné des ordres.
….
Même, si j'en avais manifestement beaucoup perdu, un reste de prudence me réveilla aux aurores. J'étais donc à proximité de la grande porte à l'heure où Rusard vint la rouvrir. Bien m'en pris, car je n'étais pas tout seul. Les six gamins étaient là, habillés pour sortir.
« Où comptiez-vous aller comme ça ? » demandai-je d'un ton peu amène en me plantant devant eux
« J'allais voir l'état de la blessure d'Hayk. » articula Delphini Black en rougissant
« Et je doute que vous ayez besoin de l'assistance de toutes ces personnes pour le faire. » ironisai-je
A l'instant où j'allais renvoyer tout ce beau monde dans leurs salles communes respectives, j'aperçus par la porte que Rusard venait d'ouvrir l'immense silhouette de Hagrid qui se dessinait au loin. Je n'essayai même plus de retenir la petite bande qui partit en courant à sa rencontre. Au contraire, je leur emboîtai le pas après avoir envoyé un Patronus à McGonagall pour la prévenir.
Au fur et à mesure que la distance diminuait entre Hagrid et moi, je voyais se dessiner une petite tache blanche entre ses bras immenses, mais ce n'est qu'arrivé à l'entrée de son jardin que je compris qu'il s'agissait d'une minuscule licorne.
« Toutes les autres licornes sont saines et sauves, mais sa mère n'a pas survécu. » expliquait le Professeur de Soins aux Créatures Magiques aux gamins réunis autour de lui
Le demi-géant en avait les larmes aux yeux. Pour cacher son émotion, il se retourna pour se moucher après avoir déposé le bébé endormi dans les bras de Delphini Black qui le considéra avec des étoiles plein ses yeux humides
« Je vais chercher un panier et des linges pour lui fabriquer un berceau. Il faut aussi que je trouve un biberon, elle ne va pas tarder à avoir faim. » balbutia-t-il en rentrant dans sa cabane.
En soupirant, je conjurais le biberon que je l'imaginais mal trouver dans son fouillis. Je le tendis sans un mot à Rose Granger-Weasley, puis je repris le chemin du château laissant tout ce petit monde bêtifier autour du bébé licorne. En remontant, je croisai le capitaine de l'équipe de quidditch de Gryffondor qui descendait en courant vers la cabane d'Hagrid en lançant force d'imprécations. A peine quelques instants plus tard, il me dépassait dans l'autre sens en traînant littéralement par le col Teddy Lupin qui avait manifestement oublié le match contre Serdaigle au cours duquel il devait jouer en tant que Poursuiveur. Je fis mine de ne rien voir de leurs démêlés. Par principe, je ne n'intervenais pas dans les affaires des lions, tant que les lions ne gênaient pas mes serpents.
Je résolus de descendre dans mon bureau pour liquider quelques paquets de copies avant le match entre Gryffondor et Serdaigle. Je croyais pouvoir bénéficier d'un moment de calme, mais il ne s'était pas écoulé une demi-heure quand j'entendis frapper à ma porte. Je répondis par un « entrez » des moins engageants, en comptant que, si c'était un élève, il en profiterait pour fuir pendant qu'il était encore temps. C'était bien un élève, mais le seul qui n'était pas sensible à mes manifestations de mauvaise humeur. Albus rentra et s'installa en face de moi.
Mon expertise en matière d'Albus s'était suffisamment affinée pour que je comprenne directement qu'il voulait me parler de quelque chose d'important. J'abandonnais donc mon bureau pour m'installer avec lui près de la cheminée, je commandai du thé et de quoi grignoter.
« Merci ! » s'écria-t-il en se servant « Parce que les biscuits d'Hag… du Professeur Hagrid, autant manger des cailloux. »
Je ne fis aucun commentaire pour ne pas allonger inutilement le temps qu'il lui faudrait pour en arriver à la question qui le préoccupait réellement.
« Vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi il ne fallait pas dire que c'était moi. Pour la Legilimencie, je veux dire. » murmura-t-il les yeux fixés sur la tasse de thé qu'il se servait
La question l'inquiétait assez pour qu'il saisisse la première occasion pour venir me parler. De mon côté, je trouvais qu'il était temps d'avoir un échange sérieux à ce sujet.
« Albus, les enfants-sorciers ne pratiquent pas la Legilimencie. » répondis-je
« C'est interdit ? » s'alarma-t-il
« Non, c'est juste qu'ils n'en ont pas la capacité. La majorité des sorciers adultes n'y parviennent pas non plus d'ailleurs. » expliquai-je
« De toutes façons, je ne l'ai pas bien faite. » rappela-t-il
« Ça, tu peux le dire. Tu as renversé les barrières mentales de Dreamteam comme un vrai sauvage. Mais justement cela révèle beaucoup de puissance magique à défaut de subtilité dans son utilisation. » répliquai-je
« Mais, je ne suis quand même pas le premier enfant-sorcier à pouvoir faire ça. » s'étonna-t-il
« Sans doute pas, mais ceux qui aurait pu en faire autant à ton âge, sont extrêmement peu nombreux. Pour tout dire, cela te place sur une liste suffisamment restreinte pour que je ne souhaite pas divulguer cette information. Tu es bien trop jeune, rien de bon ne pourrait en sortir. » assurai-je
« Vous craignez quoi ? » demanda-t-il
« Je crains tout Albus. » murmurai-je « Que des abrutis viennent se mesurer à toi pour se faire valoir, alors que tu n'es pas prêt à gérer ce type de situation. Que quelqu'un essaye de te servir de tes pouvoirs, sans que tu saches t'y opposer. Je sais que tu as réussi à résister à l'Imperium de ce minable, mais il y a bien d'autres moyens magiques de soumettre quelqu'un à sa volonté. Des potions, par exemple. Tu as encore énormément de choses à apprendre, tu n'en as même pas l'idée. »
Albus semblait assez déstabilisé pour me demander naïvement :
« Est-ce que vous allez m'aider à apprendre tout ce que je dois savoir ? »
« Je t'aiderai, Albus, autant que je peux, je te le promets ! » assurai-je avant d'en profiter pour aborder une chose qui me tenait à cœur « Mais toi, tu vas me promettre de ne jamais avoir d'usage excessif de ta magie. Un sorcier qui a un peu plus de pouvoirs que les autres, n'a pas plus de droits que les autres. »
Il prit le temps de réfléchir à ce que je venais de dire avant d'affirmer :
« Oui, bien sûr, je vous le promets de ne pas le faire … tant que personne ne vient menacer les gens que j'aime … »
Je me gardai bien de prendre à la légère la restriction à sa promesse que contenait cette réponse.
