Traduction : Cass

Relecture : Tressym383

Résumé : La mère de Kirishima vient pour le week-end.

NP : NOTE IMPORTANTE en fin de chapitre !

Merci énormément à Cass pour la traduction de ce chapitre, l'aide est précieuse et j'en suis très reconnaissant !


Même si Aizawa détestait Takahashi au plus haut point, il devait admettre que le regarder travailler pouvait être très satisfaisant, surtout lorsque ce malin petit connard se rangeait de son côté.

"Même si vous ne prenez pas en compte le témoignage de la voisine, nous avons toujours ceux des garçons, qui ont tous les deux des preuves des agressions sexuelles subies, confirmées par un professionnel. Je dirais que c'est plus qu'assez. Mais si vous n'êtes pas d'accord je peux toujours plaider cette affaire dans un district voisin. Dans les quartiers où les Ito possèdent des propriétés par exemple, c'est-à-dire à peu près partout."

Sato ne prit même pas la peine de répondre à Takahashi. À la place, il regarda directement Aizawa.

"Très bien Eraser, vous avez gagné."


Bakugo ne le comprendra peut-être jamais, mais il pourrait finir par apprécier le fait que Kirishima soit un fils à maman. Il aurait pu l'être aussi, si Nakamura avait été sa mère. La voir se blottir dans les bras de son fils lui apporta un soulagement qu'il ne comprenait pas entièrement. C'était l'exact opposé de sa mère.

Kirishima la fit tournoyer dans les airs et quelque chose d'indéchiffrable lui serra le cœur. Un mélange de chagrin pour ce qu'il n'avait jamais connu, et de joie pour Kirishima. Si quelqu'un méritait d'être aimé de cette façon, c'était bien Kirishima.

"Est-ce que tu as laissé tes cheveux sans gel juste pour moi ?" elle le taquina, lui ébouriffant énergiquement les cheveux devant le visage.

"Bien-sûr, m'man." Il leva les yeux au ciel tout en l'éloignant de lui.

"Katsuki, ravie de te revoir !" Elle le salua vivement. Il n'était toujours pas habitué à ce qu'un accueil aussi chaleureux lui soit adressé.

"Depuis quand c'est « Katsuki » ? " il demanda, sceptique.

"Depuis que tu as commencé à sortir avec mon fils."

Merde, elle est au courant ?

Elle savait que son adorable fils sortait avec le désastre ambulant qu'il était.

"Ça pose problème ?" Ça parut plus agressif que ce qu'il avait voulu. La dernière fois, elle n'avait pas semblé tenir compte de sa réputation, mais c'était lorsque son fils et lui n'étaient qu'amis.

"Bien-sûr que non, mon ange." Elle sembla soudainement inquiète, ses yeux dévisageant brièvement les bleus estompés mais toujours visibles sur son cou. "Tu te rappelles que je sors avec une femme, pas vrai ?"

Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, mais le soulagement se diffusa tout de même dans sa poitrine. Elle n'avait même pas considéré que Bakugo pouvait spécifiquement être un problème.

"Est-ce que tes parents le savent ?" elle demanda, la lueur inquiète dans son regard s'intensifia.

"Non." C'était tout un merdier qu'il n'avait pas prévu d'expliquer aujourd'hui.

"C'est compliqué, parfois." Elle chercha sur son visage des réponses qu'il refusa de lui donner. Elle finit par accepter sa réticence. "Comment tu te sens aujourd'hui par rapport aux câlins ?"

"Attendez, attendez juste une sec- "

"Non non non, stop, vous pouvez pas-, je peux pas- "

"Jaune."

Normalement, c'est à ce moment-là qu'il aurait hurlé quelque chose sur le fait qu'il n'ait pas besoin de ces futilités niaises, reprenant son attitude indifférente. Mais tout était trop intense, là tout de suite. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était secouer la tête.

"D'accord." elle répondit doucement. Il ne pouvait pas la voir avec ses yeux résolument fermés, tout comme sa mâchoire, mais il pouvait entendre la tristesse dans sa voix. "Je suis désolée, mon chéri. Tu as eu une période difficile, n'est-ce pas ?"

Au lieu de lui dire d'aller se faire voir et de s'occuper de ses affaires, il se retrouva à hocher la tête.

"Tu voulais sortir un peu, ou tu préfères rester ici aujourd'hui ?"

Il ne voulait pas fixer les murs de sa cage aujourd'hui encore, mais la perspective de quitter UA le terrifiait.

"J'en ai marre du campus." il murmura. "Mais quelqu'un pourrait me reconnaître."

"Et si on allait à mon hôtel ? Changement de décor, mais pas de compagnie."

Ça semblait être… une bonne idée.

"On peut commander un room service et s'amuser avec la super machine à café hors de prix." Nakamura s'exclama comme si c'était le meilleur plan qu'elle ait jamais entendu. Kirishima et lui se préparèrent rapidement, prenant seulement des vêtements de rechange et les médicaments de Bakugo. L'hôtel aurait le reste.

Il allait bien jusqu'à ce qu'ils atteignent la station de métro.

" -Je sais où tu vis, où tu vas à l'école, le métro que tu prends, qui sont tes putains d'amis- "

"Bakugo." Kirishima l'appela gentiment.

"Je vais bien." Il cligna des yeux pour se reconnecter avec le présent, pas certain du temps qu'avait duré son blocage.

"Si quelqu'un t'embête, je m'en chargerai." Kirishima contracta son biceps avec un sourire éclatant. Derrière lui, sa mère se montra une nouvelle fois inquiète.

"Essayons de trouver de la place vers le fond." Kirishima suggéra à Nakamura, qui sembla comprendre la demande implicite. Il fallait laisser Bakugo près d'un mur. Bakugo se sentait un brin pathétique, mais ils étaient en couple. Donc peut-être qu'il devrait la fermer et arrêter de se battre à chaque fois que Kirishima essayait de faire quelque chose de gentil. Il leva les yeux au ciel, mais il ne protesta pas plus. Alors qu'il se glissait sur un siège dans un coin, il réprimanda l'inconfort d'être redevable envers quelqu'un.

Qu'est-ce qu'il pensait devoir, de toute façon ? Peut-être qu'il était mal à l'aise parce qu'il ne savait pas comment rendre la pareille. C'était plus simple pour lui de rejeter la compassion plutôt que de comprendre comment la donner en retour. Durant toute sa vie, il n'avait jamais mérité la gentillesse. Les gens n'arrêtaient pas de lui proposer de l'aide, lui répétant qu'il pouvait l'accepter, mais…

Je ne la mérite pas.

Seul, il n'avait pas besoin d'être quelqu'un de bien. Une pure existence Darwiniste le dispensait de traiter les autres avec décence. S'il devait se battre pour survivre, alors les autres aussi. Lorsqu'il se laissait enfin accepter l'idée d'avoir besoin d'aide, la balance penchait de nouveau sous le poids de la peur de prendre quelque chose qu'il ne pourrait pas rendre. Tout un groupe de soutien s'était attelé sur sa vie et avait changé son scripte en quelque chose qu'il ne connaissait pas.

Il ne savait pas comment laisser les gens l'aimer.

"Ça va, mec ?" La voix grave de Kirishima le fit sursauter.

Merde, encore un moment d'absence.

"Ça va." Bakugo murmura succinctement.

"Est-ce que des gens t'embêtent quand tu sors du campus ?" Nakamura demanda.

"Ça fait un moment que je suis pas sorti." il répondit de manière évasive.

"Quelques passagers et un journaliste nous ont embêté une fois." Kirishima lui répondit.

"Oh non, qu'est-ce qu'il s'est passé ?!"

C'était juste des petits cons, rien d'incroyable.

"Je me suis un peu prit la tête avec des filles qui parlaient de lui. Et sur le chemin du retour, un journaliste l'a agrippé donc Bakugo l'a encastré dans une porte. C'était vachement cool, à vrai dire. Il a de bons réflexes."

Plutôt des réflexes dangereux.

"Eh bien, vous veillez l'un sur l'autre et n'hésitez pas à vous défendre, c'est bien." Elle lui sourit franchement, fière.

C'est bien ?

"Sérieusement ?" Sa crainte confuse lui échappa.

"Oui... ?" elle répondit, tout aussi confuse.

"Ma mère serait vénère si elle apprenait que j'avais violenté un journaliste." il expliqua, exaspéré. "Elle m'aurait dis que je cause toujours des putains de problèmes, que je perds mon calme et toutes ses conneries."

"C'est pas toi qui avait commencé." elle lui répondit, comme si ça avait une quelconque importance. "Il n'aurait pas dû te toucher, tu n'as pas à tolérer ça."

Ça n'avait aucun sens.

"À chaque fois que tu fais une scène, la famille de Masaru pense que c'est de ma faute. Ta grand-mère me déteste assez comme ça sans que tu essayes de l'estropier pour un putain de câlin !"

Bien se comporter se résumait à serrer les dents et à endurer en silence. Se mettre dans de mauvaises situations, c'était le prix à payer pour avoir la paix. Il pouvait avoir soit le soutien, soit l'indépendance. Pas les deux.

"Tu n'as pas à tolérer ça."

Était-ce vraiment le cas ?

"Faites pas ça, je peux pas- "

"Tais-toi !"

" -kugo ?"

Ses joues le piquent, ses poumons le brûlent.

" -go, tu m'ent- ?"

"Regarde-moi, putain !"

"Bakugo ?"

Où est-ce qu'il était, déjà ? Ah oui, dans le métro. Et la mère de Kirishima lui parlait.

"Ça va." il marmonna, s'appuyant contre le mur du fond pour éviter de regarder quiconque.

"Je suis sérieuse, Katsuki." Elle n'abandonna pas, sûr d'elle. "Au diable la politesse, tu n'as pas, jamais, à laisser quelqu'un te toucher si tu n'en as pas envie."

"Plus vite tu me laisseras faire ça, plus tôt ce sera fini."

Il étudia son visage. Le froncement de sourcil inquiet, les rides autour de ses yeux causées par la tristesse et la légère surprise qui pliait son front. Il n'arriva pas à voir de mensonge.

"Je suis pas à l'aise avec les autres." Il n'avait pas de meilleure explication pour sa solitude auto-imposée. Bien s'entendre avec les autres avait toujours eu l'air d'être hors de sa portée. C'était plus sécurisant d'intimider tout le monde, ne leur laissant pas l'opportunité de l'atteindre.

"Tu as l'air de très bien te débrouiller avec Eijiro et moi."

Peut-être que tout le monde n'attendait pas tant de lui.

"Tous les deux, vous pourriez vous entendre avec une putain de brique." Bakugo émit un rictus. "Ça compte pas pour les gens qui peuvent s'entendre avec tout le monde."

"Tu te rappelles que j'ai divorcé, n'est-ce pas ?"

"Ouais, mais c'est parce que c'était un connard."

"Exactement." Elle sourit de toutes ses dents comme si elle venait de le battre aux échecs. "Même nous, on ne s'entend pas avec des connards."

Comment quelqu'un avait pu être méchant avec cette femme ? Ou son fils, même.

"Tu es sûr que ça va ?" Elle s'approcha un peu plus. "Si ce n'est pas le cas, on peut te ramener."

"On a encore rien fait." il se braqua. "Et on est presque arrivé, de toute façon."

Ils sortirent de la rame à un arrêt relativement bondé, faisant grimper son anxiété. Les regards et les murmures habituels accompagnaient le mouvement de la foule. Il sursauta lorsque l'épaule de quelqu'un le bouscula trop agressivement pour être accidentel.

"Regarde où tu vas, putain !" il pesta.

"C'est ce que je faisais !" l'abruti lui répondit en retour.

Il était sur le point de rétorquer lorsqu'une petite furie lui passa devant.

"C'est quoi votre problème, putain ?!" Nakamura hurla en le coursant. L'homme engagea une retraite précipitée. "C'est ça ! Vous faites bien de courir ! Il pourrait vous botter le cul dix fois de suite s'il le voulait !"

"Maman- "

"Et c'est moi qui vous botterais le cul si je vous revois, venez pour voir, sale fils d-"

" -Je pense pas qu'il puisse encore t'entendre." Kirishima leva les mains en signe d'apaisement. "Il est parti."

"Il fait bien !" elle rugit.

"J'en n'ai rien à faire qu'il t'ait poussé en premier ! T'es sur le point de te faire virer parce que tu continues à te mettre dans des emmerdes ! Et Dieu sait que je ne veux pas de toi à la maison toute la journée."

"Ça va, mon ange ?"

"Je suis pas en sucre." Il enfonça les mains dans ses poches, un mélange inconfortable d'embarras et de reconnaissance le prenant. "Vous aviez pas à faire ça."

"Peut-être pas, mais j'en avais envie."

Elle était pareil que son fils. Les deux étaient adorables et chaleureux jusqu'à ce qu'on les retrouve en train de s'époumoner sur quelqu'un dans le métro. Pour lui. Nakamura aurait certainement été fière de lui lorsqu'il avait menacé de casser les jambes de Mineta. À l'instant, il avait l'impression d'être à sa place, mais il ne savait pas comment empêcher ce sentiment de partir.

Quand vont-ils réaliser que je n'en vaux pas la peine ?

"Katsuki, parle-moi, qu'est-ce qui ne va pas ?" elle lui demanda.

"J'essaye encore de m'y faire." il rétorqua en regardant ses chaussures.

"De te faire à quoi ?"

"Que des gens se soucient de moi."

Lorsqu'il releva la tête, les yeux de Nakamura étaient humides.

"Eijiro." Elle se tourna vers son fils. "Il n'aime pas les câlins, donc tu vas devoir le remplacer."

Elle enveloppa son fils dans ses bras, enfouissant son visage contre son épaule tout en produisant un son entre le gémissement et le grognement.

"Je me meurs, Eiji'." Le vêtement étouffait légèrement sa voix. "Ton copain me tue."

"C'est légèrement mélodramatique." Bakugo ne réussit pas à réprimer un sourire.

"Tu me brises le cœur, Katsuki." Elle soupira exagérément avant de se reprendre. "Donc laisse-moi juste être gentille avec toi."

"Ouais, peu importe." il capitula. "Arrêtez juste de me regarder comme ça."

Il savait que sa vie était chaotique, mais de là à briser le cœur ? Était-elle si désastreuse ?

Cette pensée l'occupa le reste du chemin.

L'hôtel était un trois étoiles. Assez bien pour ce qu'il en avait à faire, pas trop luxueux, mais pas assez cher pour que sa mère s'en contente sans se plaindre. Il n'avait jamais totalement compris sa relation bizarre avec l'argent. Elle demandait toujours le top du top en vacances ou en public, mais utilisait du scotch et de l'huile de coude pour les réparations à la maison.

Ou remettait elle-même en place une épaule dans la cuisine.

Elle achetait le meilleur ou rien, oscillant entre un comportement de riche de banlieue et une attitude survivaliste provenant de sa jeunesse.

Elle ne serait certainement pas aussi facilement impressionnée que Nakamura.

"Regarde Eijiro, ils ont la machine à café la plus cool que j'ai jamais vu !"

"Je pense que c'est une machine Nespresso, m'man."

"Ouais, une machine dernier cri !"

Et lui qui pensait que Kirishima était un campagnard.

"Comment ça fonctionne ?" Kirishima se pencha, essayant d'avoir un meilleur angle de vue sur le mystérieux mécanisme faiseur de café.

"J'en ai aucune idée." elle rétorqua en bidouillant la poignée du filtre à café. Il la prit par surprise lorsqu'il tourna et tomba.

"Mon Dieu." Bakugo s'avança et rattrapa le filtre avant qu'il n'atteigne le sol. "La poudre de café va dans ce truc que vous venez juste d'échapper. Il y a déjà de l'eau dans le réservoir, donc tout ce que vous devez faire, c'est presser le bouton."

"Comment on incorpore le lait ?" elle demanda avec fascination.

"Il faut le préparer séparément." Il ouvrit le frigo à disposition et s'empara du lait avant de le verser dans un petit pichet en métal jusqu'à ce qu'il soit à moitié plein. "Cet espèce de tube envoie de la vapeur pour le chauffer et faire en sorte que ce soit onctueux et toute cette merde."

"Oh ! Et ça devient quoi au final ? Un cappuccino ? Un latte ?"

"C'est la même chose, le cappuccino a juste un peu plus de mousse. Le flat white c'est pareil, mais sans mousse. L'Americano c'est juste un shot d'eau en plus."

"Shot ? Comme pour le whiskey ?"

"Un shot d'expresso. Ce truc là." Il souleva la petite tasse au liquide foncé.

"Oh." Elle loucha légèrement de concentration lorsqu'il versa le shot d'expresso et le lait dans une tasse. "C'est beaucoup de mots savants pour de la mousse."

"C'est totalement prétentieux." Il lui tendit la tasse. "Ça les fait se sentir intelligent, j'imagine, de parler comme si c'était bien plus compliqué que ça l'est vraiment."

"C'est incroyable, Katsuki !" Son regard s'illumina après une gorgée. "Deviens mon Barista personnel !"

"C'est pas grâce à moi, ils ont juste de bons produits." Il réprima un sourire amusé.

Elle est totalement comme son fils.

"Est-ce que j'ai le droit de monter dans ma chambre avec ma tasse ?" Elle questionna de manière hésitante.

"C'est un hôtel. Le room service la ramènera en bas."

"Mais ça à l'air irrespectueux." Kirishima fronça ses sourcils. "Que quelqu'un d'autre s'occupe de ramener la tasse."

"Je vais simplement le finir ici." Nakamura commença à boire son cappuccino à grande gorgée.

"Vous êtes tous les deux ridicules." Bakugo secoua la tête.

Apparemment, Nakamura ne s'était attardé à l'hôtel que le temps de jeter sa valise sur le lit avant de se précipiter pour les rejoindre. Elle avait donc encore tout un tas de mondanité en tout genre à découvrir.

"Je prends autant de petits savons que possible !" Elle commença à les collecter. "Si tu les caches, ils les remplacent et comme ça, t'as deux fois plus de mignons petits savons !"

Il aurait pu lui dire que c'était certainement plus embêtant pour l'hôtel que de laisser une tasse dans une chambre, mais il essayait de ne pas constamment casser l'ambiance ces derniers temps.

"J'ai besoin d'une douche, est-ce que l'un d'entre vous veut utiliser la salle de bain avant ?"

"Nope, c'est bon pour moi." Kirishima se laissa tomber sur le lit. Dès que la porte se referma, il demanda à Bakugo, "Tu as besoin de retourner à l'internat ce soir ?"

"Tu m'expliques la putain d'utilité d'emmener nos affaires si on rentre ce soir ?"

"Y a pas beaucoup d'espace ici." Il pointa le seul lit de la pièce. "Tu peux dormir sur le canapé si tu veux, mais je sais pas s'il sera confortable."

"Je pense que c'est un clic-clac." Il ignora intentionnellement la question sous-jacente.

"Je m'en fiche de partager le lit avec ma mère si t'as besoin de ton espace." Kirishima clarifia. "Mais je sais que tu peux te sentir submerger parfois même si personnes ne te touche."

"Je… je vais bien." Il ne pouvait pas vraiment expliquer pourquoi, mais Nakamura avait la même habilité à le mettre à l'aise que son fils. "On peut essayer de partager le lit si tu veux. Voir comment je réagis."

"D'accord." Kirishima avait tout de même l'air sceptique. L'eau de la douche combla le silence. "Ça se voit que tu ne te sens pas bien aujourd'hui. Est-ce que je peux te demander pourquoi ?"

Pourquoi cet examen l'avait mis si mal ? Ça n'avait pas été douloureux. Ça n'avait pas duré longtemps. Ça ne devrait pas être un problème.

Mais ça l'était. Et au fond de lui, il savait pourquoi.

"Pendant l'examen…" Il avala la boule qui se formait dans sa gorge. "J'ai un peu perdu pied pendant une seconde et- tout avait l'air si réel, j'avais juste besoin d'une minute pour respirer, donc j'ai- Je lui ai demandé d'arrêter et elle… elle l'a pas fait."

À la seconde où le visage de Kirishima réagit, il tenta de minimiser.

"Je veux dire, elle avait raison, faire traîner le truc aurait tout empiré et j'ai pas dit non après ça, donc c'éta- "

"Tu lui as dit d'arrêter et elle ne l'a pas fait ?!" Kirishima s'exclama, instantanément furieux. "Elle est censée être une professionnelle ! Elle sait par quoi t'es passé, comment- Comment elle a pu faire ça ? Elle était censée t'aider, mais tu lui as dit de stopper et elle t'a ignoré ?!"

C'était plus simple de faire croire qu'il était d'accord avec son explication et avait changé d'avis plutôt que d'accepter qu'il s'était une fois de plus fait malmener. Mais c'était bien ce qu'il s'était passé, et son évolution habituelle de la honte vers la colère n'avait pas l'air de fonctionner cette fois-ci.

"C'est rien de grave, j'ai juste pas kiffé."

"Si, c'est gr- " Kirishima se retint, ce qui lui demanda un grand effort. "T'en as parlé à Aizawa ?"

Il secoua la tête de gauche à droite. Pourquoi en aurait-il parlé ? Il ne s'était rien passé à part ce qu'il avait accepté de base.

"Pas la peine." Il haussa les épaules.

"Eh bien, il faut bien que quelqu'un aille se charger d'elle !"

"Il a d'autres conneries à gérer."

"Bien, d'accord." Kirishima passa les mains dans ses cheveux avec un visage qui laissait entendre que rien n'allait « bien ». "J'essaye pas de te faire te sentir mal, je suis juste... super énervé par l'incompétence de cette femme."

Il ne se sentait pas mieux par rapport à ce qu'il s'était passé, mais son corps sembla enfin se rappeler qu'il pouvait laisser Kirishima s'approcher de lui. Alors il se blottit contre ses jambes, guidant l'une des mains de ce dernier jusqu'à ses cheveux et prenant l'autre dans la sienne pour apaiser son anxiété.

"Je t'aime." il murmura. Il était toujours effrayé de le dire en premier, comme si d'une certaine manière il prenait le risque de tout perdre.

"Je t'aime aussi." Kirishima répondit facilement, comme si dire « je t'aime » lui était aussi naturel que de respirer.

Nakumura pouvait prendre le canapé.


"Je pense que ça s'est super bien passé." Midoriya s'exclama, sa joie augmenta encore d'un cran lorsque Uraraka sembla vraiment heureuse de l'entendre.

"Je suis contente que vous vous entendiez à nouveau." elle le félicita. "Mais je suis un peu inquiète sur le fait que vous vous re-fréquentiez. Par rapport aux veilles habitudes, tout ça."

Pendant bien cinq mois, Uraraka avait détesté Bakugo. Juste après que Midoriya ait laissé entendre quelques unes de leurs interactions d'enfance tout sauf incroyables, et avant la dispute qui avait conduit Bakugo dans sa spirale infernale. Depuis cette confrontation, elle s'était adoucie, comprenant son agressivité comme la colère détournée qu'elle était en réalité. Mais elle avait tout de même cette appréhension sur le souhait de Midoriya de raviver leur amitié.

"Il est bien mieux qu'avant." Midoriya le défendit. "Je veux dire, en général, mais aussi avec moi. Je sais que notre relation enfants était toxique, mais c'est différent maintenant."

"Je suis pas en train de dire que tu devrais pas lui donner une autre chance." elle expliqua. "Mais il doit encore apprendre à canaliser ses problèmes autrement que par la violence."

"Il fait de son mieux." Midoriya insista. "En fait, il ne m'a pas embêté depuis une éternité."

"T'es trop gentil pour ton propre bien, Deku." Elle secoua la tête. "Je sais que Bakugo a ses raisons d'être comme il est, mais ça veut pas dire que tu dois personnellement t'impliquer là-dedans."

"Je sais." Qu'Uraraka le croit ou non, il y avait réfléchi. "Mais j'en ai envie."

"D'accord." elle capitula. "Comment il va, sinon ?"

"-à nouveau des cauchemars ?"

"Ouais, j'en fais à nouveau."

"Pas terrible." il admit. "Je suis pas sûr de- "

"Midoriya !" Iida couru vers lui. "Il faut que tu voies ça."

Il le suivit avec Uraraka jusqu'à la télé en pause, au milieu de plusieurs autres élèves anxieux. Lorsque l'écran se débloqua, il comprit pourquoi.

« Ito Daichi, arrêté ce matin pour deux accusations d'enlèvement et de viol sur mineurs de moins de treize ans. »

C'était une bonne chose, n'est-ce pas ? Pourtant, il accueillit la nouvelle avec effroi.

"Quand ils ont parlé de l'âge, je n'étais pas sûr." Iida commença. "C'est… Est-ce que c'est l'affaire de Bakugo, ou ce sont des victimes différentes ?"

"L'un d'eux est Yamamoto Haruki." Sero répondit depuis le coin qu'il partageait avec Mina et Kaminari.

"Et l'autre est Kacchan."


NAO : J'ai lu un commentaire sur quelqu'un qui relisait ses scènes préférées et ça m'a rendu curieux. Quelles SONT vos scènes préférées ?

NP : Merci encore à Cass pour la traduction !

! NOTE IMPORTANTE ! : Hello ! Ça commence à faire un petit moment ! Je vais d'abord vous raconter ce qu'il s'est passé, puis comment je prévois ou non la suite de cette traduction.

Au début de ce projet, je commençais tout juste à lire en anglais, et ce qui a principalement motivé cette traduction (en plus du message/de l'éducation qu'elle fait passer) c'est l'envie de pouvoir en parler avec d'autres personnes, de partager les musiques qui m'y faisaient penser etc. Trois ans plus tard, je lis maintenant de manière fluide en anglais, je ne lis même plus que ça, ce qui fait que je fais pleinement partie du fandom international/anglophone. Là où il y a quelques années j'étais obligé d'interagir avec d'autres francophones pour ne pas me sentir « isolé », ce n'est plus le cas aujourd'hui. Si je lis une fic en anglais, je peux interagir avec les centaines d'autres anglophones qui l'ont lues aussi.

Ça fait aussi bientôt 3 ans que je bosse sur ce projet (que je voulais faire sans trop me prendre la tête et vite fait au début) donc forcément, au fur et à mesure des mois, j'étais lassé. Ce qui me motivait au départ à été comblé depuis, donc plus le temps passe, plus ça ne fait que prendre de mon temps sans que j'y gagne forcément quelque chose derrière. En plus de ça, ça fait bien deux ans maintenant que je ne lis plus rien sur ce ship (BakuDeku won my heart). Malgré ça, je m'étais instauré une routine quotidienne. Chaque soir avant de dormir, je traduisais un peu, que ce soit deux phrases ou quatre paragraphes, peu importe. Puis je relisais les chapitres avant de les poster dès que j'avais le temps.

Mais cette routine à été brisée quand j'ai commencé à lire une nouvelle fic cet été. From The Sidelines de SuffocatingSpring sur AO3, qui est l'une des fanfictions BakuDeku anglophones les plus reconnues du fandom et je dois dire que cette histoire a changé ma vision de l'amour, elle m'a mit une claque. Mais j'en parlerai plus amplement prochainement dans mon recueil « Recommandations fanfictions ». Tout ça pour dire que j'étais tellement pris dans ma lecture qu'en parallèle j'ai arrêté de traduire cette fic. Donc ça ne fait pas seulement 2/3 mois que je ne poste pas, mais aussi 2/3 mois que je ne traduis plus du tout, et pour le moment, je n'arrive pas à m'y remettre.

Pour autant, je n'abandonne PAS le projet ! Je suis têtu, et après avoir investi autant de mon temps dessus, je ne veux pas l'abandonner comme ça. J'ai vais tout faire pour soit aller au bout (dans l'idéal), soit allé jusqu'à la fin de l'arc avec Ito (qui peut être considéré comme une conclusion).

J'ai beaucoup réfléchis et pour le moment la meilleure alternative que j'ai trouvé, c'est de faire des « chapitres dumps ». En gros, au lieu de poster les chapitres un par un de manière régulière, j'en posterai plusieurs d'un coup, quand j'en aurai l'envie. Ça pourra donner quelque chose du style : 5 chapitres d'un coup, puis deux mois plus tard 3, puis six mois plus tard 10, puis une semaine après 1, puis cinq mois après 7 etc. C'est la solution qui va me permettre d'aller à mon rythme, d'être plus efficace sur mon temps investi dessus, d'aller plus vite etc. Peut-être qu'elle ne sera pas définitive non plus. Les seuls chapitres que je posterai un part un seront ceux traduis par d'autres personnes que moi, par respect pour leur travail.

Bien-sûr, je ne vous cache pas que la moindre review sera très importante pour moi, forcément si après plusieurs mois je poste 10 chapitres et qu'il n'y en a pas ou qu'une seule, mon envie de continuer sera honnêtement pas des plus présentes, mais dans tous les cas, quoi qu'il arrive, sachez que je suis très heureux de toutes celles que vous avez déjà pu poster. Merci encore.

Évidemment, s'il y a des volontaires qui veulent traduire ou relire, que ce soit maintenant ou dans un an, la porte sera toujours ouverte.

En bref, ce texte n'est pas du tout un au revoir je vous rassure, il est juste là pour vous prévenir que la façon dont les chapitres vont être publiés va changer. Si jamais un jour j'abandonne le projet, vous serez prévenus. Aussi, je pense faire des updates sur mon profil. Du genre « d'ici un mois je poste X nombre de chapitres » etc, donc n'hésitez pas à aller regarder de temps en temps.

Je vous invite également à me suivre sur mes autres réseaux (twitter, instagram et tiktok), sur lesquels je suis plus présent, partage des fan arts, partage MES fan arts etc. Je pense aussi faire quelques vidéos « vlog » de la traduction sur mon tiktok : lazytearex.

Merci beaucoup pour tout et à très vite !