Bonjour,
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS. Et si, Hélène pensait encore à la menace qu'elle avait faite à Maya ? Et si cette dernière cherchait à la provoquer pour qu'elle le fasse vraiment ? Hélène a juré de tuer Maya si elle touchait à Balthazar après tout.
Je vous souhaite une bonne lecture
"Si tu touches à un seul de ses cheveux, j'te jure que j'te tue." Cette phrase résonnait en boucle dans l'esprit d'Hélène depuis un petit moment déjà. Elle l'avait un peu sortit sur un coup de tête, parce qu'elle était en colère, parce que cette femme… Cette femme lui tapait sur les nerfs et que si jamais elle osait faire du mal à Balthazar, la flic se savait capable du pire.
On ne pouvait pas faire du mal aux gens qu'elle aime. C'était un fait avéré. Si jamais on touchait à ses proches, Hélène se transformait en véritable lionne, prête à tout pour protéger les siens et venger le mal qu'on leur avait fait. Jamais elle ne tuerait de sang froid, elle n'en n'était tout simplement pas capable, mais elle savait de quoi elle était capable si jamais on faisait du mal à ceux qu'elle aime.
Et Maya avait fait du mal à Balthazar, beaucoup de mal, bien plus qu'on ne pouvait l'imaginer… Non seulement, cette salope l'avait manipulé, était responsable du pire drame de sa vie, mais elle avait poussé le vice jusqu'à lui faire un enfant et l'épouser avant de littéralement, le planter sous ses yeux.
Si elle avait eu son arme, Hélène n'aurait pas hésité une seule seconde, une balle, directement entre les deux yeux, avec la précision qu'on lui connaît. Personne n'aurait pu la blâmer d'avoir abattu une meurtrière en série, qui plus est, après qu'elle ait planté l'un des leurs. Car Balthazar, même si il n'était que légiste, était l'un des leurs.
Cependant, la belle blonde n'avait pas son arme sur elle, elle n'était pas en service. Et malgré qu'elle est eut l'envie d'aller étriper, à main nues Maya, elle ne l'avait pas fait… Elle avait laissé faire ses collègues, laissant Maya être arrêtée, bien trop préoccupée, sur le coup, par Balthazar et ce qui venait de lui arriver.
Toute son attention était sur son légiste, sur le fait de lui sauver la vie, de ne pas le laisser mourir entre ses bras. Elle avait carrément oublié la brune, celle qui était responsable de l'état de celui qu'elle aimait tant et qu'elle veillait désormais depuis de longues, très longues minutes…
Sauf que son cerveau lui rappelait en boucle qu'elle avait juré de tuer cette salope si jamais elle touchait à un seul des cheveux de Raphaël. Le mal qu'elle avait fait était réel, tout comme l'envie de vengeance d'Hélène. Mais elle ne pouvait plus la tuer, c'était impossible, Maya était en cellule, et elle ne pouvait pas la tuer…
Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait, loin de là. Rien qu'en pensant à cette femme, Hélène était emplie d'une rage peu commune que peut de personne la savait capable d'exprimer. On l'avait touché au plus profond de son être, on avait touché à la personne qu'elle ne pouvait pas perdre avec ses enfants, et sa colère était extrêmement compréhensible, tout comme l'envie qu'elle avait de se venger.
En plus, cette saleté avait également touché à son meilleur ami, à Jérôme. C'était de sa faute si le flic avait failli brûler vif, perdu en pleine campagne parce qu'il avait compris qu'elle n'était qu'un mensonge. Et l'envie de lui exploser la tête était encore plus forte si elle pensait qu'elle avait osé touché à ses deux partenaires.
Ce n'était absolument pas raisonnable d'aller la frapper, elle allait avoir des problèmes, mais elle savait que cela allait grandement la soulager. Un temps seulement… Parce que Maya pourrait parler de violence policière et allait ruiner sa carrière. Et il était hors de question que cette salope abîme quelque chose de plus, non, Hélène allait trouver un autre moyen de la détruire, car elle s'en faisait la promesse, elle allait la détruire.
Dans le fond, elle comprenait pourquoi Balthazar avait été prêt à la brûler, elle comprenait cet esprit de vengeance. Car finalement, Lise était pour lui ce qu'il représentait pour elle. Tout… Elle savait, que jamais elle ne serait comme Lise, elle qui avait tant compté pour son légiste qu'il en serait mort si elle n'était pas arrivée, mais elle pouvait vraiment lui offrir quelque chose de bien, et elle s'accrochait à ça, parce que tout ce qu'elle avait à présent, c'était l'espoir.
"Je te promets qu'elle ne va pas s'en sortir comme cela" murmura doucement Hélène en serrant un peu plus fort la main de Balthazar qu'elle tenait depuis qu'elle était entrée dans cette chambre. "Je te jure qu'elle va le payer, et cher" ajouta-t-elle "Elle sait pas encore ce qu'elle à réveiller en moi, elle est pas prête, elle va se retrouver dans un trou et elle ne reverra plus jamais la lumière du jour" continua la blonde "Elle ne la verra qu'au travers des barreaux de sa cellule"
Elle regarda Balthazar avant de se pencher pour lui embrasser le front. Elle avait besoin de le toucher, car même dans le coma, il lui donnait une force incroyable, et elle allait en avoir besoin. Parce que Maya n'allait pas lâcher, parce qu'elle était prête à tout pour s'en sortir et le récupérer. Mais elle aussi, elle était prête à tout, prête à tout pour la voir sombrer et enfin soulager Balthazar de ce poids terrible qui le ronge depuis tant d'années.
Elle se sentait forte si elle pensait à lui, si il était là, à ses côtés, elle pouvait même se sentir invincible, parce qu'elle savait que jamais Maya ne pourrait gagner, pas avec ce qu'il savait et pas après ce qu'elle avait fait. Cette fois, c'était elle la reine de la partie d'échec, et elle allait la gagner.
Soudain, son téléphone sonna, et machinalement, par habitude, elle décrocha, son ton plus professionnel que jamais. Elle savait que c'était des agents de sa brigade, mais ce qu'ils lui disaient ne lui plaisait pas… Pas du tout même. Maya ne voulait pas parler, à personne, pas même au procureur qui avait pourtant essayé… Non, elle ne voulait parler qu'à elle.
Instinctivement, elle eut un mauvais pressentiment, comme si, elle savait qu'elle lui voulait du mal, qu'elle voulait lui faire du mal et l'enfoncer, mais elle ne soupçonnait absolument pas la rage qui animait Hélène, ni la force qui sommeillait en elle. Même après un pareil drame. Et puis, elle avait toujours Balthazar pour lui donner de la force. Si elle ne voulait parler qu'à elle, Hélène allait y aller. Pas question de se dégonfler face à elle, c'était pas elle qui allait lui faire peur.
"Mon amour, j'ai besoin de toute ta force" murmura doucement Hélène "Maya refuse de parler, elle ne veut parler qu'à moi" ajouta-t-elle "Je sais que t'es dans le coma, et que tu ne pourra pas être là avec moi, physiquement, mais je sais que je vais penser fort à toi" continua-t-elle "Elle ne nous fera plus le moindre mal, c'est fini, je ne vais pas la laisser nous atteindre encore une fois"
Après lui avoir dit ça, Hélène lui embrassa le front et quitta, un peu à contre cœur, son chevet pour aller affronter Maya. Elle était déterminée et elle allait tout faire pour que les remarques de la brune glissent sur elle comme de l'eau. Maya voulait ne parler qu'à elle, et bien soit, elle arrivait et la brune avait tout intérêt à se préparer.
En arrivant à la DPJ, Hélène fit claquer ses talons sur le sol, cela lui donnait aussi une forme de confiance dont elle avait commencé à douter sur la route. Après tout, elle savait que Maya était forte, qu'elle allait appuyer là où ça allait lui faire mal, mais elle n'allait pas se laisser faire, non, elle était plus forte que cela.
On lui montra le chemin, l'accompagnant jusqu'à la porte de la cellule même, avant de lui donner un dossier. Hélène n'en n'avait pas besoin, elle le connaissait plus où moins par cœur. Après tout, elle l'avait étudié dans tous les sens pour trouver une réponse à apporter à Balthazar. Seulement, depuis les derniers événements il y avait de nouveaux éléments… Éléments qu'elle connaissait… Tristement, elle avait été là quand l'autre folle avait fait sa dernière victime. Qui était toujours en vie, dans le coma, mais en vie.
Elle ferma les yeux un instant, se donnant de la force, elle savait ce qui l'attendait derrière cette porte, elle savait que Maya était attachée et donc ne pourrait pas s'en prendre à elle. Physiquement en tout cas… Cependant, elle avait une force que Maya ne pouvait pas soupçonner, celle de Balthazar. Et c'était sa voix chaude qu'elle entendait dans sa tête, lui rappelant qu'il l'aimait, il lui avait dit, même mourant, il lui avait dit, et elle comptait bien s'accrocher à cela.
Avec une confiance retrouvée, elle ouvrit la porte et entra dans la salle. Immédiatement Maya leva la tête vers elle, un sourire mauvais se dessinant sur son visage. Mais Hélène ne se laissait pas impressionnée et elle gardait un visage parfaitement impassible.
"Rappel toi" pensa la blonde "Ses remarques et ses attaques glissent sur toi comme de l'eau" continua-t-elle mentalement "Tu es du bon côté et elle, elle va crever en prison, si quelqu'un à gagner, c'est bien toi, c'est le bien qui a gagner"
Sans un mot, elle s'installa en face de Maya, en ouvrant le dossier, faisant mine de le lire. Elle testait un peu la patience de la brune, espérant que son silence ne la fasse craquer avant qu'elle n'ait à ouvrir la bouche. Mais visiblement la meurtrière attendait que la flic fasse le premier pas.
"Alors, tu voulais me parler il parait" demanda finalement Hélène après plusieurs minutes "Et bien, je suis là, je t'écoute Maya" ajouta-t-elle sur un ton le plus doux possible.
Hélène avait posé ses yeux sur la criminelle, elle pu donc la voir esquisser un fin sourire. Un sourire mauvais qui ne lui disait rien de bon. Cependant la flic était préparé à toute éventualités et elle s'était forgée une armure en béton.
"Ça vous fait quoi de savoir que j'ai gagné ?" demanda Maya "Qu'il est à moi ? Que le dernier mot, c'est moi qui l'ai eu ?" continua-t-elle "Ce n'est pas lui, et encore moins vous" ajouta-t-elle mesquine
"Tu n'as pas eu le dernier mot, Maya" commença Hélène "Jusqu'à preuve du contraire, il est encore en vie, et toi, tu vas pourrir en prison pendant tellement de temps que tes chances de revoir la lumière du jour autre que derrière un grillage de prison sont aussi mince qu'un fil de soie" ajouta la blonde
"Vous aimez pas ce que je vous dis hein ?" demanda-t-elle "La pauvre petite Hélène, très amoureuse du beau Balthazar à tout perdu…" continua-t-elle "Parce que, même si il est encore en vie pour le moment, ses chances de survie sont aussi minces que… Comment t'as dit déjà ?" elle fit mine de réfléchir "Ah oui, un fil de soie"
"Parle autant que tu veux, Maya, ça n'a aucun effet sur moi" répondit Hélène "Parce que je sais que tu vas finir en prison" continua la flic "Et t'as de la chance d'être là, crois moi, parce que tu pourrais déjà être dans un sac mortuaire"
"Oui oui je sais…" repris Maya "Si t'avais eu ton arme tu m'aurais tué, j'me souviens bien de ta phrase" ajouta-t-elle "Seulement, t'avais pas ton arme ma pauvre Hélène, et tu ne peux plus rien faire pour m'éliminer" continua la brune "Que tu le veuille où non, je serais toujours là, tapis dans l'ombre, prête pour faire de ta vie, un enfer"
"Fais bien attention à ce que tu dis, on est filmées" répondit Hélène en montrant d'un signe de la tête, la caméra "Et même si je ne peux pas mettre en oeuvre ce que je t'ai dit, ça ne veut pas dire que je ne vais pas te regarder sombrer quand viendra l'heure de ton procès" continua-t-elle "Tu vas faire tellement de prison si tu savais" ajouta-t-elle en regardant le dossier
"Mais ça, c'est ce que tu crois, ma pauvre, parce que, une futur maman, en prison, avec mon passé… Je ne crois pas que je vais y rester longtemps" répondit Maya, rappelant au passage, sa grossesse à Hélène. Elle allait avoir un enfant, avec Balthazar, un enfant qui n'avait absolument rien demandé…
"Raconte toi autant que tu veux des histoires. La vérité, c'est que tu n'es absolument pas folle, et qu'on va le prouver" répondit Hélène "Et je vais t'appendre un truc…" repris la blonde avant de marquer une pause "Attendre un enfant ne va te donner aucun passe droit, absolument aucun"
Pour être sûre que son message passe, Hélène la fixa droit dans les yeux avec une flamme brûlante dans le regard. Certes, elle ne pouvait pas la tuer, elle ne le pouvait plus, mais elle allait faire en sorte qu'elle soit condamnée pour enfin libérer Balthazar du poid que cette salope à mit sur ses épaules.
Le combat silencieux de regard dura un moment, aucune ne voulant lâcher l'affaire. Pourtant, Maya remarquant que la blonde n'allait jamais abandonner ce combat finit par crier comme si elle était attaquée. Hélène se contenta de hausser les épaules alors que des flics débarquaient pour calmer Maya avant de la raccompagner en cellule.
La vidéo le montre, Hélène n'avait rien fait. C'était la seule solution que la brune avait trouvé pour mettre fin à cette conversation qui n'allait définitivement pas dans son sens. Mais elle commençait déjà à réfléchir à une nouvelle solution pour se sortir de là, et retrouver sa liberté sans que cette sale flic ne vienne mettre à mal son bonheur.
Après avoir vu Maya être raccompagnée en cellule, Hélène avait rapidement quitté la DPJ pour retourner à l'hôpital et surtout, au chevet de Balthazar. Elle espérait que rien de ne c'était passé durant son absence, mais comme son téléphone n'avait pas sonné, elle supposait que tout allait bien.
Quand elle arriva à l'hôpital, la blonde se précipita vers la chambre du légiste. Elle savait que cela ne changerait pas grand chose, mais dans le fond, elle avait besoin de retrouver son contact, sa chaleur et sa présence.
En entrant dans la chambre, elle la trouva comme elle l'avait quitté. Le fauteuil était toujours au plus proche du lit et n'avait pas été remis en place par une infirmière et Balthazar semblait toujours dormir paisiblement. Elle sourit devant cette image calme du légiste, même si elle lui faisait mal au coeur car elle préférait le voir plein de vie, en train de faire l'idiot pour la faire rire que dans cette situation, dans le coma parce qu'il avait été gravement blessé.
Naturellement, elle reprit place dans le fauteuil avant de reprendre sa main et de la serrer fort. La chaleur qui s'en dégageait la rassurait grandement. Il était toujours là, vivant et Maya ne l'avait pas tué. Elle avait essayé, mais il était invincible, du moins, c'était ce qu'elle essayait de croire, parce que, si il l'était vraiment, il allait lui revenir bientôt et le plus en forme possible.
Elle ne connaissait rien au coma, rien du tout. Enfin il y avait ce qu'elle avait vu dans les films, mais elle savait très bien que ce n'était que du cinéma et que la réalité était toute autre. Fatim et Eddy lui avaient un peu expliqué le fonctionnement, mais ils avaient reconnu que même pour eux, qui avaient fait médecine, le coma restait un grand mystère, comme pour tout médecin d'ailleurs.
Alors elle allait s'armer de patience, elle n'allait peu, voir pas du tout bouger de là, elle ne voulait surtout pas manquer son réveil, sous aucun prétexte. C'était un peu égoïste, mais la jolie blonde voulait être sûre que le premier visage qu'il allait voir, c'était le sien. Après, tout, elle était sans doute la dernière personne qu'il avait vu avant de plonger dans le noir.
"Tout vas bien, je suis revenue" murmura-t-elle doucement "Elle n'a pas eu ma peau" ajouta-t-elle avant de rire doucement "Tu sais, j'ai pensé fort à toi, à ta voix pour me donner du courage et de la force" continua la blonde "Et ça a marcher. Maya ne gagnera pas, jamais, je te le promets. Tu vas être libre de son emprise et du mal qu'elle représente" conclu la blonde
Elle avait envie de lui dire tellement de choses, de lui parler tout le temps, mais la vérité, c'était qu'elle ne savait pas quoi lui dire qu'elle ne lui avait pas déjà dit, où qu'il ne savait pas déjà. Après tout, il était tellement fin observateur qu'il avait remarqué plein de petites choses sur elle. Et puis, elle ne savait pas si il l'entendait, donc c'était peut encourageant. Alors, elle se contentait juste d'être là, et de passer son temps à lui tenir la main, à caresser doucement sa peau, et à lui dire, de temps à autre, qu'elle était là, et qu'elle serait toujours là.
C'était tellement cliché, mais elle s'en fichait. L'aimer l'avait rendue un peu cliché, un peu plus romantique, un peu plus tout en fait. Mais elle s'en fichait, elle voulait bien de tout cela, elle voulait du légiste dans sa vie, tous les jours, même si, à son contact, elle redevenait une véritable adolescente devant son premier amour.
Finalement, les jours passaient et une routine s'était installée de son côté. Elle était là, presque 24 heures sur 24, dans ce fauteuil, à lui tenir la main. Et tout le monde dans le service s'était habitué à la présence de la jolie blonde. On s'attachait même beaucoup à ce duo plutôt atypique et les infirmières avaient fini par faire venir un lit de camp, pour la flic, pour qu'elle passe de meilleures nuits que si elle dormait dans ce fauteuil qui, finalement, n'était pas si confortable.
Hélène était reconnaissante de ce geste, et puis, cela lui montrait qu'elle allait bien pouvoir rester jusqu'au réveil de celui qu'elle passait son temps à veiller. Elle espérait vraiment pouvoir le faire, même si elle savait qu'à tout moment, sa tranquillité et ses plans pouvaient être perturbés.
Quand, un jour, son téléphone sonna, Hélène décrocha par automatisme, mais dans le fond, elle savait qu'elle ne devait pas décrocher, elle savait qu'à l'autre bout, elle allait avoir une mauvaise nouvelle. Elle le savait, et pourtant, elle avait décroché, elle avait décroché parce que c'était le boulot, parce qu'elle était professionnelle et que, malgré les apparences actuelles, elle était à la tête d'une brigade, qu'elle avait un peu laissé, sans Capitaine, mais qui était aussi, sans Lieutenant…
"Capitaine Bach j'écoute" annonça naturellement la blonde à son interlocuteur. Son ton était professionnel et posé, mais dans le fond, elle était persuadée qu'il n'allait pas le rester longtemps.
"Capitaine, on a un problème…" commença l'agent à l'autre bout du fil "Avec Maya Balthazar… Ou Deval… Bref, avec la femme qui a planté le docteur Balthazar" précisa-t-il "Elle s'est enfuit lors de son transfert" lâcha enfin l'homme au téléphone.
"Je vous demande pardon ?" cria presque Hélène. De toute façon c'était pas comme si elle allait déranger Balthazar qui était plongé dans un profond sommeil depuis de nombreux jours.
"Maya c'est enfuit" répéta l'agent… "Le fourgon à été percuté et le temps que les agents reprennent leurs esprits, Maya n'était plus là… Ils ont aussi été gazé visiblement" expliqua-t-il
"C'est arrivé il y a combien de temps ?" demanda Hélène "Elle à combien d'avance sur nous ?" ajouta la blonde très sérieusement
"Je dirais il y a 15 minutes maximum, Capitaine" répondit l'agent "Elle a laissé un mot, qui vous est directement adressé, en disant que vous n'alliez jamais la retrouver" ajouta-t-il
"Ouais on va voir ça" répondit Hélène entre ses dents pour ne pas que l'agent entende ce qu'elle disait "Bon, en attendant, je veux un agent 24 heures sur 24 devant la porte du docteur Balthazar à l'hôpital, elle s'en est déjà prit une fois à lui, elle peut recommencer" commença-t-elle "On sait qu'elle est prête à tout pour qu'il soit à elle et uniquement à elle" ajouta-t-elle "Effectif immédiatement. J'attend que quelqu'un arrive dans les minutes qui suivent" ordonna la blonde "Ensuite, tout le monde se retrouve à la DPJ, et on met en place un plan ok ?"
L'agent répondit un ok direct et efficace avant d'ajouter qu'il lui envoyait tout de suite quelqu'un. Hélène annonça qu'elle ne bougeait pas tant que la personne n'était pas arrivée, assurant personnellement la protection du légiste. Elle ne pouvait pas le laisser seul, Maya pourrait clairement en profiter à la seconde où elle avait le dos tourné, et il était hors de question de lui offrir cette opportunité.
Après avoir raccroché, Hélène posa son regard sur son légiste, toujours plongé dans son coma. Elle essaya de sourire en se disant que pour le moment, il était en sécurité, et qu'il allait être en sécurité, elle allait s'en assurer personnellement, mais elle avait tout de même peur… Elle savait que Maya était maligne et intelligente et que si elle voulait vraiment l'atteindre, elle finirait par y arriver.
Seulement la blonde ne comptait pas lui laisser cette chance, ni du répit. Non, elle allait la traquer nuits et jours jusqu'à la retrouver et la confronter elle-même. Maya n'aurait aucune échappatoire possible. Non, cette fois, elle n'allait pas s'en sortir, et Hélène allait s'assurer personnellement que cette salope croupisse dans son trou, qu'il soit entre les quatre murs d'une prison ou six pieds sous terre.
Quoi que, en y réfléchissant un peu, la tuer serait lui donner une certaine satisfaction et elle ne devait attendre que cela puisque Hélène avait juré de la tuer si elle touchait ne serait-ce qu'un seul cheveux de Balthazar. Et elle lui avait fait tellement de mal qu'une balle entre les deux yeux ne serait pas suffisant. Cependant, elle ne pouvait pas faire ça, jamais elle ne lui ferait ce plaisir. Non, même si elle avait juré de la tuer et qu'elle avait très envie de lui mettre une balle entre les deux yeux, elle ne le ferait pas.
Elle allait plutôt la renvoyer entre quatre murs, à croupir dans une prison, là où était sa place. Parce que la mort, c'était aussi lui offrir une opportunité de ne pas être jugée pour tout le mal qu'elle avait fait, et le côté justice d'Hélène l'emportait sur le côté vengeance. Et puis, se venger comme ça, ce n'était tellement pas elle, ça ne lui ressemblait pas. Pourtant l'envie de faire du mal à Maya était forte.
Mais si elle faisait ça, quel regard porterait Balthazar sur elle à son réveil ? Elle ne voulait pas le décevoir… Oui, elle voulait le venger, venger Lise aussi, et toutes les autres victimes, dont Delgado faisait partie. Mais il y avait bien d'autres moyens que de tuer la responsable de tout cela, et l'envoyer en prison était actuellement ce qui était la meilleure option. Parce que Maya allait en souffrir.
De plus, elle portait un enfant, et en la tuant, cet enfant mourait. Cet enfant qui est une moitié de Balthazar. Non, elle ne pouvait pas faire ça, elle était une maman avant tout et elle avait vu, quand le légiste lui avait annoncé, que lui aussi, il était un papa… Enfin ça, c'était avant de découvrir la vérité et elle ne savait pas vraiment ce qui allait se passer, après tout cela.
Mais ce n'était pas, enfin plus le moment d'y penser car l'agent venait d'arriver et il avait signalé sa présence à la capitaine de police. Hélène lui adressa un petit sourire avant de lui dire qu'elle arrivait pour le briefer.
"Je te promets que je vais la retrouver" murmura Hélène "Et qu'elle va payer pour le mal qu'elle t'a fait" ajouta-t-elle "Je ne vais jamais la laisser gagner" elle lui embrassa doucement le front avant de sortir de la chambre.
Devant, elle donna les dernières instructions au flic qui allait garder la porte. Et il avait tout intérêt à faire très attention à chaque personne qui entrait dans cette chambre. Car n'importe qui pouvait être complice de Maya et il était hors de question qu'il arrive le moindre mal au légiste.
Le flic qui gardait la porte le compris très bien, si jamais il arrivait malheur à Raphaël Balthazar, il allait sans doute perdre son poste, ou en tout cas, ça allait lui coûter extrêmement cher. Parce que Hélène Bach n'avait absolument pas l'air de plaisanter avec ça.
Après s'être assurée qu'il avait bien tout compris, Hélène quitta d'un pas décidé l'hôpital, prête à traquer Maya jusqu'à ce qu'elle la retrouve et l'enferme de nouveau. Personne ne pouvait l'arrêter, c'était elle qui allait retrouver Maya et la remettre en prison. Elle s'en faisait la promesse.
Une fois à la DPJ, Hélène donna des instructions précises, il fallait absolument retrouver Maya le plus vite possible et l'arrêter afin de l'envoyer à sa juste place, derrière les barreaux d'une prison. Et si jamais elle se montrait hostile ou dangereuse, il ne fallait pas hésiter à tirer.
Oui, cela pourrait la tuer et lui offrir la victoire de ne jamais être juger, de ne jamais payer, mais si elle se montrait dangereuse au point d'être prête à tuer un policier, il ne fallait pas hésiter une seule seconde à se défendre. Tous le savait, elle était prête à tout pour échapper à la justice et retrouver celui qui était devenu son mari pour former sa famille de rêve.
Mais jamais Hélène n'allait la laisser faire, pas avec ce qu'elle savait ni avec ce que la brune avait fait. Elle ne pouvait pas la laisser en liberté, Balthazar ne serait jamais tranquille avec une femme comme cela dans la nature… Une femme qui l'avait manipulé, qui lui avait mentit et qui avait pousser le vice jusqu'au mariage, alors qu'elle était celle qui était responsable de la mort de Lise…
Maya était traquée sans relâche, non seulement par Hélène et toute sa brigade, mais par l'intégralité des commissariats de Paris et même de France. Il ne fallait lui laisser aucune chance de s'échapper. Pourtant, la blonde qui ne lâchait son ordinateur que pour dormir une petite heure ou deux, et se doucher, était persuadée qu'elle était toujours dans la région, le plus proche possible de celui qui était son mari.
Du coup, la blonde divisait son temps entre la DPJ, pour avoir les avancées de tout le monde et l'hôpital, pour continuer de veiller sur Balthazar, pour le protéger, et surtout, pour ne pas manquer son réveil. Mais elle savait, qu'au moindre petit signe de vie de la brune, elle allait la retrouver pour se faire le plaisir de l'arrêter elle-même, cette fois.
Les recherches duraient depuis des jours déjà, et il n'y avait eu aucun signe de vie de la part de Maya, elle se cachait visiblement bien, mais elle ne pouvait pas rester aussi discrète, aussi longtemps. Hélène le savait, elle allait finir par faire une erreur. Ca ne serait pas la première, et cette fois, la flic allait en profiter.
Elle n'attendait que cela, de pouvoir la retrouver et de se confronter à elle, de pouvoir enfin l'arrêter, et mettre fin à sa cavale et ses plans. Elle voulait récupérer Balthazar, mais cela semblait impossible pour Hélène. Comment le légiste allait-il pouvoir vouloir d'elle après tout le mal qu'elle lui avait fait ? Elle ne pouvait pas l'envisager une seule petite seconde.
Enfin, un matin, il y eut un signe de Maya, et rapidement, une équipe se mit en place pour aller la chercher. A la tête de cette dernière, Hélène, qui savait qu'au moindre faux pas, elle allait leur glisser entre les doigts. Mais la blonde s'était préparée à cette confrontation, et dans sa tête, la meilleure solution, c'était d'y aller seule, qu'elle se retrouve seule face à elle, même si elle savait que ses hommes allaient entourer tout l'endroit pour empêcher la brune de s'enfuir.
Une fois rendue, Hélène prit une profonde inspiration et avança seule vers le lieu où se trouvait Maya. Elle avait pris son arme, évidemment, elle n'allait pas se rendre désarmer devant Maya qui devait sûrement avoir plus d'un tour dans son sac. Cependant, elle avait refusé de se vêtir d'un gilet par balle, car selon elle, c'était trop risqué et cela pouvait tourner mal beaucoup plus vite.
Quand elle l'a vit, Maya était de dos, mais la blonde se doutait qu'elle l'avait entendu arriver. Elle avait son arme dans la main et la pointait en direction de la criminelle, la main sur la gâchette, prête à tirer au moindre mouvement suspect. Seulement, dans sa tête, la blonde s'était persuadée de ne pas tirer pour tuer, non, elle viserait le bras ou la jambe, car si elle lui tirait une balle en pleine tête ou en plein cœur, elle savait que cela ferait plaisir à Maya.
"Comme on se retrouve Maya" commença Hélène en la visant toujours avec son arme "Tu n'es visiblement pas si bien caché que tu le crois" ajouta la flic
"Ou alors, je l'ai fait exprès en sachant que tu allais foncer tout droit vers moi, et tomber dans la gueule du loup" répondit la brune en se tournant vers elle un sourire moqueur sur le visage "On est venu toute seule ?"demanda-t-elle "Sans renfort ? Tu veux toute la gloire pour toi ?"
"Seule jusqu'à toi" répondit Hélène "Parce que crois moi, il y a un flic à chaque issue que tu pourra envisager, tu es complètement cernée, Maya, tu n'iras nul part" ajouta-t-elle "J'ai pas besoin de la gloire, je veux juste te voir pourrir, et retrouver ta juste place"
"Six pieds sous terre hein ?" demanda Maya "T'as qu'une envie depuis que j'ai fais du mal à ton précieux légiste, me tirer une balle juste là, entre les deux yeux" continua la criminelle en montrant l'espace entre ses deux yeux "Bah vas-y, fais toi plaisir" elle rigola "Mais entre nous, pas sûre sûre que le beau légiste ne t'en veuille pas. Après tout, je porte son enfant"
"Je ne vais pas te tuer Maya" répondit Hélène "Ca te ferait bien trop plaisir que je le fasse" ajouta la blonde "Et en plus, tu échapperais à un véritable jugement et à une peine de prison vraiment très longue… Non la mort serait bien trop satisfaisante pour toi et je ne vais certainement pas te faire se plaisir" conclu-t-elle
"C'est marrant, au téléphone, il y a quelques jours, il me semble avoir entendu un "J'te jure que j'te tue" précédé d'une très jolie insulte qui ne vous ressemble pas du tout, Capitaine" repris la blonde toujours avec son sourire mauvais "Mais en même temps, je ne représente aucun danger là, donc ça va être difficile d'expliquer pourquoi il y a un trou entre mes deux yeux"
"Ça t'amuse hein ?" demanda Hélène et Maya rigola, oui, tout cela l'amusait beaucoup "Sauf que pas moi, et que non, après réflexion, je ne vais pas te tuer, alors si t'as fait tout ça pour ça, bah tu l'as fait pour rien…" répondit Hélène
Les deux femmes se lancèrent alors dans un combat de regard qui dura un moment. Elles essayaient d'anticiper le mouvement qu'allait faire l'autre pendant que l'équipe d'Hélène se rapprochait dangereusement, resserrant l'étau sur Maya.
Elle était prise au piège, et elle n'allait jamais pouvoir s'échapper, alors, il n'allait lui rester qu'une option, se battre avec Hélène. C'était la seule qu'elle envisageait désormais, car au mieux, elle se débarrassait de la flic gênante, ou bien, Hélène la tuait accidentellement, et au pire, et bien, elle allait se retrouver en prison. Mais la brune ne voulait pas envisager le pire, jusque-là, elle s'en était très bien sortie, et elle n'était pas prête pour que ça change.
Alors, soudainement, elle se précipita sur Hélène dans le but de se jeter sur elle. Tout alla très vite et les deux femmes se trouvèrent projetées sur le sol. L'arme d'Hélène vola un peu plus loin, et la flic espérait clairement qu'elle était hors d'atteinte pour Maya, sinon, elle était foutue. Car, si elle, elle pourrait hésiter à tirer si elle avait le dessus, elle savait que Maya n'allait pas hésiter une seule seconde.
Le choc avait un peu sonné Hélène, mais elle restait alerte et elle empêchait au maximum Maya de la frapper. Cependant, la brune avait actuellement le dessus et un méchant coup dans le ventre d'Hélène lui donnait l'opportunité de prendre un peu plus le dessus, lui assénant d'abord une gifle, puis un coup de poing sur les lèvres, fondant légèrement cette dernière.
Cependant, Hélène était résistante, et elle attrapa les bras de Maya pour l'empêcher de lui faire plus de mal, se défendant le plus possible tout en essayant de reprendre le dessus. Maya se sentant coincée essaya de se débattre, mais Hélène avait de la force, une force que la brune avait sans doute sous-estimée.
C'est comme cela qu'Hélène repris le dessus, et cette fois, c'est son poing qui rencontra le visage de Maya qui essayait de la frapper, mais surtout de la griffer. Seulement Hélène ne se laissait pas faire, et elle essayait de se libérer de la prise de la brune afin de récupérer son arme pour la braquer.
Cependant, Maya anticipa son mouvement et inversa de nouveau la situation. Les deux femmes se rendaient coups pour coups, si bien qu'on ne savait même pas qui avait le dessus entre les deux. Les deux étaient blessées, mais elles ne semblaient absolument pas s'en soucier. Non, au contraire, aucune des deux ne voulait s'avouer vaincue.
Pour Hélène, c'était un combat de la flic contre la criminelle, de la flic qui doit stopper une femme qui a fait tellement de mal autour d'elle. Jusqu'à ses proches, jusqu'à toucher à l'homme qu'elle aime, et ça, ça lui donnait une rage et une force incroyable, qui ne pouvait être mesuré. La blonde avait soif de justice principalement, même si un petit esprit vengeur l'animait également.
Pour Maya, c'était le combat d'une femme amoureuse contre une autre. C'était un combat contre celle qui veut lui voler son homme, son mari et sa vie. Elle ne pensait même pas à se battre pour sa liberté, juste pour Balthazar, car il était à elle, à elle et personne d'autre, et jamais elle ne l'abandonnerait, jamais elle ne laisserait quelqu'un d'autre qu'elle l'avoir.
Et autour d'elles, les flics c'étaient rapprochés, il ne fallait pas que cela dégénère, mais dans l'état actuel des choses, personne ne pouvait tirer, c'était bien trop risqué et personne ne pouvait prendre le risque de blesser la capitaine, ou pire… Alors ils envisageaient juste de les séparer, mais la tâche n'allait pas être simple, tant Maya s'accrochait à la blonde, refusant de la lâcher.
"Tu ne vas jamais gagner" commença Maya en essayant de passer ses mains autour du cou d'Hélène qui elle l'empêchait d'approcher "Il sera à moi, pour toujours, et jamais à toi" ajouta-t-elle
"C'est toi qui ne vas pas gagner, Maya" répondit Hélène, en continuant à se défendre tant bien que mal, mais elle perdait des forces, car elle était en dessous, du coup, elle en mettait plus pour résister aux assauts de la brune. "Tu vas aller en prison, et lui il va être libre. Libre de vivre, d'être heureux, d'enfin avancer dans sa vie et surtout, libre de ton emprise"
Cela mit Maya en rage qui essayait de l'étrangler, de la frapper encore plus, elle voulait la faire taire, mais Hélène continuait de se battre. Elle pensait à Balthazar, elle ne pouvait pas abandonner, pas maintenant, parce que, elle savait qu'il pourrait s'enfoncer si elle n'était plus là. Il lui avait donné un nouveau souffle, elle ne pouvait pas abandonner, jamais.
Et plus elle pensait à lui, plus elle avait l'impression d'avoir de la force, comme si, il était là avec elle, à ses côtés, à se battre, avec elle contre Maya. Et puis, en pensant à lui, elle repensa à un geste qu'il avait fait, sur un suspect, il n'y avait pas si longtemps que cela, lors de leur dernière enquête ensemble en fait… Elle ne perdait rien à essayer, peut-être même qu'elle allait gagner de précieuses secondes qui lui donnerait la victoire sur Maya.
Alors, elle serra fort, le plus fort possible son poing avant de l'enfoncer en plein milieu de la poitrine de Maya, directement dans son plexus avec le plus de force possible, l'empêchant soudainement de respirer correctement. Elle avait réussi, cela avait marché. Aussi vite que possible, elle la poussa pour aller récupérer son arme qu'elle braqua automatiquement sur elle. Prête à tirer au moindre mouvement suspect, elle la fixa droit dans les yeux alors qu'elle essayait de reprendre sa respiration.
"C'est fini Maya, rends toi" commença Hélène "La partie s'arrête là" ajouta la blonde alors que d'autres flics approchaient, braquant à leur tour leur arme sur Maya
"T'as peut-être gagné là, maintenant, cette manche, mais crois moi, j'ai d'autre atouts dans mon sac et j'en ai pas fini avec vous" répondit Maya en se relevant "La partie est loin d'être finie" ajouta-t-elle "A la fin, il sera à moi, rien qu'à moi"
"Dans tes rêves" répondit Hélène en la menottant sans aucune délicatesse, serrant le plus possible les menottes. "Vous me l'accompagnez jusqu'à la porte de sa minable petite cellule si il le faut" ajouta la blonde à l'intention des flics qui embarquement Maya vers les voitures
Elle regarda la brune partir sans qu'elle ne dise un mot de plus. Hélène savait que ce n'était pas entièrement fini, qu'il restait le jugement, mais pour le moment, elle savourait sa victoire. Il ne restait plus qu'une seule petite chose pour que tout soit parfait, que Balthazar ouvre enfin les yeux et retrouve le monde des vivants, son monde à elle.
Hélène ignora complètement le fait qu'elle était blessée, la seule chose à laquelle elle pensait, c'était retrouver Balthazar et, par la même occasion, libérer le flic qui surveillait sa chambre pour empêcher Maya d'y rentrer. Mais en même temps, elle n'allait pas y rentrer puisque cette salope était en route pour la prison et une cellule de haute sécurité.
Alors la blonde prit la direction de l'hôpital, pour retrouver celui qu'elle aime, ne s'occupant absolument pas de ses blessures. Elle verra plus tard, quand enfin elle aurait retrouvé son légiste et qu'elle aurait pu se poser. Ces dernières heures, avaient été très mouvementées, et elle avait bien besoin d'un peu de repos.
Enfin, dernières heures… C'était carrément les derniers jours qui avaient été mouvementés… Elle avait traqué Maya sans relâche pour la retrouver le plus vite possible et la renvoyer derrière les barreaux d'une prison, là où était sa place.
Quand elle arriva à l'hôpital, elle se dirigea automatiquement vers la chambre de Balthazar, elle avait envie, mais surtout, elle ressentait le besoin viscéral de le voir, de lui parler, et plus que tout, de le toucher.
Quand elle arriva devant la chambre, elle remercia le policier, l'informant que la criminelle recherchée avait été arrêtée et que la surveillance de la chambre du docteur Balthazar était levée. Il la remercia avant de partir et elle entra dans la chambre.
En voyant son légiste toujours paisiblement endormi, et elle esquissa un sourire avant d'aller s'asseoir sur le fauteuil qui n'avait toujours pas bougé de place. Visiblement, les infirmières devaient s'attendre à son retour.
Automatiquement, elle prit la main du légiste et la serra fort, grimaçant au passage, elle avait mal, et en même temps, elle s'était battue avec Maya, et pas qu'un peu… Mais elle ignora, encore une fois, la douleur. Passer du temps avec lui, était plus important.
"C'est fini, mon amour" murmura Hélène "Elle va aller en prison, elle ne te fera plus jamais de mal" ajouta-t-elle "Je t'avais promis de ne pas la laisser gagner, jamais" continua la blonde "Tu vois, je l'ai tenu, ma promesse"
Elle regarda Balthazar avec amour, se penchant vers lui pour déposer une nouvelle fois, ses lèvres sur son front. Elle le faisait de plus en plus souvent, elle était de plus en plus à l'aise avec ce geste d'affection. Et en même temps, elle n'osait pas poser ses lèvres sur les siennes, elle avait peur de sa réaction… Et puis, il pouvait se réveiller à ce moment précis, et ne pas se souvenir d'elle…
Même si elle se refusait de l'envisager, elle savait qu'il y avait cette possibilité. Cependant, elle l'avait complètement effacé de son esprit, se concentrant sur lui, et sur tout l'amour qu'elle avait à lui donner pour le faire revenir parmi les vivants. Il ne pouvait pas rester entre deux mondes éternellement, elle allait devenir folle sinon.
Il se passa un long moment, où elle était seule avec lui, ce n'était qu'eux, un moment que la jolie blonde trouvait apaisant et qui lui faisait du bien. Elle savait que cela n'allait pas durer, alors elle en profitait clairement avant qu'une infirmière ne rentre dans la chambre ou bien qu'Eddy et Fatim ne finissent par débarquer.
Elle se fichait complètement de ses blessures, bien que cela la tirait un peu, aucun médecin ne l'avait regardée jusqu'à présent. Elle avait même oublié leur existence. Et en même temps, seul Balthazar avait compté, seul, se retrouver avec lui et retrouver sa chaleur rassurante avait compté sur le moment. C'était lui son meilleur médicament.
Seulement, quand les deux jeunes légistes entrèrent dans la chambre pour leur visite quotidienne à leur patron et ami, l'état d'Hélène ne put leur échapper. Elle portait toujours des traces de son combat avec Maya et elles étaient plus ou moins voyantes…
"Hélène ça va ?" demanda Fatim en voyant l'état de la blonde "Il c'est passé quoi ?" ajouta la jeune femme en s'approchant de la flic pour observer mieux ses blessures "Vous avez vu un médecin ou une infirmière pour vos blessures ?" continua la métisse
"Ca va très bien, ne vous inquiétez pas" sourit Hélène "C'est juste quelques égratignures" continua-t-elle "Traces de mon combat contre Maya" elle sourit mais grimaça aussi rapidement en sentant un petit tiraillement
"Vous avez retrouvé Maya ?" demanda Eddy en se mêlant à la conversation et Hélène approuva d'un signe de tête "C'est une bonne chose. Mais vous devriez voir quelqu'un pour vos blessures, ça serait mieux" ajouta-t-il
"Il a pas tort" répondit Fatim "Je vous ai vu grimacer, ça serait mieux" ajouta la jeune femme "Et puis, il ne voudrait pas vous retrouver dans cet état quand il va se réveiller" elle désigna Balthazar d'un signe de tête
"Ca va aller ne vous inquiétez pas" répondit Hélène "Je vais passer un peu d'eau et voilà" ajouta-t-elle en se levant doucement dans le but de le faire
"Avec tout le respect que j'ai pour vous, il vaudrait mieux que quelqu'un regarde" commença Fatim "Et mettre du désinfectant plutôt que de l'eau" ajouta-t-elle et Hélène soupira "Je suis sérieuse Hélène, la dernière chose dont on a besoin c'est que vous aussi, vous finissiez dans un lit d'hôpital" continua la métisse "Je peux m'en charger, si vous voulez"
"Ok" soupira Hélène en retombant dans le siège "Le pire, c'est que je sais que vous avez raison, mais j'ai pas envie de…" commença-t-elle sans terminer sa phrase, persuadée qu'on allait la comprendre
"De le quitter" compléta Fatim "Je sais, vous avez à peine bouger de cette chambre depuis qu'il y est. Sauf pour traquer Maya. Et maintenant, vous voulez rester proche de lui" ajouta-t-elle "Mais il faut aussi prendre soin de vous, c'est important" elle sourit "Il faut qu'il vous retrouve en un seul morceau" elle rigola doucement
"Ouais…" souffla Hélène "Je veux bien que vous regardiez alors" elle sourit "J'ai confiance en vous" ajouta la blonde en regardant Fatim "Mais vous avez rien sur vous pour désinfecter ou faire des pansements ou je ne sais quoi"
"Alors là, c'est mal connaître Fatim" commença Eddy "Elle a une mini pharmacie de secours dans la voiture" ajouta le jeune homme "Parce qu'on est jamais trop prudent" continua t'il "C'est Baltha qui nous a appris ça"
"Tout à fait" répondit Fatim "Comme ça, on est paré à plein d'éventualités" ajouta-t-elle "Je vais la chercher je reviens" elle sourit à la flic avant de sortir de la chambre, lançant un regard à Eddy, lui demandant implicitement de veiller sur la flic
Hélène sourit en la regardant sortir de la chambre. Évidemment, en tant que bon médecin, même légiste, elle avait une trousse de secours dans sa voiture. Elle n'était même pas surprise de l'apprendre, et puis, ils avaient vraiment appris du meilleur et il était rare que son légiste, se balade sans sa mallette, comme ça, il avait toujours tout sous le coude. Ce n'était pas du tout étonnant qu'il ait transmis cela à ses deux assistants qui étaient aussi, de précieux amis.
Quand Fatim regagna la chambre pour s'occuper d'Hélène, la flic se laissa faire, de toute façon, elle n'avait plus vraiment le choix maintenant. En plus, elle devait reconnaître qu'elle avait un peu mal. Enfin, elle ne le dirait jamais à voix haute. Non, elle préférait jouer les fortes et ne rien laisser paraître… Après tout, c'était Balthazar qui était allongé sur un lit d'hôpital et dans le coma… Alors elle, à côté, ce n'était rien…
Une fois que la jeune légiste eut fini, Hélène reporta toute son attention sur Balthazar, elle espérait qu'il allait bientôt lui revenir parce qu'elle n'en pouvait plus d'être seule sans lui. Cela devenait dur et elle avait besoin de le retrouver, d'entendre le son de sa voix et de lui dire, qu'enfin, il était libre, vraiment libre.
Mais, ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il allait se réveiller, et elle allait passer une nouvelle nuit sur le lit de camp, gentiment installé par l'équipe médicale. Elle en avait un peu marre de dormir là, mais c'était plus confortable que le fauteuil et elle n'allait pas s'en plaindre… Sinon, ils allaient lui dire de rentrer chez elle pour avoir un vrai lit, ce qu'elle n'envisageait pas du tout…
Ils se passa de nouveau du temps, durant lequel elle veilla chaque jour le légiste, attendant qu'il lui revienne. Elle savait que chaque minute la rapprochait un peu plus de son réveil, elle y croyait, bientôt il allait ouvrir les yeux et lui revenir.
Et elle avait raison, parce que dans l'après-midi, elle crut percevoir un mouvement sur le lit, signe qu'il se réveillait. Le mouvement se renouvela et cette fois, il était suivi d'un grognement. Plus de doute, cette fois, il était bel et bien en train de se réveiller.
"Balthazar, tu m'entends ?" demanda doucement Hélène en serrant la main du légiste "T'en fais pas, je suis là, prends tout le temps dont tu as besoin" ajouta-t-elle.
De nouveau, le légiste grogna, et il essaya de parler, mais cela semblait incompréhensible aux yeux d'Hélène. Il avait essayé de dire quelque chose puisqu'il réessaya, mais la jolie blonde ne comprenait toujours pas ce qu'il essayait de lui dire.
"Hélène…" articula enfin à peu prêt correctement Balthazar "Hélène" recommença-t-il doucement en serrant délicatement la main qui tenait la sienne, sans savoir à qui elle appartenait réellement
"Oui, je suis là" répondit Hélène après avoir enfin compris qu'il essayait juste de dire son prénom. "Je suis là, Balthazar. Tu peux ouvrir les yeux, je ne vais nul part" ajouta-t-elle
"Hélène…" recommença le légiste encore une fois "S'il te plait, ne me laisse pas… Jamais… S'il te plaît" ajouta-t-il "J'ai besoin de toi…"
"Ouvre les yeux, je suis là" répondit Hélène. Elle avait peur qu'il ne soit pas en réellement en train de se réveiller, mais plutôt en train de faire un cauchemar… Un cauchemar dans lequel, elle le laissait… "Je suis là, je ne vais nulle part. Je te le promet"
Elle se pencha alors pour lui déposer un baiser sur le front, lui montrant qu'effectivement, elle était bien là et qu'elle ne comptait pas partir. Et quand elle se recula, elle pu enfin voir les yeux de Balthazar ouvert, et un fin sourire couvrir ses lèvres.
"Et bien, c'est une vue très agréable pour se réveiller après un coma" comment le légiste toujours en souriant "Bien mieux que ce foutu plafond blanc qui explose la rétine"
Hélène se mit immédiatement à rougir en comprenant de quoi il voulait parler. Vu qu'elle s'était penché pour l'embrasser délicatement, histoire de le rassurer sur sa présence, et bien, il avait dû ouvrir les yeux, et voir son décolleté… Ce qui était assez gênant… Pour elle en tout cas…
"T'es adorable quand tu rougis" commença Balthazar "C'est vraiment trop mignon de te voir comme ça" ajouta-t-il "Mais t'as quand même l'air fatiguée" ajouta-t-il en détaillant doucement son visage
"Merci pour le compliment" répondit Hélène en souriant "Mais en même temps, avec un légiste dans le coma, difficile de faire de super nuits… Surtout quand je m'inquiète pour lui" ajouta-t-elle
"Je suis désolé" répondit Balthazar "J'ai jamais voulu te faire une peur pareille" ajouta-t-il "J'ai jamais voulu tout ça… Je suis désolé" il regarda tendrement Hélène. Il voulait tellement ajouter quelque chose, mais il avait peur que cela ne passe pas…
"Tu ne me refais plus jamais une peur pareille" repris Hélène "J'ai cru mourir sur cette route moi" ajouta-t-elle "Alors, s'il te plait, ne me refais jamais ça, mon amour, je n'y survivrais pas une deuxième fois"
Elle avait sortit ça si naturellement qu'elle ne s'était même pas aperçu de comment elle l'avait appelé. Elle ne l'avait jamais réellement fait alors qu'il était pleinement conscient, mais là, c'était venu comme si c'était normal, comme si, elle le faisait depuis des mois, voire des années.
"Promis, mon amour" répondit Balthazar et c'est là qu'Hélène prit conscience de ce qu'elle avait dit, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire en l'entendant, à son tour, l'appeler comme ça "Je ne te ferais plus jamais une peur pareil" il lui serra tendrement la main avant d'ajouter "J'aime bien quand tu m'appelle "Mon amour" ça sonne si bien dans ta bouche"
Hélène se mit de nouveau à rougir, un peu gênée. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de tout cela, mais avec lui, elle pouvait s'y faire, parce que, la vérité, c'était qu'elle l'avait attendu pendant longtemps, qu'elle l'avait rêvé. Seulement, maintenant que c'était réel, et bien cela lui faisait drôle, mais surtout, un bien fou.
Ils avaient un peu discuté, mais, ils savaient tous les deux que Balthazar devait être vu par un médecin. Après autant de temps passé dans le coma, on devait vérifier que tout allait bien pour lui, c'était important. Alors, Hélène laissa les médecins faire, s'occuper de son légiste avant d'enfin le retrouver, d'enfin se retrouver tous les deux, uniquement tous les deux.
Le silence avait pris place entre les deux, mais Balthazar tenait délicatement la main d'Hélène dans la sienne. La caressant doucement, cela lui avait manqué, cette chaleur et se contact, alors même qu'il ne l'avait pas vraiment expérimenté.
Et puis, il pouvait l'observer, attentivement, détailler son visage et remarquer la petite coupure sur sa joue, et celle sur sa lèvre. Il ne les avaient pas vu avant, mais maintenant qu'il la regardait, qu'il la regardait vraiment, il les voyaient.
"C'est quoi cette coupure sur ta joue ?" demanda Balthazar et Hélène porta sa main où se trouvait ladite coupure, pour la cacher au regard du légiste "Et celle sur ta lèvre ?" continua t'il "Il c'est passé quoi ? Tu t'es battue ?"
"C'est rien" répondit Hélène "Je suis un peu maladroite parfois" mentit la blonde "J'étais pas très bien quand tu étais dans le coma, alors j'ai fais un peu n'importe quoi" ajouta-t-elle
"Hélène sérieusement ?" repris Balthazar "Toi ? Maladroite ? Je n'y crois pas une seule seconde" ajouta le légiste "Toi qui vise comme personne, toi qui est toujours précise dans tout ce que tu fais…" il secoua la tête "C'est impossible pour moi" il lui sourit "Tu peux me dire la vérité tu sais" il serra doucement sa main pour l'encourager à parler
"Non mais c'est rien" répondit Hélène "Je t'assure, tout va bien" ajouta la flic "Fatim s'est bien occupée de moi" elle sourit
"Ok donc je vais l'appeler et lui demander" sourit Balthazar en s'apprêtant à prendre son téléphone pour appeler la jeune légiste
"Non non" le coupa Hélène "Je vais tout te dire" soupira-t-elle "Je préfère que tu l'apprenne par moi de toute façon" ajouta-t-elle
Balthazar lui sourit pour l'encourager à parler. Il ne savait pas ce qui c'était passé, mais il commençait à s'imaginer des choses un peu. Et tant qu'il n'avait pas la réponse, il pouvait s'en faire, des scénarios…
"Quand tu étais dans le coma, je suis allée voir Maya…" commença Hélène se doutant que le sujet pouvait être sensible… "Elle refusait de parler… À tout le monde, sauf à moi… Et disons que bon, elle a bien été dans la provocation… Me ressortant ce que je lui avait dit au téléphone, quand j'ai su qui elle était" grogna la blonde entre ses dents
"Tu lui à dit quoi ?" demanda Balthazar "Au téléphone j'veux dire… Enfin, tu peux me raconter le reste si tu veux… T'as pas besoin de me cacher des trucs… Je sais qui elle est réellement"
"Ouais…" murmura Hélène "Elle était dans la provocation… Honnêtement, elle essayait surtout de me déstabiliser. Mais je m'étais blindée donc ça n'avait aucun effet sur moi." ajouta-t-elle "Mais comme j'lui avais dit que si elle touchait à un seul de tes cheveux, je la tuerais…"
"Ouais, j'imagine bien que si tu avais eu ton arme sur toi, elle serait six pied sous terre" répondit Balthazar "Et je n'aurai pas pu t'en vouloir… Après tout le mal qu'elle m'a fait… Qu'elle nous a fait…" ajouta-t-il
"Oui…" soupira Hélène "Bref, je suis revenue ici après, pour veiller sur toi sauf que, elle s'est enfui durant son transfert vers la prison…" commença à expliquer la blonde "Je sais pas comment elle à fait… Mais j'ai passé beaucoup de temps à la traquer, pour la retrouver et lui faire payer." continua-t-elle "J'avais qu'une envie, qu'elle retourne en prison, là où est sa place. J'avais compris que la tuer lui donnerait une trop grande satisfaction et que c'était ce qu'elle voulait" expliqua la flic
Elle marqua une pause pour le regarder. Elle avait peur que ça soit trop pour lui qui venait juste de se réveiller. Mais son légiste l'écoutait attentivement, caressant doucement sa main, l'encourageant du regard à continuer son récit.
"Je vais pas te raconter la traque parce que c'est pas intéressant, mais on a retrouver sa trace et je suis allée lui faire face pour l'arrêter" repris la blonde "On s'est battue et c'est comme ça que j'ai eu ces charmantes coupures" conclu-t-elle "Elle est bel et bien en prison, je te rassure"
Balthazar lui sourit sans rien dire avant de porter délicatement sa main à ses lèvres pour l'embrasser. Il lui était déjà tellement reconnaissant de tout ce qu'elle avait fait pour lui, et maintenant, elle lui confirmait une nouvelle fois, qu'il pouvait réellement lui confier sa vie.
"Merci Hélène" il sourit "Je sais que tu te serais battue jusqu'au bout pour qu'elle soit jugée" il la regarda tendrement "Sans toi, je ne serais pas là, mon amour" une larme coula doucement sur sa joue.
"J'ai juste fait mon travail" répondit Hélène en essuyant délicatement la larme sur le visage de Balthazar "C'est aussi simple que ça"
"Pour toi, c'était juste ton travail, mais pour moi, ça veut dire beaucoup" répondit Balthazar "Et je sais, que tu vas être là, à mes côtés, jusqu'à la fin. Comme je serais là, avec toi, jusqu'à la fin" ajouta-t-il en la regardant avec une tendresse infinie.
Hélène elle aussi, le regardait avec tendresse. Ses mots la touchaient plus qu'elle ne le dirait. Mais il avait raison, c'était pour elle et uniquement pour elle que c'était juste son travail. Pour lui, ça représentait tellement, parce qu'elle lui avait apporté une réponse et une paix qu'il avait cherché pendant près de 15 ans.
Et elle voyait dans ses yeux qu'elle ne lui avait pas apporté que cela. Il y avait autre chose, de plus fort mais qu'elle ne pouvait pas définir. Et lui, et bien, il lui avait donné un nouveau souffle et avec lui, des sentiments qu'elle ne pensait jamais pouvoir ressentir pour un homme… Pour un autre homme…
"Raphaël" commença Hélène et le légiste se mit à sourire. Elle ne l'appelait jamais par son prénom, elle ne l'avait fait qu'une seule fois jusqu'à aujourd'hui. Il s'en souvenait encore parfaitement, il se souvenait qu'elle avait eu peur aussi, c'était sans doute pour cela. Mais il adorait quand elle utilisait son prénom, et il espérait qu'elle allait le faire plus souvent à partir d'aujourd'hui "Il faut que je te dise quelque chose" ajouta la blonde
"Tu m'appelle jamais par mon prénom" souligna tout de même le légiste "Tu m'as toujours appeler par mon nom de famille" il sourit tendrement "Je t'écoute"
"Je t'aime" lâcha Hélène le plus naturellement possible "Je sais que tu sais, puisque je te l'ai dit sur cette route…" repris la blonde "Mais j'avais besoin de te le dire alors que tu n'es pas en train de mourir dans mes bras"
Balthazar la regarda, il savait parfaitement quoi lui répondre puisque c'était ce qu'il lui avait dit sur cette route. Mais il n'était pas sûr qu'elle ait entendu, compris et réalisé ce qu'il lui avait dit. Après tout, elle était en larmes, et vraiment pas dans son état normal.
"Je t'aime" répondit tout aussi naturellement Balthazar "Je t'aime Hélène, vraiment. Ça me terrifie parce que ça fait très longtemps que je n'ai pas ressentis ça, mais c'est la vérité." ajouta-t-il
Hélène sourit tendrement avant de se pencher vers lui. Elle avait besoin de quelque chose de concret, de ce confirmer que cette fois, ce n'était pas un de ces nombreux rêves qu'elle avait pu faire. Et enfin, après tant de temps à se tourner autour, après un demi baiser dans une chambre froide, leurs lèvres s'unirent réellement pour la première fois, la première fois d'une longue, d'une très longue série.
Et voilà,
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS
Kiss
