Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien. Je commence cette fanfiction avec beaucoup d'excitation et d'envie d'écrire. Une histoire avec un mix de deux univers très différents l'un de l'autre que j'avais envie de partager depuis un moment. Cette fanfiction tournera autour des 25 chapitres approximativement. N'hésitez pas à me faire part de vos reviews, elles compteront beaucoup pour moi. Et bien évidemment, mes messages privés sont ouverts. J'essayerai de mettre à jour chaque chapitre le plus rapidement possible. Bonne lecture ;)
En pénitence pour leur soulèvement, chaque district offrira un garçon et une fille âgés de douze à dix-huit ans lors d'une "Moisson" publique. Ces hommages seront remises à la garde du Capitole. Puis transférés dans une arène où ils se battront jusqu'à la mort jusqu'à ce qu'il reste un seul vainqueur. Désormais et pour toujours, cet événement sera connu sous le nom des "Hunger Games".
CHAPITRE 1 : COMPENSATION
-Entrez, une femme murmura à la porte.
Cet homme faisait son apparition dans la maison pour la première fois. Tandis que la fille de la famille les observait depuis le dessous de la table de la cuisine, il ferma doucement la porte derrière lui. Il avait l'air suspect, habillé du même uniforme blanc que les autres. Méfiant, il demanda à la mère si elle était seule. Il ignora sa réponse, scrutant lui-même soigneusement la pièce. Puis, il la remarqua. L'enfant pouvait sentir sa soudaine colère d'être épié. Il se retourna brutalement vers sa mère avant de l'attraper par le bras.
-Elle ne dira rien ! paniqua-t-elle. Je vous le jure, elle n'a que six ans.
La fillette resta immobile, dévisageant l'homme qui se montrait maintenant violent. Craintive, elle se mordit le doigt. L'homme, ennuyé, urgea la mère de se dépêcher. Elle lui murmura quelques paroles inaudibles avant de se diriger vers sa fille.
-Faye, l'appela-t-elle, pourquoi n'irais-tu pas jouer un peu dehors ?
Sa mère montra un faux sourire pour rassurer son enfant. Mais, face à son manque de réponse, elle s'agenouilla pour attraper sa main. Elle la guida jusqu'au jardin puis lui demanda d'attendre un moment. Faye était, à cet époque, une enfant obéissante. Ce jour, elle resta des heures assise dans l'herbe sans jamais savoir ce qu'il se passait à l'intérieur de sa maison.
Au fil du temps, elle s'habitua à la présence de l'homme. Faye ne l'avait jamais vu sans son casque. Pourquoi cachait-il son visage ? Pourquoi venait-il leur rendre visite toutes les semaines ?
Une année plus tard, sa mère donna naissance à une autre fille. Faye aimait sa sœur, elle lui faisait se sentir moins seule. Quand sa mère était absente, elle avait quelqu'un autre avec qui passer du temps. Faye pensait qu'elle ne verrait plus l'homme pendant un moment après la naissance de sa sœur Rika. Cependant, la semaine suivante, il ne manqua pas à l'appel.
Un jour, Faye était dans le jardin avec sa sœur lorsque elle entendit du bruit de la chambre de sa mère. Demandant à Rika de ne pas bouger, elle s'approcha lentement de la fenêtre. Elle pouvait entendre un mélange de pleurs et de gémissements. Embarrassée, elle posa sa main contre sa bouche. Elle était pétrifiée et terrifiée de comprendre enfin la dure réalité.
Des années s'écoulèrent et pour la énième fois, Faye ferma la porte derrière elle. Elle était une adulte maintenant. Elle savait qu'un pacificateur entretenait une relation intime avec sa mère. Les pacificateurs constituaient le principal organisme d'application de la loi dans tout le pays, chargés de maintenir l'ordre et la paix. Selon Faye, jusqu'à présent, ils ne détruisaient que des familles.
Elle attrapa le panier en osier qui se trouvait devant sa maison puis traversa le village. Elle tenta d'éviter les regards des autres résidents. Elle pensait qu'ils la regardaient de cette manière car ils étaient au courant.
Rapidement, elle atterrit devant une clôture électrique. Elle se retourna, vérifiant que personne n'était entrain de l'observer. Le panneau indiquait que cette zone était strictement interdite sous peine de sanctions très graves. Faye passa en dessous sans hésitation.
Elle entra à l'intérieur de la forêt puis commença à cueillir des baies. Ses baies étaient les meilleures. Elle savait qu'à cet endroit les plantations grandissaient en avance. C'était un risque qu'elle était prête à prendre pour aider sa famille. Le marché était rude dans le district onze. L'agriculture était la spécialité après tout.
Une fois son panier plein, elle regagna prudemment le village. Elle remarqua sa mère au loin, nettoyant du linge devant la maison. Faye esquiva son regard puis entra dans la maison en l'ignorant. Elle posa le panier sur la table de la cuisine avant de nettoyer les baies à l'intérieur d'un sceau d'eau. Elle comptait bien faire une fortune avec ces fruits.
-Tu étais encore dans la foret ? demanda la mère, sèchement.
-Tu étais encore avec ce pacificateur ? répondit Faye irritée.
-Tu sais très bien pourquoi je le fais. J'essaye de nous protéger et d'éviter que vos noms soient..
-..piochés pour les Jeux, je sais. Et pourtant, soupira Faye frustrée, Rika est quand même morte.
Faye laissa violemment tomber les baies qu'elle avait dans la main dans le sceau d'eau. Elle agrippa la table, à la fois triste et en colère. En échange, le pacificateur avait fais une promesse : les noms de ses filles avaient moins de chance d'être choisis lors de la Moisson. Une stratégie inutile puisque Faye mentait sur son âge pour pouvoir participer encore aux Jeux en échange de vivres et monnaies. Est-ce que ce pacificateur avait vraiment ce pouvoir ? Le nom de Rika avait terminé sur un de ces papiers l'année dernière. Elle n'était qu'une enfant, elle n'avait jamais eu une seule chance de survivre.
-C'était de la malchance, répéta la mère. Il ne pouvait pas s'interposer.
Faye agrippait toujours la table lorsque des larmes longèrent ses joues. Ses bras tremblaient et ses pleurs se transformèrent en rires. Elle mordit son doigt à tel point qu'elle pouvait goûter du sang en sortir. Elle se retourna vers sa mère, se moquant de sa naïveté mais de la stupidité des Jeux aussi. Le système n'était qu'une vulgaire farce. Dans un excès de colère, Faye attrapa le sceau d'eau avant de le faire tomber par terre. Elle poussa la table et lança les bais qu'il lui restait contre la fenêtre. Tout ceci en criant qu'elle détestait tout de sa vie. Sa mère se précipita vers elle. Tandis qu'elle l'enlaçait, Faye glissa au sol. Elle répéta dans sa tête à quel point elle était fatiguée de vivre.
Une semaine plus tard, Faye était assise dans sa chambre lorsqu'elle entendit un frappement à la porte. Elle sursauta, sachant parfaitement qui était de l'autre côté. Sa mère n'était pas à la maison alors elle décida de l'ignorer. Plus fermement, il tapa à nouveau et Faye pouvait ressentir son agacement. Dubitative, elle se leva pour se diriger lentement vers la porte. Lorsqu'elle l'ouvrit, elle tomba nez à nez avec ce même casque blanc.
-Elle n'est pas encore rentrée, indiqua-t-elle simplement. Venez plus tard.
Le pacificateur retint la porte, s'invitant lui même dans la maison. Il regarda les alentours, vérifiant les dires de Faye. Il la fixa soudainement. Elle ne pouvait pas voir ses yeux et c'était ce qui la troublait le plus. Elle tourna la tête. Il n'avait pas l'air de vouloir partir alors Faye se dirigea vers la cuisine, prétendant laver la vaisselle restante dans l'évier. Elle était anxieuse et se demandait où était sa mère. Soudainement, elle sentit des frissons dans son dos. Elle recula, rentrant directement dans son torse. Il se tenait derrière elle, elle était tétanisée.
-Arrêtez, chuchota-t-elle d'une faible voix.
Son souffle était lourd, elle pouvait le sentir à l'arrière de son cou. Il passa son bras devant elle, frôlant son ventre. Elle avait du mal à penser, à parler ou même à agir. Son touché la dégoutait mais elle était impuissante. Avait-elle réellement le droit de se défendre ? Lorsqu'il glissa dangereusement sa main vers ses jambes, elle écrasa l'assiette qu'elle avait dans la main dans son visage. Son casque tomba au sol. Du sang coulait de ses doigts. Le cœur de Faye loupa un battement quand ses yeux rencontra enfin les siens. Elle ne l'avait jamais aperçu aussi en colère auparavant. D'un geste rapide, il attrapa son pistolet et le pointa dans la direction de Faye. Sa mère entra dans la maison au même moment.
-Bon sang, que se passe-t-il ici ? cria-t-elle, confuse.
Elle lâcha les rondins de bois qu'elle avait dans les mains lorsqu'elle remarqua l'arme sur le front de sa fille. Elle lui demanda immédiatement de se calmer. Lentement, il tourna sa tête vers elle ainsi que son pistolet. Il le pointait désormais vers elle. Il avait l'air agacé d'entendre quelqu'un lui donner un ordre. Ramassant son casque, il le reposa sur sa tête sans un mot.
En se dirigeant vers la porte, il menaça :
-Vous allez le payer.
À partir de ce jour, Faye vit dans la crainte. Chaque nuit, elle se demandait si elle allait se réveiller. Chaque repas, elle suspectait la nourriture d'être empoisonnée. Chaque individu, elle pensait qu'il allait la tuer. Ses jours étaient comptés. Le pacificateur ne rendit plus jamais visite à sa mère. Elle avait eu l'audace d'en vouloir à sa fille. Son comportement avait détruit tout le peu d'affection que Faye portait encore à son égard. Elle n'était devenue qu'une personne rongée par la rancune.
Aujourd'hui était la moisson. Faye avait pris plusieurs bains et un temps plus que nécessaire pour coiffer ses long cheveux bruns. Elle avait été si stressée ces derniers temps qu'elle en avait oublié le vrai danger : les Jeux.
Sa mère entra dans la chambre. Elle jaugea sa fille avant de l'approcher. Elle toucha ses cheveux, ses joues puis ses épaules. D'un geste hésitant, elle l'enlaça. Faye la laissa faire, sans pour autant enrouler ses bras autour d'elle. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait plus rien ressentir de positif pour sa mère.
Faye se trouvait à présent dans la file. Comme avant chaque cérémonie, tous les citoyens devaient donner un échantillon de son sang pour permettre aux dirigeants des Jeux de les identifier et de les tracer. Lorsqu'elle se trouva au sommet de la file, une femme lui demanda de tendre son doigt. Hésitante, elle le lui montra en pauvre état dû à ses émotions de ces dernières semaines. La femme préleva une faible quantité de son sang puis la posa sur sa feuille avant d'ordonner à Faye de rejoindre la cérémonie.
Ils étaient maintenant tous debout devant l'estrade. Deux bulles en verre étaient remplies de noms. L'ambiance était désastreuse, les visages étaient décomposés. Faye fixa ses pieds, ressentant toute la tristesse du monde l'enterrer sous terre. Elle sursauta légèrement lorsque l'habituelle vidéo débuta sur l'écran au dessus d'eux. Elle était présente pour rappeler l'histoire. Les Jeux consistaient à envoyer dans une arène une fille et un garçon de chaque district tirés au sort, âgés de douze à dix-huit ans, qui devaient survivre et se battre à mort. Le but était de rappeler le soulèvement des districts pendant la guerre mais par dessus pour punir les citoyens. Les Jeux étaient d'une manière ou d'une autre une façon de remémorer qui tenaient les rênes : le Capitole, une ville technologiquement avancée où vivaient les personnes les plus riches et puissantes de la nation.
Une fois la vidéo terminée, le porte parole du district s'avança devant le micro pour souhaiter la bienvenue. Elle avait l'air réjouie et ne manqua pas de le faire partager. Elle souhaita finalement bonne chance à tous avant d'annoncer qu'elle s'apprêtait en premier à tirer au sort le nom d'une fille. Elle s'approcha, plus qu'enthousiaste, face à la première bulle de verre. Elle y plongea gracieusement sa main, effleurant les centaines de papiers qui affichaient chacun un nom féminin. Faye ferma les yeux, priant intérieurement d'être sauvée. Elle repensa à sa sœur et à quel point tout cela avait pu être dur pour elle. Son cœur battait si rapidement que ses jambes commencèrent à trembler.
-Faye Richards.
Elle ne prêta pas attention à ce qu'elle venait d'entendre car elle pensait tout simplement que c'était dans sa tête. Cependant, lorsque plusieurs visages se tournèrent vers elle, elle remarqua que le porte parole la fixait également. Ses mains devinrent moites. Elle avait du mal à réaliser qu'elle avait été choisi. Cette femme, de par sa malchanceuse main, venait de condamner Faye à mort.
-Quelqu'un peut montrer le chemin à cette fille, s'il vous plait ? s'exclama-t-elle excitée.
Raide, Faye se déplaça lentement pour sortir de son rang. Un sourire malsain se dessina sur les lèvres de cette femme. Deux pacificateurs attrapèrent ses bras pour inciter Faye à avancer plus rapidement vers l'estrade. Elle manqua de trébucher en escaladant les marches. Une fois en haut, elle chercha sa mère du regard. Elle était au premier rang, pleurant à chaudes larmes. Faye réalisa qu'elle était sur le point de perdre son deuxième enfant. Pour la première fois depuis un long moment, elle se sentait désolée pour elle.
-Passons maintenant aux garçons, indiqua le porte-parole.
Faye avait l'impression d'être dans un cauchemar. Elle ne pouvait pas être une combattante. Elle savait se battre, à mains nues seulement. Elle n'avait jamais tenu une seule arme de sa vie. Elle n'avait pas l'assurance pour être une vainqueur.
-Eren Jaeger.
Le garçon hésita un instant avant de se démarquer de son rang et de gagner les côtés de Faye. Elle ne savait pas ce qui l'étonna le plus chez lui : son terrible manque d'intérêt de faire bonne impression ou son regard. Il n'avait pas peur. Au contraire, il avait l'air prêt à se battre. Sa détermination brisa encore plus la très faible vision dans laquelle Faye essayait de se voir victorieuse.
-Les voici, les élus du district onze ! Allez-y, serrez-vous la main.
Le garçon se retourna vers Faye, avançant directement sa main. Elle la serra, tremblante. Elle n'avait jamais rencontré ce garçon auparavant. Elle n'avait jamais rencontré quiconque, d'ailleurs. Ce monde l'avait forgé à croire que personne n'était bon. En qui avoir de l'espoir lorsque sa propre mère était contre elle ?
-Et n'oubliez pas, continua la femme d'un sourire. Offrez votre cœur et puisse le sort vous être favorable.
Elle incita ensuite les tributs à la suivre. Faye repoussa le pacificateur qui essaya de la faire avancer. Il agrippa violemment son bras tandis qu'elle essayait de retrouver sa mère du regard. La foule forcée de se dissiper, elle la perdit de vue. Les portes derrière elle se refermèrent et elle se retrouva maintenant à l'arrière de la plateforme. Elle n'eut pas le temps de se concentrer sur les dizaines de pacificateurs armés jusqu'au dents que la femme décida de se présenter.
-Je m'appelle Hange et je vous accompagnerai tout au long de l'organisation jusqu'aux Jeux, aux côtés de votre mentor.
-Notre mentor est la personne qui va nous apprendre à survivre, n'est-ce pas ? demanda Eren.
-Exactement ! s'excita Hange. Il est très heureux de vous recevoir. Même s'il n'y a pas eu d'autres gagnants depuis des années au sein du district onze, il fera de son mieux pour vous conseiller.
-Ses conseils ne doivent pas être très bons s'il n'y a pas eu d'autres gagnants, murmura Faye.
-Je peux t'entendre, grogna soudainement Hange.
Faye regretta immédiatement ses paroles. Elle essayait simplement de se rassurer comme elle pouvait. Elle ne connaissait même pas son mentor qu'elle le critiquait déjà. Elle avait peur, elle se devait de blâmer quelqu'un d'autre. Elle avait peur d'accepter qu'elle n'était pas capable de gagner, peu importe l'aide que quelqu'un pouvait lui apporter. Hange, visiblement irritée, la pointa du doigt.
-Malheureusement il n'y a pas que l'apprentissage qui compte, dit-elle sèchement, il faut aussi y mettre de la volonté.
Faye garda le silence, sachant pertinemment que Hange avait raison. Après cette courte conversation, les pacificateurs ordonnèrent de les suivre. Ils placèrent Faye et Eren dans deux salles différentes avant d'expliquer qu'ils n'avaient que quelques minutes pour parler à leurs proches. Anxieuse, Faye s'assit sur le rebord de la fenêtre. Elle posa son front contre la vitre, se demandant si elle était réellement dans la réalité. Elle ferma les yeux et commença à taper lentement son front contre le verre. Elle pouvait ressentir qu'elle était sur le point de mourir et qu'elle n'avait aucun moyen de l'empêcher. Sans s'en rendre compte, ses coups devinrent plus brutales. Elle était profondément frustrée. Elle releva la tête, apercevant son propre reflet dans la fenêtre. Son front était complètement rouge.
-Faye.
Elle sursauta, se retournant vers la personne qui venait de l'appeler. Sa mère, devant la porte, paraissait vide. Elle pleurait. Sa fille se leva et se dirigea vers elle pour la rassurer. Cette étreinte était probablement la dernière.
-Je m'excuse, dit la femme entre plusieurs sanglots.
Elle demanda à Faye de la pardonner pour son comportement passé et de la distance qu'elle avait installé entre elles. Faye ne pipa mot, ne sachant pas comment réagir. Elle n'avait pas envie de tout gâcher alors elle mentit. Elle lui indiqua qu'elle la pardonnait.
La visite dura un bref instant. Un pacificateur entra, sans toquer, dans la pièce puis emmena la mère. Quelques secondes plus tard, Faye était à nouveau seule. L'homme en blanc lui signala qu'elle devait attendre un moment car elle n'avait qu'un seul visiteur comparé aux autres. Des mots qui ne virent qu'assombrir ses pensées déjà obscures.
La jeune femme tournait en rond dans la pièce, mordillant constamment son doigt. Elle n'en pouvait plus d'être enfermée. Elle se dirigea prudemment vers la porte, l'entrouvrant à peine afin de voir ce qu'il se passait à l'extérieur. Elle ne perçut aucun garde, personne pour l'arrêter. Est-ce que c'était le moment héroïque pendant lequel elle essayait de s'enfuir ? Elle ne réfléchissait plus correctement, tout se bousculait. Sans réfléchir, elle s'échappa de la pièce. Elle se dépêcha de longer les couloirs pour mettre le plus de distance possible entre ce lieu et elle.
Devant le rideau de tout à l'heure, elle n'hésita pas une seule seconde. Elle le dégagea rapidement pour atterrir de nouveau sur la plateforme. La foule n'était plus présente. Du coin de l'œil, elle nota la présence d'un groupe de pacificateurs près de l'écran. Ils ne l'avaient pas encore vu, elle avait peut être une chance. Elle se précipita rapidement vers les escaliers. Cependant, lorsqu'elle passa à côté de la bulle de verre contenant les noms des filles, Faye se stoppa. Malgré son nom déjà posé sur la table, elle l'aperçut également à l'intérieur du verre. Elle se rappela soudainement des paroles de l'homme. Il avait dis qu'elle payerait. Ses pensées fusèrent, l'air se faisait dur à respirer. D'une main moite, elle se rapprocha de la boule et y plongea sa main.
Un papier, puis trois et finalement plus de dix. Les battements de son cœur accéléraient au fur et à mesure qu'elle ouvrait les papiers. Elle n'arrivait pas à y croire, elle pensait halluciner. Faye recula violemment, faisant tomber tous les bout de papiers au sol ainsi que la boule de verre.
-Toi ! cria un garde. Qu'est-ce que tu fais ?
Son arme était pointée vers Faye. Elle leva les mains en l'air, complètement paniquée. Plusieurs pacificateurs se précipitèrent vers elle avant de littéralement l'écraser. Ils la plaquèrent au sol. Elle avait le souffle coupé, elle n'arrivait plus à respirer. Elle essaya de se débattre mais ultimement elle reçut un violent coup dans le visage. Elle pensait que son heure était venue. C'était les dernières mots qui résonnèrent dans sa tête avant de s'évanouir.
Faye se réveilla subitement, respiration irrégulière. Elle observa autour d'elle, elle était dans un train. Elle toucha sa joue, elle lui faisait un mal de chien. Elle réalisa soudainement qu'elle n'était pas seule.
-Est-ce que ça va ? demanda le garçon à côté d'elle.
Elle tourna la tête, rencontrant le regard inquiet de Eren. Elle lui répondit positivement, sans réellement savoir ce qu'il se passait. Hange était debout, près d'un comptoir. Elle nettoyait ses lunettes tout en la fixant. Puis, Faye regarda en face d'elle. Un homme, avec des cheveux noir et un regard perçant. Il était plus âgé qu'elle, la position dans laquelle il était assis paraissait plus que nonchalante. Ses bras étaient croisés, il avait l'air d'être ennuyé.
-Levi, prononça Hange. S'il te plait, laisse-lui au moins le temps de se réveiller avant de..
-Il ne fallait pas me faire venir si tu voulais mourir avant même d'entrer dans les Jeux, idiote.
