J'AI CRU NE JAMAIS POUVOIR POSTER AUJOURD'HUI ! Fanfiction était down toute la putain de soirée, impossible de me connecter à mon compte ni rien, quelle horreur XD. Mais l'univers soit loué, si on a pas récupéré les stats, on peut quand même accéder à nouveaux à nos comptes !

Bonsoir mes petits chats, donc ^^ !

On est donc parti pour notre troisième round de Kinktober ! Que j'étais terriblement anxieuse à l'idée d'écrire, parce que c'est pas un couple que j'ai l'habitude d'écrire (terriblement pas) et que tout nouveau perso exige en général un ou deux chapitres de rodage avant de trouver le bon rythme, le bon ton, le caractère qui me plaît le plus chez eux. Mais même en dépit de ça, Mina a été un régal à écrire dès le départ XD.

On remarquera également que j'ai cédé, sur la longueur, au bout du troisième OS seulement XD (vous n'avez pas encore idée de la longueur de la Surprise de la Baronne. Une aberration XD).

On remercie infiniment LiliCatAll, qui m'a fait l'immense gentillesse de beta-lecturé le chapitre à moitié achevé pour me donner son avis, qui a été primordial, et qui m'a terriblement encouragée et rassurée – tu es un amour ! Mille mercis !


Résumé : Quinze minutes de pause entre deux interviews, c'est affreusement court, particulièrement pour réconforter quelqu'un venant de se prendre la tête avec un connard de journaliste. En revanche, quinze minutes pour transformer ce réconfort en baise, c'est amplement suffisant, non ?

Trigger Warning : Bien que ça soit clairement consentant et éclairé, si les douleurs et blessures infligées volontairement (ainsi que la mention du sang) dans le cadre d'une relation sexuelle ne sont pas votre came, passez votre chemin ^^.


Kinktober 2023 : Quinze minutes de pause

« Quinze minutes de pause, pas plus ! » clama son assistante en raccompagnant d'un pas ferme le dernier journaliste vers la sortie et Mina grimaça en se levant d'un bond de son siège, gênée par cette maudite robe longue. Celle-là même qui lui valait tant de questions débiles des journalistes, parce que bien sûr, aux yeux de ces imbéciles, ce qu'elle portait était infiniment plus intéressant que son travail quotidien pour protéger les civils et la nation. Pauvres cons.

« Mina ? Vous voulez bien... »

« Oui, oui, j'y vais ! » cria-t-elle par-dessus son épaule au collègue de la communication, déjà presque dans le couloir où elle faillit s'encastrer dans un Sero aux sourcils froncés de questions. Elle lui coupa la parole avant qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche :

« Oui, c'était bien Eij et oui, j'ai tout entendu et je te ferais un compte-rendu, mais par pitié, dis-moi qu'on a pas entendu la dispute depuis ton bureau ? »

« Un peu qu'on a entendu ! Je crois que même Midoriya, que j'avais au téléphone, a entendu ! »

« Et merde. »

« J'arrive absolument pas à croire que c'était Eijirô, pas avec une saucée pareille ! Il est bien trop poli pour ça ! » et Mina lui retourna, avec un ton très pince-sans-rire choisit tout exprès pour souligner d'humour la situation :

« Tu m'excuseras, mais après plus de dix ans d'amitié, je sais encore reconnaître la voix de mon meilleur ami. Donc quand je te dis qu'il a traité ce journaliste de « bâtard d'enculé », j'attends de toi que tu me croies sur parole, merci bien ! »

Sero explosa en un fou rire difficilement contrôlable et l'entièreté du staff présent pour les journées d'interviews lui lança un regard réprobateur, encore choqués de la sortie de Red Riot à la patience si légendaire et au sourire toujours parfait. Réprobation dont le brun n'avait strictement que faire, car sitôt son souffle reprit, il redemanda, ravi :

« Qu'est-ce que cet homme a dit pour l'énerver ainsi ? »

« Aucune idée ! Et une question pour une autre, t'as vu où est parti Eij ? »

« Les vestiaires, mais tu veux pas le laisser un peu souffler, avant d'aller le voir ? »

« T'inquiète, j'en fais mon affaire ! »

« Hé ba à tes risques et périls, bon courage ma grande ! »

Après une petite tape sur l'épaule réalisée dans les règles de l'art, elle abandonna Sero et monta deux volées de marches pour parcourir au pas de course l'étage supérieure, jusqu'à retrouver les vestiaires. Vides d'Eijirô. Ce qui n'était guère étonnant compte tenu que n'importe qui pouvait y entrer comme dans un moulin, incompatible avec le désir d'isolation de son meilleur ami, certainement en train de battre sa coulpe tout son saoul dans un coin sombre. La troisième porte de l'une des salles de bains privatives, au fin fond des vestiaires, la fit sourire en s'ouvrant sous sa main : gagné.

Dans la minuscule pièce, l'armoire à glace faite humaine qu'était Eijirô soupira en entendant la porte s'ouvrir sur elle. Coudes affalés sur le rebord de porcelaine de l'évier et assis sur l'unique siège disponible, initialement prévu pour les séances de maquillage, il ne bougea pas son visage enfouit dans ses mains pour gronder, sans un regard pour la personne qui venait d'entrer :

« Si c'est pour m'engueuler, je ne suis pas d'humeur. »

« C'est pas mon genre. » taquina Mina en fermant la porte derrière elle. Son ton bon enfant releva enfin le museau d'Eijirô de la contemplation méditative de ses paumes, presque agacé de découvrir le sourire amusé de sa meilleure amie.

« Qu'est-ce que tu fous là ? »

« Un ragot à te raconter ! » et bien sûr, comme l'incongruité de la réponse fronçait les sourcils d'Eijirô, elle continua sans se départir de sa bonne humeur, s'appuyant contre la porte close : « J'ai entendu dire qu'un pro-héro venait de se prendre le chou avec un journaliste, en bas. Paraît qu'il a même fait ça dans la salle commune, en présence de ses collègues pro-héro et d'au moins… cinq autres journalistes. »

« Ha ? Quel abruti. »

« Comme tous les journalistes. »

« Je parlais du pro-héro. »

« Oh, je ne lui jetterai pas la pierre. Il a sans doute eu une bonne raison de réagir comme ça. Surtout connaissant son bon caractère habituel. »

Eijirô laissa sa perche suspendue un instant entre eux, dans un silence confortable où se dilua un peu de sa tension, quelque part au niveau du sourire de la jeune femme. Et puis il se lança, étirant ses jambes devant lui dans l'espace restreint de la salle de bain :

« Je sais que j'aurais pas dû m'énerver comme ça… Il m'a demandé… il voulait savoir si j'avais, et je reprends ses termes, « tirer mon coup » récemment, parce qu'il me trouvait à cran. »

« Sérieusement ? »

L'acquiescement silencieux du roux fit faire la grimace à Mina, tant c'était absolument déplacé au possible. Pas étonnant qu'Eijirô ait explosé – elle-même aurait fait mille fois pire – et elle siffla d'agacement :

« Hé ba, il méritait largement que tu lui souhaites d'aller… c'était quoi, déjà ? »

« D'aller se faire foutre. »

« D'aller se faire foutre, bâtard d'enculé. » reprécisa la jeune femme, retenant son sourire avec toutes les peines du monde tant c'était savoureux d'entendre l'écho de la voix d'Eijirô autour d'une telle expression. Absolument hilarant. Une minuscule partie de son esprit espérait que quelqu'un avait filmé ça, parmi les journalistes présents ou la régie, peut-être. Dix ans de sa vie pour foutre ça en sonnerie de portable.

« C'est une expression de Katsuki, j'imagine ? »

« Je le savais. » soupira Eijirô, faussement dramatique, le temps de se lever de sa chaise pour s'adosser contre l'évier. « Je le savais que j'allais finir par chopper ses mauvaises manières, un jour ou l'autre. Je vais le tuer. »

« N'oublie pas de lui faire ta plus belle reconstitution de la scène, avant ! Qu'il meurt sur un fou rire. »

Enfin, le masque agacé d'Eijirô se fissura d'un sourire et elle fit mine de lui filer un coup de pieds, rien que pour le voir réprimer un rire. Un résultat assez satisfaisant pour qu'elle passe à la partie réconfortante de son discours, nécessaire pour finaliser la démonstration :

« Tout va bien, ok ? Tu as totalement le droit de dire non à un journaliste qui pose une question déplacée ! Tu imagines, si tu devais répondre à tout ? »

« Ça me fait chier de m'être énervé comme ça, c'est tout. »

« T'as le droit de les remettre à leur place ! » insista Mina d'un air docte, histoire d'être sûre et certaine que le message rentre bien – même si vu le plissement au coin du nez du roux, elle doutait fortement de l'efficacité de sa méthode. Maudites soient ses valeurs de preux chevalier.

« Ouais, mais ils en valent pas la peine, tu le sais bien. »

« Estime-toi heureux, t'es un mec. Il a pas insisté et en plus, il dira pas un seul mot négatif à ton sujet, alors que moi, je vais avoir l'immense plaisir de lire à quel point j'ai été une mégère parce que j'ai refusé de répondre quand on m'a demandé si je portais une culotte ! »

« Les journalistes. »

« De vraies saloperies. »

Mina acquiesça puis, avec un soupir, rejoignit Eijirô sur l'évier de porcelaine, où elle colla son épaule contre son bras. Le seul truc qu'elle pouvait atteindre, vu la différence de taille entre eux et elle posa sa tête contre son biceps, restant immobile pour laisser la tension du roux disparaître dans leur câlin. Sans aucune amélioration de ce côté-là, assez étrangement, jusqu'à ce qu'il se racle la gorge pour cracher avec un léger dandinement sur place :

« Et… t'en portes une ? »

La question n'avait de taquin que le faux sourire qu'Eijirô abordait, trop large, trop affamé soudainement, face à l'éventualité de n'être séparé de l'entrecuisse de Mina que par une simple robe bien trop fine. Qu'ils se trouvent au taff ne faisait pas le poids face à l'idée tentante à côté de lui, qu'elle se fit un plaisir de souligner en abaissant un peu plus son centre de gravité, soulignant la courbe de ses hanches contre la céramique.

« Peut-être. »

Elle fit glisser un peu plus son pied vers la gauche, laissant la lumière chiche de la pièce attraper sa peau, souligner de flou ses tatouages. Et sa taquinerie, agrémentée de l'éclat de sa cuisse nue et d'un très léger coup d'épaule contre lui, tira définitivement Eij des restes de son marasme. Il se redressa pour faire face à son air bravache, qu'il scruta dans l'attente de voir son sourire s'élargir davantage jusqu'à ce qu'elle murmure :

« Tu veux vérifier ? »

La main d'Eijirô remonta le long de sa cuisse laissée nue par la fente de sa robe, à peine un effleurement qu'elle savait dévastateur sur la maîtrise de soi du roux. Comme s'il l'avait entendu, il se pencha vers elle jusqu'à enfouir son nez dans ses boucles roses, ronronna naïvement :

« T'as du temps, avant ta prochaine interview ? »

« Assez pour m'occuper de cette chemise… Je peux savoir pourquoi tu n'as pas mis celle que je t'ai indiquée ? »

« Mina, elle était... »

« Noire, elle était noire parce que je me fais chier à porter une robe de Morticia Addams à ta demande, pour combler tes fantasmes personnels, alors le minimum, c'était de mettre un truc accordé. »

« Je sais que c'est moi qui t'ai demandé de mettre cette robe et... »

« Supplié, tu m'as supplié. »

« … et je me permettrai certainement pas de critiquer les goûts de ma meilleure amie, certainement pas... »

« C'est pas ton genre, bien sûr. »

« … mais je me suis dit que tu avais pas forcément choisi en fonction du reste et que... »

« Attends, c'est moi, » l'interrompit Mina, plus froide que la céramique sur laquelle elle s'adossait, « ou tu me tutoies ? »

Avec grand plaisir, elle sentit les deux octaves subitement en moins dans sa voix ramper sous la peau d'Eijirô en y laissant un désir presque animal, perceptible rien qu'à la manière dont sa respiration se bloqua contre sa tempe.

Elle n'eut pas besoin de baisser les yeux pour savoir qu'il se tapait l'érection du siècle, la chaleur émanant de sa peau était à elle seule un indice suffisant. À moins que ce ne soit la sienne, surchauffée de l'excitation de voir l'immense silhouette d'Eijirô hésiter face à elle, lui offrant une bribe de pouvoir qui fila le long de ses nerfs en désir pur. Que ce soit habituel n'enlevait rien à l'effet que ça lui faisait.

« Je vous demande pardon. »

Il y avait un infime sourire, dans les excuses d'Eijirô, si infime qu'il fallait être aussi proche que Mina l'était pour le percevoir dans la pénombre. Un infime sourire de trop, qui remonta dans la gorge de la jeune femme pour lui plisser le nez de dédain et sans crier gare, elle lui cracha à la gueule.

Le crachat le prit tellement par surprise qu'elle réalisa, avant lui sans aucun doute, qu'il n'avait pas anticipé qu'elle aille jusque-là lors d'heures de boulot, dont ils n'étaient séparés que par une simple porte déverrouillée. Un rire moqueur échappa à Mina face à sa naïveté absolue, délicieuse de bêtise et qu'elle allait adorer lui rentrer dans la gorge.

« J'ai pas bien entendu ? »

L'hésitation d'Eij était délicieuse, matinée d'une légère appréhension face à son ton froid. Un truc qui jouait sans doute, dans l'excitation que le crachat sur sa joue abandonnait sur eux en glissant le long de la pommette d'Eijirô jusqu'à la ligne de sa mâchoire.

« Je vous demande pardon. »

Sur sa peau, la faible lumière de la salle de bain accrocha chaque mot enduit de la salive de Mina. Et les excuses scandées dans une référence absolue se doublèrent d'un léger, ô si léger, tassement d'Eij et voir l'immense silhouette plier face à elle était une vision sublime.

Une vision qui poinçonna le bas-ventre de Mina d'une pulsation de désir, assez forte pour qu'elle sente sa gorge se serrer. Elle le voulait à genoux, suppliant ou obéissant, en larmes ou en sang, ou tout cela à la fois, elle s'en foutait, mais elle le voulait ravagé de sa propre volonté. Rien de moins. Sans détourner son regard de l'air affamé d'Eijirô, elle faufila ses doigts dans son décolleté, bien consciente de la lenteur avec laquelle elle redessinait sa poitrine de la sorte. Et de la manière dont les bonnes manières d'Eijirô s'effaçaient alors qu'il suivait ses doigts des yeux. Un truc qu'elle corrigerait une autre fois, quand ils auraient plus qu'une pause de quinze minutes volée au taff.

Avant qu'elle n'extirpe sa main de sa robe, elle se haussa sur la pointe des pieds pour saisir une poignée de mèche rousse, lui faire ployer la tête en arrière d'un geste sec. Sous la violence de Mina, un soupir d'excitation échappa à Eijirô, rongeant la pénombre de la salle de bain et la patience de la jeune femme.

« Bien mieux. »

Des années de pratique avaient rendu les mouvements si naturels qu'elle ne prit même pas la peine de regarder pour déplier d'un geste le couteau papillon. Son regard suivit l'éclat lorsque la lame se posa sur la gorge d'Eijirô, et la chaleur que le métal avait volée à sa poitrine devait être mille fois plus excitante ainsi qu'un simple acier froid, plus intime.

Le frisson contre Mina la fit sourire de satisfaction, ravie de la justesse de sa prédiction qui aurait été parfaite si Eijirô ne s'était pas rattrapé à sa taille pour s'arrimer un peu plus dans la réalité, en une liberté qu'elle ne lui avait jamais accordée. D'un claquement désapprobateur de la langue, elle lui fit lâcher prise et tira davantage sur ses mèches, jusqu'à arracher une plainte de douleur.

« Et puis quoi encore ? T'as le droit de toucher ma robe, pas plus ! »

Elle espérait que sa colère et son ton froid soient assez crédibles pour cacher à quel point le gémissement de douleur du roux avait faufilé un début de plainte dans sa propre voix. Et pour se donner meilleure contenance, sa lame glissa jusqu'au col de la chemise, si soigneusement fait, si délicatement ajusté avec la minutie parfaite que mettait Eijirô à être constamment impeccable. Petit héro à l'image irréprochable, qu'elle allait sévèrement écorner.

« Ça… j'avais dit... non... »

Chaque syllabe entre eux s'accompagna d'un déchirement de tissus, alors qu'elle promenait son couteau avec soin sur la chemise, attentive au souffle d'Eijirô contre elle. Haché de désir, par anticipation, par envie, par besoin qu'elle pose l'acier autre part et elle laissa la pointe du couteau distiller un peu plus d'excitation contre son ventre.

« Et… ça ne paraît pas t'inquiéter plus que ça, que je ruine ta chemise. »

Mina l'examina avec attention essayer d'articuler de manière la plus polie possible sa phrase, sans réussir à se lancer. Elle appuya un peu plus sur le couteau, histoire de l'encourager et le murmure rauque lui noua le ventre de désir, quand Eijirô répondit à mi-voix :

« Je… j'ai pris l'autre… au cas où... »

« Ah. »

D'un mouvement du poignet, elle changea l'angle de la lame, la fit tracer une ligne sur son torse qu'elle contempla d'un œil distrait, fascinée par la manière dont le sang perlait, en pointillés d'écarlate sur la musculature du roux. Et par les infimes mouvements d'Eijirô sous le léger inconfort. La moindre de ses réactions lui paraissait exacerbée et elle mourrait d'envie de lécher le frisson de douleur à même sa peau. De sentir sous sa langue la tension entre l'instinct d'Eij, qui lui hurlait d'user de son alter pour se protéger, et le désir lui ordonnant de ne surtout rien en faire. De la laisser entailler son corps à loisir, encore et encore, tatouer sa volonté absolue en lettre de rouille et comme toujours, songer à cette dualité faillit faire gémir Mina. Si excitée qu'elle redouta un instant que l'humidité de sa chatte tache sa robe.

« Donc, t'avais tout prévu. »

Il hocha la tête comme il put, empêché par sa poigne et incapable de sortir une réponse cohérente. La faute à la gourmandise avec laquelle Mina faisait glisser la lame, plus légère qu'une caresse, juste au-dessus du pantalon d'Eijirô, là où la peau se faisait si fine qu'elle n'aurait eu qu'à appuyer légèrement pour la trancher. Une pensée propre à enflammer ses reins. Déterminée à ne surtout pas abandonner et supplier qu'il la prenne, elle raffermit sa voix pour continuer sa moquerie, dissimulant son désir derrière son habituel ton froid, méprisant au possible vu les circonstance :

« T'avais vraiment envie de ça… Mmm ? »

Elle relâcha délicatement sa prise sur ses cheveux avec la furtive satisfaction de le voir éméché au possible et il se courba aussitôt sur elle avec un empressement adorable, que seule l'autorité absolue de Mina arrêta juste avant qu'il ne l'embrasse. Elle aurait presque pu goûter son souffle, rien qu'en tirant la langue et elle resta à cette distance proche du néant pour savourer le chemin de sa lame dans la voix d'Eijirô.

Odeur de métal, lorsqu'elle appuya un peu plus fort, avec l'espoir dérisoire d'apaiser un instant la tension de son corps. Sans aucun autre succès que de voler sa propre respiration en même temps que celle d'Eijirô, sous la lame de plaisir que le couteau laissa sur lui.

« Je ne devrais pas te récompenser pour ça, mais puisque je m'emmerdais dans cette interview à la con... »

De sa main libre, Mina fit sauter le bouton du pantalon et prit tout son temps pour faire descendre, millimètre par millimètre, la fermeture Éclair, alors que le souffle d'Eijirô devenait incendiaire sur ses lèvres. Lorsqu'elle accrocha l'élastique du boxer de la pointe du couteau, le son étranglé contre elle faillit la faire sourire de pur sadisme :

« S'il… s'il vous plaît… »

« S'il vous plaît quoi ? » le reprit-elle, ton d'institutrice qui gronde son élève impoli, rien que pour le plaisir de voir la rougeur de honte s'intensifier sur ses pommettes. Impatiente de le voir achever, elle descendit le sous-vêtement sans crier gare, se brûlant les doigts tant le désir rendait Eijirô incandescent. Avec violence, Mina résista à l'envie quasi irrépressible de prendre sa queue en main, de lui tirer un gémissement de plaisir franc. Elle avait une bien meilleure idée en tête.

À gestes plus légers que des effleurements, elle glissa sa lame plus bas encore et un tremblement faillit écraser les lèvres d'Eijirô sur les siennes, quand il comprit son intention. Un mouvement qu'elle lui pardonna bien volontiers, particulièrement vu son expression défaite, perdue d'excitation, appétissante au possible alors qu'il murmurait de panique :

« S'il vous plaît, laisse-m-, laissez-moi… » et les doigts de Mina, en délimitant les contours de son érection du bout de son couteau, appuyèrent un peu et glissèrent assez de douleur au creux de sa peau pour qu'un gémissement échappe aux roux. Un gémissement plus sexy que son air échevelé, si c'était possible. Et la sensation de la peau cédant sous ses gestes, pour infime fut-elle avec ce crissement à peine perceptible, était si foutrement excitante qu'elle recommença dans la seconde, ajoutant une seconde entaille pour inspirer la plainte de douleur sur ses lèvres. Perdant irrémédiablement la fin de la phrase tentée par Eijirô, tant et si bien qu'elle ôta ses mains sans tenir compte du grognement frustré :

« S'il vous plaît, laissez-moi… ? »

« J'ai envie de vous… » souffla Eijirô, dans un changement de tactique si évident qu'elle pouffa en le voyant user de son ton de chien battu. Comme s'il avait besoin de ça pour expliciter à quel point il la voulait, avec ses mains crispées sur sa robe à la déchirer et tout son être suspendu au moindre mouvement de Mina contre lui. Une sensation enivrante qui emplissait les veines de la jeune femme d'un feu à oblitérer sa ligne de conduite, à faire oublier la lame dans sa main et son envie de le faire mariner un peu plus.

« Mmm… Et risquer d'encourager un tel comportement ? »

Dieu, qu'elle aime le voir ainsi, avec un soupçon de panique dans le regard lorsqu'elle évoquait la possibilité d'un refus. Elle l'avait fait, une fois. Meilleure baise de toute sa vie. Mais là, elle avait presque plus envie que lui, les suppliques d'Eij contre sa gorge avaient des effets d'aphrodisiaque, tant ils s'insinuaient dans ses reins en pointe de douleur. Et Mina était sûre et certaine qu'elle allait en crever, si son érection n'était pas enfouie en elle dans les deux minutes.

Comme si elle cédait par lassitude, elle accrocha la fente de sa robe d'une main pour la rabattre, laissant libre accès au regard d'Eijirô pour remonter le long de ses jambes nues. Jusqu'à ce que son souffle s'accroche de désir, en voyant que la robe moulante était bel et bien la seule et unique chose que Mina portait.

« T'imagines pas que c'est pour toi, trésor. C'est juste que ça fait moche, sous une robe aussi ajustée. »

Elle aurait tout aussi bien pu parler à un mur, pour l'effet que ça eut. Eijirô l'attrapa par les cuisses, la souleva avec une facilité qui aurait été insultante si elle n'avait pas été occupée à éloigner le couteau d'eux par mesure de sécurité. Rien que le temps qu'il la dépose sommairement sur l'évier et la plaque contre le miroir avec assez de force pour faire trembler le meuble bon marché sous eux.

Ils gémirent de concert, quand le mouvement de hanche d'Eijirô pressa son érection contre la chaleur de Mina. Absolument confiant dans sa capacité à le retenir rien qu'avec ses cuisses, le roux lâcha l'une d'elle pour remonter ses doigts jusqu'à sa chatte, avec un ronronnement de plaisir en sentant à quel point elle était trempée.

Bien trop impatiente pour faire les choses dans l'ordre et dans les règles, Mina siffla d'agacement, lui ôta la main de là d'une simple tape en ignorant royalement son reniflement plaintif. Elle saisit sa nuque d'une main, le rapprocha de force jusqu'à s'estimer satisfaite de la distance entre leurs lèvres, proche du millimètre, parfaite pour qu'elle y crache :

« Ta queue. En moi. Tout de suite. »

Ça, elle n'eut pas besoin de le répéter. Les mains d'Eijirô remontèrent jusqu'à ses hanches pour assurer sa prise et sans difficulté aucune, largement aidé par son excitation, il glissa en elle avec un geignement. Qui coula dans la gorge de Mina alors qu'il l'embrassait, rendant plus tentante encore l'idée d'aggraver ce son.

En essayant de dissimuler le plaisir que le mouvement de rein d'Eijirô instillait au creux des siens, la jeune femme retourna la lame entre ses doigts et, sans hésiter, redessina de rouge la ligne des épaules d'Eijirô. La douleur aggrava certes le gémissement du roux, mais aussi l'amplitude de son roulement de hanche et Mina laissa un son non identifié lui échapper tant c'était délicieux. Les tiraillements de ses nerfs lui firent cadenasser la taille de son meilleur ami de ses jambes, fermement décidée à lui interdire le plus petit mouvement de recul alors qu'elle continuait à savourer son goût sur sa langue. Les hanches d'Eijirô s'appuyèrent contre les siennes à lui faire mal, et toute rationalité déserta le roux pour n'y laisser que l'objectif de continuer à s'enfouir en elle sans jamais s'arrêter.

Habituée à la dangerosité de ses morsures, Mina glissa sa langue entre ses crocs à la poursuite du plus petit gémissement, distillant les siens sous chaque coup de rein lui retournant le corps de plaisir. Elle avait les nerfs en feu et le plus grand mal à réfléchir dès lorsqu'elle réalisa que le moindre mouvement d'Eijirô en elle le faisait geindre de douleur.

Parce que bien sûr, les coupures toutes fraîches qu'elle avait laissées sur son érection n'aimaient pas du tout, mais alors du tout le mélange de sang et mouille que chaque coup de rein étalait sur elles. Sans parler des mouvements en eux-mêmes, créant des tensions au creux de leurs nerfs comme sur ses entailles. Eijirô devait les sentir brûler, reliefs de sel sur sa queue et combiné au gémissement de Mina sur ses lèvres, le plaisir qui en résulta le rendit proprement bestial.

Devant cette réaction, la jeune femme rassembla ce qu'elle pouvait de voix pour se foutre de son empressement, passant sous silence son propre plaisir, à lui nouer les nerfs :

« Trop pour toi ? »

C'était pitoyable, comme moquerie, avec un gémissement et un halètement désespéré en sous texte. Aucune réponse ne lui parvint, hormis une plainte assourdie, suivie d'un mouvement de hanche si prononcé que son dos protesta de douleur, contre le mur.

Et elle ne put empêcher ses jambes de trembler sous la morsure du plaisir, parce que l'univers en soit témoin, cet homme savait comment baiser. Chacun de ses coups de reins l'envoyaient appuyer pile là où il fallait pour que le corps de Mina capitule sous le plaisir. Le couteau lui échappa dans un tintement métallique, sur le sol, mais elle était bien trop absorbée à gémir dans la morsure qu'Eijirô déposait sur ses lèvres pour s'en préoccuper. Oubliée, sa lame, quand la langue du roux lécha sa lèvre, accompagnant son roulement de hanche d'un infime gémissement propre à amplifier le prochain mouvement.

Comme si elle avait besoin de continuer à se graver sur sa peau, alors qu'il était déjà drogué de la sensation de sa chatte autour de lui.

Mina écarta plus encore les cuisses pour lui faciliter la tâche et remercia l'univers d'avoir les mains ancrées dans son bras lorsqu'il se renfonça d'un tel coup de rein qu'elle en suffoqua. Littéralement. À moitié en raison de son cri étranglé et à moitié sous le plaisir qui lui remonta dans la gorge, si intense qu'elle aurait presque pu sentir son regard se révulser, n'eut été le dernier fil de fierté restant dans son âme. C'était bon pour Eij, de se retrouver dans un état pareil.

Remontant les mains jusqu'aux mèches rousses, plus qu'emmêlées et agréablement embrumées de ce mélange de sueur et d'humidité que toute bonne session de baise créait, Mina l'attira plus encore à elle, ravie de pouvoir suivre du bout des lèvres la montée de son orgasme sur sa voix. Et sursauta violemment quand trois coups précipités contre la porte l'arrachèrent à sa béatitude, avec un feulement de rage :

« Madame ? Vous… Votre pause est presque achevée et... »

« Une minute, merci ! »

Maudits soit la ponctualité de cette assistante et sa ponctualité à toute épreuve !

« Eij, Eij il faut qu'on.. » tenta-t-elle, avec une idée proche de zéro du reste de sa phrase tant la manière dont la queue de son amant redéfinissait la notion même de plaisir, ravageant son bas ventre d'une tension à deux doigts de claquer. Et soulignée de la frustration mortelle de savoir que sans ses doigts ou ceux d'Eijirô sur son clito, elle n'aurait certainement pas d'orgasme.

« Madame ! »

« J'arrive ! » rugit Mina, avant d'attirer Eij à elle en récoltant son gémissement d'un lapement, sur ses lèvres, où elle lui glissa :

« Tu ne mérites absolument pas, mais j'ai pas le temps d'attendre que tu finisses ! »

Une de ses mains lâcha la nuque d'Eijirô pour se faufiler entre eux, jusqu'à son bas-ventre et retrouver sous ses doigts le creux de son bassin. Tâche ardue s'il en était, entre les mouvements de son corps et le désir presque viscéral qu'il ne s'arrête jamais.

« C'est un acompte, trésor. Je te le ferais payer au centuple. »

Sa menace érailla de plaisir la respiration d'Eijirô, sur sa langue et Mina se tortilla pour arriver à caler index et majeur de part et d'autre de l'érection du roux. Lequel était fermement décidé à écouter son vœu silencieux de ne surtout pas arrêter ses mouvements, pas pour toutes les menaces du monde. Sans autre forme d'avertissement, elle enduisit brusquement ses doigts d'acide, enfouissant une décharge de pure douleur sur la peau d'Eijirô.

L'effet fut immédiat : sous l'afflux de douleur, il lui mordit l'épaule presque au sang, pour y étouffer son orgasme. Son gémissement dégoulina sur Mina, en même temps qu'elle sentait ses mains décorer sa taille de douleur, tant il se tendit sous le plaisir, sexy à mourir dans sa jouissance.

Un léger coup de rein plus tard, juste un regret de la rapidité du plaisir, il soupira contre elle, frottant son nez contre ses boucles :

« Désolé... »

« C'est pas ta faute si nos pauses font quinze minutes. »

Mina déposa un baiser sur sa joue, s'amusa de le voir tourner la tête pour lui rendre la pareille à la commissure de ses lèvres et ils gémirent d'inconfort quand Eij recula. Bien que la frustration lui retroussa le nez de dépit, elle s'étira un instant avant de se relever, vacillant un brin et heureusement rattrapée par la poigne du roux. Lequel fit une grimace d'excuse en voyant l'état de l'intérieur de sa cuisse, constellée d'un mélange épais, le même qu'elle sentait présentement dégouliner lentement le long de sa chatte.

« Oh, ça ? Laisse », et sans s'attarder sur sa mine surprise, Mina se contenta d'essuyer fort sommairement la traînée de sperme et mouille qui avait goûté sur sa robe. Juste de quoi être décente à défaut d'être discrète, vu leur absence commune prolongée. « T'auras qu'à lécher, tout à l'heure. »


C'est parti (c'est ici qu'il faudra chercher, si vous laissez une review XD) ^^ :

Bluestars14 : Bonjouur ^^ ! J'ai considéré que ta review était sur le dernier chapitre, pour plus de facilité XD ! Et quel plaisir de te relire, merci ^^ ! Je suis heureuse si les ships plaisent un peu à tout le monde XD.

Alors, pour les fanarts XD : On a un léger (gros) soucis avec en ce moment, rien ne marque à part l'essentiel, à savoir pouvoir poster et lire. Donc je te passe le lien par dm, comme ça tu serais tranquille ( sinon, tu peux faire une petite recherche google "Baronne Buhdussy Tumblr" et tu cliques sur le premier lien (et même, parce que je suis gentille, t'as un onglet spécial sur la gauche du tumblr "my art" et t'as tout dessus XD)). Et j'espère que ça va te redonner le goût de dessiner ! C'est vrai que quand c'est une fic en cours, c'est ok pour les reviews en fin de chapitre mais là comme tout les chapitres sont des histoires différentes, un peu plus compliqué XD. Mais merci infiniment de prendre le temps de lire et de laisser une review, t'es adorable ^^ !

Indigo, donc xD : J'a-dore écrire des trucs extrêmement sombre ! T'imagines donc comment je me suis amusé avec celui-ci XD. C'est vrai que ça fait penser à un Katsuki qui n'aurait pas changé, j'avoue ! J'aime bien comment déjà, c'était salement crade, et toi tu nous rajoutes un "imagine ils s'étaient fait gauler ?" XD. Sadique va XD ! Mais j'y pense, en te relisant: vu que tu n'as pas un mot pour Shinsô, as-tu compris ce qu'il s'y passait vraiment ? Si non, jette un petit coup d'oeil aux réponses en review en fin d'Indigo pour le relire avec un oeil neuf ^^.

Petite chose (j'fais dans l'ordre XD) : J'avoue, j'ai écrit Sero comme très gentil, en dépit de son côté démonique XD. Mais il est si chou ce gars-là aussi XD. On remarquera que je fous Denki avec tout le monde : Shinsô, Katsuki, Sero, le pauvre s'en voit des vertes et des pas mures. Alors en parlant d'oreille et de queue d'animaux sur Denki, j'ai un OS dans mes tiroirs qui serait HILARANT sur ce thème-là (le jour où j'aurais le temps de l'écrire, je te ferais une dédicace xD).

Héééélas non, pas de suite à ce qui a déjà été écrit, désolée T-T. J'aurais jamais le temps et à la base ça devait être un truc plutôt court à faire (je me viande magistralement de ce côté-là, mais BASTE ! Bon j'espère que ce chapitre-ci t'aura plu, du coup ? Tu me diras XD ? En tout cas merci infiniment pour tes retours (et reste au chaud ;) !

Milie : Bonsoiiir ma douce ! Ha oui, ffnet est une horreur, ça bug de partout T-T. Entre les statistiques aux abonnées absentes depuis un mois (très décourageant pour les ), les reviews qui apparaissent/disparaissent, les mails d'alerte qui n'arrivent pas, les soucis de serveur qui empêchent d'accéder aux chapitres... C'est rude. J'envoie tout mes encouragements aux gens de la maintenance, les pauvres. Et merci infiniment à toi de prendre la peine, malgré tout les problèmes, de me lire et de laisser une review, merci INFINIMENT ! Et je finis par rapport aux reviews : réponds où tu veux ! Sur le même chapitre, sur le chapitre suivant, où tu veux et quand tu veux ! Juste, si tu rep sur Petite chose par exemple, tu auras ta réponse là-bas mais si là, tu me réponds sur Quinze minutes de pause et ba tu auras mon retour juste en dessous de celui-ci ^^ . Et c'est adorable de ne pas vouloir encombrer la lecture des autres lecteurs mais vu que les réponses sont en fin de chapitre, je ne pense pas que ça soit très dérangeant ^^.

Ha, ouf alors, si la longueur dérange pas ! Heureusement même, parce que le dernier va être... conséquent... Hooo merci ! Je suis ravie que le couple t'ait plu ! C'est vrai qu'on les voit pas souvent alors qu'ils peuvent avoir des dynamiques super intéressantes, enfin je trouve. J'avoue ne pas voir Mina autrement que comme The Queen et du coup ça m'a fortement influencé malgré moi XD. Nan mais on est d'accord, Eij on peut en faire ce qu'on veut et il retombe toujours dans la catégorie "sexy", c'est effarant XD ! Le type est un couteau-suisse de l'érotisme, tu le mets n'importe où et ça MARCHE. En plus de quinze minutes, je pense qu'ils défoncent la salle de bain et la moitié de l'immeuble aussi XD.

Oh merci d'avoir lu même si c'est pas ta came ! J'espère vraiment que ça allait et que c'était pas trop trop dérangeant, je sais que c'est assez spécifique comme pratique ! Disons qu'ici c'est plus dans l'optique de marquer et surtout, de jouer sur l'alter d'Eijirô qui normalement l'immunise contre ce genre de chose (ralala les dynamiques de pouvoir, comme toujours dans mes écrits xD), donc je suis très heureuse si ça a quand même été une lecture agréable ^^.

Encore une fois, merci infiniment pour ta review, vraiment, avec le site cassé comme ça où c'est l'unique retour que je puisse avoir (officiellement, 0 personne ont lu ce Kinktober, oui, en dépit des 12 reviews XD) ! Merci merci ^^ ! Et au plaisir de te relire ^^ !