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Notes de l'Auteure :

Cette histoire a été écrite lignes par lignes, petit à petit, sur le bloc-notes de mon téléphone portable.

J'étais en plein Road Trip durant tout ce récit, mais aussi en plein trauma et dissociant sans arrêt. J'ai ouvert une Série sur AO3 pour ce récrit et ses précédents, du nom de :

'La Saga de Buscarron'

Cette histoire fait suite aux trois autres d'avant :

'Let there be love'

'No place like London'

& 'With your drums and guns'

Donc, le personnage reste presque le même, mais ici, je me retrouve dans le Monde du film :

'Mad Max Fury Road'

Ce qui est parfait pour mon Road Trip...

J'ai vu le film le jour avant mon départ et j'ai acheté le DVD pendant le Road Trip.

Je devais faire quelque chose durant tout ce temps...

Je dois faire quelque chose.

Et arrêter de penser...

Pas de chanson pour cette histoire, seulement les citations du film. (En VO, toujours).

... Accrochez vos ceintures...

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'My name is Max. My world is fire and blood. Once, I was a cop.
A road warrior searching for a righteous cause.
As the world fell, each of us in our own way was broken.
It was hard to know who was more crazy... Me...
Or everyone else ?'

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Je devais retourner à la Citadelle.

Je ne le voulais pas, cela n'a jamais été notre plan.

Jamais.

Au contraire, nous avons toujours essayé de l'éviter. Même si tout se trouvait à la Citadelle : l'eau potable, la verdure, les récoltes, le peuple.

Tout.

Dans ce Monde de désolation désertique, poussiéreux et chaud, la Citadelle était une oasis en plein Enfer. Seulement, l'endroit regroupait le pire du pire des Humains restants sur Terre, et nous ne voulions pas de ça. Le plan a toujours été de l'éviter, de rester sur la route lui et moi.

Lui : Max Rockatansky et moi : Alisone Davies.

Bienvenue aux portes des cauchemars...

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'Who killed the world ?'

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Seulement, j'imagine que les plans sont comme les règlements : ils existent pour ne pas être respectés. Max et moi passions notre vie sur la route, sur les traînées de sable brûlant ou de sentiers secs. Il avait sa voiture modifiée, aux allures Steampunk, que je surnommais affectueusement 'Bumblebee', en référence à l'ancien temps.

Et puis, un jour, ils ont capturé Max...

Je n'étais pas là, j'étais en mission pour piller les réservoirs d'essence dans un endroit quasi-secret. Malheureusement, le chef de la Citadelle, Immortan Joe, raflait les voyageurs dans le désert pour les enfermer dans les donjons de son antre malsain. Il se servait des hommes comme des réservoirs de sang, qu'il donnait à transfuser à ses Enfants Soldats. Ces derniers étaient pratiquement albinos, terrés dans les tréfonds de la Citadelle, construite dans une grotte de rochers ocre.

Lorsque j'ai compris que Max était emprisonné là-bas, j'ai su que je devais retourner à la Citadelle.

Incognito.

Je ne savais pas exactement où ils le gardaient, je savais qu'il devait être toujours en vie, car ils avaient besoin de son sang. Heureusement, il me restait une seule amie proche dans ce Monde de fous :

Furiosa.

C'était son nom.

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Je portais une longue robe noire, déchirée par endroit, avec des manches courtes pour voyager dans le désert, mais également une veste brune pour les nuits froides. J'avais d'épaisses bottes aux pieds et mes très longs cheveux châtains étaient constamment noués en une imposante tresse qui tombait dans mon dos. J'avais la peau blanche, pâle, mais rouge par endroit à cause du soleil, la silhouette très fine, à cause de la disette constante, et les yeux sombres.

Lentement mais sûrement, j'ai marché jusqu'à la Citadelle à pied. En plus d'avoir kidnappé mon fiancé, ils l'avaient aussi dépouillé de ses biens et de sa voiture...

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'How much more can they take from me ? They got my blood, now it's my car !'

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Rentrer dans le village autour de la Citadelle était le plus simple. Les habitants vivaient dans la pauvreté la plus absolue et la sécheresse la plus difficile, attendant que l'infâme Immortan Joe daigne ouvrir les vannes de la source, cinq minutes par jour, pour discipliner ses sujets.

En revanche, pénétrer au cœur de la grotte... Cela s'annonçait risqué.

Voir suicidaire.

Les portes de métal étaient gardées par des Enfants Soldats, parfois en cours de formation, et même pas des adolescents. Je ne voulais tuer personne, mais par précaution, j'ai sorti ma dague de la poche interne de ma veste. L'arme s'enroulait parfaitement autour de ma main gauche comme un poing américain, mais avec une lame argentée en son bout.

Doucement, sans faire le moindre bruit, j'ai progressé dans les couloirs de pierres ocre. Je savais que les donjons se trouvaient en sous-sol. Ils y gardaient leurs 'Blood Bag', leurs donneurs involontaires de sang. Max devait forcément s'y trouver, et j'espérai qu'il ne soit pas déjà saigné à blanc, étant malheureusement un donneur universel.

Le contraire de moi, receveuse universelle.

J'écoutais attentivement les échos du brouhaha de la Citadelle. Comme je n'étais pas bien petite, mais très fine, je pouvais me faufiler partout tel un serpent. Il y avait des dizaines de Soldats albinos. Je me suis mise à suivre ceux qui se dirigeaient vers les geôles pour se faire transfuser.

Please, Max, be there...

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'You know, hope is a mistake. If you can't fix what's broken, you'll go insane.'

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Plus je m'enfonçais dans les corridors et plus la lumière disparaissait jusqu'à ne laisser qu'une faible lueur bleutée. Pas étonnant qu'ils soient tous albinos sans soleil dans cet Enfer.

Please, Max, be alive...

J'entendais des voix étouffées, les rires des Soldats, leurs folies kamikazes et leurs prières pour rejoindre Valhalla.

I'm coming, Max, I'm coming...

J'ai marché en rasant les murs, les ténèbres devenaient mes amies à mesure que je me dirigeais vers ce qui ressemblait le plus aux donjons. Mes yeux s'étaient habitués à leurs pénombres.

Enfin, j'ai passé un coup d'œil par une arcade de pierres et j'ai vu des cages pendre du plafond. Moulées comme des cages à oiseaux, mais à taille Humaine.

L'endroit était enfin désert.

Pour l'instant.

J'ai glissé à l'intérieur pour chercher Max parmi les dizaines de prisons en métal. Je cherchais encore et encore et encore...

Puis...

- Alisone ?!

Je me suis retournée pour faire face à Max. Ou plutôt son fantôme, recroquevillé, dans sa cage.

Oh, Max, qu'est-ce que ces monstres t'ont fait ?

- Alisone, tu ne devrais pas être ici, s'ils te voient...

J'étais déjà en train de glisser ma dague dans la serrure rouillée de sa cage. Sous la lumière bleue, j'ai pu observer mon chéri :

Ses cheveux châtains avaient été coupés n'importe comment, je voyais encore les plaies saignantes de la lame des rasoirs de ces barbares. Son visage était fin et sale, couvert de poussière et de sueur. Ses cernes ternissaient le bleu profond de ses yeux. Sa barbe de trois jours rongeait sa mâchoire, et il était vêtu d'un simple pull gris déchirée de toutes parts, avec un ample pantalon noir. Je pouvais voir des marques rouges autour de ses poignets, vestiges des tortures subies par les Soldats. Bien sûr, le pire était sans nul doute l'énorme aiguille qui sortait du creux de son coude, le tube en plastique tombait sous la cage, pour récolter son sang dans une poche spéciale, pour le Soldat qui se perfusera à son 'Blood Bag'.

Le 'Blood Bag' étant mon Max.

J'essayais de détourner mes yeux de ces horreurs pour me focaliser sur la serrure. Max enroula ses doigts autour des miens à travers les barreaux. Sa peau était froide. Enfin, un 'clic' retentit et la serrure céda sous ma lame. J'ai rapidement ouvert la cage pour prendre Max dans mes bras et l'embrasser amoureusement, avant de l'aider à sortir de ce bordel.

Au moment où je le soutenais pour quitter le donjon, nous avons entendu des gens parler dans le couloir.

Shiiiiiiiit...

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'Here they come again...
Worming their way into the black matter of my brain.
I tell myself, they cannot touch me. They are long dead.'

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Les Soldats arrivaient, et les prisonniers dans les cages se mirent à hurler. Max arracha ses perfusions sans même sourciller. À mon avis, cela faisait un moment que la douleur était son quotidien.

En soutenant Max par le bras, nous nous sommes traînés à l'opposé de l'arche de pierre pour chercher une sortie de secours. Quelques gouttes de sang tombaient sous nos pas, mais nous progressions le plus rapidement possible.

Max haletait, la bouche sèche et la fatigue exacerbée, il chuchota :

- Ali... Comment va-t-on faire... Pour... Quitter la Citadelle ?

Un bruit retentit derrière nous, suivit d'un hurlement de colère.

Shiiiiiiiit...

J'ai pressé la course en traînant Max par les bras :

- Ça va aller, my love. Ça va aller. Furiosa m'attend à la sortie. Elle aussi a une grande évasion à accomplir.

Max tiqua. Il voulait de toute évidence poser une autre question, mais son souffle se raréfiait à mesure que nous courions pour échapper aux Soldats dans notre dos. Je me guidais dans les couloirs labyrinthiques uniquement grâce à ma mémoire eidétique.

Ce fardeau me sert parfois.

Allez, un dernier virage et...

... Ouf ! Le garage dans lequel Furiosa nous attendait fermement avec son 'Rig' était ouvert pour nous. Son 'Rig' était un énorme véhicule en mode Steampunk, composé d'un mélange d'une locomotive, d'une cabine de camion et de tanks remplis de fuel. Il y avait un habitacle pour la conductrice, un passager à côté, et cinq à l'arrière. Mais surtout, le plus important : une trappe menait du centre de conduite vers une cachette en sous-sol. Pratique pour des fugitifs comme nous, mais surtout pour les femmes que Furiosa sauvait en les sortant de la Citadelle incognito. Effectivement, Furiosa aidait les quatre femmes de Immortan Joe à s'enfuir. J'imagine qu'elles en avaient assez d'être considérées comme des objets, comme des jeunes filles servant seulement à assouvir les désirs du Chef tout en portant sa future progéniture. L'une d'elles était d'ailleurs enceinte de six mois.

Néanmoins, je compris l'inquiétude qui traversa les yeux bleus de Max : avec ce genre de fugitives, Furiosa s'apprêtait à se lancer dans une course-poursuite de l'Enfer, car Immortan Joe ferait tout pour récupérer ses propriétés. Et nous étions inclus dans le cargo...

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'I am the one that runs from both the living and the dead.
Hunted by scavengers, haunted by those I could not protect.
So I exist in this wasteland, reduced to one instinct :
Survive.'

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Max reprenait ses esprits petit à petit. Nous étions serrés avec les autres fugitives dans la trappe du camion en attendant que Furiosa nous donne le signal une fois hors de la Citadelle. Ce qu'elle fit quelque vingt minutes plus tard. J'ai laissé Max se glisser du côté passager pour qu'il puisse avoir plus de place, tandis que j'étais encore coincé à l'arrière avec les autres. Devant nous s'étendait une route infinie de sable doré, de vent et de poussière. L'air était chaud et sec, l'eau manquait comme depuis des années, et la route fut laborieuse. Tout empira une heure plus tard lorsque, en toute logique, les Soldats du terrible Immortan Joe, et d'ailleurs lui-même en personne, se sont mis à nous courser. Le Chef voulait récupérer ses biens : ses femmes.

Et les Soldats voulaient récupérer leur 'Blood Bag' : Max.

Ni Furiosa, ni moi-même n'allions laisser passer ça !

Jamais.

Le soleil cognait fort dans le ciel et notre conductrice enfonça la pédale de vitesse pour distancer les autres. Dans nos rétroviseurs : un groupe de dizaines de camions, citernes, et autre véhicules customisés en version Steampunk nous poursuivaient.

Nous avions quitté la Citadelle, mais cette fois sans aucune intention d'y retourner.

Max commençait à tourner de l'œil côté passager. Je lui donnais des petites tapes sur l'épaule en disant :

- Hey. Reste avec moi. Ça va aller.

Il esquissa un sourire et marmonna un simple :

- Nous sommes loin de notre Q.G, pas vrai ? Loin de chez nous : 'Le Choix de Buscarron'.

Je souris à mon tour.

'Le Choix de Buscarron' était un vieux Pub, qui tombait en ruine depuis longtemps, mais nous aimions y dormir, faire semblant de travailler derrière le bar comme si le Monde n'était pas mort.

Mais le Monde était mort, et notre Q.G fut détruit quelques mois auparavant par des Enfants Soldats de la Citadelle. Pour nous, c'était comme perdre une maison.

Le Rig secoua d'un seul coup, ce qui eut le mérite de me ramener au présent.

Derrière nous, la troupe prenait de l'avance et les hostilités venaient de commencer...

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'I thought you weren't insane anymore.'

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L'Apocalypse avec un grand A.

Le mot est faible.

Les véhicules de nos adversaires grouillaient de Soldats albinos, prêts à mourir pour rejoindre Valhalla. Les conducteurs accéléraient, Immortan Joe hurlait, les coups de feux retentirent et le soleil tapait de plus en plus fort. Max reprit ses esprits pour chercher des armes dans l'habitacle et pour tirer depuis sa fenêtre. Il fonctionnait à l'adrénaline. Les femmes et moi-même rejoignions le combat. Le Rig regorgeait de revolvers, fusils, armes blanches et autres joyeusetés. Max se tenait à l'intérieur, puis il passa son corps par la fenêtre pour mieux viser.

Mon cœur se serra.

J'avais si peur de le perdre...

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Les balles de nos ennemis s'éclatèrent contre les vitres derrière nous.

Les femmes hurlèrent.

Shiiiiiiiit...

Furiosa maintenait le Rig du mieux possible, ce qui n'était pas simple, puisqu'elle devait slalomer entre les attaques, tout en évitant les tornades de sable. Nous étions désormais assez loin dans le désert pour apercevoir ces hauts tourbillons brûlants, l'Enfer semblait d'ailleurs se répandre en leurs cœurs.

Tout tremblait.

Tout vibrait.

Le Monde s'écroulait tandis que nous roulions sur la route en feu. Sans eau, uniquement la chaleur. Furiosa donnait de violents coups de volant pour nous sortir de ce guet-apens. Max tirait sur nos ennemis. Les femmes se recroquevillaient pour éviter les tirs.

Nos ennemis étaient bien plus nombreux et bien plus forts. Plus armés, aussi.

Immortan Joe nous collait, lui et ses Soldats pouvaient très bien tirer sur le Rig et faire exploser le tank de fuel pour nous tuer. Nous savions pourtant qu'il ne le ferait pas. Il voulait récupérer ses femmes vivantes et siffler le précieux liquide gluant pour son armée. Pour autant, nous n'étions pas en sécurité, car ils essayaient tous de viser nos têtes pour nous assassiner sans endommager le véhicule, ni blesser les filles.

Puis soudain...

Une douleur violente.

Écrasante.

Et un liquide chaud commença a couler le long de mon bras...

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'Max. My name is Max. That's my name.'

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Max se glissa au-dessus de moi, j'étais allongé dans un coin de l'habitacle, les filles me faisaient de la place. Une d'entre elles avait pris le siège de Max à l'avant, tandis que lui essayait de faire un garrot autour de mon avant-bras pour ralentir l'hémorragie. Je lus une terreur atroce traverser ses yeux bleu océan. J'avais eu tellement peur de le perdre, que je n'avais même pas pensé à moi.

Max hurla sur une des filles pour qu'elle coupe un morceau de sa robe blanche, et s'en servit ensuite de pansement sur moi. Mais l'étoffe devint bien vite écarlate au contact de ma peau, tandis que mes forces me quittaient. Mon sang coula le long du sol, jusque dans les rouages du Rig, laissant sûrement des gouttes rouges sur le sable d'or.

Alors que je fermais les yeux, Max prit mon visage entre ses mains et s'approcha de moi.

- Oh, non, Ali ! Reste avec moi ! Tu n'es pas venu me sauver dans la Citadelle pour mourir dans mes bras maintenant !

Une des filles sortit une trousse de secours de sous le siège arrière, pendant que l'autre analysa la situation en s'écriant :

- Elle perd trop de sang ! Elle devient toute blanche !

Elle avait raison...

Je sentais les doigts de Max trembler sur mon corps pâle et frêle. Derrière la terreur au fond de ses yeux, je vis également une profonde réflexion.

Puis, il murmura en boucle, comme un fou :

- Sang... Du sang... Il lui faut du sang...

Il se tourna vers la trousse de secours qu'il arracha violemment des mains de la jeune fille pour la fouiller. Le Rig sursauta et Furiosa hurla :

- Nous allons bientôt traverser les tornades de feux ! Accrochez-vous à vos ceintures !

Les filles obtempérèrent, tandis que Max continua son plan dans la hâte. Il dénoua un tube de plastique et attrapa une seringue dont il arracha l'embout avec les dents avant d'enfoncer l'aiguille dans son bras. Puis, il s'approcha de moi avec une autre seringue et murmura :

- Je suis désolé, my love, ça va te faire un peu mal.

Je n'ai même pas senti la douleur, puisque tout mon corps entier était déjà en train de plonger. J'essayais de me concentrer sur Max pour ne pas fermer les yeux pour toujours. Malgré mon état de santé déplorable, je n'ai pu m'empêcher de murmurer :

- Non... Max... Ne fais pas ça... Tu n'as pas assez de sang...

Et j'avais raison, les Soldats de la Citadelle l'avaient déjà bien assez saigné, inutile de le lui en reprendre à nouveau !

Pourtant, il sourit en me caressant les cheveux :

- Ne t'inquiète pas pour ça...

Mais, je m'inquiétais.

Surtout en voyant le liquide écarlate quitter son corps pour descendre le long du tube et pénétrer dans mes veines.

Le Rig secoua violemment. Le soleil laissa place à une couleur de feu, celle des tornades qui nous entouraient. Le ciel devint orange et nous fûmes ballottés dans tous les sens.

Max s'allongea sur moi pour me protéger des secousses tout en continuant de me perfuser.

Il en profita pour m'embrasser amoureusement.

Au milieu de l'Apocalypse aussi rouge que notre sang.

Le futur appartient vraiment aux plus fous d'entre nous...

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FIN

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'I am so sorry...'

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Notes de fin :

Cette nuit, j'ai rêvé du prochain Univers qui suivra cette histoire et sera dans la série 'La Saga de Buscarron'.

Un nom ?

Peaky Blinders...

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Du 11 au 22 Octobre 2023, en plein Road Trip, sur mon téléphone.

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