La colère qu'elle ressentait au plus profond d'elle l'aida à s'élancer sur Wesker. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait malgré les maux qu'elle éprouvait, elle réussit à filer comme l'air. Ce que Wesker remarqua tout de suite.

Il devina tout de suite qu'Uroboros commençait à lui conférer des pouvoirs et des aptitudes. Mila réussit à l'atteindre, elle lui fit une coupure profonde à la joue, du sang gicla de sa blessure. Il ne réagit pas à la douleur. Wesker répliqua, il la frappa, il n'avait aucune retenue comme il lui avait dit tout à l'heure.

Elle se retrouva par terre, elle savait qu'elle ne pouvait pas battre Wesker mais rien qu'avoir réussi juste une seule fois à le blesser lui fit un bien fou inimaginable.

- C'est déjà terminé, mon cœur ? railla Wesker

À son grand étonnement, Mila se mit à rire. Elle ne pouvait plus se retenir de le faire.

- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? s'enquit Wesker calmement

- Toi. Un dieu ne répond pas aux lois de la physique, ce qui n'est visiblement pas ton cas. Et tu prétends en être un, c'est tellement absurde. rit Mila de plus bel

Wesker toucha lentement sa coupure sur sa joue saignante, ses yeux rouges brillèrent avec plus d'éclat à travers ses lunettes. Sa fureur déflagra. Mila ne le vit pas arriver, il sauta sur elle et la releva violemment par sa gorge. Il coupa sa respiration en serrant sa trachée.

- Comment oses-tu manquer de respect à ton dieu ?! Tu vas implorer mon pardon, maintenant ! s'époumona Wesker

Il était juste terrifiant, elle ne l'avait jamais vu dans cet état, lui qui était pourtant si calme. Néanmoins, c'était peut-être une opportunité pour elle d'en finir.

- Fais-le...tue-moi...l'encouragea Mila

Wesker relâcha donc sa gorge mais il la saisit à la place par le col de sa blouse, il la rapprocha de lui. Il sourit d'un air effrayant. Mila ne cacha pas qu'il lui faisait peur.

- Te tuer ? Oh non...Je te réserve quelque chose de meilleur. Je vais te briser morceau par morceau, tu ramperas devant moi parce que je suis le seul à t'apporter ce dont tu as besoin. Et je peux tout te reprendre.

Mila secoua lentement sa tête. Elle prononça ces mots avec courage :

- Tu ne m'as pas donné la vie, tu ne m'as pas donné un cœur, tu ne m'as pas donné la faculté de raisonner et tu ne m'as pas donné des sentiments ! Tu ne peux donc pas prétendre que je suis à toi et que tu peux me les enlever !

- Combien de fois vais-je devoir te faire souffrir ? Ça ne me pose aucun problème. Bientôt, tu me voueras une adoration exclusive. Je vais te laisser une toute dernière chance. Je sais que tu es affamée, tellement que tu serais prête à dévorer la chair de quelqu'un...Le virus Uroboros a besoin de nutriments pour se développer, si ce besoin n'est pas satisfait, eh bien tu as déjà commencé à en sentir les effets. Et ils ne cesseront de croître. Rassure-toi, ça ne te tuera pas.

- Espèce de monstre...persifla Mila

- Je sais déjà ce que je suis, ma chère, le problème c'est que toi tu ne sais pas ce que tu es. répliqua Wesker

- Quoi ? Ton sujet d'expérience ? Ton esclave ? Ta créature ? dit Mila d'un ton méprisant

- La troisième était la bonne. gloussa Wesker

- Va te faire foutre ! cracha Mila

- Comme tu voudras. Dommage pour toi, ce n'est pas encore le moment.

- Et ça sera quand ?!

- Ne t'impatiente pas, mon coeur. Moi aussi, j'ai hâte de te faire mienne...Mais avant, je veux garder ta pureté intacte.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, je ne te laisserai pas poser tes sales mains sur moi ! jura-t-elle

- Tout comme la dernière fois ? fit-il observer

Il osait lui rappeler quand il l'avait embrassée de force.

- Tu ne me toucheras pas, je ne le permettrai pas, aucun enfant ne mérite de voir le jour en découvrant la noirceur de ton âme ! protesta Mila

- Ce n'est pas la seule chose qu'il verra, il y a aussi le sang et les pleurs de sa tendre mère. Tu donneras naissance à des êtres tout à fait exceptionnels, combiné à mon virus, ça sera la forme la plus parfaite d'Uroboros. Je te destine à cela, Mila, à créer une lignée de race humaine supérieure. révéla-t-il

- Espèce de taré...Je jure de causer ta perte, Wesker. Je me vengerai de tout ce que tu m'as fait, de chacune des humiliations, des tortures et des blessures que tu m'as infligées et par-dessus tout je vengerai la mort de Rick ! affirma Mila

- Des promesses si vides de sens. C'est terriblement lassant. Tu t'imagines avoir déjà vu le pire de moi, tu n'es pas au bout de tes surprises. Viens, je crois qu'il est grand temps de te montrer quelque chose. Jill, tu peux aller rejoindre Excella, je peux très bien m'occuper d'elle. dit Wesker

Il l'emmena de force dans une salle de surveillance, l'installa sur le siège où il avait l'habitude de s'y asseoir. Il appuya sur plusieurs touches de l'ordinateur de bord et sur les écrans apparurent des vidéos.

Mila avait l'impression que son sang s'était figé dans ses veines. Elle n'en revenait pas. Toutes les vidéos filmaient sa maison, chacune des pièces, quand elle était vide ou occupée par elle ou son mari.

Son cœur accéléra dans sa cage thoracique quand elle aperçut des séquences d'elle en train de prendre sa douche, de dormir ou de manger. Elle regarda horrifiée aussi celles où Rick et elle s'embrassaient tendrement sur le sofa du salon. Rick caressa son épaule du bout de ses doigts, Mila s'éloigna doucement de lui.

- On n'ira pas plus loin, tu sais que j'attends que nous soyons mariés.

- S'il te plaît, chérie. Je t'aime tellement.

- Moi aussi, je t'aime. Mais tu sais très bien que tu avais dit que tu respectais mon choix.

- Bien sûr. Mais rien ne m'empêche de t'embrasser comme ça.

Le cœur de Mila saignait, Rick lui manquait terriblement. Comment avait-elle pu le perdre ? C'était horrible qu'elle avait subi une amnésie qui lui avait fait oublier celui qu'elle aime.

Mila ne pouvait retenir ses larmes, elle ne voulait pas croire qu'il était mort, Wesker était un monstre de lui montrer ça. Les yeux embués par les larmes, elle voyait à travers une vision floue Rick qui continuait à l'embrasser tendrement sans se douter qu'un affreux psychopathe allait les séparer tous les deux.

- Absolument répugnant...commenta Wesker froidement alors qu'il était assis juste à côté d'elle

Mila fit tout pour se retenir de ne pas sauter à la gorge de Wesker.

- Et dire que tu t'es entichée d'un imbécile comme lui. Je ne vois vraiment pas ce que tu as pu lui trouver d'intéressant...continua Wesker sur le même ton dédaigneux

Mila sentit tout son corps être secoué par des tremblements, il osait profaner la mémoire de son mari...

- Rick était un homme bon, généreux et courageux, pas un menteur et un mégalomane comme toi ! Et il m'aimait sincèrement ! le défendit Mila

- Il n'en reste pas moins qu'il était un parasite incapable de te mériter. Il n'aurait jamais pu être à la hauteur.

- Tu m'as observée pendant tout ce temps ?! le coupa Mila qui était verte de rage

Elle soutint son regard, elle ne parvint pas à le voir, ses lunettes empêchaient toujours de déceler son expression. Pourtant, elle arriva à percevoir que Wesker était amusé. Il se pencha en avant, Mila recula le plus loin possible mais le dossier du siège finit par l'empêcher de s'éloigner assez de Wesker.

- Oui et je n'ai pas raté une seule miette. lui souffla-t-il au creux de son oreille le sourire aux lèvres

C'était au-delà de l'embarras, elle se sentit humiliée au plus profond d'elle. Mila le repoussa loin d'elle avec rage et indignation.

- Tu t'es introduit dans ma vie privée ! Mais qu'est-ce qui ne va pas avec toi ?! Chaque fois que je pensais être seule, tu étais là à m'observer comme un espèce de voyeur !

Elle continua à le traiter de tous les noms. Wesker s'impatienta, il se leva et la prit par la gorge sans exercer une réelle pression, il ne la tenait que pour qu'elle ait peur de lui.

- J'ai été tendre avec toi, même beaucoup trop. Je t'ai dit que je n'aimais pas perdre mon temps, même si c'est avec toi. regretta-t-il

- Va en enfer ! Jamais je n'accepterai quoi que ce soit de toi !

- Tu as fait ton choix...lâcha Wesker indifférent

Wesker la traîna jusqu'au laboratoire malgré les débattements de Mila, il réussit sans peine à l'obliger à s'allonger sur la table d'opération. Il referma chacune des sangles métalliques qui retenaient ses pieds et ses mains. Mila continua à s'agiter, épuisée, la respiration haletante, elle finit par abandonner toute lutte.

- Tu ne vas pas tarder à perdre le contrôle à cause de ta faim, j'ai hâte d'assister à ça. Il y a certains imbéciles dont j'aimerais me débarrasser. Je pourrais compter sur toi, mon trésor, pour le faire. ricana Wesker sombrement en caressant sa joue

- Je ne ferai de mal à personne ! Je ne suis pas comme toi ! Même si ce que tu dis est vrai, je me tuerai plutôt que de blesser quelqu'un, je ne pourrais pas le supporter ! s'exclama-t-elle

- La mort ne sera malheureusement pas une échappatoire, elle ne te sera pas accessible, j'y ai déjà veillé. Je sais parfaitement que c'est une de tes plus grandes peurs. Tu redoutes de tuer quelqu'un accidentellement. Tu céderas, tu n'as pas le choix, Uroboros t'obligera à l'aider à survivre, il ne te laissera aucune chance de l'ignorer. Aucune. répondit Wesker cruellement

- Non, tu ne peux pas me faire ça...Je t'en supplie. Je ne veux pas dévorer quelqu'un ! Je t'en prie, ne laisse pas ça arriver ! le pria Mila

- Je reviendrai une fois que tu auras tué ta première victime...lâcha Wesker en partant

- Wesker, je t'en supplie ! Ne me laisse pas comme ça ! Ne me fais pas ça ! Pitié ! Wesker ! cria Mila vainement

Il ignora froidement ses supplications, il s'éloigna et Mila entendit juste la porte se verrouillait automatiquement derrière lui. Elle pleurait, elle ne pouvait plus retenir ses larmes, elle souhaitait ne plus pouvoir se réveiller, elle ne voulait pas tuer un des scientifiques qui s'approcherait trop près d'elle.

Personne ne méritait de mourir d'une façon aussi atroce. Elle qui pensait que Wesker ne pouvait pas faire pire, il lui prouvait à chaque fois le contraire.

Elle pria Dieu de l'empêcher de commettre l'irréparable. Elle ne s'en remettrait pas si jamais elle le faisait. Elle resta ainsi sans pouvoir bouger, la faim continuait à la déchirer de l'intérieur. Elle avait la vision trouble, elle n'entendait pratiquement plus que les battements de son cœur, les sons extérieurs étaient flous, à peine audibles.

Son corps la suppliait de combler ce besoin indispensable de se nourrir. Les odeurs autour d'elle étaient devenues plus fortes. Son odorat s'était amélioré, c'était le tout premier à décupler son efficacité.

Tous ses autres sens suivaient mais pas complètement tant qu'elle ne satisferait pas sa faim. Chaque fois qu'un des scientifiques était trop proche d'elle, elle pouvait sentir une odeur alléchante. Elle les implora de bien vouloir la bâillonner, ce qu'ils trouvèrent étrange, ils continuèrent comme si elle ne les avait pas interrompu.

Une erreur fatale de leur part, les yeux de Mila se changèrent en de l'or fondu, elle commença à planter ses dents dans le bras d'un d'entre eux. Il poussa un hurlement terrible, elle s'apprêtait à enfoncer plus profondément jusqu'à arracher sa chair.

- Mila ! intervint une voix qu'elle connaissait

Mila n'y fit pas attention et continua à mordre, elle voulait goûter ce sang si savoureux qu'elle sentait depuis le début de leur test d'expérience.

- Vous n'êtes pas un monstre, vous n'en êtes pas un ! Reprenez-vous ! insista-t-il

Ses paroles firent écho dans la tête de Mila. Elle relâcha aussitôt le bras du scientifique, ses yeux retrouvèrent leur aspect bleu vert innocent.

- Je suis tellement désolée...pardonnez-moi... J'ai senti cette odeur, j'ai si faim...Je ne répondais plus de moi...pleura-t-elle en s'excusant

- Laissez-moi avec elle. demanda le docteur Jenkins à ses confrères

Ils l'écoutèrent et sortirent de la pièce, les laissant tous les deux.

- Vous n'avez pas mangé depuis combien de temps ? l'interrogea-t-il

- Je dirais...trois semaines...supposa Mila

- Autant ?! n'en revint-il pas

Mila hocha lentement la tête.

- Pourquoi le docteur Wesker n'a-t-il pas demandé de vous donner de la nourriture ? Le virus a besoin de nutriments pour se développer. releva Jenkins

- C'est ce qu'il veut, que je sois affamée pour que je perde le contrôle et...dévore quelqu'un...Ne vous approchez pas trop de moi, docteur, je pourrais vous faire du mal inconsciemment. Je sens votre odeur, elle est tellement appétissante. J'entends aussi les battements de votre cœur, le sang à l'intérieur...sent si bon...souffla Mila

- Vous avez développé votre ouïe et votre odorat. Était-ce l'intention du docteur Wesker ? Il se doutait bien que si un de vos besoins n'était pas assouvi alors le virus opterait pour compenser ces manques avec des améliorations. Et qui permettraient ainsi une adaptation. C'était tout de même assez risqué de vous faire ça, vous avez bien failli perdre complètement le contrôle de vous-même. souligna-t-il inquiet

- S'il vous plaît...donnez-moi rien qu'une miette de n'importe quelle nourriture. Pitié...J'ai tellement faim...le supplia-t-elle

- Je vais vite vous en trouver. la rassura Jenkins

Il avait bien réfléchi à une réponse pertinente si jamais Wesker l'interrogerait à ce sujet, elle était devenue trop dangereuse, il fallait la maîtriser, se dit-il. Wesker avait vite été mis au courant de ce qu'avait fait le docteur Jenkins, il s'était empressé de lui dire de venir le voir. Le docteur se retrouva donc face à Wesker qui était en compagnie d'Excella.

- Alors, Jenkins, qu'as-tu à dire pour ta défense ? Pour quelle raison as-tu nourri Mila ?

- Elle était affamée...commença le docteur Jenkins

- Uroboros est en elle, sa faim ne l'aurait pas tuée. Ne fais pas comme si tu n'étais pas au courant de ça. trancha Wesker

- Elle devenait incontrôlable, monsieur. Elle aurait pu aussi être un danger pour elle-même, elle aurait fini par se manger la chair. Vous auriez pu perdre un sujet aussi prometteur. insista le docteur Jenkins

- Peut-être que tu as en partie raison Jenkins mais tu n'avais pas à contester un de mes ordres. dit Wesker

- Ça ne se reproduira plus, monsieur. Je vous assure que je ne l'ai fait que pour vous épargner un problème de taille. se justifia Jenkins

- J'espère pour toi que ça sera la dernière fois que tu prendras toi-même les décisions... siffla Wesker

- Oui, monsieur. approuva-t-il

- As-tu remarqué des améliorations chez elle ? questionna Wesker

- Oui, elle a développé énormément son odorat. Elle m'a dit qu'elle pouvait sentir l'odeur de mon sang sans que je n'ai la moindre blessure, elle l'a senti dans mes organes. Son ouïe également, les autres sens ne vont pas tarder à suivre selon moi. J'ai relevé aussi une force accrue. détailla Jenkins

- Bien, je vois qu'elle a très bien assimilé Uroboros, elle est une des premières à le faire. Elle fait visiblement partie des élus du nouveau monde que je vais ériger. sourit Wesker

Excella leva discrètement les yeux au ciel. Elle ne supportait pas d'entendre Albert dire ça de la fillette.

- S'il n'y a rien d'autre, tu peux t'en aller.

- C'est tout ce que j'ai pour le moment. dit le docteur

- Une dernière chose, Jenkins...lança Wesker

- Oui, monsieur ? s'enquit-il

- Tu as son entière confiance, n'est-ce pas ? s'enquit Wesker

Le docteur Jenkins acquiesça lentement, il se doutait de ce que Wesker allait lui dire ensuite. Il ne voulait pas le faire, pas à elle...

- Je veux que tu l'utilises, elle te confiera ses craintes, ce qu'elle redoute le plus. Je suis certain qu'elle me cache d'autres peurs profondes. Une fois qu'elle l'aura fait, tu vas me les dire une par une. J'utiliserai chacune de ses faiblesses pour pousser plus loin ses toutes nouvelles capacités. Est-ce que tu m'as bien compris ?

- Oui, monsieur...accepta Jenkins

- Je suis au courant, tu n'as pas besoin de faire semblant avec moi, Jenkins...Je sais que si tu as décidé de la sauver c'est parce que tu ne supportais pas de la voir souffrir. Inconsciemment, elle te fait penser à ta fille.

- Comment avez-vous deviné ? demanda Jenkins stupéfait

- Te permets-tu de me sous-estimer ? gronda Wesker

- Jamais, monsieur ! se défendit Jenkins

- N'oublie pas qui a sauvé d'une mort certaine ta petite fille. Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit, ce n'est pas toi qui as exigé de la trahir, c'est moi seul. rappela Wesker

- Très bien, monsieur, je le ferais. Je vous dirai au plus vite toutes les angoisses de mademoiselle Alvarez, pour que vous puissiez les mettre en pratique. abdiqua Jenkins

- Bien, tu peux maintenant t'en aller et l'esprit tranquille. termina Wesker

Le docteur Jenkins quitta la pièce, Excella en profita pour se rapprocher de Wesker, il ne fit aucun mouvement de recul. Elle se mit donc à masser ses épaules. Il ne dit rien, pas qu'il appréciait mais était bien trop pensif pour la chasser. Excella le savait et en profitait pendant chaque minute qui passait.

- Tu ne comptes pas le garder après ? dit Excella sournoisement en le chuchotant à son oreille

- Un esprit brillant mais il est bien trop sentimental. Ce qui est dommage, il aurait pu vraiment être celui qui surpasse tous mes autres chercheurs. regretta Wesker légèrement

Excella amena maintenant ses mains sur le torse de Wesker et le caressa amoureusement.

- Bien sûr, tu as tout à fait raison, les faibles et les nuisibles n'ont pas leur place dans le nouveau monde...appuya Excella

"Tu l'as toi-même dit, Excella, les nuisibles n'ont pas leur place dans le nouveau monde. Tu fais partie d'eux." pensa Wesker

Complètement inconsciente des véritables pensées de l'homme qu'elle aimait, elle continua à lui démontrer son attirance pour lui. Wesker finit par être agacé par les caresses d'Excella, il l'éloigna de lui pour se lever. Il pensait à celle qui suscitait uniquement tout son intérêt.

"Ça me prendra le temps qu'il faudra mais je réussirai à te modeler comme je le souhaite. Tu ne pourras échapper à ton destin, Mila..."

Excella se dit qu'elle devait profiter que Wesker autorise n'importe quel mauvais traitement à sa petite protégée. Elle allait détruire l'esprit de cette fille jusqu'à que Wesker la juge inapte. Elle s'en fit la promesse solennelle. Lorsque Wesker quitta la pièce pour retourner à son travail, elle se hâta de rendre une petite visite à Mila.

La jeune fille était en meilleur état que ce qu'avait décrit Jenkins juste un peu avant, les nutriments qu'elle avait reçu de lui avaient grandement participé à son rétablissement. Elle était toujours retenue sur la table métallique.

- Que faites-vous ici, mademoiselle Gionne ? la questionna Mila avant même qu'elle n'arrive à son niveau

La femme était assez surprise qu'elle l'ait identifiée d'aussi loin. Excella put apercevoir des cernes sous ses yeux qui lui donnait un air maladif. Mila avait quand même gardé sa peau mate, pas comme la plupart des autres sujets dont le visage devenait d'un blanc cadavérique.

- Jenkins ne mentait pas quand il disait que votre ouïe avait augmenté. Mais comment avez-vous su que c'était moi ? s'amusa Excella

- Le bruit de vos talons, à part vous, personne d'autre n'en porte...Et votre parfum, je doute qu'un des scientifiques décide de porter une eau de toilette aussi sucrée, ils n'en mettent pas du tout habituellement. répondit Mila

Excella aurait pu rire, cette fille avait de l'humour, elle ne mentirait pas là-dessus sauf qu'elle ressentait trop de rancune pour sympathiser avec elle.

- Évidemment. sourit Excella faussement

- Je réitère ma question, que me voulez-vous ? demanda Mila

- Vous croyez être en mesure de poser les questions ? Oubliez-vous que vous n'êtes rien qu'un sujet d'expérience parmi tant d'autres.

- Si je suis si insignifiante pour vous, mademoiselle Gionne, pourquoi prenez-vous la peine de venir me voir et de me parler ?

- Effectivement, vous êtes insignifiante, juste un petit cobaye, rien de plus. Si je suis là, c'est parce que je me disais que ça vous intéresserez de connaître les circonstances de la mort de votre mari. précisa Excella

- Vous savez ce qui s'est passé exactement ? s'intéressa Mila

- Oui, puisque je viens de vous le dire. Albert ne vous a pas donné les détails, il me l'a dit.

- Comment puis-je savoir que vous allez me dire la vérité, toute la vérité ? se méfia Mila

- Je ne vois pas pourquoi je vous mentirai, si vous voulez une preuve de ce que j'avance, je peux aussi vous montrer la vidéo qui filme sa mort. osa dire Excella

- Non, je veux bien vous croire, je n'ai pas envie de voir une telle chose...frissonna Mila

- Bien, les doutes sont enfin écartés. Je peux enfin commencer à vous en dire un peu plus.